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http://aureschaouia.free.fr aureschaouia Octobre 2007 Archives Novembre 1954 – commentaires annexes 1/27 Algérie Guerre de libération nationale Bibliographie & -commentaires d’annexes Préparées par : Djemaa DJOGHLAL Amar NEGADI & AuresChaouia http://aureschaouia.free.fr aureschaouia Octobre 2007 Archives Novembre 1954 – commentaires annexes 2/27 Bibliographie Depuis Socrate, nous savons combien il est difficile de cerner et de définir la vérité, Pierre Vidal Naquet refermant le livre du révisionniste Georges Marc Benhamou (ou Benamou) dira sans aucun ménagement « c’est de la merde ». Nous savons que Benhamou fait partie du clan des nostalgiques de « l’Algérie de papa », actuellement ils sont ombreux à sévir dans cette relecture d’un passé qui ne passe pas pour eux qui ont perdu « leur paradis », et pour d’autres dont les consciences ne sont pas en paix. Ainsi lorsque Jacques Simon1, professeur d’histoire, enseigne à nos enfants : «En vue d’une réunion d’un Conseil de chefs de wilaya dans les Aurès. Pendant une réunion préparatoire, Ben Boulaïd manipule un poste piégé remis par Adjoul Adjoul qui avouera lors de son arrestation sa liaison avec Krim Belgacem. Le 23 Mars 1956, Mort de Ben Boulaïd et de 17 cadres de l’ALN ». Non seulement nous pouvons légitiment reprendre la formule de Pierre Vidal Naquet mais aussi nous interroger sur les buts de la diffusion de telles contrevérités qui n’émanent d’aucune source vérifiable. Or, sur ce fait précis les versions françaises et les versions aurèsienes ne manquent pas et toutes démentent l’honteux mensonge de ce militant messaliste. Le militantisme de ces révisionnistes omet de replacer objectivement les faits et les personnages, de cette guerre d’indépendance nationale, dans les perspectives sociologiques et historiques de l’époque. Certes, les documents conservés reflètent le point de vue des institutions civiles et militaires, ils peuvent parfois être complémentaires et parfois contradictoires, mais seul leur confrontation aidera à comprendre et à approcher une part de la réalité passée. Le décryptage de l’événement, avant, pendant et après son accomplissement s’il n’apporte pas toutes les lumières souhaitées, néanmoins il aide à appréhender les causes et les responsabilités voire les responsables des faits. Ne nous revendiquant ni avocat, ni procurer mais simple témoin et « passeur » de mémoire, nous devons transmettre nos acquis, libre à chacun de les enrichir ou de les contredire. Se souvenir que « Le 8 mai 1945, ont pourchassés les Musulmans en faisant feu « sur le burnous » la Légion étrangère, les tirailleurs Sénégalais et Marocains, l’Artillerie, la Marine et l’Aviation, ils ont semé la terreur et la dévastation dans les villages 2». Se souvenir de la déclaration de Pierre Mendès France et de son ministre de l’Intérieur François Mitterrand, le 2 novembre 1954 : « aucun ménagement à l’égard des bandits de l’Aurès », se souvenir encore et encore n’est pas du masochisme mais un devoir pour traduire concrètement les discours et les agissements de leurs héritiers spirituels d’hier à aujourd’hui. Ces héritiers sont le fer de lance du révisionnisme qui doit cacher la dissymétrie entre la puissance des colonisateurs et la faiblesse des colonisés. Après 132 ans de discriminations raciales et de discriminations sociales, depuis 45 ans nous subissons les discriminations mémorielles et commémorielles. Les jeunes générations des deux rives de la Méditerranée ne savent pas que de 1954 à 1962, trois millions de jeunes Français furent envoyés en Algérie, épaulés par les harkis et les milices locales formées de pieds-noirs depuis 1945, pour combattre 9 millions « d’indigènes » analphabètes à 95%, aux pieds et aux mains nus pour 80% d’entre eux qui étaient parqués, depuis 1830, dans des douars ou des « villages nègres » qui n’avaient rien à envier au statut des Intouchables en Inde. C’est pourquoi, sans vengeance, ni haine mais avec lucidité nous avons décidé, pour le 53ème anniversaire de la flamme allumée le 1er Novembre 1954 de montrer ces quelques documents et de les accompagner d’une bibliographie qui permette à chacun d’approfondir sa réflexion. La liste des livres cités est infime par rapport au nombre 1 Messali Hadj (1898-1974) chronologie commentée, p 189 (avec une bibliographie générale sélective), l’Harmattan, 2002 2 1937-1945, Histoire de 8 années de combat pour plus de Liberté, plus de justice et de progrès. Edition Liberté, Alger, sans date (peut-être 1947) http://aureschaouia.free.fr aureschaouia Octobre 2007 Archives Novembre 1954 – commentaires annexes 3/27 impressionnant de plus de 3 500 ouvrages en français, sans oublier celui qui nous est inconnu des publications en Arabe et en Anglais voire d’autres langues. Dans d’autres médias la Révolution algérienne fut évoquée à plus d’un titre mais là aussi nos connaissances sont limitées. Une plaquette éditée par le Ministère algérien de l’information et de la culture, sur la production cinématographique des années 1957-1973 recense les films connus à cette date. En feuilletant cette brochure la nostalgie de nos années heureuses nous envahit mais elle nous fait aussi plonger dans le dégoût face à la médiocrité ambiante et à notre régression. Dès janvier 1955, ces colonialistes permirent la déportation des Algériens dans des camps de concentration entourés de barbelés et gardés par l’armée3, ils autorisèrent l’utilisation du lance-flammes au sol, celle du napalm par l’aviation et les chiens de guerre lancés contre les populations civiles, c’était cela le vrai visage de la puissance des colonisateurs et la faiblesse des colonisés. Et non pas ce que veulent nous faire croire les discours révisionnistes des Georges Marc Benhamou, Jacques Simon, Benjamin Stora, Guy Pervillié, Daniel Lefeuvre, et autres universitaires ou conseillers présidentiels qui légalisent et autorisent les idées développées par les revanchards qui ont fait plier le Parlement français pour édicter la loi du 23 février 2005. Nous estimons utile de rappeler certaines dates qui entourent les événements cités par ces tracts et affiches de contre-propagande, des résistants algériens destinés à répondre à la propagande colonialiste, à l’action psychologique et à la guerre psychologique auprès des civils Algériens. Actions menées par le 5ème. Bureau qui consistaient à détruire le moral des résistants, à diviser la population algérienne et à organiser des contre-pouvoirs contre le FLN en mobilisant les rares douars qui n’étaient pas vidés de leurs habitants, telle cette troupe « d’autodéfense féminine » crée à Catinat le 16 mars 1960. 1955 Dans une guerre de libération nationale qui met face à face des forces aussi disproportionnées, toute la difficulté pour ces résistants et le peuple algérien fut de consentir un effort sincère et hautement réfléchi pour arriver à l’indépendance nationale le 5 juillet 1962. En Janvier 1955, « on traverse une phase très difficile, explique Krim. Le mouvement a du mal à s’implanter. Il n’y a guère que les Aurès qui sont réellement passés à la guerre. En Kabylie, comme tu as pu t’en rendre compte, la population, à de rares exceptions près, se montre réservée. Ici à Alger, c’est la pagaille. On n’a plus de contrôle de la situation. Et puis, ce qui manque partout, ce sont les moyens : les armes et l’argent 4». Jusqu’à la fin de l’année 1955, le FLN ne recevait d’aide matérielle et diplomatique extérieure que de l’Egypte (hébergement). Ce qui faisait déclarer au Général Parlange, le 1er mai 1955, «les Aurès- Nementcha, sont l’épicentre de la rébellion ». Le 1er septembre, le tract bilingue, en Français et en Arabe distribué au Sahara criait victoire : « Malheur aux rebelles qui s’aventurent au Sahara français. La bande de Djerraya El Habib qui se croyait invincible, a été, pratiquement anéantie … ». Le chiffre des pertes était volontairement gonflé afin d’impressionner la population locale et conforter les décisions prises par le Pouvoir à Paris. Le 20 août 1955, Zighout Youcef, chef de la Zone II (Constantinois), lance l’insurrection pour desserrer l’étau de l’armée coloniale sur la Wilaya I, il sera l’un des héros qui ont arrosé la terre algérienne de leur sang ! 3 Les regroupements de la décolonisation en Algérie, Michel Cornaton, Les Editions ouvrières /CNRS, 1967 4 Krim Belgacem, le lion des djebels Amar Hamdani, Balland, 1973 http://aureschaouia.free.fr aureschaouia Octobre 2007 Archives Novembre 1954 – commentaires annexes 4/27 Abane RAMDANE arrêté en 1951, après le démantèlement de l’OS, est condamné à 6 ans de prison, bénéficiant d’une remise de peine, il est libéré en janvier 1955, Krim Belgacem le nomme chef de la capitale et il nomme Ouamrane chef de l’Algérois. Le 24 juin 1955 le Dr Lamine Debaghine est arrêté à Alger par la police française qui le libère le 7 décembre 1955. C’est une année charnière, le biographe de Krim Belgacem écrit «en Novembre 1955 sans doute la guerre ne s’est pas encore manifestée en Kabylie comme dans le Aurès. Mais l’ALN y est très solidement implantée (Amirouche, Slimane Dehilès et Mohamedi Saïd). Krim a préféré, avec toujours le sens pragmatique berbère, se ménager des étapes5 ». « D’accord avec Abane et Ouamrane, Krim accepte que Ferhat Abbas (qui demandait à intégrer le FLN) « s’informe » discrètement en son nom des intentions du Gouvernement français à Paris…Pour le chef de la zone III l’heure de l’action politique à l’échelle nationale a sonné ». Selon Ali Haroun, le 10 uploads/Histoire/ algerie-guerre-de-liberation-nationale1.pdf
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- Publié le Dec 14, 2022
- Catégorie History / Histoire
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