Babylone (Royaume) 1 Babylone (royaume) Le royaume de Babylone s'est épanoui en

Babylone (Royaume) 1 Babylone (royaume) Le royaume de Babylone s'est épanoui en Mésopotamie du sud du début du IIe millénaire avant J.-C. jusqu'en 539 av. J.-C., date de la prise de sa capitale par le roi Cyrus II de Perse. Cet État s'affirme à partir de la cité de Babylone dans le courant du XVIIIe siècle av. J.-C., sous l'impulsion du plus grand roi de sa première dynastie, Hammurabi. Après son pillage par les Hittites en 1595 av. J.-C., Babylone passe sous l'autorité d'une dynastie d'origine kassite qui stabilise ce royaume pendant plus de quatre siècles. Cette période marque le début de la rivalité avec le royaume voisin situé au nord, l'Assyrie, qui marque les siècles suivants. Après plusieurs siècles d'instabilité entre 1100 et 800 av. J.-C., la Babylonie passe sous la coupe de l'Assyrie pendant plus d'un siècle (728-626 av. J.-C.), avant d'initier une réaction qui aboutit à la destruction de l'Assyrie et à la formation de l'empire néo-babylonien (626-539 av. J.-C.) par Nabopolassar et Nabuchodonosor II. Cette dernière phase de l'histoire du royaume de Babylone est brève, s'achevant en 539 av. J.-C. par sa conquête par le roi perse Cyrus II. Dès lors, Babylone n'est plus dominée par une dynastie d'origine autochtone : aux Perses Achéménides (539-331 av. J.-C.) succèdent les Grecs Séleucides (311-141 av. J.-C.), puis les Parthes Arsacides (141 av. J.-C.-224 ap. J.-C.). La Babylonie conserve néanmoins sa prospérité jusqu'aux débuts de notre ère, tandis que sa culture millénaire s'éteint lentement. À partir du moment où il met la main sur les vieilles cités du sud mésopotamien héritières des civilisations de Sumer et d'Akkad, le royaume de Babylone devient l'héritier de leurs anciennes traditions, et un centre culturel et religieux rayonnant dans tout le Proche-Orient ancien et même le monde antique. Son prestige fut immense pendant la période antique, et s'est transmis jusqu'à nos jours par la tradition biblique et celle des auteurs de la Grèce classique, témoins de l'empire néo-babylonien. Les milliers de tablettes cunéiformes découvertes sur les différents sites de Babylonie (Babylone, Ur, Uruk, Nippur, Sippar, etc.) ont permis de dresser le tableau d'une civilisation urbaine reposant sur une agriculture irriguée potentiellement très productive. La société et l'économie mésopotamienne étaient chapeautées par des institutions importantes, en premier lieu les temples qui étaient de grands propriétaires terriens en plus d'être des centres religieux et intellectuels. Mais le pouvoir royal fut toujours très affirmé et dominait la société. Une notabilité urbaine dynamique s'est également affirmée au cours des siècles dans l'orbite du palais royal et des temples. Sommaire  1 Redécouverte du royaume babylonien  1.1 Babylone dans les traditions occidentales et orientales  1.2 La redécouverte de Babylone par les explorateurs et les archéologues  1.3 Les sources disponibles pour l'étude du royaume babylonien  2 Histoire  2.1 La première dynastie  2.2 La dynastie kassite  2.3 La période post-kassite  2.4 La période de domination assyrienne  2.5 L'empire néo-babylonien  2.6 La Babylonie tardive  3 Bibliographie  3.1 Généralités sur le Proche-Orient ancien et la Mésopotamie  3.2 Généralités sur Babylone  3.3 Études par périodes  3.4 Société, droit et économie  3.5 Religion  3.6 Écriture, lettres et savoirs Babylone (Royaume) 2  3.7 Art et archéologie 1. Redécouverte du royaume babylonien Babylone dans les traditions occidentales et orientales Le nom de Babylone est resté bien vivant durant les siècles qui ont suivi sa chute grâce à la trace que la ville et son royaume ont laissé dans plusieurs écrits qui en parlaient, rédigés du temps où ils étaient encore prestigieux. À l'époque de la domination perse (Ve-IVe siècleav. J.-C.), Babylone est décrite par plusieurs auteurs grecs dont Hérodote et Ctésias, qui mentionnent la grandeur de la ville et quelques éléments de son histoire, non sans quelques approximations ou confusions, notamment la substitution de l'Assyrie à Babylone sur certains événements1. Mais c'est essentiellement par le biais de la tradition juive que Babylone survit dans le monde savant avant la période contemporaine : laBible hébraïque s'inspire de cette ville pour le mythe de la Tour de Babel qui connaît un grand succès, et mentionne ce royaume et la Babylonie où ont été déportés des habitants du royaume de Juda au début du VIe siècle av. J.-C.2 Le Talmud de Babylone fournit également quelques informations sur la Babylonie et s'inspire en partie de ses savoirs, même s'il est une source à manier avec précaution3. Ce sont avant tout les connaissances astronomique et astrologique des Babyloniens qui assurent leur postérité dans le monde savant. La tradition juive est le moyen essentiel par lequel le souvenir de Babylone se transmet au Moyen Âge, chez les peuples chrétiens qui ont fait de la plupart des livres de la Bible hébraïque leur Ancien Testament et chez qui Babylone a souvent une image négative4, mais aussi chez les peuples qui occupent le sol de l'ancienne Mésopotamie, les Arabes5, ainsi que leurs voisins Iraniens6, dont les lettrés et savants (notamment astronomes) mentionnent encore « Bâbil ». La redécouverte de Babylone par les explorateurs et les archéologues Les premiers voyageurs occidentaux qui parcourent la Basse Mésopotamie au Moyen Âge et à l'époque moderne ne s'accordent pas sur la localisation à donner à Babylone, dont les ruines ne sont pas aussi évocatrices que celles de sites voisins comme Birs Nimrud (l'ancienne Borsippa) ou Aqar Quf (l'ancienne Dur- Kurigalzu)7. Finalement, les premières fouilles du XIXe siècle se portent sur le bon site8, alors que la redécouverte des capitalesassyriennes qui a lieu à la même période suscite un intérêt croissant pour la redécouverte de l'ancienne Mésopotamie, et que les fouilles se font de plus en plus nombreuses dans l'ancienne Babylonie. C'est de cette période que date la naissance de la discipline appelée assyriologie d'après le premier peuple mésopotamien à être redécouvert, et qui repose sur l'étude des tablettes cunéiformes exhumées sur les sites fouillés que l'on parvient à déchiffrer au milieu du XIXe siècle. Babylone fait finalement l'objet de fouilles régulières au début du XXe siècle, remarquablement menées par une équipe allemande dirigée par Robert Koldewey qui met au jour ses principaux monuments9. La redécouverte progressive des autres grands sites de Basse Mésopotamie (Sippar, Borsippa, Nippur, Ur, Uruk, etc.) permet d'exhumer de nombreux documents provenant des périodes durant lesquelles ils étaient contrôlés par les rois babyloniens. Depuis, des dizaines de chantiers ont permis d'amasser une documentation abondante sur la longue histoire du royaume babylonien, qu'elle soit de nature architecturale, artistique ou épigraphique. Babylone (Royaume) 3 Les sources disponibles pour l'étude du royaume babylonien Le territoire de l'ancien royaume de Babylone couvre, à son extension maximale durant la période néo- babylonienne, toute la Mésopotamie et plusieurs régions voisines, mais ne domine généralement de façon directe que la Basse Mésopotamie, aussi appelée Babylonie. La longue période durant laquelle Babylone est la puissance dominante dans le sud mésopotamien couvre la majorité du IIe millénaire av. J.-C. après 1792 et également la majorité du Ier millénaire av. J.-C. Les fouilles archéologiques ont mis au jour une quantité importante de bâtiments et d'objets, dont des sources écrites, provenant de nombreux sites de cette région. Elles ont avant tout concerné des bâtiments publics majeurs, les secteurs des temples et des palais, et parfois des quartiers d'habitation. Des prospections au sol ont également été menées dans plusieurs secteurs de la Basse Mésopotamie. Depuis le début de la Guerre du Golfe en 1991, il n'est plus possible de mener des fouilles régulières durables dans l'ancienne Babylonie, et seules des fouilles clandestines ont lieu. La période du royaume babylonien est documentée par une vaste quantité de sources écrites. On ne reviendra pas sur les divers témoignages indirects provenant de l'Antiquité récente, le plus important étant constitué par les dizaines de milliers de tablettes et inscriptions en cunéiforme issues des sites de l'ancienne Mésopotamie. Ces sources écrites peuvent être classées en différentes catégories10. Les plus nombreux sont les documents issus d'archives d'institutions (palais ou temples) ou de familles, qui sont souvent des textes juridiques (contrats de vente, location, prêt, mariage, etc.), et peuvent parfois être rapportés sur des stèles (comme les kudurrus), ou des textes administratifs (enregistrement de la circulation de produits, cadastres), et parfois des textes de correspondance. Les textes de nature « littéraire », « religieuse » ou « scientifique » sont en général des textes scolaires qui sont produits par des apprentis scribes, souvent incomplets ou fautifs. On trouve également quelques fonds de tablettes qui peuvent être considérés comme des sortes de bibliothèques, issus d'institutions religieuses ou de maisons de prêtres. On trouve enfin des textes commémoratifs provenant des scribes royaux, qui servent à préserver le souvenir des hauts faits du roi, comme les inscriptions glorifiant la construction ou la restauration d'un édifice, des batailles victorieuses, le sens de la justice d'un roi (comme le Code de Hammurabi) ou bien des hymnes à la gloire du roi, voire des chroniques historiques. 2. Histoire Le royaume de Babylone s'est épanoui en Mésopotamie du sud du début du IIe millénaire avant J.-C. jusqu'en 539, date de la prise de uploads/Histoire/ babylone.pdf

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  • Publié le Sep 08, 2022
  • Catégorie History / Histoire
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