g Renaissance, Humanism… Cours Sommaire I La naissance du mouvement humaniste l

g Renaissance, Humanism… Cours Sommaire I La naissance du mouvement humaniste lors de la Renaissance A La rupture avec le Moyen Âge et le retour à l'Antiquité B Les principes de l'humanisme 1. L'homme est au centre du monde 2. L'importance de l'éducation 3. La remise en question de l'enseignement religieux II La Renaissance : un renouveau dans les sciences et dans les arts A Le renouveau dans les sciences 1. La révolution de l'imprimerie : une meilleure diffusion du savoir 2. Les progrès en cartographie 3. Les progrès en médecine 4. La révolution copernicienne : l'héliocentrisme B Le renouveau dans l'art 1. Les foyers de la Renaissance artistique 2. La perspective et les nouveaux codes artistiques 3. Le nouveau statut des artistes 4. Le rôle des mécènes royaux III Les réformes religieuses lors de la Renaissance A Les réformes protestantes 1. Luther et la naissance du protestantisme 2. D'autres courants protestants : le calvinisme et l'anglicanisme B La réforme catholique en réponse au protestantisme 1. Le concile de Trente et la réaffirmation des pratiques catholiques 2. Les jésuites et la reconquête des fidèles 3. Le renforcement du contrôle de l'Église catholique sur les croyants C Le rôle des réformes dans les guerres de religion RÉSUMÉ La Renaissance est une période qui s'étend de 1300 à 1600. Cette période est marquée par le développement du mouvement humaniste et le développement des sciences et des arts. C'est également dans ce contexte que s'inscrivent les réformes religieuses protestante et catholique. En quoi la Renaissance est-elle une période riche en Europe, entre naissance du mouvement humaniste, renouveau dans les sciences et les arts et réformes religieuses ? I La naissance du mouvement humaniste lors de la Renaissance Aux XVe et XVIe siècles, les intellectuels humanistes rompent avec le Moyen Âge. Prenant l'Antiquité pour modèle, ils font renaître l'état d'esprit antique grâce aux sources grecques et latines sur lesquelles ils travaillent. L'humanisme repose sur plusieurs principes. A La rupture avec le Moyen Âge et le retour à l'Antiquité L'humanisme est un mouvement de pensée porté par des intellectuels qui réfléchissent sur la nature humaine au début du XVe siècle. Ils souhaitent rompre avec le Moyen Âge, jugé barbare, et renouer avec les textes antiques. Au début du XVe siècle, c'est dans les riches cités du Nord de l'Italie comme Florence, Venise, Bologne et Padoue que des « hommes de lettres », sachant lire et écrire le latin, développent un nouveau discours sur l'homme. Convaincus de vivre une époque charnière, les humanistes affirment que le moment est venu de rompre avec le Moyen Âge, qu'ils qualifient de « décadent et barbare », pour faire renaître une période plus ancienne, en latin antiqua. Ainsi, dès la fin du XIVe siècle, le poète Pétrarque appelle à réveiller le savoir de l'Antiquité qu'il considère comme une référence, un modèle. Les humanistes se reconnectent aux savoirs antiques qu'ils idéalisent : Ils se spécialisent dans l'étude des textes anciens et mettent en œuvre une démarche critique rigoureuse. Ils commencent par rechercher les ouvrages antiques. Si certains ont été perdus, d'autres sont redécouverts, notamment grâce aux savants venus se réfugier en Italie comme les Grecs après la conquête de Constantinople en 1453 par les Turcs, ainsi que les juifs et les musulmans expulsés d'Espagne en 1492. Ils pratiquent la philologie, c'est-à-dire qu'ils comparent les manuscrits recopiés au Moyen Âge avec les textes originaux afin d'en corriger les fautes et les oublis. L'Italien Lorenzo Valla et le Français Guillaume Budé jouent un grand rôle dans cette mission. Ils commentent, traduisent et font imprimer les textes afin que le plus grand nombre ait accès à la connaissance – humanista en latin. La philosophie de Platon et d'Aristote, les thèses mathématiques d'Euclide et d'Archimède, les règles artistiques de Vitruve, l'histoire d'Hérodote ou encore l'art du discours de Cicéron sont redécouverts. B Les principes de l'humanisme Les humanistes ont plusieurs principes : d'abord, ils mettent l'homme au centre du monde et en donnent une image positive. Ils insistent sur l'importance de l'éducation. Ils critiquent la façon dont la religion est enseignée et en proposent une pratique plus personnelle. 1. L'homme est au centre du monde Les humanistes placent l'homme au centre de tout. Ils rejettent une image négative et pessimiste de l'homme véhiculée au Moyen Âge : l'homme n'est ni mauvais ni faible, ni condamné à subir sa vie pour racheter ses péchés et espérer obtenir le Salut. Au contraire, l'homme digne est libre de prendre en main son destin, il a toutes les capacités pour s'élever en cultivant son esprit. « Je crois avoir compris pourquoi l'homme est l'être le plus admirable de l'Univers. Dieu a placé l'homme au milieu du monde et lui a dit : "Nous t'avons fait maître de toi-même pour que tu puisses choisir ton destin et te modeler dans la forme que tu préféreras. Tu choisiras de te comporter comme un animal ou tu décideras d'utiliser la puissance sans limite de ton esprit pour devenir un être supérieur." Ainsi, sur Terre, il n'y a rien de plus grand que l'homme. Et dans l'homme, il n'y a rien de plus grand que son esprit. » Jean Pic de la Mirandole 2. L'importance de l'éducation Les humanistes font de l'éducation une priorité. Ils rejettent les méthodes universitaires médiévales basées sur la lecture, le recopiage et l'interprétation religieuse de manuscrits qui sont selon eux truffés d'erreurs. À l'inverse, ils promeuvent une pédagogie basée sur la lecture critique des textes et leur compréhension, l'autonomie de l'élève et le dialogue avec le maître. Pour l'humaniste hollandais Érasme, « on ne naît pas homme mais on le devient ». Un programme d'apprentissage idéal est décrit par les humanistes français Montaigne et Rabelais : l'éducation doit former un homme nouveau en cultivant son esprit et son corps. « Je voudrais que l'on prenne soin de choisir un professeur qui ait la tête bien faite plutôt que bien pleine. Pour suivre les principes de Platon et Aristote, le professeur ne doit pas parler seul mais écouter son élève. Qu'il ne lui demande pas seulement de réciter sa leçon mais d'en comprendre le sens afin qu'il en tire profit dans sa vie. Ce n'est pas une âme qu'il forme ni un corps qu'il dresse : c'est un homme qu'il façonne. » Michel de Montaigne 3. La remise en question de l'enseignement religieux Chrétiens, les humanistes s'interrogent sur le rapport de l'homme à Dieu et la question du Salut. Ils proposent d'aider les croyants à progresser dans la connaissance de Dieu et souhaitent que la Bible soit accessible à tous. Ils souhaitent des réformes et défendent une pratique religieuse plus simple et plus personnelle. Les humanistes se penchent d'abord sur les textes sacrés. À partir des originaux hébreux et grec, ils corrigent les erreurs de la Vulgate, la seule traduction latine de la Bible autorisée par l'Église depuis le Ve siècle. Revendiquant l'accès à la Bible pour tous, ils la commentent et la traduisent en langues nationales. Jacques Lefèvre d'Étaples fait imprimer la première Bible en français en 1528. En 1511, Érasme n'hésite pas à dénoncer les dysfonctionnements du clergé et réclame une réforme de l'Église. Au début du XVIe siècle, la question du Salut angoisse les Européens. Les réponses de l'Église catholique, qui leur impose de renforcer leur foi et de multiplier les œuvres, ne rassurent pas les croyants. Certains critiquent même les dysfonctionnements du clergé : l'ignorance des prêtres, l'indiscipline des moines, la cupidité des évêques et des papes. Les humanistes proposent de renouveler les pratiques religieuses. À l'image d'Érasme, ils défendent une religion plus simple et plus personnelle fondée sur une meilleure connaissance du message du Christ. Afin que chacun puisse lire la Bible, ils la traduisent en langue nationale. Bible d'Alcala (Espagne) traduite et annotée en hébreu, en araméen, en grec et en latin, imprimée par l'imprimeur à Anvers vers 1560 Domaine public, © Wikimedia Commons Mais l'Église censure toutes les initiatives susceptibles de limiter le contrôle que le clergé exerce sur la société. Elle censure les livres qui réclament une réforme de l'Église. « Dans les églises, les prêtres braillent, avec leur voix d'âne et leur bedaine, des passages de la Bible qu'ils ne comprennent même pas. Ceux qui se font appeler religieux portent un surnom trompeur car la plupart s'intéressent surtout à leurs profits et sont fort éloignés de la foi. Je suis complètement opposé à ceux qui refusent que la Bible soit traduite en langue commune car il est ridicule de laisser les gens marmonner leurs prières en latin sans jamais rien comprendre à ce qu'ils disent. Puissent les Évangiles être traduits dans toutes les langues de sorte que les plus humbles puissent les lire. » Érasme De la dignité de l'homme - 1486 INTERPRÉTATION Pic de la Mirandole est un humaniste. Ici, il fait un portrait optimiste de l'homme. Essais - 1580 INTERPRÉTATION Montaigne, humaniste, propose une éducation basée sur la bienveillance et le respect. Éloge de la folie - 1511 INTERPRÉTATION L'humaniste hollandais Érasme écrit cette lettre au pape au uploads/Histoire/ cours-h4-humanisme-renaissance-reforme-religieuse-kartable.pdf

  • 23
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Fev 18, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
  • Taille du fichier 3.8327MB