SOMMAIRE Couverture Page de titre Remerciements Préface Introduction - Repenser
SOMMAIRE Couverture Page de titre Remerciements Préface Introduction - Repenser la stratégie à l’ère digitale Chapitre 1 - Business model et logique de valeur Chapitre 2 - Business model et management stratégique Chapitre 3 - Architectures et types de business models numériques Chapitre 4 - Technologies numériqueset transformation stratégique Chapitre 5 - Mécanique d’ouverture et business model Chapitre 6 - Nouvelles stratégies génériques du numérique Chapitre 7 - Conception de business models numériques Chapitre 8 - L ’innovationde business model Chapitre 9 - Gestion des business models Chapitre 10 - Nouveaux défis stratégiques de l’ère du numérique Conclusion - La stratégie pleine conscience Glossaire Index Notes Page de copyright Résumé du livre REMERCIEMENTS S’engager dans un projet éditorial est une aventure au long court qui demande de la persévérance et un soutien de la part des collègues, de la famille et des amis. Ce projet a débuté il y a dix ans, lorsque nous avons commencé à travailler ensemble sur l’innovation de business model et les business models numériques. Ce champ émergent au sein du management stratégique offrait des opportunités de recherche et d’exploration très stimulantes pour réinterroger les fondements mêmes de la stratégie et mieux appréhender les nouvelles situations empiriques de l’ère du numérique. Au fur et à mesure de nos recherches, de l’écriture de papiers scientifiques et des présentations de nos résultats en séminaires, colloques et rencontres professionnelles, notre réflexion s’est affinée et nos concepts et conclusions se sont enrichis, par le biais des échanges et des débats avec nos confrères. À ce titre, nous remercions tout particulièrement Vincent Mangematin, Charles Baden-Fuller et Stefan Häfliger, qui ont animé le sous-thème Business Model pendant 4 ans à EGOS 1, contribuant ainsi à créer un véritable espace d’échange et de réflexion pour structurer la recherche sur cette thématique. Nous remercions également l’ANR 2, qui nous a donné les moyens de financer un projet de recherche d’envergure, le projet Better Business Model, au sein duquel nous avons conduit de nombreuses études de cas, qui ont par la suite alimenté plusieurs de nos recherches. Nous remercions bien entendu l’ensemble des collègues qui ont participé à ce projet et qui ont donné corps à nos intuitions et nos réflexions. L ’écriture de cet ouvrage est donc une suite logique à ces dix années de recherche et offre, nous l’espérons, une vision renouvelée de la stratégie et des business models à l’ère du numérique. Durant ce processus, nous avons pu compter sur l’aide de nos confrères, qui nous ont soutenus en prenant le temps de nous relire et de commenter nos idées. Merci à Corine Genet (Grenoble École de Management), Thomas Loilier (Université de Caen Normandie) et Fanny Simon (Université de Rouen Normandie) pour la relecture de chapitres. Merci à Benoît Demil (Université de Lille) qui a accepté d’écrire la préface de ce livre et qui a enrichi notre réflexion lors de multiples rencontres et discussions au cours des dernières années. Un grand merci aussi à Romain Rampa (Université Grenoble Alpes) qui a relu l’ensemble de nos chapitres. Merci également à l’ensemble des collègues, au sein de nos laboratoires et composantes d’enseignement respectifs, qui ont soutenu notre effort et ont accompagné notre réflexion et la structuration de notre pensée par leurs commentaires et questions. Cet ouvrage s’est également construit avec l’aide des praticiens et experts du monde professionnel que nous avons rencontrés lors de nos différentes recherches. Sans eux, ce livre n’existerait pas. Ils sont nombreux et les citer jusqu’au dernier serait difficile, néanmoins ils reconnaîtront probablement leurs contributions. Merci à eux pour le temps qu’ils nous ont accordé, quelquefois à de multiples reprises, et merci pour leur ouverture d’esprit et leur engagement aux côtés de chercheurs qui, comme nous, souhaitent mieux comprendre le monde qui les entoure. PRÉFACE L ’arme nucléaire a obligé à repenser le concept de guerre et à remettre sur le métier le chantier stratégique des « opérations de l’agir et […] discours sur l’action » (Poirier, 1997, p. 22). Par analogie, l’arrivée massive des technologies numériques dans les années 1990 constitue une rupture majeure dans la façon de mener les activités des entreprises et appelle aussi à un renouvellement des concepts pour comprendre et analyser leurs stratégies actuelles. Un bref regard historique permet de se rappeler quelques dates ou périodes clés, et l’extrême contemporanéité du développement de ce qui s’appelle aujourd’hui l’économie numérique 3. La première date est probablement l’invention du microprocesseur chez Intel en 1969, dont les développements seront théorisés par Gordon Moore. Il donne aux machines à calculer une puissance croissante de traitement de données, qui permet de transformer progressivement le monde sous forme de bits à des coûts toujours plus faibles. La deuxième date est le lancement du projet ARPAnet en 1966, qui débouche quelques décennies plus tard sur la mise en réseau des puissances de calcul et à la possibilité d’échanges multiples via le World Wide Web, à partir de 1989. À cette histoire trop longue pour être détaillée ici, il faudrait ajouter la constitution des infrastructures de ces échanges (des lignes téléphoniques à la fibre optique en passant par le protocole de transmission TCP/IP) et les communautés, d’abord scientifiques puis de tout type, hébergées par des plateformes. Enfin, des cohortes d’entrepreneurs ont vu dans le développement de ce nouvel univers, l’opportunité de créer de nouvelles activités ou de reconsidérer les façons traditionnelles de mener les activités existantes, qui ont modifié radicalement les vies de tous. L ’éclatement de la bulle des dotcoms en 2000 a rendu visible cette émergence d’une vague d’entrepreneurs, qui montait depuis les années 1990 aux États-Unis et dont certains survivants dominent aujourd’hui quelques secteurs. Ce nouvel univers pouvait-il continuer à se comprendre et à s’analyser avec les outils traditionnels de la stratégie d’entreprise, hérités de la période de croissance de la grande entreprise intégrée fordienne, alors que se déroulait un processus de destruction créatrice liée à la révolution de la donnée ? Si la pensée traditionnelle en stratégie, qui vise à développer une position avantageuse dans l’univers concurrentiel en fonction de ses ressources et compétences, ne doit pas être oubliée, elle doit rester ouverte aux innovations des entreprises, concernant les nouvelles façons de mener leurs opérations et leurs transactions. La stratégie doit ainsi donner lieu à des révisions et innovations conceptuelles et théoriques, sous peine d’un déphasage croissant avec la réalité. Ghaziani et Ventresca (2005) ont montré que dans les années 1990, la nouvelle économie numérique et les changements culturels qu’elle a induits, ont entraîné une utilisation de plus en plus intensive d’un nouveau vocabulaire stratégique, dont l’un des concepts majeurs est celui de business model. Celui-ci peut être vu comme un concept et un outil d’analyse et de réflexion pour expliciter les façons de valoriser une innovation technologique ou développer de nouvelles offres. Outre le business model, cette nouvelle grammaire se compose également, comme l’exposent les chapitres du livre que vous lisez, des concepts de valeur, d’écosystème, de marché et de plateforme multiface, de pivot, de communauté, de portefeuille, et d’externalité de réseau. Autant de concepts reliés que les entrepreneurs d’aujourd’hui utilisent largement et doivent maîtriser. Cette remise en chantier du champ stratégique en tant que domaine académique s’est faite progressivement depuis vingt ans et elle est toujours en cours, ce qui renforce l’intérêt de cet ouvrage écrit par deux spécialistes. Leur livre permet de faire le point sur l’apport du business model à la stratégie et montre les points de rupture qu’il introduit, en adoptant une démarche suffisamment pédagogique pour les non-spécialistes. Il dessine également en creux les organisations du XXIe siècle, capables de contrôler une multitude de ressources avec peu de salariés, brouillant les fonctions et rôles traditionnels dans l’offre et la demande, et devant intégrer des modes relationnels nouveaux avec leurs partenaires. Le lecteur pourra notamment apprécier dans l’ouvrage les liens établis entre transformation des opérations et processus internes des entreprises, et choix stratégiques. Au-delà d’un compendium utile, le livre développe de façon originale la thématique de l’ouverture et de la collaboration – permise mais aussi requise – dans les processus stratégiques et opérationnels, pour exploiter et développer des innovations à l’ère numérique. Cette ouverture et cette collaboration ne peuvent néanmoins se penser sans la question du contrôle, de la clôture et de la dépendance. En ne séparant pas les choix et mouvements stratégiques, du management interne des organisations, l’approche en termes de business model se révèle ici particulièrement féconde. Gageons que les derniers développements de technologies numériques génériques, comme la blockchain, l’Internet des objets, l’utilisation de données massives, l’apprentissage automatique, la réalité augmentée ou l’intelligence artificielle (IA), donneront encore à voir de nouveaux business models, offrant une plus grande personnalisation des offres, la gestion de la confidentialité ou de nouvelles logiques de partage. Le chantier reste ouvert. Benoît Demil Professeur à l’Université de Lille IAE University School of Management Lille, le 1er décembre 2021 RÉFÉRENCES Ghaziani A., Ventresca M.J. (2005), “Keywords and Cultural Change: Frame Analysis of Business Model Public Talk, 1975-2000”, Sociological Forum, 20(4), p. 523-559. Poirier L. (1997), Le chantier stratégique, Hachette, Pluriel. uploads/Industriel/ les-strategies-et-les-business-models-a-l-ere-digitale.pdf
Documents similaires
-
13
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 16, 2021
- Catégorie Industry / Industr...
- Langue French
- Taille du fichier 10.1680MB