L'antiquité classique Catherine Wolff et Yann Le Bohec (Éd.), L’armée romaine e

L'antiquité classique Catherine Wolff et Yann Le Bohec (Éd.), L’armée romaine et la religion sous le Haut-Empire romain. Actes du quatrième Congrès de Lyon (26-28 octobre 2006), (CEROR, 33) 2009 David Colling Citer ce document / Cite this document : Colling David. Catherine Wolff et Yann Le Bohec (Éd.), L’armée romaine et la religion sous le Haut-Empire romain. Actes du quatrième Congrès de Lyon (26-28 octobre 2006), (CEROR, 33) 2009. In: L'antiquité classique, Tome 80, 2011. pp. 526-528; https://www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_2011_num_80_1_3805_t16_0526_0000_2 Fichier pdf généré le 26/05/2018 526 COMPTES RENDUS ment (selle, éperon, mors, cravache). Fort de sa lecture méticuleuse des sources, l’auteur s’élève contre plusieurs idées reçues : les cavaliers de César n’auraient pas été recrutés chez les Bataves, mais sans doute un peu partout en Germanie ; les Germains ne se servaient pas de la lance comme d’une arme de jet, mais comme d’une arme d’hast. Par ailleurs, il insiste plus qu’on ne l’a fait jusqu’à présent sur l’importance de la cavalerie germanique de César, soulignant au passage la lenteur d’adaptation de César qui mit plusieurs années avant de réaliser l’intérêt de la cava- lerie germanique. Selon l’auteur, c’est en effet seulement à partir de 52 que cette cavalerie fut intégrée à l’armée romaine. Elle prouva sa valeur dès ce moment et fut employée plus tard à Pharsale où elle joua à nouveau un rôle décisif. Avec Tacite, le commentaire se concentre sur le mode de combat des Germains, en s’appuyant notamment sur des expériences pratiques. La démarche de M.-W. Schulz présente l’intérêt de donner le point de vue pratique d’un cavalier qui se réfère au texte sans se laisser influencer par la littérature secondaire. Au vu de l’originalité de ses conclu- sions, on regrettera toutefois que M.-W. Schulz, en omettant tout ou partie des travaux de P. Cagniart, A. Campi, Y. Le Bohec, J. B. MacCall ou encore M. P. Speidel, ne se confronte pas aux recherches récentes sur le sujet, ce qui aurait été assurément inté- ressant. Néanmoins, l’ouvrage se révélera fort utile aux spécialistes de la technique de combat romaine. On ne peut que souhaiter qu’il reçoive un bon accueil et contribue au débat en lançant de nouvelles pistes. Christophe SCHMIDT HEIDENREICH Catherine WOLFF et Yann LE BOHEC (Éd.), L’armée romaine et la religion sous le Haut-Empire romain. Actes du quatrième Congrès de Lyon (26-28 octobre 2006). Paris, De Boccard, 2009. 1 vol. 17 x 27 cm, 533 p., 95 ill. (CEROR, 33). Prix : 49 €. ISBN 978-2-904974-35-9. Les Congrès de Lyon sur l’armée romaine sont rapidement devenus un rendez- vous incontournable dans le domaine des recherches sur le monde militaire. D’abord parce qu’ils rassemblent les plus éminents spécialistes qui veillent à l’excellence des communications et des débats. Ensuite parce qu’ils sont également ouverts aux jeunes chercheurs qui trouvent là l’opportunité de venir présenter les premiers résultats de leurs recherches. En 2006, le 4e Congrès abordait la thématique des rapports existant entre l’armée avec la sphère religieuse. Ce volume d’actes rassemble les textes des interventions présentées à cette occasion. Les organisateurs du Congrès ont pu béné- ficier de l’appui de spécialistes de la religion romaine dont, et non des moindres, John Scheid, qui a accepté de proposer l’introduction de cet ouvrage. La première partie rassemble les communications portant sur l’étude des sources. Rudolf Haensch présente Une nouvelle inscription d’Hippos (Sussita) et les monuments votifs des cornicularii (p. 13-22). Nabil Kallala propose l’analyse d’Une inscription votive inédite d’un affranchi d’un nouveau centurion de la IIIa Augusta (p. 23-33). Thomas Drew-Bear fait part de la découverte d’une inscription d’Un beneficiarius chrétien en Phrygie (p. 36-39). Jean-Pierre Laporte élargit le champ d’investigation au territoire d’une province dans L’armée romaine permanente de Maurétanie césarienne et ses dieux (p. 41-55). Toujours sur la base de ressources épigraphiques, Yann Le Bohec se penche sur le cas de sept inscriptions évoquant le nom d’un autel bien précis : Ara COMPTES RENDUS 527 Cerei : Le dossier (p. 57-64) ; après avoir présenté brièvement les différentes interpré- tations connues de cette expression – qui suggèrent tantôt l’existence d’un dieu Cereus, tantôt l’hypothèse d’un « autel du cierge », Y. Le Bohec met en relation l’Ara Cerei avec le culte de Flora. La seule communication qui recourt réellement à un autre type de source que l’épigraphie, est celle d’Edward Dabrowa qui étudie le Colonial Coinage and Religious Life of Roman Colonies (p. 65-72). La seconde partie des actes est consacrée aux synthèses ; cette partie est elle-même subdivisée en cinq sections. La première, consacrée aux études régionales comporte sept communica- tions : Mauro Reali, Echi di vita militare nell’epigrafia sacra dell’Ager Insubrium (p. 77-85) ; Denis B. Saddington, Deities chosen for worship by soldiers in a provincial army – the case of Roman Britain (p. 87-98) ; Gabriele Wesch-Klein, Gesundheit spendende Gottheiten des römischen Heeres (p. 99-120) ; Mihai Popescu, Les temples dans le milieu militaire de Dacie (p. 121-138) ; Oleg Alexandrov, The Religion in the Roman Army in Moesia Inferior (p. 139-148) ; Mordechai Gichon, The manifestations of the religious cults of the roman army and administration, in confrontation with the observance of its Jewish population (p. 149-158) ; Alain Cadotte, L’influence de l’armée romaine dans l’évolution des cultes astraux d’origine africaine (p. 159-169). La deuxième section porte sur le rapport existant entre les soldats et les ennemis et est composée de six articles : Giulia Barratta, I « mestieri » dei soldati e il culto alle divinità (p. 173-184) ; Maria Grazia Granino Cecere & Cecilia Ricci, Culti indigeni e lealismo dinastico nelle dediche dei pretoriani rin- venute presso piazza Manfredo Fanti a Roma (p. 185-201) ; Maria Federica Petraccia, Il Pantheon degli stationarii : tra divinità tradizionali e divinità indigene (p. 203- 209) ; Andreina Magioncalda, Aspetti di vita religiosa delle flotte italiche durante il principato : le dediche a divinità (p. 211-223) ; Everett L. Wheeler, Shock And Awe : Battles Of The Gods In Roman Imperial Warfare, Part I (p. 225-267). Six commu- nications également composent la troisième section intitulée Divinités romaines : Agnès Groslambert, Les dieux romains traditionnels dans le calendrier de Doura- Europos (p. 271-292) ; Zlatozara Gočeva, Membres de la Legio I Italica dans les inscriptions des sanctuaires thraces en Mésie Inférieure (p. 293-304) ; Marc Mayer i Olivé, El culto de Liber Pater : ¿culto popular o culto militar ? (p. 305-318) ; Ángel Morillo Cerdán, Les Dioscures et la Legio VII gemina. Un nouveau culte militaire en Hispania ? (p. 319-334) ; Sabino Perea Yébenes, Los dioses militares protegen a Claudio : el prodigio de los estandartes de las legiones de Escriboniano en Dalmacia (p. 335-349) ; Elisabetta Todisco, Illic signa et aquilam amplexus religione sese tutabatur (p. 351-361). La quatrième section, consacrée aux cultes orientaux, est composée de deux articles : Christophe Schmidt Heidenreich, Le culte des divinités dans les camps militaires du Haut-Empire romain, d’après les dédicaces religieuses (p. 365-378) ; Richard L. Gordon, The Roman Army and the Cult of Mithras : a critical view (p. 379-450). Une étude unique enfin constitue la cinquième et dernière section, portant sur l’Antiquité tardive : Michaël Vannesse, La religion dans l’armée romaine du IVe siècle : l’exemple d’Aquilée et de l’Italie du Nord (p. 453-467). Jean- Pierre Martin termine quant à lui ce volume d’actes par quelques lignes conclusives sur les résultats très satisfaisants des débats et discussions. L’ouvrage est doté d’un important index, reprenant les noms propres, les noms des divinités, les notions géo- graphiques, les mentions des unités militaires, de même que la liste des sources 528 COMPTES RENDUS évoquées. Cette publication offre l’avantage non négligeable d’accéder à l’état des recherches récentes ou en cours sur la thématique. Il convient d’ailleurs plus généra- lement de saluer l’initiative des organisateurs et l’assiduité des participants, qui ont permis d’avoir pu rendre, au fil des ans, ce Congrès de Lyon indispensable aux spécialistes de l’armée romaine. David COLLING Marburger Beiträge zur antiken Handels-, Wirtschafts- und Sozialgeschichte. Band 26 (2008) ; Band 27 (2009). Rahden, Marie Leidorf, 2009-2010. 2 vol. 15,5 x 22 cm, IV-254 p ; VI-238 p., ill. Prix : 39,80 €. ISSN 1864-1415. Les MBAH font peau neuve. Après 25 années de bons et loyaux services rendus à la communauté scientifique, les Münstersche Beiträge zur Antiken Handelsgeschichte se transforment en Marburger Beiträge zur Antiken Handels-, Wirtschafts- und Sozialgeschichte, en gardant le sigle et la tomaison de leur prédécesseur. Disons d’abord toute la reconnaissance que nous devons à ce périodique pas comme les autres. Hans-Joachim Drexhage, toujours présent dans la nouvelle rédaction, osait, en 1982, lancer un périodique spécialisé où l’on parlerait librement d’économie et de commerce de l’Antiquité. Il proposait de faire autre chose que de polémiquer entre deux clans, modernistes et primitivistes. « Beide Thesen befriedigen nicht », écrivait- il. L’économie antique méritait mieux. Que de chemin parcouru. Nous avons décrit dans nos chroniques de la présente revue quelques épisodes de cette révolution histo- riographique et épistémologique (AC, 79, 2010, p. 325-346 ; 77, 2008, p. 257-287 ; 71, 2002, p. 205-220). Les uploads/Histoire/ catherine-wolff-et-yann-le-bohec-ed.pdf

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  • Publié le Apv 05, 2022
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