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Retrouver ce titre sur Numilog.com C H A M P O L L I O N E T L E S S E C R E T

Retrouver ce titre sur Numilog.com C H A M P O L L I O N E T L E S S E C R E T S D E L ' E G Y P T E Retrouver ce titre sur Numilog.com Dans la m ê m e collection : A L A DÉCOUVERTE D E L A PRÉHISTOIRE CLÉOPATRE D'ÉGYPTE JULES C É S A R GENGIS KHAN, CONQUÉRANT D E S STEPPES L A CHUTE D E CONSTANTINOPLE M A G E L L A N , MAITRE MARIN L É O N A R D D E VINCI CORTEZ A U MEXIQUE L E CAPITAINE COOK EXPLORE L E PACIFIQUE L A G R A N D E CATHERINE BEAUMARCHAIS, ÉCRIVAIN ET AVENTURIER L A JEUNESSE D E B O N A P A R T E CHAMPOLLION ET L E S SECRETS D E L'ÉGYPTE BOLIVAR L E LIBÉRATEUR VICTOR HUGO PASTEUR ET S E S DÉCOUVERTES L A RUÉE V E R S L'OR E N CALIFORNIE G R A N D S H O M M E S D E L A MÉDECINE G R A N D S H O M M E S D E L A LITTÉRATURE L A W R E N C E D'ARABIE L A BATAILLE D E L'ATLANTIQUE WINSTON CHURCHILL L'HISTOIRE D E L'ÉNERGIE ATOMIQUE Retrouver ce titre sur Numilog.com DIMITRI S O R O K I N E F E R N A N D N A T H A N 18, rue Monsieur-le-Prince, Paris VI 2 8 9 - 9 1 0 Retrouver ce titre sur Numilog.com A m a f e m m e © 1967 FERNAND NATHAN, EDITEUR, PARIS Retrouver ce titre sur Numilog.com Joseph Fourie, (1768-1830), l'un d e s plus éminents mathé- maticiens français du XIX siècle. Préfet d e l'Isère, il fut un grand ami d e C h a m p o l - lion. Il protégea et encouragea ses recherches et partageait son enthousiasme pour l'Egypte an- cienne. I. — U N E V O C A T I O N O N sonna à la porte d'entrée. Joseph Fourier, préfet de l'Isère et savant éminent, jeta un coup d'œil à l'horloge et referma le livre qu'il était e n train d e lire. « C'est lui », pensa-t-il e n souriant. Il remarqua aussitôt s o n vieux valet d e chambre qui, l'air digne et le visage impassible, traversait le salon a v e c la raideur d'un automate m i s en m o u v e m e n t par l'appel d e la sonnette. Il crut b o n de l'in- terpeller. — Jérôme, e s s a y e z d o n c d e sourire une f o i s dans votre vie e n ouvrant cette porte. C'est pour n e pas effaroucher m o n visiteur. Retrouver ce titre sur Numilog.com — Plaît-il ? demanda le valet, tombant e n arrêt. M o n - sieur le préfet a bien dit « sourire » ? Il semblait avoir m a l entendu. — Oui, Jérôme, sourire. C e visiteur n'est pas c o m m e les autres. C'est un petit garçon d'une dizaine d'années. E n inspectant c e matin une école, j'ai été frappé par les réponses d e c e petit. Il s'était m i s tout à c o u p à discuter a v e c m o i à propos d e l'Égypte! C e n'est pas toi qui le ferais. L'idée m e vint alors d e l'inviter ici pour lui montrer m e s collections égyptiennes. Il a accepté a v e c joie. O n sonna d e nouveau à la porte. — V a ouvrir! Notre visiteur s'impatiente. Essayant d'appliquer d e s o n m i e u x la consigne d e s o n maître, le valet retroussa s e s lèvres et, le visage épanoui, ouvrit enfin la porte. U n petit garçon au teint basané s e glissa timidement dans le vestibule et fixa a v e c étonnement s e s grands y e u x noirs sur la mauvaise dentition d e Jérôme. — Monsieur le préfet est-il c h e z lui? murmura-t-il d'une voix craintive. — Oui, monsieur. Qui dois-je annoncer? demanda le valet, e n continuant à sourire consciencieusement. — Jean-François... Champollion, s'empressa d e répondre le garçon. Retrouver ce titre sur Numilog.com M a i s le valet n'eut pas le temps d e l'annoncer. Joseph Fourier vint au-devant d e s o n petit hôte et l'entraîna familièrement dans le salon. Il s e montra affable et enjoué, pour le mettre à s o n aise. — T o n professeur m'a dit que tu n'étais pas d e Gre- noble, remarqua-t-il après l'avoir invité à s'asseoir. — Oui, monsieur. Je n e suis à Grenoble que depuis quelques m o i s . — Et tes parents, o ù sont-ils donc? — Ils sont restés à Figeac, monsieur. C'est là que je suis né. C'est m o n frère Jacques-Joseph qui m'a fait venir à Grenoble. Il a d o u z e ans d e plus que m o i . Il m'a pris à sa charge quoique s e s appointements à la Bibliothèque d e Grenoble soient a s s e z modestes. Il est très gentil et je l'aime beaucoup. J'ai l'impression d'avoir maintenant u n e s e c o n d e m a m a n . — M a i s pourquoi ton frère s e donne-t-il la peine d e te faire vivre à Grenoble? — Il veut que je fasse d e s études sérieuses. Cela n'était p a s possible à Figeac. Il dit que je vais réussir et... que je deviendrai un savant c o m m e vous, ajouta le garçon en rougissant. — Il te prend, sans doute, pour un petit génie, plai- santa Fourier. Aimes-tu l e s bonbons? Retrouver ce titre sur Numilog.com Il lui tendit une boîte. Jean-François s e servit gauche- ment. — Merci, monsieur. M o n frère trouve que j'ai d e la facilité pour apprendre l e s langues. — E n connaîtrais-tu déjà quelques-unes? — Oui, monsieur. J'ai appris le latin, le grec et l'hébreu. M a i s il y a encore plusieurs langues orientales q u e je voudrais bien connaître. L e préfet d e l'Isère le dévisagea attentivement pour s'assurer que c e gamin d e d i x o u o n z e a n s n e s e moquait pas d e lui. — Tu m e diras, peut-être, que tu a s appris aussi à lire tout seul ? — C'est exact, monsieur. J'ai appris à lire tout seul, à cinq ans. C e fut un jeu passionnant. M a m a n m'avait fait apprendre par cœur l e s prières que je récitais chaque soir. U n jour, j'ai e u la chance d e découvrir c e s prières dans un missel. Alors je m e suis a m u s é à recomposer m o i - m ê m e l'alphabet et à l'appliquer au texte. L e préfet s e leva brusquement et fit quelques pas dans la chambre, e n s e lissant les c h e v e u x d e la main. Il était visiblement é m u . Il s'arrêta enfin devant Jean-François et lui demanda à brûle-pourpoint : Retrouver ce titre sur Numilog.com — M a i s d'où te vient cette étrange passion pour les langues qu'on n e parle plus d e n o s jours ? — C'est à cause d e l'Égypte, monsieur. — D e l'Égypte!... Q u e vient d o n c faire l'Égypte dans tout cela? L e s y e u x d u garçon lancèrent un éclair. — Je m e passionne pour tout c e qui concerne c e pays. O n connaît quelque c h o s e sur l'Égypte ancienne par les sources grecques et latines. C'est pour cela que je m e suis e m p r e s s é d'apprendre le grec et le latin. La Bible parle d e s pharaons. J'ai voulu la lire dans le texte et je m e suis m i s à apprendre l'hébreu. D o m Calmet, un bénédictin q u e m o n père avait recueilli chez n o u s au m o m e n t o ù l'on pourchassait les religieux à Figeac pendant la Révolution, m'a aidé à étudier cette langue. — Q u e tu e s jeune!... murmura Fourier d'un ton rêveur. D e p u i s quand t'intéresses-tu à l'Égypte? Jean-François plissa l e s yeux, essaya uploads/Histoire/ 9782092609644-1.pdf