VIES D’AUTREFOIS Collection dirigée par Philippe Martin Dans la même collection
VIES D’AUTREFOIS Collection dirigée par Philippe Martin Dans la même collection : Jean El Gammal, Être parlementaire de la Révolution à nos jours, 2013 Benoît Garnot, Être brigand du Moyen Âge à nos jours, 2013 Du même auteur Armes en guerres. XIX -XXI siècles. Mythes, symboles, réalités, Paris, CNRS Éditions, décembre 2011, 317 p. Survivre au front (1914-1918). Les poilus entre contrainte et consentement, Saint-Cloud, Soteca/14-18 Éditions (diffusion Belin), février 2005, 265 p. Les Soldats de la Drôle de guerre (septembre 1939-mai 1940), Paris, Hachette, septembre 2004, 271 p. Soldats sans armes. La captivité de guerre. Une approche culturelle, Bruxelles, Bruylant, 1998, 429 p. Rémois en guerre (1914-1918). L’héroïsation au quotidien, Nancy, PUN, 1993, 168 p. Les exclus de la victoire. Histoire des prisonniers de guerre, déportés et STO (1945-1985), Paris, Éditions SPM/Kronos, 1992, 272 p. Direction d’ouvrages Obéir et commander au feu (coll. « Expérience combattante », II volume), Paris, Riveneuve Éditions, 2012, 413 p. Les soldats inconnus de la Grande Guerre (avec Jean-Noël Grandhomme), Actes du colloque de Verdun et Paris des 9 et 10 novembre 2010, Saint-Cloud, Soteca/14-18 Éditions, 2012, 521 p. Pierre Messmer. Au croisement du militaire, du colonial et du politique (dir. avec François Audigier, Bernard Lachaise et Maurice Vaïsse), Paris, Riveneuve Éditions, 2012, 509 p. Former les soldats au feu, premier volume de la collection l’Expérience combattante, XIX -XXI siècles, Paris, Riveneuve Éditions, 2011, 395 p. Les tranchées de Verdun, journées d’études (18 et 19 juin 2009) dans Verdun, histoire et mémoires. Les cahiers de la Grande Guerre, numéro 2, CRULH, 14-18 Meuse, Mémorial de Verdun, p. 9-89. Postures américaines, réactions françaises, Actes du colloque de février 2008, Metz, CRULH, 2010, 272 p. Ferdinand Foch (1851-1929), « Apprenez à penser » (avec Remy Porte), Saint-Cloud, Soteca/14-18 Éditions, 2010, 483 p. Subversion, auto-subversion, contre-subversion (avec Olivier Dard), Paris, Riveneuve éditions, coll. « Actes académiques », Paris, 2009, 373 p. De Gaulle et les « Jeunes Turcs » des armées occidentales (1930-1945) : une génération de la réflexion à l’épreuve de faits, Paris, Riveneuve Éditions, 2008, 290 p. Dictionnaire de la Grande Guerre (avec Remy Porte), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2008, 1 120 p. 1917, Des monts de Champagne à Verdun, Actes du colloque des 24-25 mai 2007 (Mourmelon et Verdun), Saint-Cloud, Soteca/14-18 Éditions, 2008, 207 p. 1916-2006 : Verdun sous le regard du monde, juin 2006, Actes du colloque tenu à Verdun les 23 et 24 février 2006, Saint-Cloud, Soteca/14-18 Éditions (diffusion Belin), 2006, 389 p. Les violences de guerre à l’égard des civils au xxe siècle : axiomatique, pratiques et mémoires, Cahiers du CRHCEO, Université de Metz, 2005, 183 p. Les batailles de la Marne. De l’Ourcq à Verdun (1914 et 1918), Saint-Cloud, Soteca/14-18 Éditions, 2004, 327 p. Les Américains et la France : Engagements et représentations (co-direction Marie-Claude Genet-Delacroix et Hélène Trocmé), Paris, Maisonneuve et Larose, 1999, 262 p. Les occupations en Champagne-Ardenne, 1814-1944, Reims, Presses Universitaires de Reims, 1996, 244 p. e e e e e Table des matières Introduction Du professionnel au peuple en armes : l’histoire d’un aller-retour Les soldats de l’armée royale à la fin du xviiie siècle La présence de l’armée Une armée segmentée Vers une nouvelle armée Le choc révolutionnaire Quelle armée pour la nation ? Deux siècles de débats Tergiversations et compromis La loi fondatrice d’une tradition séculaire Les adaptations ultérieures Retour au professionnel Une nouvelle donne internationale et des données économiques Une professionnalisation sans polémique Le métier des armes : honneur, discipline et obéissance, hiérarchie Honneur L’origine de l’honneur militaire Les composantes de l’honneur Quelques moments emblématiques de l’honneur militaire Discipline et obéissance Un sens de la discipline qui évolue Punir pour obliger à obéir Les refus d’obéissance La hiérarchie Qu’est-ce que le chef ? Les grades Comme dans la société civile, vers une société de négociation ? S’instruire pour combattre Les procédures de recrutement et de formation des soldats de métier Les écoles d’officiers L’École de Guerre et ses descendants Les diplômes « qualifiants » Les écoles de sous-officiers et écoles mixtes Former les recrues au temps de la conscription L’instruction Les officiers de réserve De la formation sur le tas au « Retex » Durant longtemps : la pauvreté de la formation des sous-officiers Les guerres, moments privilégiés de l’expérience « sur le tas » Aujourd’hui, la notion de « retex » Les formes de la guerre Guerres de conquêtes impériales et coloniales La guerre révolutionnaire devient impériale Les conquêtes coloniales La Guerres de Crimée Guerres de masse de haute intensité et guerres de décolonisation de moyenne intensité La guerre de 1870 La Grande Guerre La Seconde Guerre mondiale L’Indochine L’Algérie L’apport des troupes coloniales Opex et maintien de la paix Les grands types d’opérations Un nécessaire effort budgétaire La condition des soldats au feu Craintes, blessures, captivité : les traumatismes du soldat Les craintes Les blessures physiques Les traumatismes psychiatriques La captivité L’entre-soi : la culture militaire Camaraderies et traditions Camaraderie et sens du groupe restreint Traditions et esprit de corps Cérémonies militaires Les anciens combattants Les systèmes de promotion au sein de l’armée Des modalités d’avancement fluctuantes L’appréciation des personnels D’autres critères de promotion La montée de la culture interarmées Collaborations nationales et internationales Les militaires : des experts et des managers La « grande muette », l’armée et la politique Les grandes crises politiques au sein de l’armée Les premières crises du xviiie et xixe siècles Dreyfus : une grande affaire politique dans l’armée Les fiches : seconde grande affaire politique dans l’armée Les crises politiques au sein de l’armée au xxe siècle Militarismes et antimilitaristes La complexité des frontières idéologiques L’après-Seconde Guerre mondiale Le principe démocratique : le politique l’emporte toujours, au risque de la confusion et de l’amertume L’image du soldat en France Les fondamentaux de la représentation nationale La franchise La bravoure Le hâbleur-dragueur Le bâtisseur Vivre avec des images Les figures types de long terme Fanfan la Tulipe Le petit caporal Flambeau le grognard Le sapeur Camember Le poilu Le parachutiste L’image du bon chef Le soldat, acteur social Des citoyens de seconde zone pendant longtemps L’évolution des droits civiques des militaires Les évolutions après la Libération Les militaires dans la cité Les militaires sous le regard public La participation des militaires à la vie de la cité Fluctuations des conditions matérielles du statut militaire La question des soldes et de la condition militaire Le problème des reconversions Conclusion Documents Bibliographie Glossaire Être soldat Introduction Être soldat n’est décidément pas un métier ordinaire. Défenseur de la société aux ordres du système politique dans une démocratie comme l’est la France, le soldat est caractérisé par deux dimensions essentielles. Porteur d’armes, il a le pouvoir de donner la mort au combat, sur ordre. Mis en péril par les armes de l’adversaire, il accepte de donner sa vie pour son pays. D’entrée de jeu, et sans vouloir abuser de la dimension psychanalytique du métier des armes, être soldat ne relève pas seulement de la sphère des compétences professionnelles. Le rapport à la mort donnée comme à la mort reçue le classe à part au sein de la société. La « militarité » relève d’une identité complète, voire d’un véritable sacerdoce pour certains personnels, d’autant plus que l’ancrage au sacré et au spirituel est loin d’être absent du sens de la mission, développé par un grand nombre de personnels, notamment officiers. Ce rapport aux armes et à la mort fait du métier militaire un lieu de confrontation entre des mythes, mais aussi des idéologies. Les grands mythes fondateurs sont ceux de l’héroïsme, de la gloire, du sacrifice. Les idéologies sont celles de la fidélité, de l’honneur, de la fierté. Cela débouche-t-il sur des comportements politiques pour autant ? Les serviteurs de la nation que sont les soldats obéissent-ils à des convictions bien précises ? S’il est vrai que leur code de l’honneur les amène à certaines intransigeances, voire même à certaines rigidités, les convictions politiques au sein de l’armée sont beaucoup plus plurielles et diverses qu’on ne le dit souvent. Ainsi, partageant leur sort avec d’autres professions, les soldats n’échappent pas à un système de représentations parfois stéréotypé. Être soldat, c’est également accepter, délibérément et en conscience, d’obéir à des supérieurs. Le principe hiérarchique et le principe d’obéissance font intrinsèquement partie de l’univers mental militaire. Il faut accepter l’idée d’avoir plus de devoirs que de droits, ce qui n’est pas toujours compatible avec l’expression de la démocratie. Des débats peuvent surgir périodiquement, notamment entre soldats de métier et soldats d’occasion que sont les citoyens mobilisés. Car, depuis la Révolution française, le métier de soldat se conjugue de manière légèrement contradictoire avec l’activité de citoyen. Comment exprimer son appartenance citoyenne dans le cadre contraignant de l’armée qui a cru surtout à l’obéissance-réflexe durant longtemps ? À dire vrai, la société militaire est complexe. Depuis le XVIII siècle, elle a été composée, respectivement de professionnels, tant chez les officiers que chez les hommes de troupes, puis, à partir de la Révolution française, de conscrits et de professionnels, avant de uploads/Histoire/ etre-soldat-de-la-revolution-a.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Sep 06, 2022
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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