DM du , classe de <Prénom> <Nom> Note finale : <a> /20 Barème de base indicatif

DM du , classe de <Prénom> <Nom> Note finale : <a> /20 Barème de base indicatif : Tri des idées 3 pts : <d> Utilisation correcte des événements-clefs et du vocabulaire pour appuyer la démonstration 4 pts :<e> Les principes de l’Europe réorganisée par le Congrès de Vienne 3pts <c> L’autorité des rois est contestée par les peuples 3 pts :<f> L’autorité des rois résiste aux peuples 3 pts :<g> Réponse explicite à la question 2 pts :<h> Syntaxe, orthographe, lisibilité 2 pts : <i> Commentaire : <Commentaire><Commentaire 2><Commentaire 3><Commentaire 4> Dans l’Europe réorganisée par le Congrès de Vienne (1814–1815), les rois parviennent-ils à rétablir leur autorité sur les peuples ? En vous appuyant sur le commentaire d’événements-clefs, prenant l’exemple de différents pays et de différents acteurs, vous analyserez la situation et son évolution entre 1815 et 1848 afin de répondre de manière nuancée à la question posée. Éléments de corrigé : Comme toujours il s’agissait non pas de simplement raconter en alignant les détails, mais bien de répondre à la question posée. Parfois la différence peut sembler mince, mais la phrase qui explicite le détail historique évoqué pour faire avancer la démonstration vers une réponse à la question, voilà ce qui change tout. Pour les événements-clefs évoqués par le sujet, il faut penser essentiellement aux années 1815, 1830 et 1848 et à ce qui se passe ces années là. Plusieurs pays doivent être évoqués, en choisissant les détails, c’est-à-dire que l’on ne peut pas raconter successivement et par le menu la situation de chaque pays entre 1815 et 1848 avant de comparer l’ensemble en conclusion. Ce serait assez confus et en une heure on n’aura jamais le temps pour un pareil tableau, même en admettant que l’on ait les connaissances. Pour les acteurs, je me suis contenté dans cette proposition de corrigé de citer Metternich, les principaux États signataires du traité de Vienne, et , vaguement, les peuples qui s’y opposent. Cela devrait être suffisant ici. Cependant il n’est pas interdit de citer par exemple des révolutionnaires italiens ou français. A condition que cela soit utile à préciser la démonstration. Encore une fois vous n’avez qu’une heure et il faut répondre clairement à la question, avec assez de détails mais pas trop de détails. Il devrait y avoir trois points essentiels dans la démonstration : En premier lieu il faut planter le décor et préciser ce qu’est la réorganisation de l’Europe par le traité de Vienne. C’est-à-dire comment les rois cherchent à rétablir leur autorité sur les peuples au lendemain de la défaite de Napoléon. Ensuite, l’ordre, le dosage, voire la conclusion peuvent prêter à discussion. Néanmoins il faut pouvoir nuancer en exprimant à la fois que l’autorité des rois est contestée en Europe, mais également que le traité de Vienne ne reste pas lettre morte et que les principes issus du Congrès auront une longue influence même après 1848. NB : - Comme dans ce corrigé, on peut imaginer, pour cet exercice d’une heure, se passer de l’introduction classique avec problématique et annonce du plan (même si c’est toujours possible et si c’est indiqué sur la fiche méthode). Mais, si vous suivez ce schéma, cela demande d’avoir une structure bien claire dans votre exposé. - La Guerre d’Indépendance Grecque a tout-à-fait sa place dans le cours sur l’Europe des nations, mais pas du tout dans cette question sur l’ordre issu du Congrès de Vienne. Si ce n’est à la rigueur pour dire que les rois d’Europe s’opposent aux nationalismes d’une manière générale, mais que ces rois chrétiens peuvent manifester plus ou moins de solidarité vis-à-vis de la nation grecque occupée par l’Empire ottoman. C’est une exception, et encore, ils sont relativement peu solidaires. Donc la Grèce est hors sujet et ceux qui en on parlé ont en général plaqué cela sans pouvoir l’utiliser. Des dizaines de milliers de morts à Chios, c’est impressionnant, mais ce n’est pas le sujet. - Attention à l’équilibre. Le sujet porte sur l’Europe. Louis XVIII n’est qu’un exemple. Si les agitations en France donnent le ton pour le continent, la France n’est pas le seul acteur. Certains d’entre-vous ont oublié même l’Autriche. - L’Orthodoxie et l’orthodoxie du principe religieux ce n’est pas la même chose. Attention aux détails qui font sens. - La charte accordée par Louis XVIII est souvent citée mais très rarement comprise et liée à la question (signe que l’absolutisme ne parvient pas réellement à faire son retour en France, en opposition aux principes du Congrès de Vienne). Proposition de corrigé : Après la chute de Napoléon premier, le Congrès de Vienne est réuni sur plusieurs mois entre 1814 et 1815. Ce Congrès, réuni dans la capitale autrichienne, est principale ment organisé par Metternich, le ministre des affaires étrangères de l’empire d’Autriche. Il réuni autour d’une même table les membres de la coalition qui ont vaincu Napoléon (essentiellement l’empire d’Autriche, le royaume de Prusse, le Royaume-Uni, l’Empire russe). Le but est de réorganiser l’Europe après Napoléon. En réaction aux idées des Lumières, aux expériences révolutionnaires et à l’empire de Napoléon, l’Europe doit revenir aux principes de la monarchie absolue, de la société d’ordres et de la religion. L’équilibre de l’Europe doit être obtenu par la collaboration des principaux souverains au sein de la Sainte-Alliance (empire d’Autriche, royaume de Prusse, Empire russe, bientôt rejoints par le royaume de France et le Royaume-Uni) qui jurent de s’entraider pour maintenir l’ordre contre les mouvements libéraux ou nationaux. Pour la constitution de ce nouvel ordre, l’avis des peuples n’est pas consulté. Ainsi, par exemple la Pologne est dépecée, sont territoire et sa population absorbés par le royaume de Prusse et surtout par l’Empire Russe. L’Allemagne, l’Italie sans unité nationale. L’Autriche demeure un empire multiethnique. En France, la monarchie des Bourbon est rétablie avec Louis XVIII, frère de Louis XVI : c’est la Restauration. L’Europe semble être revenue au statu quo ante, celui d’avant 1789. Cet ordre sera cependant contesté, au nom des idées libérales et nationales, en particulier à l’occasion des années 1830 et 1848 (l’année du Printemps des peuples). En France, dès 1814, Louis XVIII sait qu’il est difficile de faire accepter immédiatement un retour à la monarchie absolue sans le moindre signe de compromis. C’est pourquoi il est contraint d’octroyer une charte constitutionnelle qui donne quelques gages politiques à ses sujets limitant son pouvoir et ne rétablissant pas les privilèges. Plus tard, en 1830, quand Charles X, le frère et successeur de Louis XVIII, tente de rétablir réellement la monarchie absolue, la révolte éclate à Paris. Ce seront les Trois Glorieuses, trois journées de juillet 1830 à l’issue desquelles Charles X abdique. Il est remplacé sur le trône par Louis-Philippe Ier qui établi un régime bien plus libéral et parlementaire, adopte le drapeau tricolore et affirme que son pouvoir lui vient de la volonté de la nation française. Or, les souverains européens tenants de l’ordre du Congrès de Vienne n’interviendront pas concrètement pour maintenir l’absolutisme en France. De même, le mois suivant, stimulée par l’exemple des Trois Glorieuses, la Révolution belge éclate. Le peuple belge, au nom de la nation et du libéralisme politique, se rebelle contre le roi des Pays-Bas auquel ce territoire avait été donné arbitrairement par les négociateurs du Congrès de Vienne. Là encore, les souverains d’Europe cèdent et la Belgique devient indépendante, sous un régime de monarchie parlementaire. Ailleurs, dans d’autres territoires en Europe, les idées libérales et nationales connaissent également une certaine popularité. En 1848, pour le Printemps des peuples, l’attaque est particulièrement forte. Dans la zone germanique, en Italie, en Pologne, en Hongrie, c’est l’agitation, voire la révolte ou la guerre. En février 1848 la France devient une république. Dans la zone germanique, une constitution nationale est proposée à Francfort en 1849. En Hongrie c’est la révolution indépendantiste contre l’empire d’Autriche. L’ordre absolutiste instauré par le Congrès de Vienne en 1815 est constamment attaqué et ne demeure pas intact en 1848. Cependant, si les coalisés du Congrès de Vienne ne parviennent pas à maintenir parfaitement les principes de l’ordre absolutiste en Europe, on peut dire qu’ils sont loin de céder complètement. En effet, entre 1815 et 1848 les souverains coalisés semblent temporiser et conserver l’essentiel de leur autorité. Ainsi, en France, la monarchie absolue qui chute en 1830 est remplacée par une monarchie orléaniste, certes d’inspiration libérale et nationale, mais qui est très loin d’être un retour aux espoirs républicains de 1792 ou à la volonté d’exporter les valeurs des Lumières affichée par Napoléon Ier. Qui plus est, la monarchie de Louis-Philippe va progressivement évoluer vers plus de conservatisme et moins de parlementarisme. De même, en Belgique, la révolution de 1830 ne donne pas naissance à une république porteuse de trouble mais à une monarchie pour un petit pays très catholique et plutôt discret, dont le territoire ne sera pas unifié à la France. Ici encore, l’essentiel de l’ordre européen issu du Congrès de Vienne est sauf. En 1848 le coup est bien plus rude pour cet ordre et pour l’autorité des souverains sur les peuples. uploads/Histoire/ corrige-1h2-europe-du-congres-de-vienne.pdf

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  • Publié le Oct 27, 2022
  • Catégorie History / Histoire
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