1 Définition du mot Ethique : Éthique, adjectif  Sens 1 Concernant la morale,

1 Définition du mot Ethique : Éthique, adjectif  Sens 1 Concernant la morale, les valeurs et les règles de conduite de notre société Exemple La légalisation de l’euthanasie soulève de nombreuses questions éthiques. Il est dangereux de se prononcer trop rapidement Synonyme : morale Étymologie : du latin ethicus qui signifie moral, issu du grec ethikos. Traduction anglais : ethial  Sens 2 - Qui respecte certaines valeurs Exemple : Ces vêtements éthiques sont conçus à partir d'un coton biologique issu du commerce équitable Éthique, nom féminin  Sens 1 Philosophie - Concept philosophique lié à la morale. L'éthique en philosophie est une discipline faisant réfléhir les penseurs sur des conditions, des valeurs ou encore des finalités. Traduction anglais : ethics  Sens 2 - Ensemble des conceptions morales qui dictent ses actes à quelqu'un. Synonymes : philosophie, morale Définition du mot Déontologie : Déontologie , nom féminin  Sens 1 Ensemble des règles et devoirs qui régissent l'exercice d'une profession, avec un code de déontologie et parfoi s une commission de déontologie Exemple : La déontologie de l'avocat, la déontologiemédicale, la déontologie infirmière, la déontologie du journaliste, la d éontologie policière Traduction anglais : professional ethics Plusieurs professions ont développé leurs propres codes de déontologie et, à titre d'illustrations, citons :  déontologie médicale du Serment d'Hippocrate ;  déontologie des pharmaciens ;  déontologie des sages-femmes ;  code de déontologie des avocats : le Règlement Intérieur National ;  déontologie des huissiers de justice ;  déontologie des notaires ;  déontologie des magistrats ; 2  déontologie des architectes, définie par le code des devoirs professionnels  déontologie des ingénieurs (au Québec) ;  déontologie des ingénieurs écologues, proposée par l'Association française des ingénieurs écologues ;  déontologie du journalisme, régie par la charte de Munich.  déontologie dans le secteur médico-social.  déontologie administrative. DISTINCTION ENTRE ETHIQUE ET DEONTOLOGIE Le mot déontologie désigne l’ensemble des devoirs et des obligations imposés aux membres d’un ordre ou d’une association professionnelle. Comme les règles de droit, les règles déontologiques s’appliquent de manière identique à tous les membres du groupe, dans toutes les situations de la pratique. Une autorité est chargée de les faire respecter et d’imposer des sanctions en cas de dérogation. Il n’est pas nécessaire, pour se conformer à la déontologie, de réfléchir aux valeurs qui la sous- tendent ni même de partager ces valeurs. L’éthique, au contraire, invite le professionnel à réfléchir sur les valeurs qui motivent son action et à choisir, sur cette base, la conduite la plus appropriée. Cette première différence en entraîne plusieurs autres. La source de la contrainte L’action fondée sur les valeurs est généralement conforme aux lois et à la déontologie, mais elle est décidée par l’individu plutôt qu’imposée par une autorité extérieure. La réflexion éthique fait appel à l’autonomie, au jugement et au sens des responsabilités. Quand un ingénieur décide, sur la seule base de ses valeurs, de refuser une signature de complaisance, rien ne l’y oblige sauf lui-même. La même décision, cependant, peut être dictée par l’article 3.04.01 du Code de déontologie des ingénieurs. Il est fréquent que l’on obéisse aux règles parce qu’elles émanent d’une autorité, parce que l’on craint une sanction ou simplement par habitude. La manière dont l’action appropriée est définie La déontologie est assez précise quant à ce que le professionnel doit faire ou éviter dans les situations courantes de la pratique. Dès qu’une seule règle claire s’applique à une situation, la conduite à suivre est fixée d’avance. Toutefois, lorsque deux règles ou plus s’appliquent à la même situation, il peut être plus difficile de savoir quelle conduite adopter. L’éthique ne définit pas d’avance la conduite appropriée, mais elle propose une méthode réflexive pour la trouver, notamment dans les conflits de valeurs ou quand une action permise par les règles paraît malgré tout discutable du point de vue de l’idéal de pratique. L’ouverture à d’autres points de vue sur les valeurs La déontologie distingue les obligations du professionnel envers le public, le client et la profession. Elle reconnaît donc qu’il existe plusieurs points de vue sur les valeurs. La clarté exige pourtant que chacune de ces règles privilégie un seul point de 3 vue, l’ensemble des règles demeurant guidé par l’idéal de pratique d’un seul groupe professionnel. La réflexion éthique, de son côté, est ouverte aux points de vue de toute personne ou tout groupe dont les valeurs ou les intérêts sont touchés par une décision. Elle aide à résoudre les situations où les obligations du professionnel envers son client et envers le public sont difficilement conciliables, de même que les situations où les valeurs du groupe professionnel entrent en conflit avec d’autres valeurs ou intérêts dignes de considération. La responsabilité par rapport aux conséquences Du point de vue déontologique, c’est la conformité de l’action à la règle qui est importante. Les conséquences de l’action ne font l’objet d’aucune réflexion ou décision particulière. Du point de vue éthique, au contraire, le professionnel est responsable des conséquences de son action et le demeure même quand il choisit de se conformer à la règle. Il doit chercher à minimiser les effets négatifs de sa décision et être prêt à la justifier, en expliquant ses raisons d’agir, devant toutes les personnes concernées. Reprenons l’exemple de la signature de complaisance. Un ingénieur peut la refuser en disant simplement qu’il est obligé d’obéir aux règles de son ordre professionnel. L’éthique lui demande davantage : assumer personnellement ce refus, être capable de le justifier sur le plan des valeurs, reconnaître l’impact négatif de son choix et proposer, dans la mesure du possible, une façon d’y remédier. Ces différences, il est facile de le constater, font de l’éthique et de la déontologie des ressources complémentaires; chacune a des forces qui compensent les limites de l’autre. Références utiles LEGAULT, G. A., Professionnalisme et délibération éthique, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2003, 290 p. MORENCY, M.-A., SIMARD, J., « Aux sources de la déontologie québécoise », Organisations et territoires, automne 2004, p. 63-70. RACINE, L., LEGAULT, G. A., BÉGIN, L., Éthique et ingénierie, Montréal, McGraw Hill, 1991, 285 p. SIROUX, D., « Déontologie », dans M. Canto-Sperber (dir.), Dictionnaire d’éthique et de philosophie morale, Paris, Quadrige, 2004, p. 474-477. Code de déontologie des ingénieurs Loi sur les ingénieurs Code des professions SECTION I DISPOSITIONS GÉNÉRALES 1.02. Dans le présent règlement, à moins que le contexte n’indique un sens différent, le mot «client» signifie celui qui bénéficie des services professionnels d’un ingénieur, y compris un employeur. SECTION II DEVOIRS ET OBLIGATIONS ENVERS LE PUBLIC 2.01. Dans tous les aspects de son travail, l’ingénieur doit respecter ses obligations envers l’homme et tenir compte des conséquences de l’exécution de ses travaux sur l’environnement et sur la vie, la santé et la propriété de toute personne. 4 2.02. L’ingénieur doit appuyer toute mesure susceptible d’améliorer la qualité et la disponibilité de ses services professionnels. 2.03. L’ingénieur doit, lorsqu’il considère que des travaux sont dangereux pour la sécurité publique, en informer l’Ordre des ingénieurs ou les responsables de tels travaux. 2.04. L’ingénieur ne doit exprimer son avis sur des questions ayant trait à l’ingénierie, que si cet avis est basé sur des connaissances suffisantes et sur d’honnêtes convictions. 2.05. L’ingénieur doit favoriser les mesures d’éducation et d’information dans le domaine où il exerce. SECTION III DEVOIRS ET OBLIGATIONS ENVERS LE CLIENT § 1. — Dispositions générales 3.01.01. Avant d’accepter un mandat, l’ingénieur doit tenir compte des limites de ses connaissances et de ses aptitudes ainsi que des moyens dont il peut disposer pour l’exécuter. 3.01.03. L’ingénieur doit s’abstenir d’exercer dans des conditions ou des états susceptibles de compromettre la qualité de ses services. 3.01.04. L’ingénieur doit reconnaître en tout temps le droit du client de consulter un autre ingénieur et, dans ce cas, il doit apporter sa collaboration à ce dernier. § 2. — Intégrité 3.02.01. L’ingénieur doit s’acquitter de ses obligations professionnelles avec intégrité. 3.02.02. L’ingénieur doit éviter toute fausse représentation concernant sa compétence ou l’efficacité de ses propres services et de ceux généralement assurés par les membres de sa profession. 3.02.04. L’ingénieur doit s’abstenir d’exprimer des avis ou de donner des conseils contradictoires ou incomplets et de présenter ou utiliser des plans, devis et autres documents qu’il sait ambigus ou qui ne sont pas suffisamment explicites. 3.02.05. L’ingénieur doit informer le plus tôt possible son client de toute erreur préjudiciable et difficilement réparable qu’il a commise dans l’exécution de son mandat. 3.02.06. L’ingénieur doit apporter un soin raisonnable aux biens confiés à sa garde par un client et il ne peut prêter ou utiliser ceux-ci à des fins autres que celles pour lesquelles ils lui ont été confiés. 3.02.07. Si on écarte un avis de l’ingénieur dans le cas où celui-ci est responsable de la qualité technique de travaux d’ingénierie, l’ingénieur doit indiquer clairement à son client, par écrit, les conséquences qui peuvent en découler. 3.02.08. L’ingénieur ne doit pas recourir, ni se prêter à des procédés malhonnêtes ou douteux, ni tolérer de tels procédés uploads/Ingenierie_Lourd/ ethique-deontologie.pdf

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