Le Rapporteur Chérif Y. NDIAYE Introduction Dans le cadre de ses activités d’in

Le Rapporteur Chérif Y. NDIAYE Introduction Dans le cadre de ses activités d’information et de renforcement des capacités de ses membres, la Confédération Africaine des Organisations Professionnelles de Pêche Artisanale (CAOPA), a organisé en collaboration avec la Fédération Nationale des Coopératives de Pêche de la Côte d’Ivoire (FENACOPECI) et la participation de ses partenaires stratégiques (1) une conférence au profit des organisations des femmes des pays membres de la Confédération. Le thème de la conférence a été accès sur : « l’Amélioration de la contribution de la pêche artisanale à la sécurité alimentaire : le rôle des femmes ». Les activités de cette manifestation ont débuté par des visites de terrain pour permettre aux participants à la conférence d’appréhender les réalités de la pêche artisanale en République de Côte d’ivoire qui reflète la situation de la plupart des pays du continent africain particulièrement ceux de l’Afrique subsaharienne. La suite des travaux a porté sur la présentation d’exposés portants sur divers sujets d’actualité concernant la pêche en général et la pêche artisanale en particulier ayant une forte relation avec le thème de la conférence. Les différents problèmes ont fait l’objet d’analyses approfondies par les femmes réparties en deux (02) commissions au terme desquelles des recommandations fortes ont été émises. Celles-ci sont destinées principalement à l’attention des gouvernements des pays membres et des partenaires de la Confédération, des institutions et organisations nationales et internationales de développement intervenant dans le monde rural en général et le secteur de la pêche en particulier. Celles-ci portent sur tous les sujets relatifs à l’amélioration des conditions de vie des communautés de pêche artisanale et des femmes en particulier, des populations des pays membres de la CAOPA dont l’essentiel de leur source de protéine d’origine animale provient des produits de la pêche, pour une meilleure prise en compte des ces aspects dans les politiques des Etats en vue de permettre à la pêche artisanale d’améliorer sa contribution à la sécurité alimentaire des populations et la lutte contre la pauvreté des communautés de pêche. En dernier lieu, les participants à la conférence des femmes ont saisi l’opportunité de la présence de la quasi-totalité des représentants de la profession des pays d’Afrique et des partenaires venus essentiellement d’Europe, pour célébrer la Journée Mondiale de la Pêche qui se tient chaque année le vingt et un (21) novembre. II- Déroulement des activités 2.1- Visites de terrain –Dimanche 18 novembre 2012 2.1.1- Centre aquarium de Grand Bassam Le Centre Aquarium de Grand-Bassam construit en 1960 sur financement de l’Union européenne et de l’Etat de la Côte d’Ivoire avait pour objectif principal de former les jeunes aux techniques de la pisciculture en vue de leur insertion dans le circuit du travail. Il occupe une superficie de quatre hectares (04ha) et est spécialisé dans la production de poissons exotiques, l’alevinage des carpes, mais également l’élevage de poissons destinés à la consommation tels que les carpes et machoirons. Placé à ses débuts sous la tutelle et la gestion du Ministère des Eaux et Forêts, il a été concédé à une entreprise privée (African Fish), puis repris par le Ministère de la Production Animale et des Ressources Halieutiques et rétrocédé au Conseil Général de Grand-Bassam en 2007 qui a confié l’exploitation à la coopérative BASSAM AQUAPECHE. Ce centre qui jadis selon les responsables de cette unité était très opérationnel et faisait la fierté de la localité est progressivement laissé à son sort par la tutelle sans mesures d’accompagnement. Les moyens limités de la coopérative ne sont pas à même de prendre toutes les charges liées à son fonctionnement normal, ce qui se traduit par : • La vétusté et la détérioration progressive des infrastructures et équipements ; • La diminution du volume et de la taille des espèces produites ; • L’extinction progressif des espèces de consommation telles les tilapias et machoirons ; • Une diminution drastique des espèces exotiques dont il ne resterait qu’environ une centaine de famille. En dépit de toutes ces difficultés, les membres de la coopérative, par leur détermination, engagement et ingéniosité se sont évertués à maintenir cet outil stratégique pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté des jeunes et des femmes de la localité. C’est dans cette optique qu’ils envisagent sa réhabilitation pour la relance des activités et s’investissent dans la recherche du financement nécessaire estimé à deux cent soixante seize (276) millions de francs CFA (420.755 euros), dont Cent quarante cinq millions de francs CFA (221.000 euros) pour la relance, le reste du financement étant réalisé sur la capacité d’autofinancement. 2.1.2- Sites de débarquement et de transformation artisanale des produits de la pêche d’ABOBO-DOUME. L’après-midi a été consacré à la visite des sites de débarquement et de transformation artisanale des produits halieutiques sis dans la commune d’ABOBO-DOUME. Ce site est le lieu de concentration de la quasi-totalité des femmes transformatrices et micro mareyeuses de la ville d’Abidjan. Celles-ci regroupées en coopératives comptent près de deux mille cinq cent (2.500) adhérentes. Ces femmes qui sont les principales opératrices de la pêche artisanale de la localité sont également les principales employeuses et bailleurs de fonds de tous les acteurs situés en amont et en aval des activités de pêche et de commercialisation des produits de la pêche de la zone. Malgré le rôle important qu’elles jouent aussi bien dans la filière et la satisfaction des besoins alimentaires des populations, elles disent être totalement laissées pour compte dans les politiques de développement économique et social du pays. Le constat fait sur place sur leurs conditions de travail en est une parfaite illustration et se traduit notamment par : - L’inexistence d’infrastructures même sommaire (quai de débarquement, aire de transformation, unité de stockage et de conservation des produits, VRD, …etc. ; - Des outils et équipement de production archaïques et sommaires ; - Une utilisation anarchique de l’espace ; - La pollution exacerbée de l’environnement ; …qui sont autant de facteurs parmi d’autres qui affectent non seulement la santé de ces femmes, mais ne permettent également de leur offrir un bon rendement de leurs activités et de garantir la qualité des produits offerts à la consommation. Après la visite du site, la délégation s’est rendue au Centre de formation des jeunes de la municipalité où une forte présence de la population de la localité conduite par les autorités administratives, coutumières et religieuses leur a réservé un accueil très chaleureux. Le Secrétaire Général de la Chefferie Monsieur Aimé AKOSBI Prenant la parole au nom de Monsieur le Maire de la commune, du Chef de village ZARO Modio Sylvestre et des notables a souhaité la bienvenue à la délégation. Il a dans son intervention souligné la place et le rôle de plus en plus important qu’occupe la pêche artisanale en République de Côte d’Ivoire tant au plan de la sécurité alimentaire que de la création d’emplois. Ce rôle est davantage déterminant que le pays vient de traverser une longue période de crise politique qui a quasiment déstabilisée l’économie nationale et contribuée fortement à la détérioration des conditions de vie des populations particulièrement des communautés de pêche déjà très vulnérables auparavant. Aussi, les autorités de la localité comme les acteurs de la pêche artisanale fondent beaucoup d’espoir sur la suite des travaux de la Conférence pour impulser la pêche artisanale en Côte d’Ivoire permettant aux différents acteurs de la filière de tirer le meilleur profit de leur dur labeur contribuant ainsi à l’amélioration de leur condition de vie mais également la sécurité alimentaire des populations du pays. Sur ces mots, il a souhaité une bonne réussite de la Conférence et un plein succès des travaux. Monsieur ZARO Modio Sylvestre, Chef du village d’ABOBO-DOUME a procédé, après l’allocution du Secrétaire général de la Commune à la cérémonie rituelle de bénédiction qui est une tradition bien ancrée dans les coutumes locales. Ce fut ensuite le tour de Madame Micheline DION Présidente de la Fédération des femmes transformatrices et mareyeuses à prendre la parole pour souhaiter la bienvenue à la délégation des femmes des pays membres de la CAOPA et de ses partenaires étrangers qui ont fait le déplacement à Abidjan pour participer à la Conférence. Elle à saisi cette occasion pour faire un diagnostique sans complaisance mais objectif de la situation de la pêche artisanale du pays mais aussi des acteurs de la filière particulièrement des femmes. En l’occurrence, elle a fait un fort plaidoyer en direction de la CAOPA et de ses partenaires en les invitant à user de tous moyens à leur disposition pour aider le secteur la pêche artisanale ivoirienne à sortir de sa situation actuelle et de permettre aux acteurs de la filière de profiter des opportunités existantes malgré la période de crise que vient de traverser le pays. Monsieur El hadj Abdoulaye COUME Technicien Spécialisé en pêche, qualiticien en service à L’Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural(ANCAR) Sénégal, suite à ces interventions, a fait une présentation portant sur le thème : Enjeux liés à l’hygiène et la qualité des produits de la pêche transformés de façon artisanale: contribution à uploads/Industriel/ rapport-caopa 1 .pdf

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