Les normes sociales et juridiques évoluent  Les normes sociales et juridiques

Les normes sociales et juridiques évoluent  Les normes sociales et juridiques sont liées entre elles : les normes juridiques sont souvent la transformation en lois de normes sociales. Par exemple, si le meurtre est puni par la loi, c’est qu’il est un comportement inacceptable pour la société.  Au fil du temps, les normes sociales et juridiques évoluent. Pour ce qui est des normes sociales, par exemple, des comportements considérés aujourd’hui comme inacceptables auraient pu paraître tout à fait normaux auparavant (→ En théorie). L’évolution des normes sociales est particulièrement forte, en France comme dans de nombreux pays, sur les questions liées à la place des femmes et à la famille. Dans ces domaines, comme dans bien d’autres, on peut observer une relation circulaire entre normes sociales et normes juridiques : les évolutions dans les normes sociales ou les luttes pour que ces évolutions se fassent peuvent entraîner une modification des lois qui peuvent, à leur tour, modifier les normes sociales. Parfois, ce sont même les normes juridiques qui changent plus vite que les normes sociales. Ces changements ne se font pas sans résistance. (→ voir dossier 1) La déviance est produite par la société  Le respect des normes dans la société repose en partie sur l’existence d’un contrôle social. Celui-ci repose sur des sanctions, négatives quand les comportements s’écartent des normes et positives quand ils respectent les normes. Les sanctions négatives peuvent aller d’un regard désapprobateur à des peines de prison, en passant par la moquerie, la mise à l’écart ou encore des sanctions financières.  Il faut distinguer deux formes de contrôle social : on parle de contrôle social formel quand il est fait par des instances spécifiques sur la base de règles codifiées. Par exemple, le contrôle social mené par la police ou les autorités judiciaires est un contrôle social formel, qui repose donc sur les normes juridiques. Il coexiste avec un contrôle social informel, qui correspond à des sanctions données lors des interactions quotidiennes, de manière moins officielle.  La déviance peut être définie comme un comportement de non-respect des normes sociales ou juridiques et qui est sanctionné par la société. La délinquance est la partie de la déviance qui correspond aux comportements sanctionnés, car ces derniers ne respectent pas les lois. En termes de délinquance, les contraventions sont les comportements les moins sévèrement punis ; viennent ensuite les délits, puis les crimes.  Parmi les évolutions fortes concernant le contrôle social, on a pu observer, dès le XIXe siècle, une montée du contrôle social formel au détriment du contrôle informel, notamment du fait du changement social dû aux révolutions industrielles. C’est une tendance qui s’est confirmée ces dernières années, avec la montée de la pénalisation des comportements, qui conduit à une augmentation de la population carcérale. (→ voir dossier 2) Délinquance et déviance  La délinquance correspond au non-respect des normes juridiques tandis que la déviance est le non-respect des normes sociales, sanctionné par la société ou un groupe.  La plupart du temps, la délinquance est une forme de déviance. Par contre, la déviance est une notion plus large que la délinquance : ne pas avoir de téléphone portable peut être une forme de déviance qui est pourtant légale. Délinquance et enquêtes de victimation  La délinquance mesurée par les autorités (police et gendarmerie, justice) donne une vision partielle de la totalité des délits commis.  C’est pourquoi des enquêtes de victimation peuvent être menées. Elles mesurent les délits subis sur une période, déclarés à la police ou non. Il existe aussi des enquêtes de « délinquance auto-déclarée ». La délinquance est difficile à mesurer  La délinquance désigne les actes prohibés et punis par la loi. Ce sont des actes cachés et donc difficiles à dénombrer. On mesure la délinquance par les statistiques de police ou de justice, mais tous les actes qui ne sont pas pris sur le fait ou ne donnent pas lieu à une plainte ne sont alors pas comptés. Pour désigner cette partie non mesurée de la délinquance, on parle de chiffre noir de la délinquance. Les enquêtes de victimation ou bien les enquêtes de délinquance autoproclamée (demander aux personnes quels sont les actes qu’elles ont commis) permettent d’avoir une idée de l’importance de ce chiffre noir.  La délinquance donne lieu à une réponse juridique, mais aussi à une réponse sociale, qui peut être par exemple, le fait de sanctionner moralement les actes délinquants. Ces réponses peuvent varier selon les actes et la délinquance en col blanc connaît un traitement particulier. Des instances spécifiques la prennent en charge et les sanctions sont également particulières. (→ voir dossier 4) uploads/Industriel/ ses-1ere.pdf

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