1 Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures Dossier pédagogique M
1 Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures Dossier pédagogique Marie-Anne Rabouille C.P.A.V. Bassin de Douai 2 Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures Sommaire Présentation Page 3 L’histoire du costume depuis la préhistoire jusqu’à nos jours Page 5 Les textes officiels Page 9 L’histoire des arts Page 12 En découdre avec les mots Page 14 La dimension interdisciplinaire Page 21 Une démarche pour des cheminements Page 23 Notions et orientations Page 25 Références symboliques et mythologiques Page 29 Propositions d’activités Proposer des temps de réception Page 32 S’intéresser aux fonctions du vêtement Page 32 Découvrir des types de vêtements Page 32 Découvrir des collections textiles Page 32 Découvrir des structures culturelles Page 33 Réaliser des collections Page 33 Etablir des relations sensorielles Page 33 Voyager dans la haute couture Page 34 Proposer des temps de production Collecter, dessiner, peindre, coller, installer... Page 35 Réaliser une collection de vêtements et de costumes Page 39 Dans les coulisses d’un défilé de mode Page 53 Réaliser des collections d’accessoires Page 56 Les contes de fil en aiguille Page 62 Le précieux Page 62 Réaliser une boutique ou une vitrine Page 66 Le costume de théâtre Page 68 Le costume de clown Page 69 Tisser Page 70 Se déguiser Page 76 Bibliographie Page 78 Ressources culturelles : des lieux à visiter Page 82 Référents culturels : Des œuvres, des artistes, des démarches Page 84 Les valises de reproductions d’œuvres d’art Page 87 Le costume dans les œuvres du musée de la chartreuse à Douai Page 89 Analyse de quelques œuvres du musée de la chartreuse Page 90 Références littéraires : Extraits littéraires et poésies Page 99 Vivre un cheminement Page 117 3 Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures Présentation Pourquoi et comment le vêtement ? La fonction du vêtement Depuis toujours, l’enfant aime à porter des vêtements, des chaussures, des accessoires, à se parer de bijoux, le plus souvent empruntés aux parents, aux grands frères, aux grandes sœurs... à se couvrir, se draper dans de vieux draps, de vieilles nappes... à se déguiser pour jouer des rôles et pour poursuivre des rêveries. Il s’agit donc de développer cette propension naturelle pour inviter les élèves à s’impliquer dans les diverses situations proposées dans ce dossier. Le vêtement est un ensemble de différentes pièces d’habillement destiné à couvrir certaines parties du corps pour le protéger et le parer. Depuis des milliers d’années, l’homme a cherché à se vêtir. Les premiers hommes de la Préhistoire s’habillent de peaux de bête. De nos jours, les Inuits portent eux aussi des vêtements en peau de phoque. A l’origine, la fonction du vêtement est de protéger les individus des agressions du climat, du froid, de la chaleur, du soleil, de la pluie... des intempéries. Le vêtement cache la nudité et respecte la pudeur. Cette notion de pudeur varie d’une culture à l’autre. Le vêtement, création de l’homme destinée à couvrir le corps, se veut fonctionnel et doit répondre à des exigences liées à son usage. En s’agrémentant d’ornements, le vêtement devient aussi parure, il répond alors à des intentions esthétiques, il habille, révèle le corps, s’enrichit d’accessoires pour mettre en valeur la personne qui le porte. L’histoire du vêtement est étroitement liée à sa fonction, il existe des vêtements adaptés au travail, au sport, à la guerre... Le vêtement joue également un rôle social, sorte de « signe » d’une époque et d’une société. Les hommes portent des vêtements qui les distinguent les uns des autres. Cette distinction apparaît également au sein d’une même fonction pour différencier les différents rôles et états. Le vêtement révèle une classe sociale, une corporation, un métier reconnaissable par l’ensemble des individus d’une société. Il est aussi « signe » politique et religieux, il indique le rang social de la personne dans sa hiérarchie. Les religieux portent des vêtements différents en rapport avec leur fonction. Le Pape, l’évêque, le prêtre.... ne portent pas les mêmes vêtements et c’est cette différence qui au premier regard permet de les reconnaître. Le vêtement qui différencie les sexes est aussi un facteur d’intégration marquant l’appartenance à un groupe. La forme et la couleur de certains vêtements sont porteurs d’une symbolique. Le noir est reconnu en Europe comme étant la couleur du deuil, le blanc celui de la pureté, de la virginité alors qu’en Asie, le blanc est la couleur du deuil. 4 L’histoire du vêtement est étroitement associée aux découvertes (le ver à soie...), aux progrès techniques (les premières aiguilles fabriquées dans de l’os i remontant au Paléolithique, le métier à tisser...), aux innovations techniques (la création de fibres artificielles et de teintures chimiques...). Les codes vestimentaires sont nombreux et traversent l’Histoire. « Propre de l’homme, puisqu’aucun autre animal n’en porte, le vêtement est un des premiers indices d’une conscience de la nudité, d’une conscience de soi, de la conscience morale. Il est aussi révélateur de certains aspects de la personnalité, en particulier de son caractère influençable (modes) et de son désir d’influencer. L’uniforme, ou telle partie du vêtement (casque, casquette, cravate, etc.), indique l’appartenance à un groupe, l’attribution d’une mission, d’un mérite... » « Les vêtements nous ont donné l’individualité, les distinctions, les raffinements sociaux ; les vêtements ont fait de nous des hommes, mais ils menacent de faire de nous des mannequins (Carlyle) Extraits de Dictionnaire des symboles, Jean Chevalier, Alain Gheerbrant, Robert Laffont, « Vêtement » page 798 5 Vêtements, costumes et parures sous toutes les coutures L’histoire du costume depuis la préhistoire jusqu’à nos jours S’intéresser à l’évolution du costume c’est considérer l’histoire du vêtement et de la mode. Les vêtements sont des objets périssables. Les plus anciens ont disparu. Les œuvres d’art, les découvertes archéologiques... apportent des témoignages sur les habitudes vestimentaires. Il s’agit de : - Engager les élèves dans des recherches documentaires. - Collecter des images de tous types à caractère artistique, historique, géographique... - Proposer des extraits littéraires. - Repérer et positionner les connaissances sur la frise chronologique. - Découvrir un vocabulaire spécifique. Pour chaque période historique, s’intéresser à divers sujets : - Les différents types de vêtements et leur fonction - Les matières et matériaux - Les formes et les couleurs - Les ornementations - Les accessoires - les tendances de la mode - les vêtements féminins et masculins, les vêtements des enfants - les vêtements et la société - ... Il existe différents types de costumes : - le costume drapé travaillé autour du corps par recouvrement et enroulement - le costume que l’on enfile fait d’une seule pièce trouée pour passer la tête - le costume cousu et fermé composé d’un assemblage de pièces de tissu - Le costume cousu et ouvert réalisé à partir de plusieurs morceaux d’étoffes assemblés, croisés et superposés à d’autres vêtements - Le costume fourreau ajusté près du corps et associé à d’autres vêtements Durant la Préhistoire, les vêtements de fourrure et de cuir sont de rigueur. Des parures de coquillages et d’ambre apparaissent au Paléolithique supérieur. L’utilisation des aiguilles à chas en os témoignent des techniques de couture utilisées pour assembler les différentes parties d’un vêtement. Le tissage des matières est apparu très certainement dès le Néolithique. Les pièces tissées sont assemblées et cousues. La peinture corporelle complète le costume. L’ocre rouge est utilisé durant le Paléolithique. Les colorants utilisés pour les teintures sont essentiellement extraites de plantes. L’ocre provient des terres. Dans l’Antiquité, la tunique est le vêtement de base. 6 Les égyptiens portent un vêtement drapé en lin blanc. Les femmes grecques portent le péplos sur le chiton appelé aussi khiton qui est un vêtement de dessus généralement en laine, cousu sur un côté et retenu sur les épaules par une fibule. Le péplos est rectangle de tissu drapé maintenu également sur les épaules par des fibules. L’homme et la femme portent un manteau, l’himation composé d’un rectangle d’étoffe drapée. L’homme grec porte lui aussi un chiton plus court que celui des femmes. Les philosophes, les anciens, les rois quant à eux le portent long. La chlamyde, sorte de manteau drapé et attaché par une fibule forme une capuche à l’arrière de la tête. Le lin est plissé à l’ongle, il est empesé et tordu. Il sèche et blanchit exposé au soleil. Hommes et femmes portent des sandales. Les femmes divisent leur chevelure en deux bandeaux ramenés en chignon sur la nuque. Elles portent aussi des diadèmes. Les romains portent la toge. Ils emprunteront aux gaulois les braies et le capuchon. Au début du Moyen Age, la tunique reste de rigueur. Au Ve siècle, le roi franc Childéric est vêtu d’un manteau brodé d’or et d’une cuirasse, attributs des officiers romains, il porte les cheveux longs et sa tête est nue. Les bijoux de cette époque révèlent l’importance de l’orfèvrerie issue des Germains de l’Est. Le haut Moyen Age est influencé par les coutumes vestimentaires romaines et barbares. Les Barbares qui envahissent l’Europe sont vêtus de tuniques, de braies et portent aussi la cotte de mailles et le casque à cornes. Mérovingiens et Carolingiens s’habillent uploads/Histoire/ dossier-vetements-et-costumes-pdf.pdf
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- Publié le Sep 01, 2022
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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