Evan Virevialle Dissertation Si on considère, qu’en écologie, un écosystème est
Evan Virevialle Dissertation Si on considère, qu’en écologie, un écosystème est un ensemble formé par des êtres vivants qui développent, créent un réseau d’énergie et de matière pour le développement de la vie, alors, l’écosystème médiatique serait un ensemble d’acteurs (distributeurs, producteurs, diffuseur et médias) qui interagissent tous ensemble pour développer et maintenir l’écosystème qui les fait vivre. Aujourd’hui cet écosystème médiatique est en péril par le développement des grands acteurs technologiques qui sont apparus pendant la révolution numérique, en plein essor, dans la décennie 2010. Alors que les écosystèmes médiatiques semblaient réussir à travailler en symbiose, la révolution numérique semble avoir bouleverser l’univers stable et contractuel des médias. La révolution numérique prend son envol avec l’essor fulgurant d’Internet et de sa facilité d’accès. En effet, de nouveaux supports autres que les traditionnels télés, radios et journaux papier apparaissent. Ce sont des blogs, des plates-formes et réseaux sociaux qui viennent chambouler la sphère médiatique, celle d’information notamment. Les lecteurs consultent l’information sur les smartphones, desktop, tablettes et de moins en moins sur papier. Les professionnels de l’information ne font plus seulement face aux autres professionnels mais aussi aux bloggeurs, influenceurs et tout autre acteur qui se déclare comme un diffuseur / détenteur de l’information. Autre problème de cette révolution numérique pour les professionnels ce sont les grands acteurs technologiques comme Google ou Facebook qui détiennent le monopole publicitaire mais aussi le monopole de l’attention des lecteurs car ces derniers, dans leurs majorités, passent sur un des deux sites pour s’informer. Les professionnels de l’information se retrouvent donc en péril et doivent sans cesse se réinventer dans la façon de diffuser et de produire du contenu s’ils veulent capter l’attention du lectorat. Dans quelles mesures les grands acteurs technologiques ont obligé les médias historiques à s’adapter dans leur profession pour surmonter la crise médiatique qu’ils subissent ? D’abord, nous étudierons la façon dont les professionnels de l’information ont dû s’adapter, dans leurs contenus et leurs formes, face à la concurrence grandissante des acteurs technologiques. Ensuite, nous verrons le nouvel écosystème médiatique avec de acteurs qui permettent un éparpillement du lectorat face aux médias traditionnels qui essaient de se renouveler. Enfin, nous montrerons que les grands acteurs technologiques ont accéléré la crise économique dans laquelle se trouve les médias historiques. Nous allons étudier le bouleversement du paysage médiatique avec l’apparition de nouveaux acteurs de l’information et les médias historiques obligés se remettre en question. Les bloggeurs ont été un des premiers acteurs à bouleverser le paysage médiatique au début des années 2000 puis à connaître un certain essor dans les années 2005-2010. Nous pouvons considérer les blogs comme le début des influenceurs car ils ont le même but : rassembler des personnes autour d’un contenu. Avec le temps, ce contenu est devenu plus marketing et permet aux marques de faire leur promotion en passant par l’intermédiaire des personnes qui ont acquis une notoriété avec leurs blogs. Nous avons ensuite les réseaux sociaux qui se sont énormément développés avec le numérique. Les réseaux sociaux deviennent une nouvelle forme de communication et aussi un nouveau support d’information (infomédiaires). En 2013, 14% des personnes qui utilisent les réseaux sociaux s’en servent pour trouver des informations. En 2016, ils sont 21%. De plus, les réseaux sociaux achètent du contenu aux médias traditionnels pour diffuser de l’information sur leurs plates-formes. Les médias traditionnels doivent repenser leur façon de fonctionner face aux acteurs technologiques de l’information. Les médias traditionnels tentent de redonner confiance au lectorat mais ce n’est pas une mince affaire quand on sait que la France est un des pays qui fait le moins confiance aux médias avec seulement 40% des personne qui font confiance aux médias. C’est une perte de confiance qui s’opère depuis des années. Ce problème vient peut-être d’abord d’un problème de traçabilité de l’information. En effet, les lecteurs ont tendance à oublier quel média a publié une information pour finalement ne retenir que le distributeur sur lequel il consulte l’information. On ne peut pas tracer l’information, ni vérifier sa véracité. Ensuite, les médias sont obligés de se repenser, notamment dans sa relation avec le lecteur. Avant l’ère du numérique les journalistes avaient peu d’informations sur son lectorat mise à part les lettres qu’ils recevaient à la rédaction. Aujourd’hui, avec la révolution numérique, les lecteurs laissent des commentaires, voir des pistes de sujet à exploiter que le journaliste doit prendre en compte pour capter l’attention de son lecteur et être au plus près de ses centres d’intérêts. L’information n’est plus décidée selon le journaliste et sa pertinence mais selon les goûts du lecteur afin qu’il soit séduit. Pour faire face à la concurrence des acteurs technologiques, les professionnels de l’information ont dû adapter leur métier dans la forme et le contenu. En premier lieu nous allons voir que les journalistes ont dû s’adapter pour produire toujours plus de contenus. En effet, les professionnels de l’information font face à la concurrence des blogs, des réseaux sociaux ou encore des moteurs de recherche où l’actualité est quasiment instantanée avec la révolution numérique. Par conséquent, le journaliste se doit de créer du contenus 24h/24h 7j/7. Les acteurs technologiques, par cette instantanéité de l’information, ont créé des problèmes dans les contenus des journalistes. En effet, ces derniers, dans la rapidité et la précipitation de créer du contenu, vérifient moins les informations, ils passent moins de temps en investigation et plus de temps en rédaction. Autre problème la similitude des articles entres les différents articles de presse. Avant, les articles de presse était souvent différent, ce sont des investigations sur des sujets différents, les photos étaient différentes car il y’avait plusieurs photographes et le contenu n’était pas le même car ils étaient rédigés par d’autres journalistes. Aujourd’hui, on retrouve souvent les mêmes photos, citations ou encore titre entre les différents articles des médias car les articles doivent être instantanément. La révolution numérique et la concurrence des acteurs technologiques ont rendu l’information homogène et plus quantitative que qualitative. Les professionnels de l’information ont dû réinventer leur manière de mettre en forme le contenu. Pour citer Eugenia Siapera « le blog en direct s’impose aujourd’hui de plus en plus comme la solution naturelle pour couvrir un évènement en direct ». En d’autres termes, c’est une forme qui assez répandue aujourd’hui lorsqu’on veut suivre un match de foot, par exemple. Il reprend les codes des réseaux sociaux, il se déroule comme un fil d’actualité dans lequel on trouve les évènements marquants ainsi que des réactions des internautes qui proviennent des réseaux sociaux. Cela permet à l’internaute d’être dans un environnement qui connaît. Le journaliste produit du contenu en direct alors que la plupart du temps il ne situe pas sur le terrain de l’évènement. Le journaliste collabore avec les réseaux puisque c’est là qu’il va chercher ses données, les réactions. Alors que certains considère que le blog en direct est synonyme de mort du journalisme, d’autres voient dans le journalisme de données un renouveau de la profession. Le journalisme de données, qui est une tendance actuelle, va combiner des compétences en statistiques, mathématiques et journalistique pour créer des articles avec analyses chiffrés et des techniques de visualisation. C’est très prometteur car au lieu d’essayer de faire concurrence aux nouveaux médias (mégadonnées) ils vont être main dans la main pour construire un article logique et doté d’intérêt. Selon Eugenia Siapera « il marque en ce sens le retour de la spécialisation, mais tournée vers le traitement des chiffres. ». Bien que les médias traditionnels tentent de s’adapter face aux acteurs technologiques, ils demeurent démunis et soumis à ces nouveaux arrivants du fait de leur influence et de leur ressource. Les médias historiques deviennent dépendants des acteurs technologiques. Ils deviennent dépendants car ce sont eux qui détiennent le monopole publicitaire. Google et Facebook, deux des GAFA détiennent 80% de la publicité sur internet, les médias historiques n’ont donc plus accès à ce marché, à cette source de revenus qui a été bouleversé par les acteurs technologiques. Ils sont dépendants des moteurs de recherche pour être visible sur internet. En effet, ce sont des algorithmes de Google qui décident qui doit apparaître dans les premiers résultats de recherche. Selon des mots-clés, selon des tendances, selon l’optimisation du site, cela rend les médias historiques plus ou moins visibles sur Internet. Ce qui fait qu’on peut avoir des actualités importantes qui passent à la trappe pour des actualités populaire. Prenons un exemple récent, la mort de Diego Maradona est une actualité importante mais surtout très populaire, médiatisée qui s’est retrouvé devant les actualités du Covid-19 qui sont des actualités importantes. Mais selon les algorithmes et les tendances, Maradona apparaît en premier dans les actualités. Ce sont donc les moteurs de recherche qui déterminent l’influence de telle ou telle actualité et l’influence de tel ou tel médias. Les médias traditionnels sont en crise et ont du mal à faire face aux acteurs technologiques. Ils sont en récession depuis plus de 10 ans. L’état tente de sauver les médias historiques pour leur savoir-faire et leur patrimoine mais cela uploads/Histoire/ disseration-conaissances-des-medias-2.pdf
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- Publié le Nov 16, 2021
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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