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S Un secteur boosté par l’innovation Applications mobiles, ﬁbre optique, 5G… le

S Un secteur boosté par l’innovation Applications mobiles, ﬁbre optique, 5G… le secteur est boosté par diverses innovations qui impactent l’emploi. Les entreprises recherchent des proﬁls techniques et commerciaux principalement de niveau bac + 2 à bac + 5. © Yanawut / Fotolia 2.885 2020 Les métiers des télécoms et réseaux Si le déploiement du très haut débit et l’arrivée de la 5G ont été affectés par la crise sanitaire, ils n’en resteront pas moins porteurs d’emploi dans les années à venir. Un cursus technique (BTS, DUT, école d’ingénieurs) est la voie la plus adaptée pour intégrer le secteur, mais les candidat·e·s justiﬁant d’une double compétence (technique et commerciale) sont particulièrement apprécié·e·s. ecteur et emploi Du constructeur à l’opérateur Le secteur des télécoms regroupe plusieurs familles d’acteurs : Les constructeurs de matériel (Nokia, Cisco…) conçoivent et réalisent des produits de haute tech- nologie destinés aux entreprises, aux opérateurs ou aux particuliers. Les opérateurs de télécoms (Orange, Free, Bouygues) réalisent l’installation des réseaux et en assurent l’exploitation et la maintenance. Les sociétés de services et de conseil conçoivent et mettent en œuvre des architectures de communication. Les installateurs sont chargés principalement de l’installation téléphonique. En fonction du poste, les environnements technolo- giques peuvent être variés : réseaux, informatique, télécommunications, systèmes embarqués, système d’information, interface homme-machine, Internet, smartphones, sécurité des systèmes, traitement de l’image, mobilité, transmission optique, micro- ondes, jeux vidéo, réalité virtuelle… L’ENJEU DU TRÈS HAUT DÉBIT PROFILS RECHERCHÉS DE BAC À BAC + 5 • Bac pro systèmes numériques • BTS • DUT • Licence pro • Master • Diplôme d'ingénieur • Technicien·ne réseaux et systèmes d'information • Responsable maintenance réseaux et services numériques • Ingénieur·e télécommunications • Architecte • Chef·fe de projet • Développeur·se • Commercial·e 30 500 emplois à mobiliser d’ici 2022 pour déployer le très haut débit Diplôme Source : Infranum 2 Les métiers des télécoms et réseaux Des milliers de salarié·e·s Le secteur représente plusieurs milliers de sala- riés. L’opérateur Orange emploie à lui seul près de 90 000 personnes en France, Free 11 000 dont 80 % en France, Bouygues, près de 8 000… La fédération InfraNum représente pour sa part plus de 200 entreprises spécialisées dans les infrastruc- tures du numérique (intégrateurs, fournisseurs de service, bureaux d’études, équipementiers, etc.) et 40 000 emplois directs. Quant au constructeur de matériel Nokia, il emploie quelque 5 500 salariés en France, dont plus de 4 000 chez Alcatel Lucent. Un secteur en permanente évolution Les télécoms sont impactées par de multiples in- novations. Les applications sur mobiles et l’e-com- merce boostent les marchés. Si le secteur a été impacté par la crise liée au coro- navirus, les opérateurs s’en sont plutôt bien sortis. Pendant le conﬁnement, les Français ont encore plus utilisé leur téléphone et navigué sur Internet qu’en temps normal. La situation a été plus difﬁcile pour les entreprises chargées de déployer la ﬁbre sur le territoire qui ont vu leur activité ralentie voire arrêtée. Néanmoins, la crise sanitaire a mis en évidence l’importance des réseaux et télécommunications pour rester connecté : le gouvernement a souligné l’urgence de mieux couvrir les « zones blanches », ces territoires mal ou pas desservis par les réseaux. Le déploiement de la ﬁbre et l’arrivée de la 5G de- vraient favoriser l’emploi. Un exemple : d’ici à 2022, le groupe suédois Ericsson va ouvrir un centre spé- cialisé dans la 5G à Saclay qui devrait générer 300 emplois. Proﬁls recherchés Si un cursus technique (BTS, DUT, école d’ingénieur·e·s) est la voie la plus adaptée pour intégrer le secteur, les candidat·e·s justiﬁant d’une double compétence (technique et commerciale) sont particulièrement apprécié·e·s. L’approche technico- commerciale est omniprésente : si, par exemple, vous êtes ingénieur réseau ou informaticien, une spécialisation marketing sera un vrai atout. Techniciens réseaux et systèmes d’information, res- ponsables maintenance réseaux et services numé- riques, ingénieurs télécommunications, chefs de projet, développeurs et architectes sont les métiers « cœur de cible » du secteur ; ils sont donc parti- culièrement recherchés. L’arrivée des applications liées à la mobilité nécessite, par ailleurs, de plus en plus d’expert·e·s en informatique et télécoms. Les employeurs ont également besoin d’ingénieur·e·s et de cadres en recherche et développement (R&D) intervenant sur le développement de nouveaux pro- duits et services. Pour son centre spécialisé dans la 5G, Ericsson recherche des proﬁls spécialisés dans les logiciels, les télécommunications et la sécurité. En ce qui concerne les professions commerciales, elles évoluent rapidement et doivent de plus en plus intégrer des compétences en relation client. Tous les opérateurs recrutent aussi en permanence, sur des postes de non-cadres, des conseillers clien- tèle et vente en boutique. À savoir : les sociétés de conseil et les bureaux d’études constituent souvent les premiers débou- chés pour les jeunes diplômés. À LIRE AUSSI Les métiers du web n° 2.685 Les métiers de l’électronique et de la robotique : du CAP au bac pro n° 2.8831 Les métiers de l’électronique et de la robotique : bac et études supérieures n° 2.8832 Les métiers de l’informatique n° 2.884 Pour respecter les chartes en matière de diversité et parce que la mixité est un atout pour leurs équipes, les entreprises des télécoms cherchent à recruter des femmes. À compé- tence égale, une attention particulière sera portée aux can- didatures féminines. Pour permettre un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, les grands groupes mettent par ailleurs en place des dispositifs comme le télétravail, des horaires ﬂexibles… Alors, mesdemoiselles, mesdames, si vous avez un proﬁl technique, n’hésitez pas à envoyer votre candidature ! Conseil Mesdemoiselles, mesdames, postulez ! 3 2.885 - Octobre 2020 Qualités requises Les technologies évoluent rapidement, les pratiques professionnelles également. Les candidats doivent donc faire preuve de capacités d’adaptation et de curiosité vis-à-vis des innovations qui impactent le secteur. Il faut également justiﬁer de qualités relationnelles et communicationnelles et être capable de travailler dans des équipes pluridisciplinaires. Les proﬁls commerciaux doivent être à l’écoute, disponibles, patients et avoir le sens de la relation client. étiers Technicien·ne·s Selon les entreprises, les technicien·ne·s participent à la construction de matériels, réalisent des installations et/ ou assurent des opérations de maintenance. Installateur·trice en télécoms Il participe à la construction et à l’installation des réseaux modernes de communication : téléphone, images de télévision et échanges de données infor- matiques des entreprises et des particuliers. Il installe les téléphones, télécopieurs, répondeurs. Son rôle consiste à faire communiquer entre eux les différents postes d’un réseau. Il teste le bon fonc- tionnement du système, effectue les contrôles de sécurité et la mise en service. Il met en place les câbles pour les réseaux informatiques et internet. Il implante des poteaux en bois pour les réseaux télé- phoniques ou de vidéocommunications. Il peut devenir chef d’équipe, puis responsable de chantier ou bien assurer la maintenance d’équipe- ments télécoms (avec une formation complémen- taire). Il peut aussi exercer en tant qu’artisan indé- pendant en créant sa propre entreprise. Autre appellation du métier : Installateur·trice de réseaux câblés de communication. Salaire brut mensuel débutant : 1 600 € environ (+ primes). Formation : Bac pro systèmes numériques. Monteur·se raccordeur·se FTTH Le monteur FTTH (ﬁber to the home) réalise les tra- vaux de tirage, câblage et raccordement permettant le déploiement de la ﬁbre et l’accès au très haut débit. Ce professionnel réalise le tracé nécessaire pour le câblage et il installe les équipements de té- lécommunication nécessaire au passage de la ﬁbre optique. Il prépare les raccordements et effectue l’entretien et le dépannage des lignes. Autres appellations du métier : Installateur·rice très haut débit, monteur·se câbleur·se ﬁbre optique. Salaire brut mensuel débutant : 1 800 €. Formation : Bac pro métiers de l’électricité et de ses environnements connectés, bac pro systèmes numé- riques, CQP monteur-raccordeur FTTH. Technicien·ne supérieur·e en réseaux informatiques et télécommunications Il travaille chez les installateurs de réseaux télépho- niques et informatiques des entreprises. Il a pour activité principale la prévention des dysfonctionne- ments d’un à plusieurs réseaux. Cette mission peut revêtir diverses formes : surveillance du réseau, réa- lisation de tests réguliers, simulation d’incidents et, bien entendu, intervention rapide en cas de panne. Il est souvent chargé de l’installation de nouvelles extensions. Il peut aussi être amené à commander des lignes à un opérateur télécoms, du matériel, des câbles… M POUR EN SAVOIR PLUS Pour plus d’infos sur le secteur, l’emploi et les métiers des télécoms, consultez notre sélection de sites internet. Voir liste 1 du carnet d’adresses. 4 Les métiers des télécoms et réseaux Autre appellation du métier : Technicien·ne réseau. Salaire brut mensuel débutant : 1 800 € environ. Formation : DUT génie électrique et informatique industrielle, DUT réseaux et télécommunications, BTS systèmes numériques (option informatique et réseaux) Licence pro. Administrateur·trice réseau Chargé de la gestion et de l’optimisation d’un ré- seau, il travaille chez un installateur, une société de télécoms ou dans une entreprise de services numé- riques (ESN). Il collabore étroitement avec les ingénieurs sys- tèmes et réseaux et avec le responsable télécoms ou exploitation. Il leur signale les dysfonctionnements et peut leur suggérer des modiﬁcations à apporter au uploads/Ingenierie_Lourd/ 2-885-les-metiers-des-telecoms-et-reseaux 1 .pdf