1 INTRODUCTION L’entreprise est une organisation qui produit des biens et des s
1 INTRODUCTION L’entreprise est une organisation qui produit des biens et des services pour un marché. Dans une entreprise industrielle, l’activité de production consiste à transformer des matières premières ou des produits semi-finis en produits finis grâce à des moyens de production : Capital, hommes, machines. De nombreuses questions se posent alors : Quelle politique d’approvisionnement des matières premières ? Quelle politique de stockage ? Quelle gestion de production : Moyens et étapes de fabrication ? Quelle politique commerciale ? La gestion de production concerne la fonction de production. Celle – ci permet de fabriquer un ou plusieurs produits en réponse à des besoins. Elle permet de combiner ente eux de manière efficace les facteurs de production (main d’œuvre, capital, matière, information). Elle est l'ensemble des activités qui participent à planifier, prévoir, et organiser l'attribution des ressources (matérielles, financières, ou humaines) d'une entreprise afin d'optimiser au maximum ses processus de valeur ajoutée. Ces processus ont pour but d'optimiser les flux de produits allant des fournisseurs aux clients. Ils concernent le pilotage des stocks et le pilotage de la production. L'ensemble de ces activités doit être réalisé dans le respect des procédures établies (implicitement ou explicitement) par l'entreprise et tenir compte à la fois de la qualité de ses produits ou services, mais aussi de la sécurité de ses salariés ou de son environnement. Le but de la gestion de la production est la rationalisation de la production avec une réduction des coûts de production, une amélioration de la qualité et un respect des délais de production dans un délai évolutif. La gestion de production doit permettre de concilier contrainte de la production soit prévision, stabilité des produits, précision des commandes pour lancer des séries importante et exigences du marché soit produits évolutifs avec des délais rapides et une qualité adaptée (adaptation, efficacité et flexibilité). I. Historique : Les méthodes de gestion de la production ont énormément évolué. Les méthodes pionnières en la matière sont connues par le Taylorisme et le Fordisme. Le taylorisme est une méthode de travail qui tire son nom de celui de l'ingénieur américain Frederick Winslow Taylor (1856-1915). Elle repose sur une division du travail en tâches simples et répétitives individuellement optimisées et sur le paiement des employés au rendement (mesuré au nombre de pièces et avec l'aide du chronométrage). Taylor rencontra une grande efficacité dans la sidérurgie et il formalisa sa méthode dans un livre intitulé The Principles of Scientific Management (1911). 2 Ce système ne doit pas être confondu avec le fordisme, procédé de travail à la chaîne qu'Henry Ford fut l'un des premiers à mettre en œuvre, et dont le taylorisme ne constitue qu'une composante. 1. Description : On trouvera une étude approfondie du développement de la rationalisation (taylorisme et fordisme) en France dans les années 1919-1939 dans le livre d'Aimée Moutet, Les Logiques de l'entreprise, la rationalisation dans l'industrie française de l'Entre-deux-guerres (Paris, 1997, 495 p.) Il convient toutefois de préciser que Taylor a permis aux ateliers d'être organisés pour une moindre fatigue de l'ouvrier (la juste journée de travail). Il serait donc injuste d'assimiler Taylor aux excès du taylorisme commis au cours de la crise de la fin des années 1930.* Aujourd'hui, le taylorisme se retrouve prolongé par une méthode de travail d'origine japonaise : le toyotisme, qui donne davantage d'autonomie aux individus, mais reste cependant largement inspirée par le projet initial de Taylor : la rationalisation méthodique du travail humain afin d'accroître son efficacité. 2. Post-Taylorisme On parle aussi souvent de post-taylorisme, c'est-à-dire une organisation de travail qui met en œuvre diverses formes de participation des travailleurs aux décisions concernant la production. Le but est de remédier aux dysfonctionnements liés au taylorisme (démotivation des travailleurs, entre autres). On distingue cinq formes de post-taylorisme : Rotation des postes : l'ouvrier occupe successivement différents postes de travail pour éviter la routine et pour avoir une vision plus globale du processus de production. Élargissement des tâches : les tâches sont moins fragmentées, moins pénibles, moins répétitives. Enrichissement des tâches : le travail s'étend à d'autres tâches tel que le réglage et l'entretien des machines. Cela implique une responsabilisation du travailleur. Groupes semi-autonomes : quelques ouvriers s'organisent librement pour réaliser un niveau de production fixé par la direction. Cela implique une responsabilisation et une solidarité. Ces petits groupes de plus ou moins 12 à 15 personnes, sont très peu influencés par la direction, si ce n'est pour les quotas qu'ils doivent respecter. Cercles de qualité : les groupes de travailleurs volontaires se réunissent pour améliorer le processus de production et la qualité des produits. C'est une remise en cause de la division verticale du travail énoncé dans le taylorisme. Charles Chaplin, dans le film les Temps modernes, tourne en dérision cette méthode de travail qui laisse peu de place à l'être humain. 3 Le fordisme fait référence à Henry Ford, le fondateur de la Ford Motor Company, né à Dearborn dans le Michigan États-Unis le 30 juillet 1863. Le Toyotisme, de la Toyota motor, a été une des méthodes modernes de gestion de la production, aujourd'hui regroupées sous le nom des méthodes flexibles, méthodes agiles ou, faute de meilleur traduction de l'Anglais, « méthodes lean ». Le toyotisme ou Ohnisme (du nom de Taïchi Ohno, ingénieur chez Toyota) est une organisation du travail d'origine asiatique, qui s'impose comme un concurrent du taylorisme et du fordisme depuis qu'il est appliqué en Europe et en Amérique. Il se définit selon quatre principes : 1) Le principe des flux tendus, où l'aval de la production commande l'amont (c'est-à-dire que l'entreprise a toujours les stocks juste nécessaires et assure donc sa production selon les commandes, ce qui permet d'éviter des dépenses inutiles en achetant trop de stocks). Pour cela, il faut une paix sociale assurée par une idée de "harmonie industrielle" dans l'économie politique asienne de tradition confucéenne. 2) L'auto-activation de la production, ce qui a pour conséquence de rendre les machines et les travailleurs plus qualifiés et plus polyvalents. 3) Le principe des cinq 0 c'est à dire: 0 défauts dans la production en renforçant les contrôles 0 pannes dans le processus de production 0 papiers donc la mise sur un réseau interne de toutes les suites des produits 0 stocks donc la mise en place des flux tendus, production en fonction de la demande 0 délai ou "Just in time" autre caractéristique de la production en fonction de la demande 4) Le principe de l'autonomation de la production: contraction d'autonomie et robotisation Le toyotisme se veut un remède au fordisme et au taylorisme, en répondant à l'absence de participation des ouvriers et à leur faible qualification du travail par une plus grande polyvalence et un plus grand intérêt du travail, en supprimant les chaînes de montage pour permettre une plus grande flexibilité de l'outil de production (des machines), en diversifiant la production pour ainsi satisfaire davantage les consommateurs, en réduisant les risques de défaut de fabrication, et en évitant les stocks importants et coûteux. II. Objectifs de la gestion de production : L’objectif essentiel, de la gestion de production, quelle que soit l’organisation est d’obtenir le produit permettant la satisfaction du client dans les délais à un coût concurrentiel. Cette mission doit être remplie en atteignant quatre objectifs : 1. Volume : Le volume de production doit correspondre aux objectifs commerciaux de l’entreprise. 2. Délai : Ils sont liés au cycle de production, à la nature des marchés, à la concurrence et au cycle administratif. Les délais dépendent de compromis ou de concertation entre les services. 4 Fournir au commercial des indications valables sur les délais qu’il serait possible de tenir pour tel ordre client éventuel. S’efforcer pour les ordres reçus de respecter les délais maximums promis aux clients par le département commercial. 3. Qualité : Les services de la gestion de production doivent fournir aux services de fabrication, sans erreur ni omission les informations nécessaires à l’exécution des ordres clients. Les produits fabriqués doivent être conformes aux spécifications du besoin des clients. La qualité est appréciée par référence à des normes externes ou internes. Les normes externes sont définies par des organismes privés ou publics. Les normes internes sont définies par le bureau d’étude qui fixe des standards ou des seuils de tolérances. La qualité touche de plus en plus toute l’entreprise qui s’inscrit dans une démarche de TQC (Total Quality Control). 4. Coût : Ils s’apprécient par références à des standards ou des devis qui dépendent de facteurs techniques et du niveau d’activité des ateliers. La production ne fixe pas le prix de vente mais le coût de revient. La gestion de la production doit expliquer les écarts entre les coûts standard et préétablis. La gestion de la production doit : S’efforcer d’assurer le meilleur emploi du matériel et de la main d’oeuvre. Minimiser les heures supplémentaires et les dépannages héroïques. Déterminer les enclenchements des différentes opérations, afin de minimiser l’en-cours de fabrication et respecter les délais. 5. Flexibilité : Elle doit permettre une certaine adaptation de la demande en quantité uploads/Industriel/gestion-production-cour-1.pdf
Documents similaires
-
12
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Apv 03, 2022
- Catégorie Industry / Industr...
- Langue French
- Taille du fichier 0.1294MB