Mémento pour la mise en oeuvre sur ouvrages d'art – MEMOAR – Collection de fich
Mémento pour la mise en oeuvre sur ouvrages d'art – MEMOAR – Collection de fiches techniques Chapitre V : Les ouvrages provisoires 1/9 Fiche n°V-3 : Étaiements et cintres Fiche n° V-3 "Étaiements et cintres" 1. Objet de la présente fiche Cette fiche concerne la mise en œuvre des ouvrages provisoires dénommés étaiements et cintres, pour la réalisation des parties en béton ou en métal des ponts et de leurs accessoires. Ces ouvrages sont définis par le chapitre 4 du fascicule 65A du CCTG1. Ils ne comprennent pas les matériels spéciaux, les échafaudages de service, ni les dispositifs de protection vis-à-vis des risques de chutes d’éléments ou de matériels, tels qu’ils sont décrits dans l’article 41.1 du fascicule sus-visé du CCTG. 2. Rappels réglementaires Les étaiements et cintres, comme ouvrages provisoires, peuvent être classés en première ou deuxième catégorie selon leur complexité, leur niveau de risque vis-à-vis des tiers ou leur qualité. Les cintres sont toujours en première catégorie. La présente fiche est établie pour ces ouvrages de première catégorie, mais pourra, moyennant les allégements nécessaires, s’appliquer à ceux de deuxième catégorie. L’entrepreneur établit le projet des étaiements et cintres. Le Chargé des Ouvrages Provisoires (COP), acteur extérieur au chantier, est désigné par l’entrepreneur. Il est reconnu compétant et accepté par le maître d’œuvre. Il assure le contrôle interne des études qu’il matérialise par un visa de toutes les pièces qui s’y rapportent. Le COP exerce en outre le rôle de coordination défini par l’article 42.1 du fascicule 65A du CCTG. Le Plan d’Assurance Qualité de l’entreprise doit définir (Cf. article 42.2 du fascicule 65A du CCTG), pour les cintres et étaiements de première catégorie, les consignes relatives : • à leur réalisation et utilisation (montage, réglage, chargement, déplacement, démontage et conditions de remploi) ; • à l’utilisation de tout matériel exerçant une action sur ceux-ci ou sur l’ouvrage à construire en phase provisoire (engins de chantier stockage de matériaux, etc.) ; 1 Édition d'Août 2000. • aux dispositions prises à l’égard de tout élément dont la défaillance présenterait un risque pour la sécurité (création d’un deuxième niveau de sécurité). Le projet des étaiements ou des cintres doit comporter tous les éléments nécessaires à leur définition (Cf. article 43 du fascicule 65A du CCTG) : • dessins d’exécution ; • notices et consignes ; • justifications (calculs ou règles d’emploi). La justification de ces ouvrages provisoires doit présenter des degrés de sécurité égaux à ceux des ouvrages définitifs, notamment en raison du fait que les charges prévues sont effectivement appliquées. Pour ces justifications, l’annexe B au fascicule 65A du CCTG a fixé les principales règles à suivre, dans la mesure où il s’agit d’ouvrages provisoires relevant des techniques de génie civil. Le commentaire de l’article 43.1 du fascicule 65A du CCTG attire l’attention sur les points importants, susceptibles de mettre en péril la stabilité de ces ouvrages : • les tassements prévisibles aux appuis sur le sol, pour lesquels l’entrepreneur est fortement incité à compléter les éventuelles données fournies par le maître d’œuvre ; • les dispositions à prendre à l’égard de tous les risques d’instabilité ; • la détermination des contre-flèches en fonction des déformations prévues. Les spécifications des matériels utilisés (matériels spéciaux ou en provenance d’un tiers fabricant) qui comprennent notamment les notes de calcul, procès- verbaux d’essais, certificat de conformité, font partie des documents constitutifs du projet. Avant toute exécution des ouvrages provisoires, tous ces documents sont signés ou contresignés par le COP. Le Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé (PPSPS), établi par chacune des entreprises chargées de la mise en œuvre des coffrages et des étaiements, doit, dans le cadre de l’étude des risques, faire apparaître : • la méthodologie de mise en œuvre des ouvrages provisoires, leur rotation et la hauteur de béton frais admissible ; • les moyens de manutention ; • les moyens de stabilisation des coffrages et des étaiements sensibles au renversement ; Mémento pour la mise en oeuvre sur ouvrages d'art – MEMOAR – Collection de fiches techniques Chapitre V : Les ouvrages provisoires 2/9 Fiche n°V-3 : Étaiements et cintres • les moyens de prévention vis-à-vis des risques exportés ou importés par les entreprises intervenant simultanément. 3. Les matériels 3.1.- Les étaiements On trouve, sur les chantiers, divers matériels d’étaiement dont il importe de connaître les conditions d’emploi. 3.1.1.- Étais métalliques télescopiques réglables (norme NF EN 1065) Ces étais à simple effet sont constitués de deux tubes coulissant l’un dans l’autre dont la longueur peut être réglée à une cote précise et bloquée par un système approprié (en général par broches). Chaque extrémité de l’étai est pourvue d’une semelle qui peut recevoir divers accessoires dont les plus courants sont les fourches ou des têtes de table. Les étais ne peuvent transmettre que des charges axiales de compression ; ils peuvent être à vérin de pied ou de tête, à manchon ou à boutonnière. Des trépieds sont fréquemment associés à ces étais. Ces accessoires qui ne peuvent reprendre aucun effort vertical ne doivent être utilisés que pour le maintien et le positionnement de l’étai au cours de son installation. Ils ne doivent donc en aucun cas être utilisés comme stabilisateur de l’étaiement sous un effort horizontal. Pour pallier le risque de renversement de ce type d’étaiement, les fabricants proposent un accessoire "Tour étais" qui réunit les étais 2 par 2 ou 4 par 4, pour constituer un ensemble stable. Ces "Tour étais" doivent être contreventées dans le plan vertical comme horizontal, la liaison entre le cadre et les étais doit être fermement bloquée. 3.1.1.1.- Marquage Les étais doivent comporter un marquage qui présente les informations suivantes : • EN 1065 ; • le nom et la marque commerciale du fabricant ; • l’année de fabrication à deux chiffres ; • la classification (pour permettre par référence à la norme NF EN 1065 de connaître la résistance nominale caractéristique Ry,k pour les différentes longueurs développées d’un étai) ; • le niveau de contrôle. La fiche technique complète les caractéristiques indiquées dans le marquage en donnant : • l’estampille NF et, le cas échéant, produits certifiés NF "Étais métalliques réglables travaillant à la compression" ; • la nuance de l’acier et les caractéristiques mécaniques du tube ; • un croquis donnant les cotes fonctionnelles pour la mise en œuvre ; • la masse de l’étai (capacité de manutention manuelle) ; • un tableau de charges d’utilisation sous forme d’abaques ou de tableaux ; • la nature et l’étendue de la protection anti- corrosion. 3.1.1.2.- Conditions d’utilisation Un avis technique du Ministère de l’Emploi et de la Solidarité (M.E.S.), paru au journal officiel. du 14 mai 2000, fixe le coefficient partiel de sécurité pour les étais métalliques en acier à : γF x γM = 1,5 x 1,1 = 1,65, ce qui conduit à une charge d’utilisation = Ry,k / 1,65 3.1.2.- Étais télescopiques à double effet (norme NF P93-320) Certains étaiements nécessitent des étais qui peuvent recevoir indifféremment des efforts axiaux de compression et de traction, notamment pour la stabilisation des grands coffrages verticaux. 3.1.2.1.- Marquage Comme pour les étais à simple effet : voir 3.1.1.1. 3.1.2.2.- Conditions d’utilisation L’avis technique du MES, déjà cité, s’applique également à ces dispositifs : voir 3.1.1.2. 3.1.3.- Étais pour fortes descentes de charges (dits "Etais génie-civil") Ces étais en acier ou en alliages légers ont une section composée de membrures en profilés, réunis par un treillis. Ils sont constitués d’éléments superposables, peuvent atteindre des hauteurs supérieures à 10 mètres et transmettent des charges de plusieurs centaines de kN. Leur tête et leur base sont munies d’un vérin à vis de gros diamètre, monté sur rotule pour compenser l’excentricité des descentes de charges. Ils ne peuvent pas être mis en place manuellement compte tenu de leur encombrement et de leur poids. Mémento pour la mise en oeuvre sur ouvrages d'art – MEMOAR – Collection de fiches techniques Chapitre V : Les ouvrages provisoires 3/9 Fiche n°V-3 : Étaiements et cintres 3.1.3.1.- Marquage Ces étais qui ne font pas l’objet d’une norme ne peuvent pas faire l’objet d’une certification NF. 3.1.3.2.- Conditions d’utilisation Ces étais sont livrés avec un tableau des charges admissibles d’utilisation, généralement présentées sous forme d’abaque en fonction de la longueur développée. 3.1.4.- Tours d’étaiements (norme NF P93-550) Ce type d’étaiement, courant sur les chantiers d’ouvrages d’art est surtout utilisé pour soutenir des platelages à grande hauteur et des charges élevées. Leur facilité à libérer les gabarits routiers ou ferroviaires est un atout supplémentaire. C’est, en fait, un système autostable d’étaiement préfabriqué dont les éléments manu-portables sont autobloquants au montage. Le déplacement d’ensemble est effectué ensuite à la grue, ou par ripage (sur galets en général). La capacité portante d’un plot peut être augmentée en ajoutant des poteaux sur une ou plusieurs faces. Un élément coulissant terminal permet de régler la hauteur à quelques centimètres près. Un système de vérins ou autre (selon les constructeurs) permet le réglage fin. Un télescopage (décintrement du coffrage sans démontage) est parfois possible. 2) Les uploads/Industriel/ setra-memoar-fiche-v3-controlesetaiement-cintres.pdf
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- Publié le Mar 24, 2021
- Catégorie Industry / Industr...
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