Exposé Géographie INTRODUCTION La France a une Surface Agricole Utile de 27 mil
Exposé Géographie INTRODUCTION La France a une Surface Agricole Utile de 27 millions d’hectares, soit 15% de la SAU de l’UE ; par ailleurs, elle représente 18% de la valeur de la production agricole de l’Union Européenne. L’Espagne possède 25.5 millions d’hectares, la Pologne en possède 18 et l’Allemagne 17. Les 4 points forts de l’agriculture française : La France est le premier producteur de blé, de maïs, la France représente ¼ de la production de l’UE. La France est le premier producteur de viande bovine, ¼ de la production de l’UE et 2ème producteur de lait derrière l’Allemagne. Pour la viande porcine, la France est le troisième producteur de l’UE, soit 10% de la production. Pour le sucre, la France est le premier producteur de betteraves sucrières : 30% de la production de l’UE. La France est le plus grand producteur de vin du monde. Néanmoins, la France n’est plus que le quatrième pays exportateur de denrées agricoles mais reste un des producteurs principaux de l’Europe. L’agriculture contribue un peu à contrebalancer le déficit commercial français. La France possède des espaces très bien intégrés à la mondialisation comme le bassin parisien, la Bretagne et les grands vignobles. L’intégration sur le marché mondial met la France en concurrence avec d’autres producteurs. COLLEGE KONE MAMADOU Page 1 Exposé Géographie I- La France : une grande puissance agricole 1- Les fondements de la puissance La France assure 20 % de toute la richesse produite par l’agriculture dans l’Union européenne dont elle est le premier pays agricole. C'est par ailleurs le second exportateur mondial, derrière les États-Unis. La Surface Agricole Utilisée (Saut) – qu’il ne faut pas confondre avec la Surface Agricole Utile, SAU, qui représente les terres disponibles pour l’agriculture – couvre 282 000 km2 (soit 51 % du territoire), elle est en diminution constante ; 63 % de cette Saut sont consacrés à la culture et 37 % à l’élevage. Cette activité assure 3,9 % du PIB de la France. La valeur de la production en 2004 a été de 64 milliards d’Euros (60 % de production végétale et 40 % de production animale). La France est au 1er rang mondial pour les betteraves sucrières, au 2e pour les raisins, au 5e pour le blé, le maïs, l’orge, les graines de colza et le lait de vache. 2- Des mutations continues À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’agriculture française est peu performante, elle utilise largement la traction animale et la part de l’autoconsommation y est très forte. Pour les gouvernements de l’après-guerre, il faut nourrir les Français en quantité suffisante, à bas prix et s’affranchir le plus vite possible de la dépendance alimentaire des Etats-Unis. On peut distinguer 2 étapes principales dans ce processus de modernisation : • d’abord la mécanisation, arrivée avec le plan Marshall qui permet à la France de s'équiper avec ses premiers tracteurs. Elle se poursuit ensuite à rythme rapide. Dans le même temps commence le lent et long processus de remembrement (il a duré un demi-siècle) qui a doté la France d’exploitations plus vastes et plus rationnelles. Le nombre d’exploitations est passé de 1 million en 1988 à 545 000 en 2005. Parallèlement, la taille moyenne était multipliée par 5 (14 ha en 1955 contre 70 ha en 2005) ; • à partir de 1962, la Politique Agricole Commune (la PAC) permet à la France, grâce à la loi d’orientation de l’agriculture, d’avoir des exploitations plus productives (le rendement de blé à l’hectare passe de 25 quintaux dans les années 1960 à 73 quintaux aujourd’hui) et mieux encadrées avec les banques à l’amont et la grande distribution à l’aval. Ces mutations ont donné à la France sa COLLEGE KONE MAMADOU Page 2 Exposé Géographie place actuelle, mais à partir de 1974, ce modèle productiviste commence à montrer ses limites. 3- Une activité économique comme les autres L’agriculture française est aujourd’hui totalement intégrée dans des circuits économiques complexes. En amont, les banques assurent aux agriculteurs les financements, les prêts et les avances sur recettes dont ils ont besoin. En contrepartie, ils s’endettent lourdement et souvent ne se dégagent de leurs prêts qu’à la fin de leur activité, en vendant leurs exploitations. L’industrie mécanique et l’industrie chimique fournissent des machines très spécialisées, les engrais et les produits phytosanitaires nécessaires. Les coopératives, relayées par des grandes firmes nationales et multinationales, garantissent des prix d’achat connus. La grande distribution, enfin, assure un écoulement massif et régulier à la production, même si les prix pratiqués par les centrales d’achat sont souvent contestés par les agriculteurs. II- Les facteurs de la puissance agricole française 1- Des terroirs variés et une production diversifiée Les climats tempérés dont bénéficie la France et la variété des sols permettent de disposer de terroirs variés et complémentaires. Le Bassin parisien offre un paysage d’openfield. C’est le domaine de la grande culture céréalière et industrielle. Là, de grandes exploitations, parfois de plusieurs centaines d’hectares, à forte intensité de capital produisent du blé, associé au maïs ou à des cultures industrielles comme la betterave à sucre, le colza ou le tournesol. Sur place, les usines de traitement ponctuent le paysage. L’ouest de la France, la Bretagne, la Normandie et le Massif central se consacrent à l’élevage. Élevage laitier en Normandie mais aussi chevaux (14% du cheptel), élevage bovin pour la viande en Limousin et Morvan. La Bretagne, où le bocage a presque totalement disparu, s’est spécialisée dans l’élevage porcin et dans l’aviculture avec respectivement 55 % et 48 % du cheptel national. Il s’agit le plus COLLEGE KONE MAMADOU Page 3 Exposé Géographie souvent d’élevages hors sol qui nécessitent de gros investissements en bâtiments et induisent des pollutions importantes. En troisième lieu, il faut citer les régions de cultures spécialisées : • vignobles dans le Bordelais, la Bourgogne, le Val de Loire, la vallée du Rhône, une partie de la Champagne, l’Alsace ou le midi méditerranéen ; • maraîchage en Roussillon, Comtat Venaissin, • cultures florales sur la côte d’Azur, • cultures fruitières dans la vallée de la Durance. Ailleurs domine encore une polyculture traditionnelle. 2- Des politiques de soutien efficaces Cette réussite de l’agriculture française n’aurait pas été possible sans l’intervention permanente de la puissance publique au niveau national ou européen. Pilotage du remembrement, mécanisation et intensification au lendemain de la guerre, mise en place de l’agriculture productiviste par les grandes lois d’orientation agricole (1960,1962), mise en place de la PAC de 1962 à 1968, subventions à l’exportation pour maintenir les produits français, plus chers, au même niveau que les cours mondiaux afin qu’ils ne soient pas pénalisés (2e PAC pour s’adapter au marché mondial). La moitié des revenus de l’agriculture française viennent de diverses subventions. Mais ce système a atteint ses limites. 3- Des modes de production novateurs Le mouvement de concentration – 545 000 exploitations pour 750 000 personnes employées – s’est accompagné de la mise en place de modes de production efficaces. Outre les cultures hors-sol déjà évoquées et la segmentation de la chaîne de production, comme dans l’industrie, des statuts juridiques appropriés ont permis aux exploitants d’être plus compétitifs avec par exemple les EARL (Exploitations Agricoles à Responsabilité Limitée) ou les GAEC (Groupements Agricoles d’Exploitation en Commun), qui regroupent des exploitations voisines de même production pour limiter les frais fixes et les immobilisations de matériel. Enfin, il faut citer ici le rôle de l’INRA (Institut National de la Recherche COLLEGE KONE MAMADOU Page 4 Exposé Géographie Agronomique) qui fournit aux agriculteurs des semences à haut rendement ou des espèces animales donnant plus de viande ou de lait. III- Les limites de la puissance agricole française 1- Le temps des crises Depuis 1974 et le 1er choc pétrolier, l’agriculture française a connu un certain nombre de crises. ON peut diviser ces crise en trois périodes : • de 1974 à 1984, la surproduction continuelle de lait a nécessité la mise en place de quotas laitiers. Se sont ajoutés la méfiance face à la viande des veaux élevés aux hormones, la pollution des eaux par les nitrates et le coût sans cesse croissant du pétrole, des bâtiments, des engrais…L’agriculture productiviste commençait à montrer ses limites ; • entre 1984 et 1992, les crises de surproduction se succèdent, notamment sur le blé, et entraînent le gel d’une partie de la SAU, contre des compensations financières à l’hectare versées par l’Etat ; • de1992 à 2000, les Français perdent peu à peu confiance dans un système jugé trop productiviste et les crises de la « vache folle » en 1996 et 2000 n’arrangent rien. L’opinion publique se soucie désormais d’environnement, de qualité ; les Français veulent savoir d’où vient ce qu’ils mangent : on parle alors de traçabilité des produits. 2- De nouvelles voies Dès lors, il devient évident qu’il faut explorer de nouvelles directions. L'agriculture raisonnée, opposée à l’agriculture productiviste, soucieuse de développement durable n’a pas connu un grand succès. L’agriculture biologique, chère, ne se développe que très lentement face à une clientèle encore peu nombreuse. Par contre, les agricultures de qualité organisées autour du uploads/Industriel/ agricultire-francaise.pdf
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- Publié le Apv 13, 2021
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