INTRODUCTION Le Plan Émergence est une stratégie industrielle qui a été lancée

INTRODUCTION Le Plan Émergence est une stratégie industrielle qui a été lancée en 2005 suite à une étude commandée au cabinet McKinsey. Les objectifs de ce Plan sont la mise à niveau du secteur industriel, sa modernisation, la consolidation de sa compétitivité et redynamiser l’économie marocaine. La stratégie industrielle marocaine a été lancée en 2005. Cette stratégie volontariste, baptisée « plan Emergence » ambitionne de redynamiser l’économie marocaine et se base sur deux piliers essentiels. D’une part, le renforcement et la redynamisation du tissu industriel marocain ainsi que son accroissement concurrentiel et, d’autre part, une politique volontariste orientée vers de nouveaux secteurs prometteurs pour lesquels le Maroc dispose d’avantages compétitifs. Ainsi, sept secteurs considérés comme stratégiques et porteurs ont été ciblés. Orientés vers l’export, ces sept moteurs de croissance devraient représenter 70% de la croissance industrielle au Maroc à partir de 2015, doper la croissance annuelle du PIB de 1,6 % (soit 90 Mds DH additionnels) et créer 400 000 emplois. Contexte du P.E: Caractéristiques de l’industrie 1. Progression encore limitée du secteur industriel 2. Participation en dessous du prévu en P.I.B 3. Prédominance des industries légères 4. Forte présence de la main d’œuvre 5. Prédominance de la PME 6. Compétitivité limitée 7. Recherche et innovation très limitées 8. Forte présence du capital étranger dans les industries lourdes L’industrie marocaine fonctionne, dans une grande mesure, à partir de matières premières et demi-produits importés, ce qui est à l’origine du bas niveau du taux de la valeur ajoutée globale (23 %) et de la forte intensité d’importation d’un grand nombre d’activités. Les secteurs qui ont la plus forte intensité d’importation – mesurée par le montant des importations nécessaires pour un dirham de production – sont les machines, le matériel de transport, les produits électriques, la métallurgie et le raffinage de pétrole. Il existe de nombreux écosystèmes dans les différentes filières que ce soit dans le textile, l’automobile, l’aéronautique, les poids lourds et carrosserie industrielle, les industries chimiques, pharmaceutiques, les matériaux de constructions…. Des objectifs précis sont fixés aux entreprises des écosystèmes en terme, notamment, de création d’emplois, de valeur ajoutée et de capacités d’exportation. En contrepartie, l’Etat s’engage à apporter des soutiens appropriés et spécifiques à chaque activité « à l’égard, notamment, de la mobilisation de foncier, de la formation des ressources ou encore d’apports de financements. Des secteurs industriels diversifiés  L'industrie automobile bénéficie d'avantages spécifiques : o Opportunités de développement importantes (Atlantic Free Zone) o Cadre fiscal incitatif o Main d'œuvre qualifiée o Equipementiers automobiles de rang 1 et 2 (Sourcing du projet PSA-Kenitra et Renault-Tanger) o Solide réseau de fournisseurs et de grands noms (Fujikura, Saint Gobain, Yazaki, Delphi...) o  L'industrie agro-alimentaire connaît le développement de nouvelles niches : o Développement des projets industriels de valorisation industrielle des produits agricoles de la région notamment les fruits rouges, l’avocatier, le bananier, l’artichaut, les agrumes... o Unités d’emballage et de conditionnement des fruits et légumes o Unités de valorisation des produits de la mer au port de Mehdya et à Moulay Bousselham o  L'industrie chimique parachimique, un secteur phare dans la région : Industrie du papier et du carton, Industrie du caoutchouc et des plastiques et Industrie du Travail du bois  L'industrie textile & cuir, un secteur en pleine reprise : Unité industrielle de fabrication du Prêt à porter pour homme et pour femme, des vêtements de travail, des articles en cuir  L'industrie métallique, un secteur qui se renforce : Unité de fabrication métallique pour accompagner les projets structurants du royaume.  Infrastructure d’accueil, des sites à aménager: o Aménagement d’une zone industrielle à Sidi Taibi o Aménagement d’un parc industriel locatif Contraintes et difficultés de l’industrie marocaine 1. Faiblesse des moyens de financement 2. Manque d’infrastructure 3. Cout d’énergie élevé 4. Manque de la main d’œuvre qualifiée 5. Concurrence illégale du secteur informel Le Maroc s’engage à supprimer progressivement, entre le 1er janvier 1997 et le 1er janvier 2009, tous les droits et taxes d’effet équivalent pour la totalité des marchandises industrielles en provenance de l’UE. Le démantèlement tarifaire s’effectuera ainsi sur une période de douze ans, sur la base de trois listes de produits1. La liste des catégories de produits et le rythme de réductions tarifaires à l’intérieur des calendriers ont été définis en fonction de la sensibilité des branches industrielles2. En outre, des mesures tarifaires particulières pourront être prises, sous certaines conditions, par le Maroc, pour protéger des industries naissantes ou des secteurs confrontés à des difficultés sociales ou autres. L’impact de cet accord sur la création de nouveaux flux de commerce entre le Maroc et l’UE dépendra – toutes choses étant égales par ailleurs – du comportement de l’élasticité des importations des partenaires en relation avec la croissance de leur PIB. Le marché européen représente en moyenne 65 % des exportations marocaines. Le taux de couverture des produits se situe à 43,7 %. En dépit du ralentissement récent, pendant la période 1990-1995, le Maroc a enregistré une légère augmentation de sa part du marché de l’UE pour ses exportations de produits manufacturés. La performance de l’exportation est liée positivement à l’évolution favorable des prix à l’exportation et à la dépréciation du taux de change. Une décomposition de la contribution à la croissance de l’exportation des deux facteurs d’offre et de demande a montré que la demande internationale a joué un rôle important dans l’évolution des exportations3. La part de marché du Maroc dans l’UE sur quinze principaux points forts à l’exportation ne dépasse 10 % que dans les secteurs de l’habillement. De fait, sa part de marché n’est relativement forte que sur les secteurs à faible intégration de valeur ajoutée. Dans les secteurs de la construction mécanique et électrique, de l’automobile, du bois et de la chimie, il n’occupe à ce stade qu’une place très faible, loin derrière les concurrents asiatiques. Dans le secteur de l’habillement, la progression des parts de marché du Maroc n’affecte pas la position des pays asiatiques, qui demeurent les principaux fournisseurs. Les effets de l’accord sur la dynamique des exportations marocaines différeront substantiellement selon les types de produits exportés. La croissance du marché européen sera plus favorable aux exportations à élasticité de la demande élevée. La concurrence sur le marché européen reste vive. Les principaux concurrents de l’industrie marocaine demeurent dans le court terme les partenaires méditerranéens de la Communauté. Il s’agit de la Tunisie (textiles et engrais) et de la Turquie (articles de bonneterie, vêtements confectionnés). Mais, à moyen terme, le champ de la concurrence s’élargira. La disparition du régime préférentiel nivellera les condition d’entrée des concurrents. Il s’en suivra une redistribution des parts de marché en faveur des pays les plus agressifs. Le premier volet de l’intensification de la concurrence provient de la plus large ouverture du marché européen aux entreprises des pays de l’Est et de l’Asie. L’UE s’est engagée, dans le cadre des accords d’association avec les premiers et de l’OMC dans les seconds, à ouvrir son marché aux concurrents des PSEM. Dans plusieurs secteurs sensibles, les pays du Maghreb subissent un effet de ciseau entre les pays d’Asie et les pays d’Europe centrale et orientale (PECO), qui voient chacun progresser leurs parts de marché. L’évolution par pays des principaux groupes de produits sujets à délocalisation démontre la forte progression des parts de marché des PECO, et en particulier des pays de Visegard sur les secteurs porteurs pour le Maroc et plus généralement pour le Maghreb, notamment les vêtements et les appareils électriques. sous un autre aspect, la concurrence sera encore accentuée par les efforts déployés par les entreprises européennes pour défendre leurs parts de marché. A l’avenir, ces entreprises déstabilisées misent non seulement sur l’innovation et la qualification de la main d’œuvre mais aussi sur les restructurations et rapprochements pour résister à une concurrence de plus en plus vive sur les prix. Les stratégies adoptées par les entreprises européennes consistent à soutenir leur croissance externe, par le biais de coopération entre rivaux dans des domaines d’intérêt commun, de fusions et d’absorptions5. Par ailleurs, le Maroc envisage d’ouvrir progressivement le marché local aux produits industriels européens sur la base de la réciprocité. Le niveau actuel de couverture de la demande nationale en produits manufacturés importés est de 35 %. Les produits en provenance de la communauté représentent 74 % de ces importations. L’établissement d’une zone de libre-échange augmentera le potentiel de pénétration des produits étrangers dans le marché intérieur. Cet élargissement concernera plus sérieusement les secteurs où la part des importations est encore limitée, où le taux de protection tarifaire est élevé et dont le niveau tendra à se réduire et où le degré de compétitivité des industries nationales est faible. Au-delà de la phase de démarrage de l’entreprise et du capital que constitue l’épargne individuelle ou familiale, les crédits fournisseurs ou commerciaux sont une source importante de financement externe (voir Fafchamps, 1997). Le fait est qu’ils sont, moins que les prêts bancaires ou les facilités de découvert, touchés par les asymétries informationnelles et ne nécessitent pas de garantie formelle. Le fournisseur de uploads/Industriel/ plan-d-x27-emergence-pfs.pdf

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