UNIVERSITE D‘EVRY VAL D‘ESSONNE Ecole Doctorale Science des sociétés UFR DE SCI

UNIVERSITE D‘EVRY VAL D‘ESSONNE Ecole Doctorale Science des sociétés UFR DE SCIENCES SOCIALES ET DE GESTION Laboratoire Centre Pierre Naville Fédération de Recherche CNRS Travail, Emploi et Politiques Publiques Thèse de Doctorat en Sociologie Présentée par Christophe HEIL De la science à la technoscience, du chercheur au technologue Les cas de la génopole d’Evry, du biopôle de Laval (Québec) et de l’Université de San Diego (Californie). Soutenue publiquement le 7 juin 2010 JURY : M. Jean-Pierre DURAND, Professeur des Universités en sociologie à l'Université d'Evry Val d‘Essonne, Directeur du Centre Pierre Naville (Directeur de Thèse) M. Claude DURAND, Directeur de Recherche en sociologie, CNRS M. Jacques FOSSEY, Directeur de Recherche en chimie, CNRS M. Olivier MARTIN, Professeur des Universités en sociologie, Université Paris Descartes (Rapporteur) M. François-Xavier MERRIEN, Professeur des Universités en sociologie, Université de Lausanne, Suisse (Rapporteur) 2 L’Université d’Evry Val d’Essonne n’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les thèses ; ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs. 4 5 Remerciements Cette étude n‘aurait jamais été possible sans les aides d‘un grand nombre de personnes de l‘Université d‘Evry : Jean-Pierre Durand bien entendu, pour ses conseils, ses envois réguliers d‘articles et son suivi sur le long terme. Evelyne Fabre, Pascal Lemoing, Claude et Michelle Durand ont également toute ma gratitude : leur aide fut constante, leur soutien sans faille. Merci également à Jacques Fossey, Olivier Martin, François-Xavier Merrien et Claude Durand d‘avoir accepté de faire partie du jury de soutenance. Je tiens à remercier certains chercheurs qui m‘ont accordé une attention ou une aide particulière : Roger Guillemin du Salk Institute, Michel Bitard, Xavier Quilliet, Ian Small, Jean-Marie Pressé, Yann Kerdiles, et tous les chercheurs canadiens, dont l‘accueil fut extraordinaire. Les doctorants du Centre Pierre Naville, d‘abord collègues, sont devenus amis. Merci tout particulièrement à Virginie Garcia, Romaric Vidal, Guillaume Tiffon, Alexandra Bonal, Marc Raffenne, Gaëtan Flocco, Stéphanie Gallioz, Pierre Stéfanon, Mélanie Guyonvarch, Claudia Zamora, Lucie Goussard, Laetitia Sibaud, Elodie Ségal, Patient Gandaho, Mathieu Hocquelet et Jan-Max Lipp. Leurs relectures et les débats que nous avons eus au cours de ces années m‘ont été d‘une grande utilité dans la rédaction de cette thèse. Merci enfin à ma mère, ma sœur, mes tantes, aux amis très proches du ZFH, à la Caper four. Enfin, d‘autres personnes ont permis indirectement la bonne poursuite de cette aventure : Zhang Yan et sa famille, Hye-Won, Ying, Jiranaporn, Naam. Merci également à Bragon et à Marie, pour nos longues discussions ! 6 7 Les résultats [des investigations] de [l’homme de science] ont été récupérés par les représentants du pouvoir politique, ces hommes moralement aveugles. […] Cette concentration du pouvoir politique et économique autour de si peu de personnes n’entraîne pas seulement la dépendance matérielle extérieure de l’homme de science, elle menace en même temps son existence profonde. En effet, par la mise au point de techniques raffinées pour diriger une pression intellectuelle et morale, elle interdit l’apparition de nouvelles générations d’êtres humains de valeur, mais indépendants. […] L’homme de science aujourd’hui connaît vraiment un destin tragique. Il veut et désire la vérité et l’indépendance profonde. […] Il devrait autoriser les représentants du pouvoir politique à lui attacher une muselière. Et comme soldat, il se voit contraint de sacrifier la vie d’autrui et la sienne propre, et il est convaincu de l’absurdité d’un tel sacrifice. Albert Einstein, Comment je vois le monde 8 9 TABLE DES MATIERES 10 Table des matières INTRODUCTION GENERALE 17 1. Des structures de recherche scientifique en mutation accélérée 18 2. Méthodologie 21 2.1. Des terrains internationaux 21 2.1.1. Laval et Montréal, Québec 21 2.1.2. Californie, Etats-Unis 22 2.2. La récolte des matériaux 24 3. Structure de la thèse 28 CHAPITRE I : DE LA SCIENCE A LA TECHNOSCIENCE 31 1. De la science mythifiée à l’incorporation de la technique 32 1.1. L‘activité scientifique 32 1.1.1. Science : les difficultés d’un terme polysémique 32 1.1.2. La question de l’objectif 35 1.1.3. Essai de définition 38 1.2. Scientifisation des techniques et développement technologique 40 1.3. L‘avènement de la technoscience 45 1.3.1. Le processus de rationalisation, point d’entrée au règne technoscientifique 45 1.3.2. Enjeux et définition 49 1.3.3. Antidifférenciationnisme et risque d’amalgame 54 2. Des sciences plurielles à la science consiliée 58 2.1. Historique de la progression de l‘unicité des connaissances 58 2.2. Enjeux et implications de la consilience sur la science contemporaine 65 3. Incidences technoscientifiques sur l’activité de recherche 69 3.1. Vers une redéfinition des pratiques ? 69 De la science à la technoscience, du chercheur au technologue 12 3.2. La figure du technologue 74 CHAPITRE II : LE PILOTAGE DE LA RECHERCHE FRANÇAISE 79 1. Organismes publics de recherche: la réorganisation des rôles 80 1.1. La mise en place historique 80 1.1.1. De la recherche individualisée à la collectivisation des savoirs : le rôle des premières académies 80 1.1.2. Les revendications des chercheurs : le droit à la professionnalisation 84 1.2. Quelle évolution des structures de recherche depuis la création du CNRS ? 85 1.2.1. Etatisation de l’effort scientifique : le souhait d’une science finalisée 85 1.2.2. La fondamentalisation des recherches 93 1.2.3. Le retour progressif à l’appliqué 95 2. L’impact de la doctrine de la « nouvelle production du savoir » 97 2.1. Les caractéristiques du Mode 2 97 2.2. Une prophétie auto-réalisatrice 101 2.3. De la doxa au postulat 108 2.4. Le Mode 2 est-il réellement un nouveau mode d‘organisation ? 109 3. Pilotage étatique de la recherche : vers la réduction progressive des prérogatives de la communauté scientifique 113 3.1. Les enjeux du processus de Lisbonne 113 3.2. Les implications de la LOLF 116 3.3. Loi pour la recherche du 18 avril 2006 : le rôle du Haut Conseil de la science et de la technologie 123 3.3.1. Le HCST : des missions et une composition en question 124 3.3.2. HCST : un poids politique faible, une articulation avec les structures existantes insuffisante 128 3.4. La question de l‘évaluation : quelles incidences de l‘Aeres sur les structures scientifiques ? 131 3.4.1. La composition de l’Agence en question 133 3.4.2. Quel processus d’évaluation de l’Aeres au sein du système de recherche français ? 138 3.4.3. Quelle influence des évaluations de l’Aeres sur les futurs projets scientifiques? 143 3.5. ANR : les nouvelles problématiques du financement mettent-elles à mal l‘autonomie scientifique ? 148 Table des matières 13 CHAPITRE III : QUELLE PLACE POUR L’UNIVERSITE DANS LE NOUVEAU SYSTEME NATIONAL DE RECHERCHE ? 157 1. Universités : de la transformation des connaissances à la valorisation économique 158 1.1. Quelles missions pour l‘université ? 158 1.1.1. De l’enseignement à la recherche 158 1.1.2. L’insertion professionnelle 160 1.1.3. Développement et valorisation économique 162 1.2. Les raisons de l‘interdisciplinarité 166 1.3. Du savoir « inutile » au savoir « utile » 169 2. La doxa de l’université en crise 172 2.1. La dénonciation du syndrome de la Tour d‘Ivoire 172 2.2. La référence systématique au « modèle américain » : entre doctrine et incompréhension 176 2.3. Faiblesses déclarées de la recherche et de l‘université française : une argumentation basée sur des indicateurs discutables 185 2.4. Effort de recherche : un sous-investissement massif en réalité à l‘origine du retard scientifique 190 2.5. De Shanghaï au THES : une remise en cause de la pertinence des classements 206 3. Réformes de l’université au sein du système de recherche : un pilotage reliant sphères académiques et économiques 216 3.1. Du SNI au SNR : quelle place pour l‘université dans le nouveau système français de recherche ? 217 3.1.1. Le concept de SNI 217 3.1.2. Vers le concept de SNR : la recherche prise dans son ensemble 221 3.2. Le rattachement de l‘Université à l‘environnement local : quels apports des pôles de compétitivité et des PRES ? 223 3.3. Après les incidences de la LOLF, les enjeux de la LRU 227 3.3.1. Les principales modifications de la LRU 227 3.3.2. Des incidences défavorables sur le fonctionnement universitaire 229 CHAPITRE IV : UNIVERSITES ET TECHNOPOLES : MISE EN PERSPECTIVE INTERNATIONALE 237 1. Nouvelles logiques universitaires : les exemples d’Evry et de l’University of California, San Diego 239 1.1. Présentation des terrains 239 1.1.1. Préalable descriptif : définition et spécificités du secteur des biotechnologies 239 De la science à la technoscience, du chercheur au technologue 14 1.1.2. L’Université d’Evry Val d’Essonne, un établissement influencé par son environnement socio- économique 240 1.1.3. Etats-Unis : l’UCSD (University of California, San Diego) 242 1.2. Un contexte américain de contrôle et de réduction des coûts, qui inspire les réformateurs universitaires français 243 1.3. Vacataires français et non-tenured track positions américaines : des statuts pensés en système 254 1.4. Système des grants et logique de projets : peut-on parler de pérennité systémique ? 263 2. Science et industrie : la question des parcs scientifiques en France et au Canada 269 2.1. Présentation des terrains 269 2.1.1. Historique de la génopole d’Evry 269 2.1.2. Morphologie de la génopole : une interface destinée à la création de synergies 271 2.1.3. Canada : au cœur du biopôle de Laval, les uploads/Geographie/2010evry0016-a-consulter-sans-tarder.pdf

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