LITTÉF'1I.TIJRE GRECQIJE I{ISTO IRE DT LA GI] TRRT DU pÉl,oPolÈsn DD T}IUCYDIDE

LITTÉF'1I.TIJRE GRECQIJE I{ISTO IRE DT LA GI] TRRT DU pÉl,oPolÈsn DD T}IUCYDIDE TRADUCTIOII T{(1UVELLE AVEC UNE INTRODUCTION ET DES NOTES PAR E.-À. nÉrntr . DIREcrriuR DU cyMltÀsli DE cËNÈvE PARIS LIBRÀIRI!] DE t. IIACHETTE ET BouLEvÀRD SÀINT-GERM^rN, No 77 t 863 0i", ,! HISTOIRE DE LA GUERRE DU PÉLoPoNÈsu :t F rla PARIS. - IMPRIMERIE DE CH. LAHURE llT C'" Rue de Fleurus, 9 HISTOIRI] DE LA GT] TRRT DT] PELOPONÈSE DE THUCYDIDE TRADUCTIOlI I{llUVELLE AYEC UNE INTRODTTCTION ET DES NOTES PAR E.-À. BÉTANT DtRECTDUn DU CYMN^SE DE C ENr-:VE 'ft ,r LIBRÀIRIE DE BOULEVÀRD PARIS L. HACHETTE SAINT-ûERMAIN, NO ?7 1 863 ' '{ ï 'i '.ii ' tt' It s' ET C" 3{ lp in .r*.lî F un i I l I ir: ts F ': q A tA MÉMOIRE DB J. CAPODISTRIAS pnÉsronwr DE ll cnÈcu RETIGIEUX HOMMÀGE DE SON ANCIEN' SECRÉTAIRE TllucyoD'Ê, { .i NOTICE BIOûRAPHIQUE. Lesseu]srenseignementscertainsqueDouspossêdionssurlaper. ro"". ït iftucydiie se tirent de que\ues passages de son livre' Les il; Jooné.. "qui se rencontrent ie .i tl, -notamment dans les deux biocraphies, dont I'une est attribuée à lllarcellinus et l'autre est ano- ;;;i;;;'dil;; da1. trop récenre pour avoir beaucoup d'auroriré. 6ffi,';;;i;., dans des'détails d,un intérêt secondaire, nous bor- nerons-nous à rapporter les circonstances les plus essentielles de lavie ;; i;6Àd", duitu" qui ont eu quelque influenoe sur sa carrière d'historien. Thucvditle s'est nommé en plusieurs endroits de son ouYraget comme ,,iiuît-"rîi"i q". i.titre nà se perdlr. En têre du livre, it prend la illi;é d-;;it;y;* dâthènes; unË seule rois Jt'iv, l]-1.,:l1l'crv)' il iioute à son nôm ..tri Or soh père Oloros I c'est lorsqu'il se cite lui- mê.e en qualité de fonctionuaire public' - Tous les témoignages ,te t'antiquité s'accordent à représenter Thu- .vaia.commeap-partenantparsanaissanceà]afamil|edeMiltiadeet dË cimon. I.e nom même àe sotr père oloros semble avoir été em' ;;r;6t;.; ancien roi de Thrace dont Miltiade devint le gendre dans ï" i..pt où il gouvernait la Chersonèse pour Ie compte des À-théniens' iiuir nïràiaeg"rê Thucydide était-il parônt du vainqueurde Marathon, o'est ce que aucun autzur n'a eu ie ioin de nous apprend-re'- - ielon î{arcellinus et le biographe anonyme, Thucydide épousa une femme de Scapté-Hyie, ttotàee Hogesip-yte' comme la mère de Ci- mon. Il tlut à cette allianee les fameusei"otintt d'or qu'il-posséd'ait .rr;ïnro.u, et dont ii fait merrtion au Livre IV, chap' cv' Thucydide if;;;i,'ne parle que tle I'exploitarion.et non de la propriété de ces minesl or, colnme dËfuis la conquète de I'tle cle Thasos' les Àthé- oiàoll'eiui*nt rendus maîtres dei mines du mont Pangéer on peut rv NOTICE BIOSRAPHIQUE. aussi bien crorre que Thucydide n'en était que le fermier. Àu surplus ce détail a peu d'importance;oe qui n'est pas douteux, c'est que notre auteur possédait une fortune considérable, qui lui assurait à la fois I'indépendance nécessaire à I'exécution d.'un immense travail et les moyens de se livrer à la plus vaste enquête, en pecueillant à grands frais les matfriaux dont il avait besoin. Pour ce qui est de son âge, Ia seule chose que Thucydide nous ap. prenne est qu'il assista à toute la durée de la guerre du Péloponèse, en pleine possession de toutes ses facultés (Liv. Y, chap. xxu). Selou Marcellinus, il avait plus de cinquante ans lorsqu'il mourut I or' comme cette mort est certainementpostérieure à la prise d'ethènes, ilfaudrait admettre qu'au début des hostilités il avait à peine vingt-quatre ans, ce qui ne stallie guère avec I'expérience politique et la sûreté de coup d'æil qu'il s'attribue dès lespremières lignes de son histoire. Aulu-Gelle (XV, xxttt) nous fournit une irrdication plus précise et beaucoup plus probable. Il I'emprunte à Pamphila, dame romaine qui vivait du temps de Néron , et qui avait recueilli un grand nornbre de documents chronblogiques. c Les historiens Hellanicos, Hérodote et Thucydide, disait-elle, fleurirent à peu près à Ia même époque; en effet, au commencement de la guerre du Péloponèse, Hel- Iànicos pouvait avoir soixante-cinq ans, Hérodote cinquanle-trois et Thucydide quarante. > La naissance de ce dernier serait donc reportée à I'an 471 av. J. C., date qui s'accorCe bien mieux que la précédente avec les passages ci-dessus indiqués. Nous savons peu de chose sur la jeunesse de Thucydide. Tout le monde connaît la gracieuse anecdote qui nous ie montre assistant avec son père à une lecture publique faite par Hérodote, et révélant sa future vocation par des larmes d'enthousiasme et d'envie. Ce trait de l'enfance de Thucytlide a été mis en doute. On objecle en premier lieu qu'il ne s'appuie que sur des témoignages très-modetttes,Ies seuls auteurs qui Ie rapportent étant Marcellinus, Suidas et Photius; ensecoud lieu, qu'il implique un anachronisme. S'il est vrai qu'Hé' rotlote ait lu des fragments de son histoire à Olympie ou à Athènes, ce fait doit être nécessairement antérieur à I'an 444, oir iI quitta la Grèce pour allcr s'établir à Thurii; nous avons d'ailleurs le témoignage formef de Ia chronique d'Iiusèbe, qui fixe cette lecture à I'an 446 av. J. C. Or, àcette époque, Thucydide n'était plus un enfatltl il avait au moins vingt-cinq ans, d'aprèsladate que Pamphila assigneàsanais- sance. linfin cette anecdote serait fort peu en harmonie avec le carac- tère historique des deux écrivains. Loirt d'être un admirateur d'Héro- dote, Thucydide ne Ie nomme pas tnôme; il critique ouvertement sa méthode, et ne perd aucune occasion de relever ses erreurs' A Ia vé- rité, cette dernière objection n'est pas sans réplique; uue admiration juvénile excitée piir une première audition pouvant très-bien se con- cilier avec un jugement plus sévère dicté plus tard par la réflexion e[ la maturité. 0n a également contesté une autre assertion de Marcellinus, d'après \1. ri i NOTICE BIOGRAPHIQUE. Y laquelle Thucydide aurait étudié Ia philosophie sous Anaxagoras et l'éloquence sous Àntiphon. En soi, le fait n'a rien d'improbable. Ces deux hommes éminents furent Ies contemporains et les aînés d'e Thu- cydide, et ils eurent trop d'ascendant surla jeunesse athénienne pour qu'un esprit aussi investigateur que le sien ait pu ignorer leurs doc- tiines ou échapper à leur actionl d'un autre côté I'opinion qui place Thucydide à leur école peut très-bien s'être formée après coupr_ et n'être qu'une simple irrduction tirée de la lecture de son histoire. Thu- cydide ne cite nulle part Ânaxagorasl mais, dans ses explications des phénomènes de la nature, iI manrfeste une telle indépendance de ju- gement, un si grand éloignement des préjrrgés populaires, qu'on est portê à voir en lui un disciple du philosophe spiritualiste, dont la pensée s'éleva avec tant de hardiesse au-dessus des vieilles supersti- iions. Pour ce qui est d'Antiphon, il n'est pâs irnpossible qu'on I'ait clonné pour maître à Thucydide uniquement à cause du magnifique éloge que ceiui-ci fait de cet orateur. Tout bien considéré, nous sommes donc réduits aux conjeotures sur la manière dont Thucydide passa les meilleures annêes de sa jeunesse I mais ce qui est hors de ôontestation, c'est que ces années coincidèrent avec l'époque Ia plus brillaute de I'histoire d'Athènes. Alors sous la conduite de Cimon, cetle ville établissait au dehors son empire; puis sous I'administration royale de Périclès, elle acquérait ce merveilleux développement inté- rieur quilui a valu I'admiration des siècles. Assurémentr ollne s1urAit imagintr un milieu plus farorable à I'éclosion d'utt grand génie. Illst naturel de se demander quel était, d'entre les pattis qui divi- saient Athènes, cetui que Thucydide préférait' Sa naissance et sa for- tune font assez naturellement supposel qu iI inclinait vers l'aristo- cratie; cela est d'autant plus probable qu'il avait personnellement à se plaindre d'une démocratie sans frein. Cependant malgré les torts de ies concitoyets envers lui, il ne laisse percer aucune amertume indi' viduelle. S'il jette du blâme sur les partis, c'est seulement pâI crainte des dangers qu'its font courir à la République. Pour lui, toujours dé- voué à la patrie, il ne cesse pas de I'aimer et de la défendre , quelle que soit ta forme cle son gouYernement. Ce n'est pas à dire qu'il soit iudifférent à toute espÈce de pacte politique; dans un passage signi- ficatif (Liv. VIII, cha!. xcvrr), il énonce clairement son opinion à cet égard. Âthènes venaii d'échapper à une crise réactionnaire, et s'était donné un régime sagement potrdéré. Thucydide ne dissimule pas sa sympathie pour cette constitution équilibrée, qui tenait la halance égalé entre les divers éIéments de l'État : G C'était' dit-ilr un heu- rôux mélange d'aristocratie et de démocratie; jamais de mon vivant les Àthéniens ne furent mieux gouvernés. , Du reste ce n'est pas dans Thucydide gu'il fautcherclrer I'exposition complète d'un système politique. Il évite avec soin tout ce gui res- semble au dogmatisme, aux formules générales et qentencieuses, à ce que nous appellerions des professions de foi; il veut que du simple ê^noncé dei-faits naisse la déduction des théories; en tln mot, il vr NoÎICE BIOGRAPHIQUE. aspire à instruire sans avoir I'air d'enseigner. Il n'est $uère plus er- plicite sur les circonstances de sa vie active. S'il parle de lui, c'estlors- qu'il ne peut s'en dispenser ou qu'il y voit un moyen d'inspirer plus de confiance à ses lecteurs. Ainsi (Liv. II, chap. xlvur), à I'occasion uploads/Histoire/ e-betant-histoire-de-la-guerre-du-peloponese-pdf.pdf

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  • Publié le Mai 27, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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