à quelle anthropologie de la parenté se réfèrent les historiens ? L’histoire de

à quelle anthropologie de la parenté se réfèrent les historiens ? L’histoire de la parenté spirituelle médiévale à l’épreuve des new kinship studies http://acrh.revues.org/2768[03/01/13 09:20:09] L’Atelier du Centre de recherches historiques Revue électronique du CRH FR Accueil > L'Atelier du CRH > 06 > Quelles anthropologies pour le Mo... > à quelle anthropologie de la pare... Index Auteur Mots-clés Derniers numéros 09 | 2012 Varia Numéros en texte intégral 10 | 2012 L’Immaculée Conception : une croyance avant d’être un dogme, un enjeu social pour la Chrétienté 08 | 2011 Varia 07 | 2011 L'historiographie aujourd'hui : défis, expériences, enjeux 06 | 2010 Faire l’anthropologie historique du Moyen Âge 05 | 2009 Les archives judiciaires en question 04 | 2009 Femmes, irréligion et dissidences religieuses (XIVe- XVIIIe siècles) 03.2 | 2009 Sources et documents : La Bible historiale 03.1 | 2009 Varia 02 | 2008 Innovation, demande de sécurité et régulation étatique 01 | 2008 Historiographies de la pensée politique médiévale Tous les numéros Les Enquêtes Collectives du CRH La Statistique Générale de la France L'Enquête agricole L'Enquête postale Les thèses du CRH 2011 06 | 2010 : Faire l’anthropologie historique du Moyen Âge Quelles anthropologies pour le Moyen Âge ? À quelle anthropologie de la parenté se réfèrent les historiens ? L’histoire de la parenté spirituelle médiévale à l’épreuve des new kinship studies Chloé Maillet Résumé | Index | Plan | Texte | Notes | Illustrations | Citation | Auteur Résumés Français English Italiano Nous vivons à une époque où les techniques de procréation remettent en question ce que nous appelons la parenté biologique. Les manières d’envisager les études sur la parenté se sont modifiées à la mesure de ces nouveaux problèmes, mais ont conduit également à critiquer les définitions de la parenté, et notamment le corrélat qui semblait aller de soi entre parenté et biologie. À travers un retour historiographique sur l’anthropologie historique de la parenté et sur les critiques « postmodernes » formulées contre l’anthropologie de la parenté classique, cet article propose d’employer les notions de parenté pratique et quotidienne pour repenser la parenté spirituelle médiévale. Un retable de Matteo di Pacino exemplifie les représentations médiévales de la parenté spirituelle. Entrées d’index Mots-clés : cisterciens, Clairvaux (Bernard de), Florence, Pacino (Matteo di), parenté, parenté spirituelle Keywords : Cistercians, Clarvaux (Bernard of), Firenze, kinship, Pacino (Matteo di), spiritual kinship Parole chiave : Chiaravalle (Bernardo di), Firenze, ordine cistercense, Pacino (Matteo di), parentela, parentela spirituale Plan Une rencontre pour les historiens et un séisme chez les anthropologues L’histoire de la parenté médiévale après Schneider Vers une étude conjointe des parentés (biologiques et non-biologiques) Texte intégral DOI / Références Du même auteur openedition : revues.org calenda hypotheses.org Lettre & alertes Freemium Recherche Rechercher à quelle anthropologie de la parenté se réfèrent les historiens ? L’histoire de la parenté spirituelle médiévale à l’épreuve des new kinship studies http://acrh.revues.org/2768[03/01/13 09:20:09] 2010 2009 Présentation À propos de L’Atelier du Centre de recherches historiques Les Cahiers du CRH Les archives des Cahiers du Centre de Recherches Historiques Informations Contact Crédits Syndication Fil des numéros Fil des documents Lettres d’information La lettre de Revues.org [Le sang, comme chacun sait est plus épais que l’eau, mais l’eau est plus vaste, grâce à Dieu, que le sang] Une rencontre pour les historiens et un séisme chez les anthropologues Blood, as all men know, than water’s thicker But water is wider, thank the lord, than blood. 1 1 Aldous HUxleY, « Leda, Ninth’s philosopher song », dans Verse and a comedy. Early poems, Leda, The (...) 2 Systems of Consanguinity and Affinity of the Human Family, Washington, 1871. 3 David M. Schneider, A Critique of the Study of Kinship, The University of Michigan Press, 1984, p. (...) Aldous Huxley reprenait, dans un de ses poèmes, un adage bien connu des Anglo-Saxons : blood is thicker than water (le sang est plus épais que l’eau). Cette expression est employée pour signifier la prééminence des liens de parenté biologique – les liens du sang – sur les autres types de lien que chacun est à même de nouer avec son prochain. Depuis les études fondatrices de Lewis Henry Morgan (1818-1881) 2, la parenté était considérée comme un des axes-clés des études anthropologiques. C’est en s’appuyant sur ses méthodes de classification terminologique et sur la définition des « structures élémentaires de parenté » par Lévi-Strauss que les études historiques ont pu renouveler en profondeur, depuis les années 1970, l’histoire de la filiation et de l’alliance. Mais, depuis la fin de cette décennie, c’est au sein même des études anthropologiques qu’une profonde remise en cause des fondements (et parfois de la pertinence) des études sur la parenté a été formulée par des chercheurs de divers pays. La critique fondamentale portait sur la pertinence même de la définition de ce qu’était la parenté. Un des plus fameux acteurs de cette remise en question, l’anthropologue David Murray Schneider, citait l’adage blood is thicker than water comme le préjugé fondamental – et contestable – des études sur la parenté 3. Aujourd’hui, tous les anthropologues sont loin de s’accorder, autant sur les méthodes que sur la définition même de ce qu’englobe l’anthropologie de la parenté. 1 Les historiens qui se réclament aujourd’hui de l’anthropologie historique de la parenté font référence à une discipline qui est loin d’être définie de manière consensuelle. Pour les médiévistes, le problème se pose de manière d’autant plus cruciale qu’ils étudient une période où la parenté constituait un système qui n’englobait pas seulement des liens biologiques. Cette parenté que l’on appelait spirituelle revendiquait même la négation des liens du sang. Il est ainsi légitime de se demander à quelles écoles d’anthropologie de la parenté font aujourd’hui référence les historiens qui étudient le système médiéval. 2 Les questionnements actuels sont-ils liés à cette impression que la parenté (à l’époque des gestations pour autrui et de la parenté homosexuelle) se détache de plus en plus des liens du sang ? Peut-on s’inspirer, dans une approche de la parenté spirituelle médiévale, des méthodes employées pour étudier les formes de pseudo ou de quasi-parenté contemporaines, tout aussi peu fondées sur des liens biologiques ? 3 4 Philippe AriÈs, L’Enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime,Paris, Plon, 1960, et plus tard (...) La rencontre entre historiens et anthropologues sur le thème de la parenté s’est faite par étapes. Toutes les recherches sur l’histoire de la famille et de la parenté ne se sont pas réclamées du sceau de l’anthropologie historique. Les études pionnières de Philippe Ariès, par exemple, étaient davantage inspirées par la volonté de chercher dans le passé l’émergence de la famille nucléaire de son époque. Ses recherches ont eu le grand mérite d’intéresser les historiens à ce problème, avec toutefois la contrepartie de proposer une vision par trop évolutionniste. Selon ce schéma, les familles, fondées sur des cellules nucléaires ou étroites, sur une résidence indépendante des nouveaux époux (néolocalité), ainsi que sur une profonde affection entre ses membres, auraient ainsi été une innovation de l’époque moderne, mise en place entre le xviie et le xviiie siècle 4. Ces théories fondatrices ont depuis été largement critiquées. À partir du début des années 1970, les médiévistes ont commencé à publier des travaux un peu plus nombreux que l’on peut regrouper selon deux voies d’approche : d’un coté celle de la démographie historique et de l’autre celle de l’anthropologie de la parenté. 4 5 David HerlihY et Christiane Klapisch-ZUber, Les Toscans et leur famille, une étude du castato flor (...) La méthode de la démographie historique de Louis Henry visait à étudier la cellule familiale à partir du traitement sériel des registres paroissiaux (âge au mariage, taux de fécondité, taux de célibat, de remariages, de naissances illégitimes). Elle fut réutilisée par un groupe d’historiens : le Cambridge group for the history of population and social structure, qui a influencé une grande partie des études publiées à cette époque, en particulier l’étude de David 5 Afficher l’image à quelle anthropologie de la parenté se réfèrent les historiens ? L’histoire de la parenté spirituelle médiévale à l’épreuve des new kinship studies http://acrh.revues.org/2768[03/01/13 09:20:09] Herlihy et Christiane Klapisch-Zuber sur le castato florentin de 1427 5. Grâce à cette étude, et à quelques autres, on a pu montrer que contrairement aux idées véhiculées par Philippe Ariès, les ménages furent au Moyen Âge majoritairement des unités restreintes. 6 Georges DUbY et Jacques Le Goff (dir.), Famille et parenté dans l’Occident médiéval, Actes du coll (...) 7 Jean-Louis Flandrin, « Famille », dans Jacques Le Goff, Jacques Revel, Robert Chartier, La nouvell (...) 8 Cf. La chronique de cette parution et de la rencontre entre les auteurs a été rappelée dans « Anth (...) 9 André BUrgUiÈre, Christiane Klapisch-ZUber, Martine Segalen, et Françoise Zonabend, Histoire de la (...) Les rencontres entre historiens et anthropologues sur le thème de la parenté se sont également amorcées à partir des années 1970, comme en témoigne le colloque Famille et parenté dans l’occident médiéval, organisé à Paris en 1974 6. A partir de ce point de départ, uploads/Histoire/ a-quelle-anthropologie-de-la-parente-se-re-fe-rent-les-historiens-l-x27-histoire-de-la-parente-spirituelle-me-die-vale-a-l-x27-e-preuve-des-new-kinship-studies.pdf

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  • Publié le Jui 01, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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