1 Chapitre 1 Maintenance : enjeux et stratégie 2 Plan du chapitre 1 1. Coût de

1 Chapitre 1 Maintenance : enjeux et stratégie 2 Plan du chapitre 1 1. Coût de la non-maintenance 2. Problématique de l’entreprise d’aujourd’hui 3. La fonction Maintenance 4. Qui doit pratiquer la maintenance ? 5. Comment faire ? 6. Conclusion 3 Quelques exemples de non- maintenance pris dans la réalité Exemple n°1 : Dégradation de fonction La biscuiterie Y. fabrique des biscuits enrobés de chocolat. La chaîne s’arrête par manque de chocolat Raison : la résistance de chauffe a brûlé. Le chocolat a durci dans la tuyauterie! Huit heures d’arrêt seront nécessaires pour réparer, nettoyer puis relancer la production Ah Ah!.. C’est encore toi le responsable 5 Exemple n°1 : Dégradation de fonction Conséquences : retard de livraison pénalités de retard image de marque dégradée Exemple n°2 : Panne durable L’entreprise de Menuiserie Industrielle X s’arrête de travailler pendant 36 heures Motif : les lignes de fabrication des portes et fenêtres manquent de matière première ! Explication : la ligne de sciage des troncs est en panne Un cardan du système d’entraînement de la scie s’est rompu brusquement : pas de pièce de rechange en stock!.. 7 Exemple n°2 : Panne durable Conséquences : perte du marché image de marque dégradée 8 Autre panne durable : cimenterie La chaîne d’entraînement d’un palettiseur explose Motif : surcharge régulière et défaut de maintenance 14 Exemple n°3 : Avarie grave Le directeur de l’entreprise Z. vient d’être lourdement condamné Motif : un de ses ouvriers a eu le bras arraché par une des machines de l’unité de production. Explication : Cette machine n’était pas entretenue et n’était pas munie des organes de sécurité (ligne de vie en particulier) imposés par la législation 15 Exemple n°3 : Avarie grave Conséquences : machine HS pénalités de retard (24h d’arrêt) sanction pénale et dommages à la victime image de marque brusquement dégradée 16 Exemple n°4 : maintenance mal effectuée Un employé brûlé par un jet de soude : un technicien condamné ! Motif : Erreur de raccordement lors de travaux sur un circuit de tuyauteries douches alimentées à la soude et non plus à l’eau 17 Exemple n°4 : maintenance mal effectuée Conséquences : un ouvrier brûlé au troisième degré sanction pénale (2 mois avec sursis pour le technicien et son responsable) dommages à la victime et à la Sécurité Sociale image de marque dégradée 18 Conclusion non-efficacité de l’entreprise, car aucun esprit maintenance on a préféré subir la défaillance plutôt que la maîtriser Politique à court terme : • l’entretien est une nécessité • c’est trop coûteux Le pire est l’ignorance volontaire du risque et des règles de sécurité! 19 Trop d’exemples négatifs 1976 : Seveso (Italie) 1984 : Bhopal (Inde) 1986 : Tchernobyl (ex-URSS) 1999 : Paddington (rail anglais) mais ça n’a pas suffit 2001 : AZF (France) Coûts de non-efficacité CAUSES Avaries graves Pannes durables Microarrêts Ralentissements Dégradation de fonction Arrêt pour entretien Changement de série, d'outil CONSEQUENCES Dommages corporels et matériels Indisponibilité Perte de rendement Non qualité COÛTS Coûts des dommages Coûts des mesures palliatives Pénalités contractuelles Manque à gagner pour perte de production Coûts des stocks intermédiaires Coûts des équipements excédentaires Coûts de non qualité Incidences sur l'image de marque Maintenance Production 21 L’entreprise face à sa problématique Savoir produire induit 3 objectifs techniques pour les lignes de production : fonctionnalité performances sûreté de fonctionnement Même si la conception intègre (ou essaie d’intégrer) ces 3 objectifs, il lui faut un processus de soutien pour pérenniser ces objectifs C’est le rôle de la maintenance 22 La maintenance ne date pas d’hier 97 ans après JC, Sextus Julius Frontimus, curateur des eaux à Rome, avait la charge de l’exploitation et de l’entretien des aqueducs le mot « mainteneor », forme archaïque du mot mainteneur, apparaît dans la langue française en 1169 en fait, on s’est surtout contenté de faire de l’entretien 23 Jusqu’en 1960 : ère du « je casse, tu répares » Service Entretien Utilise des graisseurs, régleurs, mécaniciens, électriciens, etc.. « Catégorie sociale basse » vis à vis de la production D’où les nombreux conflits qui existaient alors entre les deux « castes » 24 A qui la faute ? Aux centres d’études, de recherche et de formation qui se sont intéressés pendant trop longtemps uniquement à la production, la fabrication ou la conception ? Peut-être… Aux décideurs, pour qui le redémarrage d’une ligne devait être le plus rapide possible, production de masse oblige ? Certainement… Le pire est que l’on continue à véhiculer cette image de la maintenance ! 25 Problématique de l’entreprise aujourd’hui Des méthodes modernes de production : ateliers flexibles flux tendu Recherche des cinq zéros (zéro défaut, zéro panne, zéro délai, zéro stock, zéro papier ) Cela demande la maîtrise simultanée de la qualité et de la fiabilité de l’outil de production 26 Problématique de l’entreprise aujourd’hui Hier Aujourd’hui Entreprise manufacturière Technologie Besoins des clientes Processus automatisé Entretien Fonctions Maintenance Subir Etat d’esprit Maîtriser 27 Problématique de l’entreprise aujourd’hui Hors, que d’erreurs malgré cette évolution!… Tchernobyl, rail anglais, électricité californienne, AZF … Pourquoi ? On subit plutôt que prévenir car prévenir c’est 10 à 30% du coût de transformation Le personnel ne se sent pas concerné et ne participe pas à l’effort maintenance Si les dirigeants d’AZF à Toulouse avait su mobiliser leurs troupes, peut être la catastrophe n’aurait pas eu lieu !… 28 Problématique de l’entreprise aujourd’hui Lorsque les entreprises de fabrication, d’exploitation et de services ont des immobilisations importantes, un service maintenance efficace est nécessaire Son seul souci : optimaliser le fonctionnement de l’outil de production Cela passe par : la diminution des frais généraux l’augmentation de la valeur ajoutée 29 Nécessité de connaître l’outil de production Conditions d’utilisation: adaptation des processus et des personnels, cadences compatibles, réglages adéquats, ambiance d’utilisation (température, hygrométrie, etc..) 30 Nécessité de connaître Sa production : qualité du produit, disponibilité, taux de rendement (productivité) Ses conditions d’entretien : choix de la méthode d’entretien, préparation des interventions, adaptation des effectifs et de la qualifications, adaptation de la logistique 31 Ses coûts : coûts de défaillance, coût moyen de fonctionnement, coût global d’utilisation (LCC ou Life Cycle Cost) Son cycle de vie : surveillance de la dérive, attente de l’apparition de l’obsolescence, surveillance du moment opportun de remplacement Nécessité de connaître Sa sécurité : • accidents de personne, • protection de l’environnement La connaissance de l’équipement permet : Bon rendement de fabrication Gestion optimisée des équipements Efficacité de la maintenance Bonne ambiance de travail Accroissement de la productivité Baisse des charges indirectes Baisse des prix de revient Meilleure position de l'entreprise sur le marché et face à la concurrence 33 34 Fonction maintenance La maintenance est l’ensemble des actions techniques, administratives et de management durant le cycle de vie d’un bien, destinées à le maintenir ou à le rétablir dans un état dans lequel il peut accomplir sa fonction requise 1 - Définition normalisée (NF EN 13306) Un bien = tout élément, composant, équipement, système, sous-système, matériel, etc… que l’on peut considérer individuellement et qui a pour objectif d’assurer une fonction donnée (fonction requise) Il est conçu pour assurer une fonction requise pendant un temps suffisamment long (bien durable, cycle de vie) 36 Maintenir c’est intervenir sur un bien dépannage lubrification visite révision amélioration rénovation afin de conserver le potentiel pour assurer la continuité et la qualité de production 37 Bien maintenir c’est : exploiter, sans perte subie, l’outil de production tout en effectuant avec rigueur la maintenance courante (efficacité), espacer le plus possible les arrêts programmés en diminuant leurs coûts et leurs durées, c’est à dire en trouvant le meilleur compromis entre périodicité et durée (gestion optimisée). On voit bien qu’on va au-delà de la simple notion d’entretien 38 Efficacité de la maintenance se traduit par deux familles de paramètres se contrariant mutuellement : aptitude d’un bien à assurer sa fonction requise coûts On va donc rechercher : le « juste coût » par rapport à la « performance requise » 39 Coût de cycle de vie d’un bien Ensemble des coûts engendrés pendant le cycle de vie d’un bien Pour l’utilisateur ou le propriétaire, le coût global de référence peut inclure les coûts relatifs à l’acquisition, à l’exploitation, à la maintenance et à l’élimination du bien Définition entièrement compatible avec le concept anglo-saxon de LCC (Life Cycle Cost) Abréviation couramment usitée par les gens de la maintenance 40 LCC Coût t Démantèlement Exploitation (routine) Exploitation (obsolescence) Coût de mise au point Coût des investissements Cycle de vie Mise en exploitation Problématique : compromis performances requises - LCC Couts des performances LCC Performances Coûts d’exploitation Investissements Conditions optimales Conditions économiques requises Axe de progrès 42 La maintenance dans les PME/PMI aujourd’hui C’est toujours la même chose qu’il y a vingt ans Or, les techniciens sont maintenant formés correctement et ont envie de faire plus 43 Et pourtant, le service maintenance semble rester le parent pauvre de l’entreprise, pourquoi? distance culturelle avec la production outils de production + ou - âgé chapelles techniques internes culture d’entreprise, organigrammes peu évolutifs vision d’une activité uploads/Industriel/ c1-enjeux-et-strategie.pdf

  • 19
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager