I. Qu’est-ce-que la productivité ? A. Définition Définition : La productivité s
I. Qu’est-ce-que la productivité ? A. Définition Définition : La productivité se définit comme le rapport entre une production et les facteurs de production nécessaires pour assurer sa réalisation. On cherche par cela à mesurer l’efficacité du ou des facteurs de production utilisés On distingue différents types de productivité 1. La productivité physique a) Le calcul o la productivité d’un facteur de production : travail ou capital. o la productivité physique du travail = quantités produites effectifs Mais au cours du temps la durée de travail peut varier, ce qui va fausser les calculs. On va alors mettre en place un indicateur plus précis : o la productivité horaire du travail= : quantité produite effectifs x durée moyenne du travail b) Les limites Mais on est confronté à d’autres difficultés : o il est difficile de comparer des tonnes de charbon et des quantités de voitures : la productivité physique ne permet pas de réaliser des comparaisons sectorielles . o De même, au cours du temps les biens se transforment : une Renault 12 n’est pas comparable avec une Renault Mégane. 2. La productivité en valeur On calcule alors une productivité en valeur pour laquelle on va retenir non pas la valeur de la production (chiffre d’affaires ) mais la valeur ajoutée(c'est-à-dire la valeur réellement créée) . En effet, les entreprises pour réaliser leur production utilisent des consommations intermédiaires qu’elles n’ont pas réalisées : o la productivité en valeur du travail : valeur ajoutée effectifs employés o la productivité horaire en valeur du travail : valeur ajoutée effectifs x durée moyenne du travail I – Croissance, fluctuations et crises Fiche 4 – La productivité Science économique 1- 1 – Quelles sont les sources de la croissance économique ? Acquis de première : productivité, institutions, droits de propriétés, externalités Notions : progrès technique, croissance endogène, productivité globale des facteurs B. De la productivité du travail à la productivité multifactorielle Comme l’indique P Combemale et A Parienty : « l’approfondissement de la division du travail aboutit à une telle interdépendance dans le temps et dans l’espace que la notion de productivité partielle ou apparente d’un facteur de production perd beaucoup de sa signification. » En effet, les gains de productivité du travail observés dans l’industrie automobile résultent-ils d’une efficacité plus grande des travailleurs ou bien de l’introduction de la robotisation et de nouvelles méthodes de production ? Il faudrait alors calculer une productivité globale des facteurs, mais se pose de nombreuses difficultés quant à la mesure de cette notion. Comment rendre homogène le travail et le capital ? Comment prendre en compte des éléments aussi divers que les rapports humains, la norme, la culture , ... ? On peut malgré tout calculer une productivité globale des facteurs = Valeur de la production Valeur des facteurs de production utilisés II. Les sources des gains de productivité Accumulation Effet sur la productivité du capital physique En achetant de nouvelles machines, les entreprises introduisent du progrès technique. du capital humain Les dépenses en éducation et en santé permettent à la population d'être plus qualifiée, moins malade, et donc d'être plus efficace. du capital technologique Les dépenses en recherche et développement permettent de trouver de nouvelles méthodes de production qui permettent d'augmenter la productivité. du capital public Les dépenses publiques, en assurant la construction d'autoroutes ou de ports, permettent de réduire les temps de circulation et donc d'augmenter la productivité. III. Les répercussions des gains de productivité ( 1 et 2 p 98) L’augmentation de la productivité génère de la croissance, mais aussi des transformations structurelles : une modification de la répartition des emplois, une augmentation du niveau de vie et une modification du mode de vie A. Une augmentation du niveau de vie L’augmentation de la productivité entraîne la croissance qui assure une élévation du niveau de vie 1. Définition du niveau de vie Il correspond à la quantité de biens et de services dont peut disposer un individu, un ménage en fonction de ses ressources : le niveau de vie est donc un indicateur de type quantitatif 2. Gains de productivité et baisse des prix Jean Fourastié évalue cet effet des gains de productivité sur le pouvoir d'achat en calculant les prix réels des biens et services : le prix réel d'un bien ou d'un service est le prix nominal de ce produit rapporté au salaire horaire du manoeuvre à la même date. Si un objet coûte 60 F et que le salaire horaire du manoeuvre est de 30 F, le prix réel de l'objet est de 60 F/30 F, soit 2 heures de travail. Un manoeuvre doit travailler deux heures pour acquérir l'objet. La baisse des prix réels correspond donc à une hausse du pouvoir d'achat du travailleur puisqu'avec le même nombre d'heures de travail, celui-ci peut acheter plus de biens. Or sur le long terme, les biens dont le prix réel a le plus diminué sont justement ceux dont la production a enregistré les plus forts progrès de productivité. 3. Baisse des prix et hausse du pouvoir d’achat L’élévation du niveau de vie, depuis deux siècles, a permis à la population de : - satisfaire un nombre croissant de besoins, - ce qui a permis dans un premier temps d’éloigner le spectre de la famine, - et dans un second temps, de satisfaire des besoins qui étaient en apparence réservés à une minorité de la population. B. Une transformation du mode de vie 1. Définition du mode de vie Le mode de vie désigne les façons de vivre, de se nourrir , de se vêtir , d’utiliser son temps , ses loisirs ne dépend pas seulement du revenu ( variable quantitative ) ; il est fonction aussi de variables qualitatives telle l’appartenance sociale ( le niveau d’éducation, la catégorie sociale d’appartenance , etc. .) Remarque : En un certain sens, on pourrait dire que mode et niveau de vie peuvent être contradictoires ; l’individu pouvant se trouver confronter à un dilemme ou un choix : - soit travailler plus pour pouvoir consommer et élever son niveau de vie ; - soit travailler moins, réduire dès lors son niveau de vie mais améliorer subjectivement son mode de vie en prenant davantage de loisirs. 2. Gains de productivité et amélioration du mode de vie (pour les plus motivés) Les gains de productivité qui entraînent l’augmentation des revenus se traduisent par une transformation de la consommation. a) Les lois d’Engel Ernst Engel a caractérisé l’évolution de la structure de la consommation en fonction du revenu des ménages .Il distingue 3 types de biens : les biens inférieurs ou de première nécessité : la part des dépenses consacrées à l’entretien physique (la nourriture) est d’autant plus forte que le revenu est faible. Quand le revenu s’accroît, le coefficient budgétaire de l’alimentation diminue : l’élasticité-revenu de l’alimentation est donc inférieure à 1. les biens dits normaux : la part des dépenses consacrée aux vêtements, à l’habitation, au chauffage et à l’éclairage est invariable, quel que soit le revenu. Le coefficient budgétaire de ces biens est donc constant, l’élasticité-revenu est égale à 1 les biens supérieurs ou superflus : la part des dépenses consacrées à l’éducation, la santé , les loisirs s’accroît avec le revenu : le coefficient budgétaire s’élève avec le revenu , l’élasticité -revenu est supérieure à 1 . L ‘élasticité revenu d’un poste de consommation (par exemple l’alimentation) mesure la sensibilité des dépenses alimentaires à une variation du revenu : Elasticité revenu : = (Q/ Q)/ (R/R) R= revenu, Q = dépenses consacrées à un poste alimentaire, = variation b) Hausse de la productivité et augmentation du temps de loisir Selon Fourastié, la hausse de la productivité permet à la fois d’avoir plus de bien tout en réduisant les heures de travail : - le volume physique des biens produits a été multiplié par 60, ce qui a permis d’opérer un « changement radical du niveau de consommation qui a donné à l’ouvrier professionnel le pouvoir d’achat qu’avait en 1830 le conseiller d’Etat - Cela a pu se faire avec une durée de travail par individu fortement réduite ! C’est en travaillant 300 jours par an et 12 heures par jour en moyenne , de sa huitième année à sa mort , que l’ouvrier avait en 1830 un niveau de vie de 38 ( base 100 en 1938 ) ; c’est en travaillant 237 jours et 8 heures par jour de 16 ans à 60 ou 65 ans que l’ouvrier d’aujourd’hui ( en 1975 ) a un niveau de vie de 315 . » C. La transformation de la structure des emplois : les lois de Fourastié (pour les plus motivés) J.Fourastié a construit une théorie qui reprend la typologie sectorielle établie par C. Clark en insistant, comme critère de différenciation sur les rythmes différents de progrès technique et de productivité : le secteur primaire (rassemble l’ensemble des activités productrices de matières premières issues de la nature : agriculture et mines) se caractériserait par un progrès technique et des gains uploads/Industriel/ td-2-la-productivite-odt.pdf
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- Publié le Oct 30, 2022
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