Il habitait autrefois une petite maison, à l’entrée d’un village. Il s’était ét
Il habitait autrefois une petite maison, à l’entrée d’un village. Il s’était établi charron après avoir épousé la fille d’un fermier du pays, et comme ils travaillaient beaucoup tous les deux, ils amassèrent une petite fortune. Seulement, ils n’avaient pas d’enfants, ce qui les chagrinait énormément. Enfin un fils leur vint ; ils l’appelèrent Jean, et ils le caressaient l’un après l’autre. Trois jours après son cinquième anniversaire, c’était l’heure du dîner, au moment de se mettre à table, le charron et sa femme s’aperçurent que leur fils n’était dans la maison. Ils le cherchaient dans le jardin, et comme ils ne le trouvaient pas, le père sur le bord de la route, cria de toute sa force : « Jean ! » Il courut ainsi jusqu’au jour, emplissant les ténèbres de ses cris, épouvantant les bêtes rodeuses, ravagé par une angoisse terrible et se croyant fou par moments. Sa femme, assise sur la pierre de sa porte, sanglota jusqu’au matin. Ils se mirent tout de suite en route pour Paris. Lorsqu’ils entrèrent dans la grande ville, ils furent effrayés par son immensité et par les multitudes qui passaient. Ils comprirent cependant qu’il devait être au milieu de tous ces hommes, mais ils ne savaient comment s’y prendre pour le chercher. Puis ils craignaient de ne pas le reconnaître, car il y avait alors quinze ans qu’ils ne l’avaient vu. Un jour deux dames vinrent à l’église. L’une était vieille et l’autre jeune. C’était la mère et la fille probablement. Derrière elles un homme qui ressemblât à celui-là. Mais celui qu’il se rappelait devait être à présent un vieillard, car il lui semblait l’avoir connu là-bas, dans sa jeunesse. Ce même homme revint souvent accompagner les deux dames, et cette ressemblance vague, éloignée et familière qu’il ne pouvait retrouver importunait tellement le vieux donneur d’au bénite qu’il fit venir sa femme Avec lui pour aider sa mémoire affaiblie. Un soir, comme le jour baissait, les étrangers entrèrent tous les trois. Lorsqu’ils furent passés : « Et bien ! Le connais-tu ? » dit le mari. La femme inquiète cherchait à se rappeler aussi. Tout à coup elle dit tout bas. « Oui….oui mais il est tout noir, plus grand, plus fort, c’est ta figure quand tu étais jeune. » Les trois personnes redescendaient, allaient sortir. Alors le vieux s’écria : « Jean ? » L’homme s’arrêta, le regardant. Il reprit plus bas : « Jean ? » L’homme se pencha de sa figure, et illuminé par un souvenir d’enfance, il répondit : « Papa Pierre, maman Jeanne ! » Il tomba, la figure sur les genoux du vieux, et il pleurait, et il embrassait son père et sa mère. Maintenant il allait se marier, et il présenta sa fiancée qui était très bonne et très jolie. Guy de Maupassant, texte publié le 10 novembre 1877. I. Compréhension : (10pts) 1) Proposez un titre au texte : …………………………………………………………………….…………… (2pts) 2) L’auteur du texte c’est : ……………………………………………………………………………………….. (1pts) 3) La date d’édition c’est : ……………………………………………………………………………………….. (1pts) 4) Quel est le genre du texte : …………………………………………………………………………………… (2pts) 5) En vous aidant des indications temporels en gras, calculez l’âge approximatif de Jean quand ses parents vont le retrouver : (2pts) ……………………………………………………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 6) L. 15 à 20, à travers quel point de vue la reconnaissance se fait-elle ? (2pts) ……………………………………………………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………………………………….. II. Langue et communication : (10pts) Souligne le COD et encadre le COI : Penses-tu à mes sœurs ? Il leur présenta sa fiancée. Elle porte un chemisier simple. Il lui exposait son projet. Indique la nature grammaticale des compléments d’objet direct en gras : Le film dénonce la situation des sans-abris. ……………………………………………………………………. Alain veut apprendre à lire. ……………………………………………………………………………………………. Soudain, il vit qu’une fée malicieuse la regardait. …………………………………………………………… Je te défends de dire cela. ……………………………………………………………………………………………….. Complète si le sens exige : J’écoute …………………………………………………… Les enfants jouent ………………………………………………………….. Le garagiste répare …………………………………………………………………………. Donne le participe passé masculin singulier de ces verbes : Le verbe Le participe passé Ouvrir ………………………………… Battre ………………………………… Mélanger ………………………………… Fléchir ………………………………… Acquérir ………………………………… Naitre ………………………………… Recopie les verbes qui sont à un temps composé et donne leur infinitif : Verbe V à temps composé Infinitif Avait offert ………………………………… ………………………………… Je lisais ………………………………… ………………………………… Serons arrivés ………………………………… ………………………………… S’aperçut ………………………………… ………………………………… Complétez avec le participe passé du verbe entre parenthèses : Le livre que tu as (lire) ………………………………………….est important. Les plats que ma mère a (préparer) ……………………………………… étaient délicieuses. L’exposé que nous avions (présenter) ……………………………………. étaient important. Rien de nouveau ne s’est (produire) ………………………………………………….. . uploads/Histoire/ 1ac-controle-1-s-2-college.pdf
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- Publié le Sep 15, 2022
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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