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COMETE Centre Optimisé de Médiatisation Et de Technologies Educatives Universit

COMETE Centre Optimisé de Médiatisation Et de Technologies Educatives Université Paris Ouest Nanterre La Défense Service d'enseignement À distance Bâtiment E - 2ème étage 200, Avenue de la République 92001 NANTERRE CEDEX Tel : 01.40.97.75.46 Nombre de pages : 60 Référence : EAD0000376-01-HLRED201-LEPASDESECHEVAL-2012 Matière : HISTOIRE E.C. : HLRED201, HLRED211 HIS (S2) Initiation à l'histoire de l'art moderne Cours complet Anne LE PAS DE SECHEVAL 1 devoir : - Devoir facultatif n° 1 à remettre avant le 15-03-2013 - Sujet page 3. Adresse de retour des copies : Anne LE PAS DE SECHEVAL Université Paris Ouest La Défense Département Histoire de l'art Bât D 200 avenue de la République 92001 Nanterre Cedex Il est impératif de joindre une page de garde (1ère page copie) lors de l'envoi des copies aux enseignants. La note d'information relative aux devoirs et à la page de garde sont disponibles dans la rubrique Informations pratiques (Page d'accueil de la plateforme EAD, Menu principal). Avertissement : Cette oeuvre est protégée par le Code de la propriété intellectuelle. Toute diffusion illégale peut donner lieu à des poursuites disciplinaires et judiciaires. HLRDM251-2012-2013-2 2 Introduction à l’art de la Renaissance européenne (XVe-XVIe siècles) I. Quelques conseils : Il est indispensable de commencer l’apprentissage de chaque cours en recherchant la définition des termes soulignés dans le texte à l’aide des lexiques et dictionnaires indiqués dans la bibliographie ci-dessous. Il faut également repérer les foyers artistiques sur une carte géographique, et mémoriser les repères chronologiques, tous importants. Pour chaque œuvre mentionnée ou analysée, il est recommandé de s’entraîner à rédiger un bref commentaire structuré en s’appuyant à la fois sur le cours et sur les orientations bibliographiques ci- dessous. Bibliographie fondamentale : Pour le vocabulaire essentiel des différents arts, voir les volumes de l’Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, et en particulier le volume sur l’architecture intitulé : Principes d’analyse scientifique. Architecture. Méthode et vocabulaire, Paris, Imprimerie nationale, 1972. Divers manuels très commodes et complets sont disponibles : Les Techniques de l’art, sous la direction de Jean Rudel, Paris, Flammarion, 1999 John Summerson, Le Langage classique de l'architecture, Paris, L'Equerre, 1981 Pour tout ce qui regarde la culture de la Renaissance, il est utile de se reporter au Dictionnaire de la Renaissance italienne, sous la direction de J. R. Hale, édition française, Paris, Thames & Hudson, 1997 Ouvrages de synthèse : en plus de la collection L’Univers des Formes, je recommande : Alison Cole, La Renaissance dans les cours italiennes, Paris, Flammarion, 1995 Jean Delumeau & Ronald Lightbown, La Renaissance, Paris, 1996 Histoire de l’art Flammarion, volume Les Temps modernes XVe-XVIIIe siècles, sous la direction de Claude Mignot et Daniel Rabreau, Paris, Flammarion, 1996 Le Prince et les arts en France et en Italie, XIVe-XVIIIe siècles, M. Figeac (dir.), Paris, 2010. Peter Murray, L'Architecture de la Renaissance en Italie, Paris, Thames and Hudson, 1990 Peter et Linda Murray, L’Art de la Renaissance, Paris, Thames & Hudson, 1990 HLRDM251-2012-2013-3 3 Roberta Olson, La Sculpture de la Renaissance italienne, Paris, Thames and Hudson, 1992 Frédérique et Yves Pauwels-Lemerle, L’architecture à la Renaissance, Paris, Flammarion, 1998 Roland Recht et Albert Châtelet, Automne et Renouveau 1380-1500, Paris, Univers des Formes, Gallimard, 1988 Sites Internet : http// www. wga.hu (le répertoire d’images le plus riche pour la peinture et la sculpture) ; la base atlas sur le site du musée du Louvre. II. Devoir : Il est conseillé de s’efforcer de faire ce devoir en 2 heures et sans utiliser le cours. Sujet : Vous étudierez l’art du retable peint dans l’Italie de la Renaissance en insistant particulièrement sur les nouveautés apportées à la représentation de l’espace. Vous fonderez l’analyse sur des exemples précis, soigneusement datés et localisés. IV. Plan du cours : N. B. : À chaque chapitre du cours correspond un Powerpoint réunissant les images des œuvres d’art mentionnées ou commentées. 1. Introduction : la signification de la « Renaissance » dans le domaine des arts 2. Le berceau de la Renaissance italienne : Florence et la réinvention de l’Antiquité 3. Florence au XVe siècle : l’invention de la perspective linéaire et la découverte de la composition en peinture 4. L’Europe du nord et le renouvellement de la peinture 5. La diffusion de la Renaissance dans la péninsule italienne (Padoue, Mantoue, Urbino, Milan) 6. Rome, 1503-1541 7. La peinture à Venise au XVIe siècle : le « Siècle de Titien » 8. Circulation des artistes et des modèles, nouvelles thématiques et nouveaux genres : la diffusion de la Renaissance en Europe au XVIe siècle (France, Espagne, terres d’Empire) HLRDM251-2012-2013-4 4 1. Introduction : la signification de la « Renaissance » dans le domaine des arts (Powerpoint 1) La période appelée « Renaissance » couvre deux siècles, le XVe siècle et une grande partie du siècle suivant, mais plonge ses racines dans le XIVe siècle. Le premier historien de l’art, Giorgio Vasari, qui écrivait à Florence au milieu du XVIe siècle, désigna en effet Giotto, peintre florentin du XIVe siècle, et au-delà Cimabue, actif au XIIIe siècle, comme les grands initiateurs d’un renouveau artistique majeur, dans lequel il vit une « renaissance » après les âges obscurs du Moyen Age. Pour l’historiographie longtemps imprégnée des thèses de Vasari, cette « renaissance » artistique naquit en Italie, avant de se diffuser partout en Europe selon des circuits complexes. En Italie, l’élan fut communiqué par Florence au reste de la péninsule (ill.), par étapes successives et selon des modalités très complexes, chaque foyer artistique procédant à une appropriation des inventions florentines à travers le filtre des traditions locales. Il est pourtant indéniable que la Renaissance fut un phénomène de toute la civilisation occidentale, à l’échelle de l’Europe entière (ill.), et ne résulta pas seulement de la suprématie italienne et de la fascination exercée par ses modèles culturels et artistiques. L’Europe du nord, les territoires germaniques, apportèrent leur contribution, souvent décisive, aux mutations de la production artistique. I. Les facteurs de continuité avec le Moyen Age Il serait toutefois totalement erroné d’attribuer à la Renaissance un bouleversement total dans les fonctions des œuvres d’art et leurs modes de production. À la Renaissance comme au Moyen Age, partout en Europe, les artistes travaillent toujours pour satisfaire des commandes précises qui concernent l’embellissement du cadre de la vie sociale. Il s’agit principalement de construire et de décorer les lieux de culte (églises) et les lieux de vie monastique ainsi que les lieux où s’exerce le pouvoir économique et politique : les palais des souverains ou des puissantes familles, comme les Médicis, mais aussi, plus rarement, des édifices publics comme les hôpitaux (hôpital des Innocents à Florence). Au XVe siècle, les commandes qui sont encore très largement majoritaires concernent les églises et les monastères. Dans les églises comme dans les chapelles privées qui flanquent les nefs ou peuvent être des édifices autonomes, l’autel est la pièce centrale du mobilier HLRDM251-2012-2013-5 5 liturgique, qui cristallise la dévotion et les efforts décoratifs. L’autel principal, ou maître- autel, placé dans le chœur de l’église qui est réservé au clergé, reçoit le plus souvent un décor monumental. Ce décor, appelé retable, consiste en une armature architecturale en bois, pierre, marbre, dorée et couverte de polychromie, accueillant une image monumentale ou des séries d’images exposant les dévotions principales à l’honneur dans cette église, en particulier son saint patron. Les retables composés de plusieurs panneaux articulés sont appelés polyptyques. En Italie, les panneaux sont fixes et décorés sur une seule face ; en Europe du nord et centrale, ils sont mobiles et peints sur les deux côtés. Dans toute l’Europe, un des thèmes dominants des retables est la cour céleste, ou Sainte Conversation, qui représente la Vierge à l’Enfant assise en majesté sur un trône, entourée de saints et de saintes, d’abord sur un fond doré évoquant symboliquement le Paradis, puis, de plus en plus au cours du siècle, dans un espace architectural plus concret et complexe. Exemple (ill.) : Andrea Mantegna, retable de Saint Zénon, basilique Saint-Zénon de Vérone, 1456-1459 (saint Zénon, le saint évêque, est représenté sur le panneau de gauche, à proximité de la Vierge). Les chapelles sont les espaces privilégiés de la décoration murale, surtout en Italie, tandis que les chœurs accueillent dans l’Europe du nord de magnifiques tentures de tapisseries. En Italie, les peintures murales exécutées dans la technique de la fresque mobilisent une part essentielle de l’activité des peintres. Elles sont partout, dans les cellules monacales et les réfectoires monastiques, dans les chapelles et dans les palais. Ex. Fra Angelico, peintre et moine dominicain, fresques du couvent de San Marco à Florence, années 1430-1440 (ill.). À partir des années 1460 et surtout des années 1480, les peintres et les sculpteurs reçoivent aussi de plus en plus fréquemment des commandes sur des sujets profanes, tirés de la mythologie et de l’histoire antique, et le portrait peint ou sculpté se répand dans les milieux sociaux les plus éminents. Les commanditaires se situent en effet très majoritairement dans l’élite sociale. La première catégorie est constituée des souverains et des uploads/Histoire/ 01-hlred201-lepasdesecheval-2012-cours-complet 1 .pdf