Trimestriel • janvier - février - mars 2013 • N° 30 • Bureau de dépôt : Liège X

Trimestriel • janvier - février - mars 2013 • N° 30 • Bureau de dépôt : Liège X La Lettredu Patrimoine Institut du Patrimoine wallon • Rue du Lombard, 79 • 5000 Namur BELGIë - BELGIQUE P.B./P.P. B - 018 Bureau de dépôt 4099 Liège X P501407 1 Ces derniers mois, l’Institut du Patrimoine wallon a entamé plusieurs chantiers sur des monuments ou dans des sites classés appartenant à la Région. Ainsi, en Hainaut : à Soignies, sur le site de l’ancienne carrière de Wincqz, le démontage de la toiture des bureaux fin 2012, en attendant le début du chantier complet de restauration programmé pour 2014 ; à La Louvière, en octobre, le vaste chantier de construction du futur Centre de la Céramique autour des anciens fours-bouteilles de Boch et, en avril 2013, celui de la restauration des portes-guillotines de Bois-du-Luc ; à Thuin, la réparation de la toiture du réfectoire du maigre de l’abbaye d’Aulne, durant l’automne. En Brabant wallon, c’est sur le site de Villers- la-Ville qu’a démarré le 21 mars 2013 un chantier de plusieurs millions d’euros (cofinancé par l’Europe comme celui de Boch à La Louvière) constituant la phase majeure des travaux d’aménagement pour le développement touristique des lieux. En province de Liège, depuis la mi-mars, c’est la consolidation des vestiges de la crypte de l’ancienne église abbatiale qui a été entamée à Stavelot, peu après l’achèvement du chantier de la zone de parking sur le site de l’Harmonie à Verviers. Enfin à Liège même, le 26 mars dernier, l’IPW a achevé la métamorphose de l’Archéoforum, conçue et réalisée en interne sous la direction de Jean-Jacques Messiaen, et c’est sur celle-ci que La Lettre souhaite insister aujourd’hui. Cela fera dix ans en novembre que l’Archéoforum valorise sous la place Saint-Lambert les vestiges de 9.000 ans d’histoire, attirant chaque année plus de 15.000 visiteurs, qui y découvrent seuls ou avec un guide les traces des occupations préhistoriques, les bases d’une imposante villa gallo-romaine et les fondations des différentes églises et cathédrales dédiées à Notre Dame et saint Lambert. Pour qui s’intéresse à Liège et à son histoire, l’Archéoforum constitue une étape indispensable pour appréhender le passé de la cité. En confiant une première mise en scène au Québécois Yves Durand, l’Archéoforum avait joué, dès son inauguration le 22 novembre 2003, la carte des technologies de pointe au service de la vulgarisation scientifique. Un choix qu’il convenait de poursuivre en l’adaptant aux récents progrès muséographiques notamment en matière d’interactivité avec la réalisation de tablettes numériques. Pour les responsables et animateurs du site, cette modernisation ne pouvait cependant être de pure forme. Elle impliquait une reconsidération de la mise en scène originelle sur base des nouvelles conceptions muséales et de l’évolution des pratiques en matière de médiation et de pédagogie. La nouvelle approche, nourrie à la fois de l’expérience acquise mais aussi d’enquêtes menées auprès des différents publics individuel, familial et scolaire, a dicté des choix visant prioritairement à une meilleure compréhension des lieux et des vestiges préservés, le tout désormais mieux replacé dans son cadre spatio-temporel. L’augmentation croissante du nombre de visites individuelles par rapport aux visites guidées, privilégiées tout un temps, impliquait une mise à disposition du visiteur d’un maximum d’informations facilement accessibles. Dans le même esprit, l’accent a été mis sur une contextualisation plus nourrie des propos, une option qui s’est traduite par la réalisation d’une ligne du temps basée sur l’évolution du paysage liégeois. Elle intègre aussi une rapide évocation de la Principauté de Liège. L’ensemble de ces choix s’accompagne d’une rénovation complète de l’éclairage et la réalisation d’une série de nouvelles vitrines destinées à recevoir de nombreuses pièces jamais présentées. Celles-ci proviennent en majorité des collections et réserves du Grand Curtius, du Service provincial de l’Archéologie de la Région wallonne et du Trésor de la cathédrale, ce dernier étant appelé à devenir d’ici peu un véritable partenaire structurel de l’Archéoforum. Le nouveau parcours facilite grandement la lisibilité d’un discours accessible à tous. Son indispensable complément réside dans un iPad qui délivre textes, commentaires, photos, films, plans, reconstitutions en 3D et jeux, dans un graphisme original dû à Emmanuel Van Der Sloot. Mis à la disposition de tous les visiteurs individuels, sans aucun supplément de prix, l’iPad propose avec souplesse, simplicité et convivialité un ensemble documentaire exceptionnel, comme celui disponible à Chimay depuis fin mars aussi (voir page 9). Il aborde des questions aussi diverses que celles des techniques de fouilles, des mesures de conservation, de la vie quotidienne dans La métamorphose de l’Archéoforum de Liège Depuis son lancement fin mars, l’iPad de l’Archéoforum est plébiscité par les visiteurs © IPW une villa gallo-romaine ou de la construction des cathédrales. Chaque sujet se suffit à lui-même, laissant l’utilisateur libre de ses choix. Aux jeunes visiteurs, l’Ipad propose, sous la forme d’un parcours familial, une dizaine de haltes ponctuées de rencontres insolites agrémentées de jeux et de manipulations. Le tout revêt la forme d’une enquête ludique. Privilégiant la flexibilité, le passage du parcours individuel au parcours familial est possible à tout instant. La volonté de modernisation de l’Archéoforum s’est aussi traduite par une rénovation de son espace d’expositions, la salle Paul Lohest, dont l’équipement a été revu de fond en comble. Accentuant sa polyvalence, ce lieu dispose désormais de cimaises, d’un éclairage adapté et modu- lable, d’une série de vitrines, d’une scène amovible et d’une sonori- sation de qualité. Cet espace desti- né à accueillir tant les productions de l’Archéoforum que des événements faisant l’objet de partenariats peut aussi être loué. De la visite individuelle libre avec une tablette interactive iPad quadrilingue à la visite guidée en groupe, en passant par toute une série d’activités développées en fonction des différents publics, l’Archéoforum est plus que jadis encore un instrument de connaissance à la portée de tous. L’ensemble de cette offre, actualisée régulièrement, est consultable sur www.archeoforumdeliege.be. 30 e numéro 2 La Lettre du Patrimoine - N° 30 - 2013 Suite à la page 23 Dix ans de collaboration, cela se fête ! Ce fut le cas le samedi 23 mars dernier au Centre des métiers du patrimoine « la Paix-Dieu » et sous la neige, s’il vous plaît ! Pour l’occasion, la manifestation rassemblait non seulement les équipes de Télétourisme et de l’IPW, mais aussi celles et ceux qui, de près ou de loin, avaient contribué à cette réussite. Grâce à un concours, une série de téléspectateurs étaient invités à participer à l’événement. L’Institut du Patrimoine avait trois années d’existence à peine lorsque, sur le conseil de Jacques Bredael, alors membre de son Comité de patronage, il prit l’initiative d’entamer des négociations avec la RTBF pour la création d’un partenariat avec Télétourisme. Mis à l’antenne en 1981, le magazine télévisé avait déjà acquis ses lettres de noblesse en s’investissant largement, à l’initiative de la Fondation Roi Baudouin soutenue par la Loterie Nationale, dans la sensibilisation du grand public à l’importance du patrimoine architectural. En mars 2003, près de deux ans avant de se voir confier fin 2004 la promotion et la sensibilisation au patrimoine, le Organisés depuis 2005 avec une participation toujours plus importante tant au niveau des programmes d’activités que de la fréquentation, les Week-ends Wallonie Bienvenue ont pour ambition de faire (re)découvrir aux citoyens les trésors cachés de Wallonie. À la base, une programmation dynamique comprenant un minimum de 40 lieux par commune durant le week-end, des horaires les plus réguliers possible, la gratuité des activités, une présentation partenariat entre l’IPW et Télétourisme débutait à l’antenne. Durant les deux premières années, la majorité des reportages a été consacrée aux missions immobilières de l’IPW mais, dès 2005, les nouvelles responsabilités de l’Institut ont été illustrées, par le canal de Télétourisme, dans de nombreux reportages télévisés illustrant les matières de sensibilisation, parmi lesquelles les populaires Journées du Patrimoine, les multiples actions impliquant la jeunesse et les publications de l’IPW, toujours plus nombreuses. Chaque année, une quarantaine de sujets ont été traités par les équipes de Guy Lemaire, suite à des réunions préparatoires et à des contacts avec les responsables des dossiers à l’Institut du Patrimoine, au Département du Patrimoine ou au sein des mondes associatif et du tourisme. Plus de quatre cents reportages ont ainsi été réalisés, mettant à l’honneur toutes les typologies patrimoniales régionales, sans oublier l’ouverture vers l’international qu’autorisaient les actions du Centre des métiers du patrimoine « la Paix-Dieu ». Dans une ambiance simple et très conviviale, plus de deux cents personnes ont partagé quelques heures de plaisir en dégustant un cocktail dînatoire de qualité réalisé par Épicuris asbl sur fond de musique jazzy et en participant à des visites guidées de l’ancienne abbaye cistercienne par des historiennes de l’art et une archéologue. Au préalable, l’Administrateur général de l’IPW et Guy Lemaire avaient retracé brièvement l’histoire de ce partenariat, Freddy Joris résumant les raisons de son succès : variété des sujets, sérieux des réalisations dans une vulgarisation de bon aloi, fidélité active de celles-ci par les « Ambassadeurs » (organisateurs), une section dédiée aux restaurants et aux hébergements dont l’offre est particulière et, uploads/Histoire/ lettre-patrimoine30.pdf

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  • Publié le Mar 05, 2022
  • Catégorie History / Histoire
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