Époque hellénistique Guerrier galate blessé, thème apparu dans la statuaire gre
Époque hellénistique Guerrier galate blessé, thème apparu dans la statuaire grecque suite à la victoire d’Attale Ier dePergame sur les Gaulois v. 237 av. J.-C., Musée national archéologique d'Athènes L’époque hellénistique est le nom que l’on donne à la période qui suit la conquête d’une partie du monde méditerranéen et de l’Asie par Alexandre le Grand jusqu’à la domination romaine. Elle est, si l’on excepte les figures d’Alexandre et de Cléopâtre, relativement méconnue et se trouve souvent considérée comme une période de transition, parfois même de déclin ou de décadence, entre l’éclat de l’époque classique grecque et la puissance de l’Empire romain. Cependant la splendeur des villes, telles Alexandrie, Antioche, Pergame, l’importance des échanges économiques et culturels, le rôle dominant de la langue grecque et sa diffusion modifient profondément le visage du Moyen-Orient antique y compris plus tard sous la domination romaine. L’époque hellénistique a été définie par les historiens du XIX e siècle (le terme « hellénistique » est employé pour la première fois par l’historien allemand Johann Gustav Droysen dans Geschichte des Hellenismus(1836 et 1843)), à partir d’un critère linguistique et culturel, à savoir l’accroissement spectaculaire des régions où l’on parle le grec (ἑλληνίζειν / hellênízein) et donc du phénomène d’expansion de l’hellénisme. Cependant ce phénomène d’hellénisation des populations et de rencontre entre les anciennes civilisations orientales et grecques se poursuit y compris sous l’« Empire gréco-romain », selon l’expression de Paul Veyne. Les limites chronologiques de la période hellénistique sont donc conventionnelles et politiques : elles débutent avec la mort d’Alexandre le Grand et se terminent quand le suicide du dernier grand souverain hellénistique, la reine d’Égypte Cléopâtre VII, fait place à la domination romaine. Les travaux archéologiques et historiques récents conduisent à réévaluer cette période et en particulier deux aspects caractéristiques de l’époque, l’existence et le poids des grands Histoire de la Grèce Grèce préhellénique Préhistoire de la Grèce -3200 Civilisation cycladique -2700 Civilisation minoenne -1550 Civilisation mycénienne Grèce antique -1200 Siècles obscurs -800 Époque archaïque -510 Époque classique -323 Époque hellénistique -146 Grèce romaine Grèce médiévale (C) 330 Empire byzantin 1202 Quatrième croisade 1453 Grèce ottomane Grèce contemporaine 1799 République des Sept- Îles 1822 Guerre d'indépendance 1832 Royaume de Grèce 1936 Régime du 4 août 1941 Occupation 1946 Guerre civile 1967 Dictature des colonels 1974 République hellénique royaumes dirigés par des dynasties d’origine grecque ou macédonienne (Lagides, Séleucides, Antigonides, Attalides, etc.) mais aussi le rôle déterminant des centaines de cités dont l’importance, contrairement à une idée longtemps répandue, est loin de décliner. L’évolution politique du monde hellénistique La conquête d’Alexandre Le monde hellénistique à la mort d’Alexandre Roi de Macédoine à 20 ans, maître de la Grèce deux ans plus tard, Alexandre le Grand entreprend lors de son bref règne — 13 ans à peine entre 336 et 323 av. J.-C.— la conquête la plus spectaculaire et la plus rapide de l’Antiquité. Un royaume, de taille somme toute moyenne, associé à quelques cités grecques vient à bout du plus grand empire de l’époque, l’Empire perse de Darius III. Le souverain achéménide est vaincu en quatre ans (334- 330) et trois batailles, celles du Granique, d’Issos et deGaugamèles1. Les trois années suivantes, jusqu'en 327, sont consacrées à la lente et difficile conquête des satrapies de l’Asie centrale, puis jusqu'en 325 à assurer la domination macédonienne sur le nord-ouest de l’Inde. C’est ici qu'Alexandre, sous la pression de ses troupes épuisées, doit renoncer à poursuivre son épopée et retourner vers ce qui est devenu le cœur de son empire, la Mésopotamie2. Afin d’assurer sur le long terme son pouvoir, il tente d’associer la classe dirigeante de l’ancien Empire achéménide à l’ossature administrative de son royaume3. Il essaie ainsi de créer une monarchie assumant à la fois l’héritage macédonien et grec d’une part mais aussi l’héritage perse et, d’une façon plus générale, asiatique. La mort brutale du roi, probablement de maladie, à l’âge de 33 ans met fin à cette tentative originale mais vivement contestée par l’entourage macédonien du souverain4. La période des diadoques (323-281 av. J.-C.) Buste de Ptolémée Ier Sôter, l’un des diadoques, musée du Louvre Alexandre le Grand ne laisse pas de réels successeurs en capacité de régner et surtout de s'imposer auxdiadoques, officiers de toutes les campagnes du souverain, qui vont se déchirer pendant 40 ans. Les guerres auxquelles se livrent les Perdiccas, Ptolémée, Cassandre, Lysimaque, Antigone le Borgne etSéleucos, pour ne citer que les plus importants, jusque vers 281 av. J.-C., font disparaître toute la parentèle d’Alexandre et éclater l’empire. Il s'en faut de peu cependant pour qu'Antigone le Borgne, vieil officier vaguement apparenté à la dynastie royale macédonienne, ne réussisse à reconstituer l’empire mais une coalition de ses rivaux l’emporte à la bataille d'Ipsos en 301 av. J.-C.5 La Grèce, la Macédoine, l’Asie Mineure sont profondément bouleversées par des campagnes militaires incessantes entre les diadoques, cependant que la partie orientale de l’empire s'émancipe rapidement de leur tutelle avec la création des royaumes grecs de Bactriane et la fondation de l'Empire Maurya en Inde. Peu importe à ces généraux la partie de l’empire qu'ils gouvernent, l’essentiel est de régner. AinsiDémétrios Poliorcète, le fils d’Antigone le Borgne, dirige avec son père l’essentiel de l’Asie puis, après la défaite et la mort d’Antigone, tente de s'emparer de la Macédoine, y parvient provisoirement avant d’échouer et de finir sa vie misérablement6. Le fils aîné de Ptolémée Ier, Ptolémée Kéraunos, est chassé d’Égypte par son père, se réfugie auprès de son beau-frère Lysimaque en Thrace et s'empare de son royaume, puis de la Macédoine, avant de faire assassiner Séleucos qui marchait contre lui. Le Moyen- Orient est ainsi totalement dominé par les ambitions de ces généraux, qui prennent rapidement le titre de roi, en 306 pour Antigone Ier, et de leurs troupes essentiellement constituées de mercenaires grecs et macédoniens. Le souverain le plus lucide est Ptolémée Ier, l’un des compagnons d’enfance d’Alexandre, dont certains auteurs font parfois un fils adultérin dePhilippe II. Il s'empare rapidement de l’Égypte et s'attache à y créer un État durable, renonçant ainsi à des ambitions impériales qu'il estime peu réalistes. Cela fait de lui sans aucun doute l’un des fossoyeurs de l’idée impériale voulue par Alexandre, mais aussi l’un des fondateurs du monde hellénistique. L’équilibre du IIIe siècle Les royaumes des diadoques en 301 av. J.-C. Au III e siècle av. J.-C. un équilibre précaire s'installe entre trois dynasties issues des diadoques. La Macédoine est gouvernée par les descendants d’Antigone le Borgne(Antigonides), l’Égypte par les Lagides, et l’empire le plus vaste mais le moins homogène (Asie Mineure, Syrie, Mésopotamie) par les Séleucides. Cependant la division du monde hellénistique est plus poussée. En effet aux côtés des trois monarchies principales existent des royaumes plus petits mais dont le rôle n’en est pas moins primordial. Ainsi en est-il du royaume des Attalides autour de Pergame7qui émerge autour de 270 , des royaumes du Pont ou de Bithynie ou même de celui que fonde Hiéron à Syracuse, en Grande Grèce. Il faut ajouter à ces nombreuses monarchies les confédérations de cités qui s'opposent, parfois avec succès, aux entreprises des royaumes hellénistiques en particulier celui de Macédoine. Deux de ces États fédéraux, la Ligue achéenne avec Aratos et la Ligue étolienne, jouent ainsi un rôle important jusqu'à la conquête romaine. Certaines cités enfin arrivent à préserver totalement leur indépendance et à entretenir des relations d’égal à égal avec les royaumes, la cité de Rhodes en est le plus illustre exemple. La règle diplomatique qui domine est la suivante : le plus proche voisin est naturellement un ennemi8. C'est ainsi que le III e siècle av. J.-C. est marqué par les rivalités, ce que l'on appelle les guerres de Syrie9, entre les Séleucides et les Lagides (ce qui n'empêche pas de nombreuses alliances matrimoniales) en particulier autour de la Cœlé-Syrie. Celle-ci passe finalement sous contrôle séleucide à la fin du III e siècle av. J.-C.. De même les rivalités sont fortes entre Séleucides et Attalides en Asie mineure. Les conflits sont nombreux aussi autour du contrôle des détroits, entre Rhodes et le royaume de Pergame généralement alliés, et la dynastie Antigonide de Macédoine. Cette dernière s'oppose de façon quasi-continue, avec des fortunes diverses, aux ligues achéennes et étoliennes qui représentent les principales forces politiques et militaires de la Grèce continentale du III e siècle av. J.-C., pour le contrôle des cités grecques. La puissance militaire d'Athènes s'effondre définitivement après la guerre de Chrémonidès (268/262) et passe sous un contrôle antigonide direct jusqu'en 229mais le véritable contrepoid à la Macédoine est la ligue étolienne tandis qu'émerge dans le Péloponnèse la ligue achéenne, vers 245. Les deux ligues s'allient contre la Macédoine à la fin du IIIe siècle (« guerre démétriaque ») et remportent quelques succès. Mais la ligue achéenne se rapproche de la Macédoine (vers 229) face à la menace que représente les réformes du roi de Sparte, Cléomène III. Le roi de Macédoine,Antigone Dôsôn, reconstitue une lointaine héritière de la ligue de Corinthe, appelée l'« Alliance hellénique »10, dont il est l'hègémôn, et par sa victoire de uploads/Histoire/ epoque-hellenistique.pdf
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- Publié le Oct 29, 2021
- Catégorie History / Histoire
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