120 cent vingt Unité 1 - D’ici et d’ailleurs Piste 1 - Leçon 2. Activité 2A l l
120 cent vingt Unité 1 - D’ici et d’ailleurs Piste 1 - Leçon 2. Activité 2A l l Journaliste : Toujours en direct du Salon des langues et des cultures, nous nous consacrons cette semaine à l’immigration et à la recherche de l’identité. Et je suis en compagnie d’une jeune fille qui va nous raconter l’histoire originale de sa famille. Bonjour Lucia. l l Lucia : Bonjour. l l J : Lucia… ? l l L : Tessieri. l l J : C’est un nom italien, ça ? Tu es une Italienne qui vit en France ? l l L : C’est un peu plus compliqué que ça. l l J : Alors, explique-nous. l l L : Alors… Mon père est italien, il est de Rome. Il est arrivé en France en 1980 ; il a connu ma mère qui est, elle, espagnole de Saint-Jacques-de-Compostelle, en Galice. Et donc, ils se sont rencontrés tous les deux à l’Alliance française de Paris en 1980. l l J : D’accord. Et c’est là qu’ils ont décidé de s’installer en France. l l L : Ma mère était partie à Paris pour y rester, un an, en théorie. Mon père était venu s’installer à Paris parce qu’il venait de trouver un travail dans une compagnie de tourisme italienne. Et puis… ils se sont rencontrés et mes frères et moi sommes nés à Paris. l l J : D’accord. Et est-ce qu’ils ont envisagé à un moment de retourner dans leurs pays respectifs ou dans l’un des deux ? l l L : Non, ils sont bien en France. Et puis, nous, on est nés à Paris, enfin dans la banlieue parisienne… On a fait toute notre scolarité en France. À aucun moment, ils ne se sont posés la question de rentrer ni en Italie, ni en Espagne. l l J : Toi-même, tu es de nationalité… française ? l l L : J’ai eu la nationalité italienne jusqu’à l’âge de 18 ans. Et à 18 ans, j’ai fait la démarche de devenir française, donc maintenant, j’ai la double nationalité, c’est-à-dire que j’ai une carte d’identité française et un passeport italien. l l J : D’accord. Et tes parents, eux-mêmes, sont devenus français ? l l L : Non… C’est un peu plus compliqué… À l’époque où ma mère a rencontré mon père, l’UE n’existait pas encore, donc il n’y avait aucun accord entre l’Italie et l’Espagne. Alors quand ma mère s’est mariée avec mon père, elle a perdu sa nationalité espagnole et elle est donc devenue italienne. l l J : OK. l l L : Et depuis, effectivement, mes deux parents sont Italiens. Ils n’ont jamais fait la démarche de demander la nationalité française même s’ils se sentent très bien en France. l l J : Et alors, quand tu étais petite, chez les Tessieri, on parlait quelle langue à la maison ? l l L : On a toujours parlé français. Quand mes parents se sont rencontrés à l’Alliance française, la seule langue qu’ils avaient en commun, même s’ils ne la parlaient pas très bien, c’était le français. Quand je suis née, ma mère voulait me parler en espagnol mais, à l’époque, les spécialistes, (rires) les médecins, lui ont dit : « Surtout pas ! Il faut qu’elle apprenne parfaitement… » l l J : « Ça va la perturber… » l l L : Voilà. Donc, mes parents ont décidé de continuer à me parler en français et depuis, c’est la langue à la maison, celle qu’on a toujours parlée. l l J : Pour conclure sur la thématique du salon de cette année, est-ce que tu dirais que c’est facile d’avoir un sentiment d’appartenance quand on est issu de parents étrangers ? l l L : Hummm, c’est très marrant parce que, quand j’étais petite, mes amis me disaient : « C’est drôle, ta mère a un accent ». Et moi, je ne le percevais pas… l l J : Tu n’en avais pas conscience. l l L : Pas du tout ! Je l’ai perçu très tard quand j’avais 16-18 ans. Je me suis rendue compte effectivement que ma mère avait un accent assez fort quand elle parlait le français. À part ça, je ne me suis pas perçue différente, je parlais la même langue que les autres, donc ça m’a beaucoup aidée. J’ai toujours été dans des écoles où il y avait énormément de nationalités différentes, mais je pense que c’était plus compliqué pour mes camarades issu(e)s de pays avec des cultures et des langues très différentes de celles de la France. l l J : Eh bien Lucia, je te remercie de ton témoignage. l l L : Merci à vous. l l J : Au revoir. l l L : Au revoir. Piste 2 - Leçon 3. Activité 1B l l Animateur : …Alors, la discrimination positive, vous êtes pour ou contre ? l l Nicolas : Contre. Absolument contre. Je ne vois vraiment pas comment une discrimination pourrait être positive. n n Marine : Euh… Apparemment tu ne sais pas ce que c’est ! Ça consiste à établir des quotas d’embauche pour les minorités dans les entreprises publiques ou privées. Par exemple, pour favoriser la population d’origine noire, c’est dire : « Je m’engage à embaucher 30 % de noirs cette année. » l l N : Merci, mais je sais très bien de quoi il s’agit. n n M : OK. Il est vrai que c’est une traduction assez maladroite, mais je pense que le terme américain est beaucoup plus explicite Affirmative Action, action affirmative… l l N : Donc, on discrimine les autres populations. C’est pitoyable ! Eh bien non, je ne suis pas favorable à de telles mesures. Personnellement, je n’aimerais pas me demander si j’ai telle ou telle responsabilité parce que j’ai coché « Caucasien », « Afro » ou « Asiatique ». l l A : Julie, on ne vous a pas encore entendue. Vous êtes pour ou contre ? n n Julie : Eh bien pour des raisons différentes, moi aussi je suis contre la discrimination, qu’elle soit positive ou négative. Pour ma part, je pense que personne n’a besoin d’une telle discrimination qui serait limite insultante. On sait qu’il existe de très bons professionnels dans toutes les couches de la population en France. Donc, si la compétence d’un étranger est supérieure à celle d’un Français, je n’hésiterai pas à embaucher l’étranger... l l N : C’est bien beau, mais si leurs compétences sont égales, tu prendrais lequel ? n n J : Je prendrais celui avec qui j’aurais le moins de mal à m’entendre, c’est-à-dire certainement pas toi ! n n M : Tu fais de la théorie, Julie. La discrimination positive a été Transcriptions 121 cent vingt et un mise en place pour empêcher la tendance (pour ne pas dire le racisme) des employeurs à privilégier toujours le « blanc » ! Entre guillemets. n n J : Oui, évidemment, dit comme ça… on comprend mieux en effet. Bien sûr que dans la pratique, lors d’un entretien d’embauche, il y a toujours un candidat qui sait mieux se vendre. C’est clair ! l l A : Nicolas, on ne vous entend plus. l l N : Pfff… Langue de bois ! À force de trop vouloir en faire, on finira par te refuser du travail ou une location parce que tu n’es pas issu de l’immigration. Je devrais songer à émigrer moi, tiens… n n M : Ça explique la proposition de discrimination positive. Je sais que c’est pas facile, mais on pourrait quand même tenir compte de la réalité. n n J : De toutes façons, une discrimination, positive ou négative, entraînera forcement une discrimination dans l’autre sens ! Je pense qu’on devrait prendre les gens les plus compétents, point. Qu’ils soient bleus, verts, noirs, grands, petits, avec quatre bras ou trois mains ! l l N : Si vous mettez un quota il y aura des problèmes inverses : « Non, Monsieur. Vous avez bien le profil idéal, mais désolé, on cherche obligatoirement une femme, un noir ou un handicapé. Vous n’êtes aucun des trois, au revoir... ». C’est une discrimination, ça aussi ! n n M : Que répondre à ça ? n n J : Empêcher la discrimination, quelle qu’elle soit, je suis tout à fait pour ! Mais en créer d’autres pour résoudre les premières, c’est n’importe quoi… l l A : Je suis désolé de vous interrompre, mais nous devons rendre l’antenne. Merci à tous pour votre participation. Piste 3 - Phonétique 1. Mais qui scie un saucisson avec une scie ? 2. Un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son chien. 3. Trois tortues à triste tête trottaient sur trois toits très étroits. 4. Zazie causait avec sa cousine en cousant. 5. Juste juge, jugez Gilles jeune et jaloux. 6. Vite, Vincent boit du bon vin blanc et va boire une bière sans bulles. 7. Vends vestons, uploads/Geographie/aplus4-sbk-scripts.pdf
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- Publié le Mar 14, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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