États-Unis : histoire La période coloniale Résumé xvie-xviie siècles : la pério
États-Unis : histoire La période coloniale Résumé xvie-xviie siècles : la période coloniale Peuplé peut-être d'environ 4 millions d’Amérindiens, l’espace nord-américain fait l’objet de convoitises européennes dès le xvie siècle et d’implantations coloniales au xviie siècle. Ce sont finalement les Britanniques qui dominent. Sous leur pression, les Français sont amenés à livrer le Canada (1763) et les tribus autochtones de l’est à se replier vers les Appalaches et l’ouest. L'accession à l'indépendance En demandant aux colons nord-américains de contribuer au financement de leur défense, les responsables politiques de la métropole s’aliènent un nombre croissant de « patriotes » qui ne tardent guère à s’insurger et à rompre les liens avec Londres, en déclarant leur indépendance (1776). À l’issue d’une guerre de décolonisation soutenue officiellement par la France à partir de 1778, la Grande- Bretagne est forcée de reconnaître la souveraineté des 13 États-Unis d’Amérique (1783), tout en conservant le contrôle du Canada où se replient des dizaines de milliers de loyalistes. 1787-1861 : l'expansion territoriale Dotée d’une Constitution républicaine écrite en 1787, la jeune nation peut se concentrer sur son propre développement, acquérant et intégrant continûment des territoires à l’Ouest (acquisition de la Grande Louisiane en 1803, obtention de la Floride en 1819, partage de l’Oregon en 1846, gain militaire contre le Mexique du Sud-Ouest en 1848, achat de l’Alaska à la Russie en 1867 et annexion de Hawaï et d’une série de bases et d’espaces associés dans les Caraïbes et le Pacifique à l’issue de la guerre avec l’Espagne en 1898) qui s’avèrent riches de multiples de ressources. 1861-1919 : l'émergence d'une grande puissance À la faveur d’un développement démographique en partie lié à de puissantes vagues d’immigration, et malgré une guerre civile sanglante qui oppose nordistes et sudistes à propos de la prééminence de l’Union sur le droit des États et la question de l’esclavage (1861-1865), émerge une grande puissance agricole, commerciale et industrielle qui fait office de laboratoire de la modernité, et produit un mode de vie particulier, fondé sur la démocratisation de la consommation, l’American Way of Life. 1919-1929 : l'isolement dans la prospérité L’isolationnisme traditionnel, qui détournait les États-Unis des affaires européennes, cède une première fois en 1917 quand ceux-ci s’engagent aux côtés des Alliés. Déçus par les conditions de la paix, ils se consacrent à nouveau au développement intérieur. 1929-1945 : de l'isolationnisme à la Seconde Guerre mondiale À partir de 1929, les États-Unis doivent faire face aux déséquilibres de cette croissance effrénée et à la plus grave crise économique de leur histoire, non sans affecter par contrecoup l’ensemble du monde. Le « New Deal » et ses mesures qui ébauchent une amorce d’État providence leur permettent toutefois, avec la Seconde guerre mondiale dans laquelle ils s’impliquent à partir de décembre 1941, de surmonter cette « Grande Dépression » et de consolider leur statut de superpuissance. 1. LA PÉRIODE COLONIALE ET LA LUTTE POUR L'INDÉPENDANCE 1.1. L'EXPLORATION DU TERRITOIRE PAR LES EUROPÉENS LE XVIe SIÈCLE La période coloniale La période coloniale Le Sud est le premier reconnu, soit par des navigateurs dans le golfe du Mexique (Ponce de León en Floride [1513] ; découverte du Mississippi par Hernando de Soto en 1541), soit par des explorateurs partis du Mexique vers les grandes plaines (Francisco Vásquez de Coronado atteint l'Arkansas [1540- 1542]) et la côte pacifique (Francisco de Ulloa en basse Californie en 1539). La côte orientale est reconnue par des Français (le pilote italien Giovanni da Verrazzano, au service de la France, découvre la baie de New York en 1524 ; Ribault tente une installation en Floride [1562-1565]), puis par les Anglais Hawkins (1564), Barlow (1584) et sir Walter Raleigh, avec son éphémère établissement de Virginie (1585-1589). Entre les postes français du Canada et les postes espagnols de Floride, le territoire de la future Union, dépourvu apparemment des richesses alors recherchées, est à peu près vide d'Européens au xvie siècle. Y vivent, dispersées sur toute son étendue, les nombreuses tribus d'Indiens. LE XVIIe SIÈCLE Tandis que sur la côte orientale s'installent les Européens, la recherche des fourrures et le désir de convertir les Indiens déterminent une série d'expéditions à partir du Canada : Nicolet atteint le lac Michigan (1634), le P. Allouez le lac Supérieur (1665), Louis Joliet le confluent du Mississippi et de l'Arkansas (1673), Cavelier de La Salle l'embouchure du Mississippi (1682). Ainsi naît la Louisianefrançaise. LE XVIIIe SIÈCLE La reconnaissance du pays progresse à l'ouest du fleuve, avec l'expédition de La Harpe vers la Red River et l'Arkansas (1719-1722), celle de Dutisné et Véniard de Bourgmont vers la rivière Platte et le bas Missouri (1719-1724), dont la remontée permet la jonction, dans l'actuel Dakota du Sud, avec les pays découverts à partir du Nord par La Vérendrye et ses fils (1742-1743). Dans le même temps, les Espagnols explorent la côte pacifique et atteignent San Francisco (fondée en 1776). 1.2. LA FONDATION DES COLONIES LES IMMIGRANTS La colonisation de l'Amérique du Nord, 1697-1713 La colonisation de l'Amérique du Nord, 1697-1713 Du fait de l'évolution économique et sociale et des bouleversements politiques et religieux de l'Angleterre au xviie siècle, les immigrants sont alors nombreux (250 000 Européens au total) : artisans et petits propriétaires ruinés ; dissidents chassés par la réaction anglicane, « cavaliers » par les « Têtes rondes », puritains par Charles II, jacobites par l'« usurpateur » Guillaume III, etc. Les arrivants ne sont pas que des Britanniques. Peu à peu s'installent, en effet, des Polonais, des Allemands, des Néerlandais et des Scandinaves. En 1619 arrive le premier convoi de Noirs : importés régulièrement de Guinée et des Indes occidentales par des négriers et réduits à l'esclavage, ils seront 400 000 en 1760. DES COLONIES AUX ORIGINES DIVERSES Parmi les treize colonies anglaises nées entre 1607 et 1733, les unes sont créées par des compagnies de commerce : celle de Londres crée la Virginie, à la suite de la remontée de la rivière James par 105 colons, qui fondent Jamestown (1607) ; celle de Plymouth, le Massachusetts, à la suite du débarquement, en 1620, au cap Cod, d'un groupe de dissidents – les Pilgrim Fathers (pèlerins) – qui ont franchi l'Océan sur le Mayflower. Elles sont donc administrées par des gouverneurs représentant les compagnies, puis elles sont transformées en colonies royales. D'autres se constituent à la suite du démantèlement, en 1664, des possessions hollandaises (Nieuw Amsterdam devient New York), qui donne naissance aux colonies de New York, où se sont installés les Néerlandais dès 1623 ; du Delaware, où les Néerlandais doivent laisser s'implanter les Suédois en 1638 ; du New Jersey enfin (1664). Certaines d'entre elles sont concédées à des propriétaires : le New Hampshire, notamment, à J. Mason, où le premier établissement britannique date de 1623 ; il en est de même du Maryland, colonisé par le catholique Calvert (1632), des deux Carolines (→ Caroline du Nord, Caroline du Sud) concédées à huit favoris de Charles II par charte royale (1663), de la Pennsylvanie, offerte par Charles II à William Penn(1681), pour régler une dette d'argent et se débarrasser des quakers encombrants, de la Géorgie, concédée par George II à James Oglethorpe, et où Savannah est fondée en 1733. D'autres, enfin, naissent par sécession d'avec le Massachusetts, dont les non-conformistes, fuyant la théocratie autoritaire de Boston, fondent en 1635 le Connecticut avec Thomas Hooker (charte royale, 1662), et, en 1636, le Rhode Island avec Roger Williams (charte royale, 1663). ÉVOLUTION POLITIQUE Mais l'évolution politique est partout identique. D'une part, l'autorité royale tente de s'y affirmer au fur et à mesure que s'élabore à Londres une doctrine impériale (actes de navigation de 1660, 1663, 1673, 1696), soit par le rattachement direct des colonies à la Couronne (New Hampshire, 1679 ; Maryland, après la révolution de 1688 ; New Jersey, 1702 ; Caroline du sud, 1719), soit en opposant le veto royal aux décisions des assemblées locales (suppression des chartes de certaines colonies), ou, enfin, par la création d'un solide réseau d'agents des finances et des douanes. À l'inverse, une évolution « centrifuge » dote les colonies de franchises politiques : « Assemblée des bourgeois » de Virginie (1619), « General Court » de Massachusetts, « Articles fondamentaux » du Connecticut, « Charte » du Rhode Island, « Christian Laws » du New Hampshire, « Concession » du New Jersey, « Frame of Government » de Pennsylvanie. Le gouvernement des colonies apparaît comme un compromis entre ces deux tendances : face au gouverneur (souvent appointé et parfois nommé par l'assemblée de la colonie), assisté d'un conseil, qui représente le roi, l'assemblée élue par les colons vote le budget et ratifie les projets du conseil. Selon les colonies, l'un ou l'autre de ces pouvoirs l'emporte et l'assemblée est plus ou moins représentative (censitaire en Virginie, plus démocratique en Pennsylvanie). Dans tous les cas, la dualité des pouvoirs favorise les conflits. → colonisation. 1.3. L'ÉVOLUTION JUSQU'À L'INDÉPENDANCE LES TROIS GROUPES DE COLONIES Dans le Nord, la Nouvelle-Angleterre (New Hampshire, Massachusetts, Rhode Island, Connecticut) compte 94 000 habitants en 1700, 495 000 en uploads/Histoire/ etats-unis-histoire.pdf
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- Publié le Fev 01, 2022
- Catégorie History / Histoire
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