Le Réseau Urbain En Italie Fait par : BELAID Souhil - 191932055009 CHABANE Raba

Le Réseau Urbain En Italie Fait par : BELAID Souhil - 191932055009 CHABANE Rabah Hamza - 191931084619 Section A Groupe 1 / GAT L2 Mini Projet Villes et Régions Sommaire  Introduction.  Réseau urbain et métropolisation en Italie - héritages et dynamiques. 1. Une armature urbaine robuste et bicéphale. 1.1. Naples et Turin, d’anciennes capitales à la recherche d’un renouveau. 1.2. De nombreuses villes intermédiaires à l’échelle européenne. 1.3. Une géographie urbaine qui reflète les contrastes de développement. 2. Duel ou archipel métropolitain ? Rome et Milan. 2.1. Le poids maintenu de Milan. 2.2. La métropolisation romaine : une réalité méconnue. 3. Les conséquences spatiales de la métropolisation : périurbanisation et fragmentation. 3.1. Abusivismo et città diffusa. 3.2. La fragmentation métropolitaine en question : un modèle italien ?  Conclusion. Introduction L'étude des réseaux urbains met l'accent sur les aspects relationnels, les interactions et interdépendances entre les villes. Les villes, organisées en systèmes, mettent en jeu différent types de relations: - relations fonctionnelles (échanges physiques d'informations, de marchandises, de personnes), - relations hiérarchiques (commandements emboîtés ou sécants, fonctions d'encadrement des territoires), - relations de concurrences et/ou de synergies. Ce système est un territoire plus ou moins vaste selon la taille des villes : le plus souvent régional ou national, il peut être continental voire mondial, dans le cas des métropoles. L'évolution des réseaux urbains fait alterner des phases de stabilité et des bifurcations. Réseau urbain et métropolisation en Italie : héritages et dynamiques La métropolisation à l'italienne permet d'introduire une large palette de nuances dans la manière dont ce phénomène mondial se traduit localement. L'article rappelle l'ancienneté du fait urbain et la manière dont cela se traduit dans le réseau urbain. Il précise les hiérarchies urbaines, entre duel Rome-Milan et polycentrisme. Il aborde aussi les excès d'une périurbanisation mal contrôlée, entre modèle de la « città diffusa » et problème de l'« abusivismo ». La métropolisation renvoie au renforcement des fonctions supérieures en matière de décision, de direction et de gestion des systèmes économiques et leur concentration dans quelques pôles urbains majeurs. Ce processus complexe, qui implique à la fois une concurrence accrue entre grandes villes et leur mise en réseau, s’accompagne, à l’échelle des espaces urbanisés, de dynamiques de spécialisation fonctionnelle et de différenciation sociale. Le cas italien permet d’étudier ce processus et les politiques qui y concourent à partir de l’un des territoires les plus marqués historiquement par le fait urbain. En effet, qu’elle soit d’origine étrusque, romaine ou médiévale, la ville structure la péninsule par ses paysages et par ses réseaux. Avec une densité approchant les 200 habitants au km² en 2010, l’Italie affiche un taux d’urbanisation inférieur à celui de la France (69 % pour l’une, 77 % pour l’autre, avec toutefois des définitions statistiques sensiblement différentes, mais l’armature urbaine y est à la fois plus robuste et plus complète. En effet, le fractionnement politique qui a longtemps caractérisé l’histoire italienne a permis le développement d’un réseau dense et équilibré de villes, qui suscitent encore aujourd’hui un vif sentiment d’appartenance, parfois épinglé sous le terme de « campanilisme ». La métropolisation apparait, par ailleurs, fortement influencée par la persistance de clivages de développement infranationaux entre Nord et Sud. Dans ce contexte singulier, quelles formes prend la métropolisation et quelles sont ses traductions spatiales à différentes échelles ? Cet article s’attache à faciliter et à illustrer la compréhension de ces recompositions urbaines et territoriales, du quartier à l’Europe, cadre de référence permettant de mettre en débat le discours classique sur l’« anomalie italienne ». 1. Une armature urbaine robuste et bicéphale Fixée pour l’essentiel pendant la Renaissance, au moment où l’Italie commence à être marginalisée dans la nouvelle économie-monde (Braudel, 1949), la hiérarchie urbaine n’a été ensuite que légèrement modifiée par la révolution industrielle et par l’unification du pays dans les années 1860 - hormis le déclassement de Naples, autrefois l’une des plus grandes cités du bassin méditerranéen. Après Rome et Milan, on trouve sept villes majeures aux fonctions diversifiées, anciennes capitales de royaume (Naples, Turin, Palerme) ou héritières des cités marchandes médiévales (Gènes, Bologne, Florence, Venise). Parmi elles, Turin et Naples ont gardé une dimension européenne, voire internationale. Population des quatre plus grandes villes italiennes Rome Milan Naples Turin Commune (2010) 2 744 000 1 307 500 963 000 909 500 Province (2010) 4 155 000 3 123 000 3 080 000 2 297 500 Source : Istat ; Rivière, 2012. Évolution démographique des 4 plus grandes communes italiennes Source : ISTAT, in Delpirou et Mourlane, 2011. 1.1. Naples et Turin, d’anciennes capitales à la recherche d’un renouveau Encore première ville d’Italie lors de l’unification, Naples a été rattrapée rapidement par Milan et Rome, mais elle demeure, avec une aire urbaine de plus de 4 millions d’habitants en 2013, l’une des plus grandes cités méditerranéennes (Douay, 2009). Fragilisée par le déclin des activités portuaires (Rodriguez-Malta, 1994) et des industries d’État, la ville connaît surtout des dysfonctionnements structurels. Par rapport à d’autres métropoles européennes, et malgré la présence d’importants équipements hérités de son passé de capitale (Bibliothèque nationale, universités), la ville se distingue par l’ampleur du travail informel, même dans l’hyper-centre (Froment, 2008), et par la pauvreté relative de sa population (le revenu par habitant de la Campanie atteint seulement les deux tiers de celui de la Lombardie). La gouvernance napolitaine, souvent épinglée comme inefficace et corrompue, voire soumise à l’infiltration des réseaux camorristes (en témoigne le succès de l’ouvrage Gomorra, de Roberto Saviano) a pourtant été, dans les années 1990, un des fers de lance de la « renaissance urbanistique » italienne qui a suivi la décentralisation (voir le complément 3). Celle-ci, fortement soutenue par les fonds structurels européens (Manceau, 2011), s’est notamment fondée sur la modernisation du système de transports publics et sur de vastes opérations de renouvellement urbain (réhabilitation du centre- ville ; création, encore en chantier, d’un parc urbain sur l’ancien site sidérurgique Italsider de Bagnoli). Mais ce « modèle napolitain » s’est effondré dans les années 2000 et, plus récemment, l’économie napolitaine a mal résisté aux crises de 2008 et 2011. Malgré la présence de grandes entreprises italiennes (Fincantieri, Ansaldo), de centres de recherche réputés, de PME de services innovantes regroupées au sein du centre directionnel de Poggioreale, les perspectives de développement sont incertaines, alors que l’aggravation de la crise des déchets a durablement détérioré l’image de la ville. Quatrième aire urbaine du pays (2,2 millions d’habitants), Turin fut le principal foyer de la révolution industrielle en Italie, puis l’une des plus grandes villes « fordistes » d’Europe (Freyssenet, 1979) - les usines FIAT ayant même été quelques années le plus grand site de construction automobile du monde. Destination privilégiée des migrants du Sud pendant le « miracle économique » de l’après-guerre, la ville connut une croissance démographique très rapide dans les années 1950 (+ 43 % entre 1951 et 1961), qui s’est précocement stabilisée toutefois. Un temps affaiblie par la désindustrialisation et la perte de ses productions culturelles (cinéma, télévision), la ville est certes restée fortement spécialisée dans l’automobile (avec un groupe FIAT revigoré mais dont les intérêts se déplacent outre- Atlantique), l’aéronautique (Alenia) et le textile (Kappa), mais elle a accompli, dans le cadre d’un processus de « planification stratégique » largement inspiré du modèle barcelonais (Salone, 2011), une ambitieuse reconversion dans le tertiaire supérieur. Le site du Lingotto, transformé en vaste complexe culturel, en offre un exemple frappant. Stimulé par l’accueil des Jeux olympiques d’hiver de 2006, le renouvellement urbain a investi de façon plus large l’ensemble de la ville, avec des opérations ambitieuses comme le recouvrement d’une large part des voies ferrées et la revalorisation du patrimoine ancien du centre historique. Turin, une métropole industrielle en reconversion La capitale piémontaise u pied des Alpes, le centre-ville a gardé le plan en damier hérité de l'époque romaine La ville de Fiat Le Lingotto, ancien site industriel de Fiat, a été reconverti en centre de services multifonctionnel : bureaux de Fiat, centre commercial « 8 Gallery » 1.2. De nombreuses villes intermédiaires à l’échelle européenne Les autres agglomérations sont un peu en retrait dans les classements internationaux (Halbert et al., 2012) : Gênes comme Venise demeurent des ports actifs (et pour Gênes, un pôle scientifique réputé), mais sans aucune commune mesure avec ce qui fut leur destin médiéval, tandis que Bologne est un centre universitaire de premier plan depuis le Moyen Age et que Florence fait toujours figure de capitale artistique et culturelle européenne. Hormis Palerme (qui atteint le million d’habitants), et à certains égards Bari, le Mezzogiorno manque de grandes villes. Différents travaux sur le système urbain européen montrent que si l’on privilégie le critère fonctionnel pour définir les métropoles, ce sont non seulement Naples mais aussi l’ensemble des grandes villes du Mezzogiorno qui se voient rabaissées dans la hiérarchie. Les métropoles du Centre Nord se verraient au contraire rehaussées, y compris certaines d’entre elles relativement modestes au plan démographique comme Florence (370 000 habitants). Certes, aucune de ces études n’a valeur de classement absolu et on pourrait uploads/Geographie/ villes-et-regions-pdf.pdf

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