I - Une charge et un coût, c’est différent ? A. La distinction charges/coûts Le

I - Une charge et un coût, c’est différent ? A. La distinction charges/coûts Les charges correspondent à des opérations qui appauvrissent l’entreprise. En comptabilité générale (ou financière), elles sont présentées dans le compte de résultat, ventilées par nature : ¤ Charges de personnel (salaires), charges fiscales (impôts), charges financières (intérêts bancaires) … Elles sont recensées au global de l’entreprise et permettent de calculer un résultat comptable unique (bénéfice ou perte), pour l’ensemble des produits vendus dans l’année. Une charge est une partie d’un coût. B. Les coûts Un coût est la somme des charges relatives à un élément de gestion tel que défini par la comptabilité financière. La complexité de cette notion vient du fait qu’il existe de nombreux coûts au sein d’une même organisation : ¤ Le coût d’achat ¤ Le coût de production ¤ Le coût de revient ¤ Le coût administratif (services comptables, juridiques…) Chapitre 13 Relation « Coût, marge, prix, qualité » ¤ Le coût de distribution… Le cout d’achat : est égal au prix d’achat majoré de tous les autres frais d’approvisionnement (frais de transport, de mise en service, d’installation) Le coût de production : est égal aux charges nécessaires pour fabriquer un produit (main-d’œuvre, location d’un local…) Le coût hors production : Somme des charges concernées indirectement par le produit (frais administratifs, distribution…) Le coût de revient : total des charges occasionnées par la fabrication et la distribution d’un produit Le coût administratif (services comptables, juridiques…) Le coût de distribution (frais de la distribution du bien…) II – Comment fixer un prix de vente aux consommateurs ? A1. Les objectifs de prix La fixation du prix est une décision qui conditionne les revenus de l’entreprise. Ses objectifs sont variés et pas forcément compatibles : ø Objectif de volume : fixer un prix bas pour maximiser les quantités vendues. Le gestionnaire espère que les quantités vendues compenseront les prix bas et permettrons une augmentation du chiffre d’affaires. Chiffres d’affaires = Quantités x Prix unitaires ø Objectif de part de marché : fixer un prix plus bas que celui des concurrents pour augmenter la part de ses ventes par rapport aux concurrents, c’est-à-dire attirer de nouveaux clients. ø Objectif de rentabilité : fixer un prix au-dessus du coût de revient du produit afin de réaliser des marges importantes et donc des bénéfices. ø Objectif d’image : positionner son produit haut, milieu ou bas de gamme, selon l’image que l’on souhaite lui donner. Si l’entreprise souhaite donner l’image d’un produit haut de gamme, par exemple la politique de prix ne peut pas être celle d’un discounter (prix bas, remises permanentes…). L’analyse du marché (consommateurs, concurrents) est indispensable avant de fixer un prix. A2. Le prix psychologique Le consommateur fait face à des seuils psychologiques : ¤ Si le prix est bas, il a peur que le produit soit de mauvaise qualité ¤ S’il est haut, il le juge trop cher Il faut trouver le bon compromis. Le prix psychologique, ou prix d’accessibilité, est un prix théorique. A ce prix, le nombre de clients est maximal. Pour connaitre le prix psychologique, il faut mener une enquête : il s’agit d’interroger un échantillon de clients pour connaitre le prix qu’ils accepteraient de payer pour le produit étudié. Le prix psychologique est alors celui pour lequel le plus grand nombre de clients passerait à l’achat. A3. Fixation d’un prix de vente hors taxes (PV HT) Pour fixer un PV HT, il convient de partir du coût de revient du produit ou service concerné et d’ajouter la marge attendue par l’entreprise. La somme de ces deux montants nous indique le montant du prix de ventes hors taxes. Durant cette fixation, l’entreprise doit pratiquer une marge sur son coût de revient qui lui permet de rester compétitive au niveau des prix proposés par ses concurrents. Pour parvenir à un prix de vente toutes taxes comprises, il convient d’ajouter la TVA au PV HT. La TVA est un impôt indirect supporté par tous les citoyens consommateurs, elle est aussi une taxe pour les entreprises. PV HT = PV TTC / (1 + taux de TVA) (PV TTC – TVA) PV HT = Coût de revient du produit + Marge Il existe différents taux de TVA applicables en France : ¤ Le taux super réduit à 2,1% : Pour les médicaments ¤ Le taux réduit à 5,5% : pour les produits de première nécessité ¤ Le taux intermédiaire à 10% : Pour la restauration, les transports ¤ Le taux normal à 20% : Pour tous les biens et services restants III – Quelle est la prise en compte de la qualité dans la fixation du prix de vente ? Une entreprise doit souvent prendre des décisions de gestion, notamment en ce qui concerne la qualité de ses produits ou services. La qualité représente l’aptitude d’un bien ou d’un service à satisfaire, au moindre coût, les besoins exprimés ou implicites des consommateurs. A. Lien entre coût, prix de vente et qualité Sauf exception, produire un produit ou un service de bonne qualité coûte plus cher et augmente les coûts nécessaires à sa production. Il y a souvent une corrélation entre le PV HT et la qualité d’un produit ou service rendu. En effet, plus le produit ou service rendu est de bonne qualité, plus son PV HT est susceptible d’être élevé. La qualité sera jugée par rapport à la qualité attendue (aux attentes) des consommateurs, pouvant aussi être appelée « qualité perçue ». C’est à partir de cette dernière que la qualité attendue sera définie par l’entreprise. Si la qualité obtenue est égale ou supérieur à la qualité attendue, alors le PV HT pourra être augmenté. Pour le consommateur, le niveau de prix d’un produit traduit généralement son niveau de qualité réelle ou perçue. B. Les coûts de la non-qualité (4R : Rebut, Réparation, Réclamations, Remise) Il est important de prendre en comte le coût de la non- qualité des produits : ¤ Frais de mise en rebut ¤ Temps passé au traitement des réclamations clients ¤ Remises commerciales à la suite de réclamations ¤ Perte de clients… Pour éviter cette non-qualité, l’entreprise doit avoir recours à d’autres coûts, comme les charges liées aux contrôles, aux tests, aux frais de formations… Il convient également de prendre en compte le phénomène de la non-qualité dans la relation prix/qualité. Si la non-qualité est trop importante dans les entreprises, les coûts pour y remédier vont augmenter et venir réduire la marge de l’entreprise ou bien augmenter le prix de vente de ces produits. Cela la rendra moins compétitive. uploads/Industriel/ch13-cours.pdf

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