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1 Propriété exclusive de Studyrama. Toute reproduction ou diffusion interdite sans autorisation. Baccalauréat Général Session 2022 Épreuve : Sciences économiques et sociales Durée de l’épreuve : 4 heures Coefficient : 16 PROPOSITION DE CORRIGÉ 2 Propriété exclusive de Studyrama. Toute reproduction ou diffusion interdite sans autorisation. Sujet de dissertation : L’accumulation des facteurs de production est-elle la seule source de la croissance économique ? Introduction : Dès le XVIIIème siècle, les économistes s’interrogent sur la nature des richesses des nations et sur les moyens de la faire croître. Ces interrogations ont connu un renouveau ces dernières décennies, puisque le rôle du progrès technique ou celui des institutions dans le processus de croissance est désormais en débat. La croissance économique, c’est l’augmentation de la richesse d’un pays pendant une période donnée. Elle se mesure grâce à un indicateur, le produit intérieur brut (PIB), qui représente la somme des valeurs ajoutées sur le territoire, pendant une année. La faiblesse de la croissance économique observée dans l’union européenne, depuis le début de la crise de 2008 est aujourd’hui considérée comme la principale source des difficultés économiques et du développement du chômage. Cependant on peut souligner qu’en 2021 la croissance a atteint +7% et 2,6% prévue en 2022. Le chômage a diminué de 600000 personnes en 2021 soit un taux de chômage de 7,6%, performances exceptionnelles depuis de nombreuses années. Mais que sait-on des origines de la croissance économique ? L’accumulation des facteurs de production capital et travail est est-elle la seule source de la croissance économique ? Quel est le rôle du progrès technique et des innovations pour la croissance économique ? Nous nous proposons de montrer dans une première partie les sources de la croissance économique, puis nous analyserons l’origine et les effets du progrès technique. I) Les sources de la croissance économique. A) L’accumulation des facteurs de production. La croissance économique se caractérise par un accroissement durable du produit intérieur brut (PIB). Concrètement, cela signifie que la valeur des biens et services produits ne cesse d’augmenter année après année. Par exemple en France, entre 1950 et 3 Propriété exclusive de Studyrama. Toute reproduction ou diffusion interdite sans autorisation. 2019, la production a été multiplié par 8. Cela signifie que la France de 2019 produisait 8 fois plus de biens et services que celle de 1950. En 2020, à la suite de la crise sanitaire de la covid 19, le PIB de la France a diminué de 8,3%. Les économistes ont longtemps considéré que, pour produire, deux grandes ressources étaient nécessaires. D’abord, le temps alloué aux activités productives, autrement dit le facteur travail, comme le montrent les documents 1, 2, et 4 : La quantité de travail et donc son accumulation s’est accrue entre 2000 et 2019, on passe de 25000000 d’emplois en 2000 à plus de 28000000 en 2019, cette accumulation du facteur travail pèse sur la croissance comme le montre le document 2 : en effet en France en 2010 la croissance de 1,8% est expliquée en partie par la contribution du facteur travail : +0,5%, en 2019 cela représente +0,7%. Mais la contribution du facteur travail reste relativement faible pour la France la Corée du sud et sauf pour les états unis entre 2011 et 2018. Le document 4 montre l’effort de la dépense intérieure d’éducation : en 2019, la DIE s’élève à 160,5 milliards d’euros, ce qui représente 6,6% du PIB et contribue à la croissance économique. Mais de nombreuses autres sources sont aussi indispensables : matières premières, machines-outils, bâtiments, logiciels. Tous ces éléments forment le facteur capital. Comme le montre le document 2 la contribution du facteur capital à la croissance économique en France s’établit aux alentours de 0,5 de 2010 à 2019. Alors qu’en Corée du Sud entre 2010 et 2019 la contribution du facteur capital à la croissance du PIB est d’environ 1,4%. Aux états unis elle varie entre 0,6 et 0,8%. Le taux d’investissement des entreprises non financières dans la valeur ajoutée s’établit à 23,5% en 2017 et mesure l’effort de l’investissement en capital. On identifie une première source de la croissance économique : pour produire plus, il faut mobiliser plus de facteurs de production. L’accumulation des facteurs travail et capital permet d’augmenter la croissance économique. On parle de croissance extensive. B) L’importance du progrès technique. Au milieu des années 1950, l’économiste américain Robert Solow, reprend l’hypothèse que le PIB ne peut s’accroître que sous l’effet de l’accumulation des facteurs de production, le facteur travail et le facteur capital. Cependant, lorsqu’il étudie les données statistiques de la croissance des pays développés, Solow constate que ce modèle reste faiblement explicatif. 4 Propriété exclusive de Studyrama. Toute reproduction ou diffusion interdite sans autorisation. Une partie importante de la croissance observée, ne s’explique ni par l’accroissement du capital, ni par celui du travail, mais remarque-t-il, par une amélioration de la productivité globale des facteurs qui mesure le progrès technique (croissance intensive). Solow attribue cette capacité de produire plus avec la même quantité de facteurs de production aux effets bénéfiques du progrès technique. Le document 2 montre bien l’importante contribution du progrès technique à la croissance mesurée par la PGF, en effet en 2017 en France sur 2,4% de croissance, 1,5% est expliquée par la contribution de la PGF. En Corée du sud la contribution de la PGF est de 4,7% en 2010 et 2,6% en 2017. Aux états unis 1,9% en 2010 et 0,9% en 2018. II) L’origine et les effets du progrès technique : A) Le caractère endogène du progrès technique. Reste une question centrale, d’où vient ce progrès technique ? « De nulle part » répond Solow. Il constitue une donnée exogène(extérieure) aux activités économiques. Or, aux débuts des années 1980, d’autres économistes américains (Paul Romer, Robert Barro) proposent de nouvelles manières d’analyser le progrès technique sous le nom de croissance endogène. Ils ne conçoivent plus le progrès technique comme exogène mais comme « fabriqué », « produit grâce à des investissements qui vont produire des innovations. L’état est au cœur de la croissance endogène, en investissant dans la recherche développement, l’éducation et la santé. B) Les effets du progrès technique. Pour les pays avancés, les innovations constituent le principal moteur de la croissance. Cependant pour que le neuf prenne sa place, il doit d’abord détruire l’ancien. On doit à Joseph Schumpeter (1883-1950) d’avoir le premier pensé en termes ambivalents la diffusion des innovations à l’aide du concept de destruction créatrice. Selon lui, lorsque les grappes d’innovations majeures surgissent (l’électricité, le numérique), elles rendent obsolètes les anciens produits ou les anciennes techniques de production. Conclusion : La croissance économique se mesure grâce à un indicateur : le PIB. 5 Propriété exclusive de Studyrama. Toute reproduction ou diffusion interdite sans autorisation. Elle provient de l’accumulation des facteurs de production (capital et travail). Cependant, Robert Solow (1950), lorsqu’il étudie les données statistiques de la croissance des pays développés, constate que la croissance dépend aussi du progrès technique mesuré par la PGF. Ce progrès technique a pour origine les innovations, il a un caractère endogène. Épreuve composée : SUJET A EC1 : MOBILISATION DES CONNAISSANCES EC1.1 : Les dotations factorielles se définissent comme l’ensemble des facteurs de production présents dans un pays. Ils se composent du travail, du capital et des terres, ressources naturelles. Chaque entreprise à l’intérieur du pays cherche à maximiser sa production en combinant ces facteurs de production. Selon les néoclassiques, la dotation factorielle explique la spécialisation. Tout d’abord il y a le facteur travail qui désigne l’ensemble des heures de travail effectuées par les personnes qui travaillent dans l’entreprise. On trouve également le capital qui regroupe l’ensemble des moyens de production (fixes ou circulants) permettant de produire des biens et des services (matières premières, machines, énergie). Ces facteurs expliquent la spécialisation internationale c’est-à-dire le fait qu’un pays se spécialise dans une production bien précise, une ou plusieurs productions et en exporte une partie. C’est ce que nous montre la théorie HOS (HECKSCHER, OLHIN, SAMUELSON) en expliquant que les nations ont intérêt à se spécialiser dans l’activité où leur dotation factorielle est relativement la plus abondante. Par exemple l’économie française se spécialise dans l’aéronautique car elle dispose d’une main d’œuvre qualifiée, contrairement à l’économie chinoise, qui elle, se spécialise dans le textile car elle dispose d’une main d’œuvre très abondante et peu qualifiée. Par ailleurs, les différences de dotations factorielles expliquent les théories des avantages comparatifs et absolus. En effet selon les avantages absolus de SMITH, un pays dispose d’un avantage absolu pour la production d’un bien s’il peut produire ce bien pour un coût inférieur à celui d’un autre pays. Pour SMITH, ces deux pays ont intérêt à échanger s’ils disposent tous les deux d’un avantage absolu. De ce fait le pays qui va se spécialiser dans une production particulière le fera car il dispose d’un facteur de production abondant (exemple de la chine pour la main d’œuvre) par rapport à l’autre pays, donc il se spécialise selon sa dotation factorielle. 6 Propriété exclusive de Studyrama. Toute reproduction ou diffusion interdite sans autorisation. De uploads/Industriel/ 11-ses.pdf
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- Publié le Mai 07, 2022
- Catégorie Industry / Industr...
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