Du même auteur AUX MÊMES ÉDITIONS Se soigner autrefois Médecins, saints et sorc

Du même auteur AUX MÊMES ÉDITIONS Se soigner autrefois Médecins, saints et sorciers aux XVII e et XVIII e siècles Temps Actuels, 1983 ; Seuil, coll. « Points Histoire », 1995 direction d’ouvrage Histoire de France (avec Jean Carpentier) Seuil, 1987 ; coll. « Points Histoire », 1989 direction d’ouvrage Histoire de l’Europe (avec Jean Carpentier) Seuil, 1990 ; coll. « Points Histoire », 1992 Être chrétien en France sous l’Ancien Régime Seuil, 1996 La Puissance et la Guerre (1661-1715) Seuil, « Points histoire », série « Nouvelle histoire de la France moderne », t. 4, 1997 direction d’ouvrage Histoire de la Méditerranée (avec Jean Carpentier) Seuil, 1998 CHEZ D’AUTRES ÉDITEURS Les Hommes et la Mort en Anjou aux XVII e et XVIII e siècles Mouton, 1971 ; rééd. poche, Flammarion, 1975 La Vie conjugale sous l’Ancien Régime Armand Colin, 1975 et 1998 L’Europe et le Monde XVI e, XVII e, XVIII e siècles Armand Colin 1987 et 1997 Le XVII e Siècle Armand Colin, 1997 COLLECTION « POINTS HISTOIRE » FONDÉE PAR MICHEL WINOCK DIRIGÉE PAR RICHARD FIGUIER © PUF, 1985 pour « La culture populaire en France au XVII e siècle à travers le “Dictionnaire” de Furetière », in Histoire sociale, sensibilités collectives, mentalités. Mélanges Robert Mandrou. ISBN : 978-2-02-132774-8 © Éditions du Seuil, janvier 2001, pour tous les autres textes et pour la composition du volume Les références de première publication figurent sous le titre www.seuil.com Cet ouvrage a été numérisé en partenariat avec le Centre National du Livre. Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo. TABLE DES MATIÈRES Du même auteur Copyright Avant-propos I - Le catholicisme tridentin 1 - Une mission à Brissac en 1707 2 - Les missions des lazaristes en Haute-Bretagne au xviie siècle Liste des missions prêchées par les lazaristes de Saint-Méen de 1645 à 1700 3 - Confesser au xviiie siècle d’après le manuel du père Daon (1737) 4 - Un grand succès de la littérature religieuse aux xviie et xviiie siècles : Les Sept Trompettes pour réveiller les pécheurs 5 - Le calendrier agro-liturgique dans la société traditionnelle de la France de l’Ouest (xviie-xixe siècles) Bibliographie II - Les « superstitions » populaires 6 - Le Traité des superstitions de Jean-Baptiste Thiers, contribution à l’ethnographie de la France du xviie siècle 7 - Le charivari à travers les condamnations des autorités ecclésiastiques en France du xive au xviiie siècle Liste des principales condamnations ecclésiastiques, xive-xviiie siècles 8 - La place du pèlerinage thérapeutique dans la piété des Bretons aux xviie et xviiie siècles 9 - La religion de l’évêque de Saint-Malo et de ses diocésains au début du xviie siècle, à travers les statuts synodaux de 1619 III - Culture populaire, culture des élites 10 - La culture populaire et la Bibliothèque Bleue de Troyes trente ans après Robert Mandrou 11 - Le contenu idéologique de la littérature « populaire » du xvie au xixe siècle, d’après « L’Enfant sage à trois ans » 12 - La culture populaire en France au xviie siècle à travers le « Dictionnaire » de Furetière 13 - Croyances et pratiques populaires concernant le corps et la santé en Basse-Bretagne à la fin du xviiie siècle d’après le témoignage de Jacques Cambry 14 - Les Lavallois au début du xixe siècle d’après la « Topographie médicale » du docteur Bucquet 15 - Les échanges entre culture populaire et culture des élites 16 - À propos des « Curiosités françaises » d’Antoine Oudin (1640) 17 - La place de l’enfant dans la société française depuis le xvie siècle 18 - Une famille angevine sous l’Ancien Régime d’après son « papier mémorial » Papier mémorial de maître Pierre Audouys, sieur de la Cléraudière, licencié ès droits, avocat en Parlement Continuation du papier et mémoire journal de la naissance ou mort de tous mes parents et enfants Suppléments à la généalogie des sieurs et dames Audouys quant aux omissions qui y ont été faites par Pierre Audouys, sieur de la Cléraudière, avocat en Parlement, mon grand-père. Index Avant-propos Regrouper quelques-uns des articles que j’ai publiés dans diverses revues scientifiques ou ouvrages collectifs entre 1974 et 1997 est un geste qui demande explication. Si j’ai répondu à la sollicitation qui m’était faite, c’est que j’ai pensé que ce regroupement faciliterait peut-être le travail de tel ou tel étudiant d’histoire ou de tel chercheur découragé par la référence à un article ancien, aujourd’hui difficile à retrouver. C’est donc d’abord aux étudiants que cette réédition est destinée, étudiants beaucoup plus nombreux qu’il y a trente ans non seulement dans les salles de cours, mais dans les bibliothèques, et soucieux – du moins les meilleurs d’entre eux – de dépasser, sur certaines questions, la lecture des manuels dont ils disposent ou des notes qu’ils prennent en cours. Au-delà de cet aspect pratique, le fait de republier ces quelques articles peut être l’occasion de faire le point sur le secteur historiographique où ils s’inscrivent : l’histoire religieuse et culturelle de la France d’Ancien Régime. Dans quel contexte ont-ils été écrits ? Conservent- ils encore aujourd’hui quelque pertinence ? Dans l’avant-propos de son livre publié en 1971, Le Catholicisme entre Luther et Voltaire, Jean Delumeau écrivait : « Le Moyen Âge était-il chrétien ? Formuler cette interrogation, c’est être conduit à se demander si les deux Réformes – celle de Luther et celle de Rome – ne constituèrent pas, en dépit des excommunications réciproques, deux aspects complémentaires d’un même processus de christianisation dont il reste à mesurer l’impact et les limites » 1. Une telle question et un tel programme, propres à surprendre maints lecteurs en 1971, auraient été impensables dix ans plus tôt. Ce n’est qu’à partir des années 1960 qu’à l’instar de l’histoire économique et sociale de Labrousse et de Braudel, l’histoire religieuse connaît les débuts d’un profond renouvellement. À l’invitation de Gabriel Le Bras, fondateur de la sociologie religieuse contemporaine, avec ses études pionnières de la pratique (à la veille de son effondrement), quelques historiens de la France d’Ancien Régime commencent à s’intéresser aux chrétiens « quelconques », aux croyances et aux pratiques des 20 millions de sujets de Louis XIV (le livre de Pierre Goubert date de 1966) et non plus seulement aux grands évêques et aux grands saints, aux institutions ecclésiastiques et aux grands conflits théologico-politiques. En 1964, la thèse de Louis Pérouas, Le Diocèse de La Rochelle de 1646 à 1724, fondée notamment sur l’exploitation sérielle des procès-verbaux de visites pastorales, illustre parfaitement cette démarche neuve. En 1965, le livre de Jean Delumeau, Naissance et affirmation de la Réforme, pose déjà l’interrogation qu’il reprendra en 1971. Or il n’est pas indifférent de rappeler que, dans ces années 1960 où s’opère cette mue capitale de l’histoire religieuse, la chrétienté de la première moitié du XX e siècle, héritière de celle des trois siècles précédents, s’effondre par pans entiers. L’aggiornamento opéré par le concile Vatican II (1962- 1965) d’une part et d’autre part la brutale accélération de la déchristianisation de la société française aboutissent paradoxalement au même résultat. Bernard Plongeron pourra écrire à juste titre en 1979 : « Tant que beaucoup croyaient quasi immuables les structures de l’Église tridentine, on s’interrogeait peu sur elles, sur la date de leur mise en place ; maintenant qu’on constatait leur désintégration, on se tournait vers l’histoire pour rendre compte de ces structures de chrétienté » 2 . Dans le même temps, les historiens du fait religieux étaient à la fois sollicités et aidés par le développement de certaines disciplines voisines. C’est le cas notamment de la démographie historique, alors science neuve. En 1973, Pierre Goubert pouvait écrire : « La pratique de la démographie par l’historien lui a apporté bien plus que la démographie : elle l’a introduit et entraîné, de manière inattendue, vers les domaines les plus difficilement accessibles de la nature humaine : ces mentalités dites « profondes », religieuses ou parareligieuses, ces évolutions collectives des attitudes et des conduites » 3. Un tel glissement se comprend aisément. Comment, au-delà des structures démographiques et des faits de conjoncture, l’historien démographe n’aurait-il pas cherché du côté de l’histoire religieuse ou culturelle les facteurs d’explication au mouvement saisonnier des mariages, à la célébration du baptême le jour même de la naissance, à l’illégitimité, aux débuts de la limitation volontaire des naissances, etc. Parallèlement aux progrès de la démographie historique et souvent en corrélation avec eux, quelques historiens – tel ce génial « historien du dimanche » que fut Philippe Ariès – entendaient enfin l’appel lancé sans grand écho par Lucien Febvre en 1941 : « Nous n’avons pas d’histoire de l’Amour, qu’on y pense. Nous n’avons pas d’histoire de la Mort. Nous n’avons pas d’histoire de la Pitié (…) Je demande l’ouverture d’une vaste enquête collective sur les sentiments fondamentaux des hommes et leurs modalités » 4. Prêchant d’exemple, Febvre publie en 1942 Le problème de l’incroyance au XVI e siècle, la religion de Rabelais, et en 1961, son meilleur héritier, Robert Mandrou, écrit dans son sillage l’Introduction à uploads/Histoire/ croyances-et-cultures-dans-la-france-d-x27-ancien-regime-pdfdrive.pdf

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  • Publié le Jui 28, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
  • Taille du fichier 2.0161MB