H FÉVRIER-MARS 2016 – BIMESTRIEL – NUMÉRO 24 BEL : 7,60 € - CAN : 14 $C - CH :

H FÉVRIER-MARS 2016 – BIMESTRIEL – NUMÉRO 24 BEL : 7,60 € - CAN : 14 $C - CH : 12 FS - D : 8 € - DOM : 8 € - GRE : 7,60 € - LUX : 7,60 € - MAR : 78 DH - PORT.CONT : 8 € BEL : 7,60 € - CAN : 14 $C - CH : 12 FS - D : 8 € - DOM : 8 € - GRE : 7,60 € - LUX : 7,60 € - MAR : 78 DH - PORT.CONT : 8 € H VERDUN VERDUN JEANNE D’ARC DEVANT SES JUGES DANS LE SECRET DES ARCHIVES DE VICHY LE TRÉSOR DES PRINCES DE LIECHTENSTEIN LE CHEMIN DES HOMMES * Entrée valable sur présentation de ce coupon, le jour de votre choix de 10h à 19h (18h le dimanche). Toute sortie est définitive. Cette invitation gratuite ne peut être ni revendue ni reproduite sous peine de poursuites (Art. 313-6-2 du Code penal). Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Les achats effectués sur le salon, à l’exception de ceux faisant l’objet d’un contrat de crédit à la consommation (article L311-12 du Code de la consommation) et de ceux résultant d’une invitation personnelle à se rendre sur un stand pour venir y chercher un cadeau, ne sont pas soumis aux articles L121-21 et s. du Code de la consommation prévoyant un délai de rétractation de quatorze jours. COMEXPOSIUM, 70 avenue du Général de Gaulle – 92058 Paris La Défense cedex - France - S.A.S. au capital de 60 000 000 € - 316 780 519 RCS NANTERRE – N° TVA FR 74 316 780 519. Vous pouvez également vous présenter aux caisses des salons du Tourisme muni de ce coupon. Renseignez votre code invitation D24P aux bornes d’accueil et obtenez votre entrée. gratuite achats de Code Défense à télécharger sur invitationtourisme.com code invitation COUPON À DÉCOUPER Conception : 0491 084 327 © Shutterstock - Adaptation : www.salons-du-tourisme.com Rejoignez-nous #Mondialtourisme #SalonsTourisme D24P LE CHEMIN DES HOMMES É D I T O R I A L Par Michel De Jaeghere © BLANDINE TOP CONSEIL SCIENTIFIQUE. Président : Jean Tulard, de l’Institut. Membres : Jean-Pierre Babelon, de l’Institut ; Marie-Françoise Baslez, professeur d’histoire ancienne à l’université de Paris-IV Sorbonne ; Simone Bertière, historienne, maître de conférences honoraire à l’université de Bordeaux-III et à l’ENS Sèvres ; Jean-Paul Bled, professeur émérite (histoire contemporaine) à l’université de Paris-IV Sorbonne ; Jacques-Olivier Boudon, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Paris-IV Sorbonne ; Maurizio De Luca, ancien directeur du Laboratoire de restauration des musées du Vatican ; Eric Mension-Rigau, professeur d’histoire sociale et culturelle à l’université de Paris-IV Sorbonne ; Arnold Nesselrath, professeur d’histoire de l’art à l’université Humboldt de Berlin, délégué pour les départements scientifiques et les laboratoires des musées du Vatican ; Dimitrios Pandermalis, professeur émérite d’archéologie à l’université Aristote de Thessalonique, président du musée de l’Acropole d’Athènes ; Jean-Christian Petitfils, historien, docteur d’Etat en sciences politiques ; Jean-Robert Pitte, de l’Institut, ancien président de l’université de Paris-IV Sorbonne; Giandomenico Romanelli, professeur d’histoire de l’art à l’université Ca’ Foscari de Venise, ancien directeur du palais des Doges ; Jean Sévillia, journaliste et historien. H I ls s’y étaient battus, naufragés dans des étendues mortes, pour gagner à grand-peine quelques mètres de terrain. Ils y avaient subi, trois cents jours, le pilonnage incessant des grandes orgues de feu : une pluie de fer et de boue dans un ciel maculé par une fumée noire, le vacarme assourdis- santdesexplosions,lessecoussesd’uninterminabletremblementdeterre. Soixante millions d’obus tombés sur un étroit couloir de vingt kilomètres de long, transformé en charnier à ciel ouvert ; 163 000 morts français, 140 000 morts allemands, dont un tiers n’auraient jamais de sépulture, feraientcorpspourtoujoursaveclepaysagedévasté,lesarbresarrachés,les balafres de la terre. Comme tombés dans le cratère d’un volcan. Verdun, c’est une bataille sans manœuvres et sans charges héroïques. Sans coup de main spectaculaire, sans percée décisive. C’est pourtant celle quirésume,auxyeuxdesFrançais,laGrandeGuerre.Cellequilaresserre.La victoirelapluséclatanteetlapluscélèbredesarmesfrançaises:quiconnaît le nom des offensives qui conduisirent, deux ans plus tard, les Allemands à demander l’armistice ? Sesfaitsd’armesontlescouleursmélancoliquesqu’onprêted’ordinaire aux défaites héroïques. C’est la mort du lieutenant-colonel Driant en pre- mièreligne,auboisdesCaures,dèslelendemaind’uneattaquedontilavait en vain annoncé l’imminence au grand commandement. La reddition glo- rieuseducommandantRaynaletdelagarnisondes500défenseursdufort de Vaux : ils avaient, pendant près d’une semaine, encaissé 8 000 obus par jour, enfermés sans lumière et sans eau dans la forteresse où les assaillants déversaientdesgaztoxiquesetdesflammesparlesmeurtrières.Ladéfense victorieuse du fort de Souville par le lieutenant Dupuy, arrêtant définitive- ment, à la tête de 69 hommes, l’avancée de l’armée du Kronprinz. Verdun n’est guère, dans la mémoire allemande, que l’une des nombreu- ses tentatives infructueuses pour enfoncer le front français et mettre un termeàlaguerredeposition.L’échecquiprovoqualadisgrâcedeFalkenhayn et hâta l’entrée en scène de Hindenburg et de Ludendorff. Pour les Français, Verdun, c’est autre chose. La bataille où il fallait être. Celle qui résume la vio- lenceetl’inhumanitédelaguerre,enmêmetempsqu’ellerévèlelesressour- ces infinies d’héroïsme que recèle l’âme humaine, le sacrifice des simples, la ténacitédesterriens:le«royaumedesombresetdesâmesnues»(Kessel). Son pouvoir d’évocation n’a rien perdu de sa force en traversant le siècle. Son histoire a pu même apparaître comme une confirmation de la nouvelle approchedelaGrandeGuerre:cellequinelaprésenteplusquesousl’aspect deladouleurdeshommes,commelepointculminantd’unebrutalisationde l’histoire conduisant aux rives du chaos ; celle qui justifie un pacifisme sans limiteparleseulspectacledeshorreursdelaguerremoderne.«Unsous-lieu- tenant, de quoi cela rêve-t-il ? écrivait dès 1934 Drieu La Rochelle. D’être un hommequicourtausoleil,commeleGrecàMarathon.Oui,àVerdun,j’aipensé à Marathon. Et j’ai pleuré. Oh, ma pauvre jeunesse déçue. Je m’étais donné à l’idéaldelaguerreetvoilàcequ’ilmerendait:ceterrainvaguesurlequelpleuvait une matière imbécile. Des groupes d’hommes perdus. Leurs chefs derrière, ces ancienssous-lieutenantsaurêvefier,devenusdetristesaiguilleursanxieuxchar- gésdedéverserdestrainsdeviandedanslenéant.»(LaComédiedeCharleroi). Si Verdun n’en a pas moins occupé sa place singulière dans la mémoire française, c’est qu’elle fut, aussi, autre chose. Une bataille que les Français avaientmenéetoutseuls:sansl’apportdesalliésanglaisetaméricainsquiles aideraient,plustard,àarracherladécision.Verdun,c’estunevictoireintégra- lement française. C’est plus encore une incroyable aventure humaine : la bataillen’avaitpasétépréparéeparlehautétat-major,concentrésurlespré- paratifs de la Somme ; elle avait été gagnée dans la peur, la sueur noire, la fange,pardeshommesquin’avaientpaspliésousl’oragedeferetdefeu:qui avaient,simplement,tenubon.Lesrégiments,lesdivisionss’yétaientengouf- fréstouràtour,augrédelanoriainstituéeparPétainpouraccélérerlarelève. Elle avait été le rendez-vous de toute la jeunesse française. Elle ne dut rien à l’audace stratégique de ses chefs : Verdun offre l’exemple rare d’une victoire purementdéfensive.Ellen’avaitconsistéqu’às’entenirauxplussimplesdes mots d’ordre : « Courage, on les aura ! » ; « Ils ne passeront pas ! » A renouer avec l’antique serment des éphèbes d’Athènes : « Je ne déshonorerai pas ces armes sacrées ; je n’abandonnerai pas mon compagnon dans la bataille ; je combattraipourmesdieuxetpourmonfoyer(…);jenelaisseraipasmapatrie diminuée,maisjelalaisseraiplusgrandeetplusfortequejenel’auraireçue.» Aucune bataille, sans doute, n’avait paru plus juste et plus légitime à ce peuple de paysans devenus des soldats. Loin de la complexité des buts de guerre, des arrière-pensées politiques qui déshonorent parfois les procla- mationsaltières,ilnes’étaitagiquededéfendreleurterrecontrel’invasion. Ilss’étaientrévélés,pourcela,prêtsàverserlepluspurdeleursviescomme de l’eau fraîche. Ils avaient pris le chemin des hommes sans se poser de questions. Dans un pays qui a, depuis, abdiqué des pans entiers de sa sou- verainetéetouvertàtousventssesfrontières,oùleplusâpredesindividua- lismesvadepairavecl’affichaged’unsentimentalismelarmoyant,sonseul récit a, pour nous, quelque chose d’indéchiffrable. Il renvoie les déclama- tions intrépides et les torses bombés des défenseurs de la République comme les discours martiaux tenus devant les baraquements des cellules de soutien psychologique à leur véritable dimension. B U L L E T I N D ’ A B O N N E M E N T je souhaite bénéficier de cette offre spéciale : 1 an d’abonnement au Figaro Histoire (6 numéros) + le livre «La fin des Empires» au prix de 49 € au lieu de 63,40 €. Oui, A retourner sous enveloppe non affranchie à : LE FIGARO HISTOIRE - ABONNEMENTS - LIBRE RÉPONSE 73387 - 60439 NOAILLES CEDEX Offre France métropolitaine réservée aux nouveaux abonnés et valable jusqu’au 31/03/2016 dans la limite des stocks disponibles. 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Depuis l’Antiquité, certaines contrées, par le fer, l’or et l’esprit, se hissent au rang de puissance prépondérante et dominent une large partie du monde. Pourtant, selon l’adage fameux de Jean-Baptiste Duroselle, «tout empire périra» pour des raisons diverses uploads/Histoire/ 24-pdf.pdf

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  • Publié le Mar 30, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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