La vie quotidienne des anciens Esséniens Edmond Bordeaux Szekely Traduction Jea
La vie quotidienne des anciens Esséniens Edmond Bordeaux Szekely Traduction Jean-Luc Angevin Réimpression d’un texte d’étude d'un séminaire essénien international qui s’est tenu à San Diego, en Californie, en 1976, corrigé par l'auteur en 1979. Le bonheur n’est pas facile à atteindre. Il est difficile à découvrir en nous-même, et impossible à trouver ailleurs. Chamfort ...aucune occupation ne m’apporte autant de plaisir que la culture de la terre, et aucune culture n’est comparable à celle du jardin. Bien que je sois un vieil homme, je suis un jeune jardinier. Thomas Jefferson © 1976 par International Biogenic Society Janvier 2005 pour la traduction française. Texte publié sur le site : http://www.infofolk.net/ Sur la page : Alternatives Culturelles : http://www.infofolk.net/Resistances.html Publication avec l'aimable autorisation du 27 mai 1995 de Norma Nilsson Bordeaux Szekely Directrice et éditrice IBS. Mes Chers Amis, Pendant que j’étais absent l’année dernière, travaillant dans le domaine de l'archéologique à l’étranger, des milliers d'entre vous m’écrivirent, exprimant un énorme intérêt pour mes ouvrages sur les enseignements esséniens, des livres qui, me signalent mes éditeurs, sont continuellement demandés en plus grand nombre tout autour du monde à des tirages de plus en plus importants. Mais ce qui m’impressionna le plus, fut le nombre considérable de lettres, venant de beaucoup de pays, toutes posant la même question. C'est parce que je veux répondre à chacune d'elle que j'écris cette lettre pour répondre à toutes collectivement. La question la plus fréquemment posée est celle-ci : « Où puis-je joindre une fraternité essénienne, pour pouvoir mettre en pratique ces enseignements ? ». Bien ; ma réponse va vous désappointer. Si vous étudiez la vie de tous nos grands maîtres spirituels de l’histoire de l’humanité, vous réaliserez que le chemin vers la perfection passe par la solitude et l’effort individuel, plutôt que par une structure organisée, qui est la mort d’une idée. Si vous lisez attentivement les écrits de Joseph, Philon, Pline etc..., vous découvrirez qu’à la fraternité essénienne de la Mer Morte, du Lac Maréotis, et à d’autres endroits, chacun avait sa propre petite maison, entourée d’un petit jardin pour satisfaire ses besoins. En plus les frères consacraient du temps à entretenir une vaste bibliothèque où ils gardaient leurs rouleaux et où ils étudiaient chaque soir les traditions et les enseignements des grands maîtres. Mais chacun des frères esséniens avait une simple petite ‘fermette’ individuelle et indépendante, réalisant que la seule liberté consiste dans le minimum de besoin ; et que l’ensemble dépend de la position des atomes le composant. Leur sagesse, basée sur la connaissance empirique de la nature humaine se vérifie continuellement, même au vingtième siècle. Quand un individu, déjà désorienté par les milliers de lois de la société moderne, soumet sa liberté déjà limitée aux nouvelles règles et règlement d’une organisation utopique, inexpérimentée, irréaliste, sa liberté individuelle devient seulement davantage limitée, et il devient un pion dans des conflits de personnalité, d’égos immatures sur le plan psychologique et émotionnel. C’est pourquoi de nombreux chercheurs sincères abandonnent ces rêves utopiques. Mais cependant, de nouveaux chercheurs, inexpérimentés, irréalistes, apparaissent et disparaissent continuellement, suivant la mauvaise voie. C’est pourquoi en fait toutes ces lettres ont le même refrain : « nous avons lu vos livres esséniens, et nous savons et sentons que cela est la vérité. Mais que devons nous faire pour bien vivre la voie essénienne ? Devons nous tout quitter et aller à la recherche d’un paradis tropical ? Devons nous apporter nos économies pour aider le groupe X Y Z , qui négocie des terres dans la jungle de l’Amérique du Sud ? (où au Mexique, à Tahiti ou aux Iles Carolines ). S’il vous plait conseillez- nous, s’il vous plait dites-nous comment nous pouvons faire notre ‘exode’ des complexités et des fardeaux de notre société d’aujourd’hui avec ses problèmes presque insurmontables ? » Ma réponse est ceci : avant d’échanger toutes vos possessions au monde pour un coin de jungle humide, infestée de malaria, plein de serpents et de moustiques, s’il vous plait prenez un moment pour étudier avec moi la vie quotidienne et les pratiques des esséniens de la mer morte. Notre source la plus compétente est le brillant représentant des sciences naturelles romaines Pline l’ancien qui assista personnellement et directement aux pratiques quotidiennes des esséniens, et décrivit leur façon de vivre ; esséniens appelés par Toynbee « les seuls mystiques pratiques de l’histoire » Tandis que Philon, le philosophe alexandrin était totalement absorbé dans les enseignements spirituels des esséniens ( comme c'est expliqué dans mes livres, tel que dans les volumes de L'évangile Essénien de la Paix et dans L'enseignement des Esséniens depuis Enoch jusqu'aux Manuscrits de la Mer Morte ) , et que Joseph, l’historien romain, se concentrait sur l’analyse intellectuelle de la philosophie des Esséniens ( voir The Essene Code of Life ), le troisième et plus important visiteur contemporain des anciens esséniens de la mer morte, Pline qui était un scientifique pratique et possédait un esprit empirique terre à terre, observa lui principalement les pratiques quotidiennes et individuelles de chaque essénien. Le résultat de sa méthode d’analyse empirique est contenu dans deux rouleaux brillants, copiés par les moines bénédictins, se trouvant dans les archives de leur monastère au Mont Cassin (Monte cassino ). La grande affinité des bénédictins avec la façon de vivre des esséniens a probablement contribué à la préservation attentive et dans d’excellentes conditions de ces rouleaux que je découvris là en 1923 ( ce qui est décrit dans mon livre La Découverte de l'Évangile Essénien de la Paix ). Et que trouvons-nous dans ces remarquables rouleaux ? Que chaque essénien vivait dans une petite ‘maison ‘, ‘longue de la longueur de deux hommes (logitudo corporis) et large d’un homme et demi’, correspondant à quatre mètres de long, trois mètres de large et seulement deux mètres de haut. Elle avait un toit plat en très légère pente, duquel la pluie coulait dans une citerne de cinq mètres de long, un mètre de large et deux mètres de haut, construite sur le sol en extension du bout sud de la maison. Elle était destinée à collecter toute l’eau de pluie, pendant la saison pluvieuse et la grosse rosée de la nuit. La porte était au centre du mur nord , avec une fenêtre à droite et une autre à gauche. Il y avait un lit en bois d’un mètre de large et de deux mètre de long derrière la fenêtre droite et une table en bois de même dimension derrière la fenêtre gauche. Au fond de la pièce, à l’intérieur et parallèle au mur nord, il y avait une zone d’entreposage de trois mètres de long et d'un mètre de large, dont un tiers était occupé par la germination et les graines germées, un tiers par les graines, noix et fruits secs, et le dernier tiers par les outils. Le long et à l’extérieur des murs est et ouest tout entiers (chacun de quatre mètre de long) et sur ceux-ci étaient placés des containers en faïence plats (que les esséniens fabriquaient eux-mêmes) remplis de 10 à 15 centimètres d’humus, dans lequel grandissaient des petites (jusqu’à 10 cm de haut) et tendres plantes vertes biogéniques (virescenda) que les esséniens utilisaient journellement dans leurs repas et en liaison avec différentes sortes de Communions Esséniennes. Ils utilisaient, ensemble, avec ces minuscules plantes vertes, les embryons blancs germés (planta alba) qui étaient quelque-chose comme des germes, et des jus, des fruits, des légumes, des graines et des noix. La maison était entourée par un petit jardin carré, de 16 m de large et 16 m de long, qui était le véritable ‘atelier’ des esséniens. La surface entière était occupée par des arbres fruitiers (pomus), chacun planté à une distance de seulement 2.50 m de chacun des autres. Au total environ quatre douzaines d’arbres, leurs branches vertes s’entrelaçant pratiquement, formaient une voûte verte vivante (viridarium), un toit de protection vert, pour les petites plantes à graines et les légumes plantés tout autour sous les arbres fruitiers, protection contre le soleil intense du désert. Avec cette voûte vivante comme un bouclier, les plantes situées dessous étaient capables de croître vigoureusement en dépit de la terrible chaleur et sécheresse, puisque le toit vert fournissait de l’humidité aussi bien que de l’ombre, un paillage fertile et l’humus des feuilles mortes qui tombaient continuellement. Dans cette fermette miniature, il y avait tout ce dont le corps humain a besoin pour vivre une vie simple, naturelle, contemplative, libre, cela obtenu par quelques heures seulement de travail chaque jour. Cela signifiait que chaque essénien était complètement indépendant et auto-suffisant. Chacun consacrait volontairement environ une heure de travail par jour à des travaux coopératifs avec leurs voisins, pour entretenir leur bibliothèque centrale et commune des Maîtres, et pour jouer de leurs instruments de musique, lesquels, comme toutes choses ils créaient eux-mêmes. Si le petit lopin de terre essénien était une bonne idée au premier siècle, c’en est encore une meilleure au vingtième siècle, quand nous recherchons les moyens de simplifier notre style de vie et uploads/Geographie/ vie-quotidienne-esseniens.pdf
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- Publié le Jan 12, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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