Sommaire Thème : Les avantages et les inconvénients des cultures de rente sur l
Sommaire Thème : Les avantages et les inconvénients des cultures de rente sur l'économie ivoirienne Introduction...........................................................................................2 I/ La tradition des cultures vivrières......................................................2 a) Le problème de l'évolution des pratiques agricoles.......................2 b) Les pénuries saisonnières de certaines denrées.............................2 II/ Les difficultés de conservation et les pertes post-récoltes et solutions................................................................................................3 Conclusion.............................................................................................4 Introduction Le secteur agricole en Côte d'Ivoire contribue beaucoup au développement de l'économie nationale. Dans le cadre de la diversification de ce secteur, de nouvelles orientations ont été décidées dont le soutien accru au sous-secteur des cultures vivrières. Cette mobilisation s'est traduite par la création en 1985 d'un Ministère du développement rural dont la principale mission était de promouvoir la politique du gouvernement en matière d'autosuffisance alimentaire en améliorant la productivité de cultures et en assurant des revenus aux paysans. En effet, contrairement aux principales cultures de rente représentées par le café et le cacao, les produits vivriers tels que le riz, le maïs, la banane plantain, le manioc, l'igname, le taro et la patate douce, etc. servent essentiellement à nourrir la population. Ces cultures accusent d'énormes pertes après récolte et font rarement l'objet d'importantes transactions commerciales avec l'extérieur. Cette situation peut être attribuée à deux principaux facteurs qui sont les méthodes culturales et les problèmes de conservation des produits agricoles après récolte I/ La tradition des cultures vivrières Les cultures vivrières ont été, pendant longtemps, pratiquées par les paysans pour subvenir à la subsistance de leurs familles. Une partie du surplus dégagé rentrait alors dans les échanges commerciaux qui se déroulaient très souvent au niveau local seulement. Cette agriculture avait donc comme fonction première d'assurer la subsistance dans le cadre restreint de la famille. De ce point de vue, l'on peut dire que l'agriculture a bien joué son rôle car la Côte d'Ivoire n'a pas connu des cas de famine. Mais, il faut relever deux handicaps: a) Le problème de l'évolution des pratiques agricoles Les cultures vivrières ont souffert de l'absence de mécanisation. Cela a inéluctablement entraîné de faibles productivités. Afin de promouvoir ce secteur, des sociétés étatiques ont été créées à l'instar du système des cultures de rente, pour assurer l'encadrement technique des paysans. Aujourd'hui, ces sociétés ont été regroupées au sein d'une structure qui est la Compagnie ivoirienne de développement des cultures vivrières. b) Les pénuries saisonnières de certaines denrées Les principales cultures vivrières consommées par une grande partie de la population (la banane plantain, le manioc, l'igname) sont pratiquement saisonnières. Il en résulte que tous les produits vivriers ne sont pas disponibles sur les marchés locaux durant toute l'année. Aussi, pour une culture donnée, le coût devient exorbitant pendant sa période de pénurie. 2 II/ Les difficultés de conservation et les pertes post-récoltes et solutions Les traditions anciennes des cultures vivrières se sont pratiquement estompées au bénéfice d'une agriculture moderne qui vise l'accroissement de la productivité. Cette nouvelle pratique a permis de dégager des surplus de production substantiels qui sont introduits dans le circuit des échanges commerciaux locaux et parfois avec l'extérieur assurant ainsi des revenus supplémentaires aux agriculteurs. Malheureusement, l'absence d'un circuit de commercialisation bien organisé, l'insuffisance de la transformation artisanale et industrielle des produits vivriers en produits semi-finis ou finis et les difficultés de conservation constituent des facteurs qui entraînent des pertes post récoltes élevées enregistrées surtout pendant les périodes de récolte et donc d'abondance. Cela hypothèque sérieusement les stratégies pour assurer la sécurité alimentaire. Avec l'expansion démographique du pays, des solutions adéquates doivent être rapidement trouvées à ces difficultés. Ainsi l'organisation de ce sous-secteur se poursuit activement. Le problème des pertes post-récolte qui occasionnent d'énormes manques à gagner aussi bien pour le paysan que pour l'État ivoirien, l'absence de technologies appropriées qui accroîtraient les valeurs ajoutées des produits transformés ont conduit l'État à créer la Société ivoirienne de technologie tropicale (I2T) pour épauler le Centre ivoirien de recherche technologique (CIRT). Ce dernier a la vocation d'accomplir de la recherche fondamentale. I2T en aval a reçu comme mission: - le développement et la mise au point de procédés de transformation des produits agricoles tropicaux; - la réalisation d'études de faisabilité et technico-économiques dans le domaine agro- industriel; - l'ingénierie d'installations industrielles; - le contrôle de la qualité des produits alimentaires (analyses physico-chimiques, bactériologiques, sensorielles, etc.). Les travaux de recherche et développement de I2T sont orientés vers la transformation intégrale des produits agricoles. Aussi, les ingénieurs recherchent-ils à développer des technologies et des produits alimentaires stables adaptés aux marchés cibles et à valoriser les sous-produits agricoles pour en tirer de l'énergie et des matières à usage industriel comme le charbon actif. Aujourd'hui, I2T compte parmi ses réalisations: - une unité industrielle de production de coprah; 3 - des unités semi-industrielles de transformation de la noix de coco, du manioc, de l'igname, des céréales, etc.; - des installations industrielles de production d'énergie à partir des déchets végétaux (bourres et coques de noix de coco, épluchures de manioc). I2T contribue donc de façon significative à la politique d'autosuffisance alimentaire par l'élaboration de produits stabilisés dont les plus remarquables sont les produits déshydratés tels que les laits de coco, les flocons de fruits, d'igname et de banane, les semoules de manioc (attiéké) et la farine panifiable de manioc. A côté de ces produits, il y a l'huile vierge de coco et le coprah. Le mode de transformation et de conservation le plus employé reste la déshydratation des produits par atomisation, par tambour rotatif, par séchoir sur cylindre ou par bande de séchage Cette technologie présente beaucoup d'avantages dont la réduction des coûts de transport et de stockage des produits. Les produits obtenus sont de bonne qualité et les études de faisabilité économique soutiennent la rentabilité des projets industriels. Concernant les produits alimentaires, I2T détient à présent des procédés originaux pour la transformation en continu du manioc en attiéké ou en farine, et de l'amande de coco en coprah. Pour la conservation de l'igname, l'État envisage l'utilisation du procédé de l'irradiation. Conclusion Les résultats importants obtenus par I2T dans le domaine de la recherche et développement dans le secteur des industries alimentaires entrent dans le cadre global des actions menées par l'État pour réduire les pertes post-récoltes, assurer les approvisionnements réguliers des marchés en ces cultures et donner une valeur ajoutée aux produits. Il subsiste néanmoins quelques problèmes aussi importants qui sont le choix de l'emballage adéquat pour les produits mis au point à I2T et l'étude des caractéristiques thermiques des denrées alimentaires. Pour ce faire I2T dispose d'un outil important qui est une plate-forme de séchage. Il y a donc un besoin réel de recherche et développement pour trouver les emballages appropriés pour assurer la protection de ces produits et connaître davantage leurs propriétés physiques Cela nécessite une collaboration avec des institutions spécialisées en la matière. Les formules de partenariat sont les plus recherchées car elles permettent d'élaborer des programmes de collaboration à long terme et favorisent les échanges d'expertise. 4 uploads/Industriel/ agriculture.pdf
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- Publié le Oct 05, 2021
- Catégorie Industry / Industr...
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