HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE L6 JANNIERE LE GALL/ ALMASTOUR 30 mai 2009 HISTOIRE

HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE L6 JANNIERE LE GALL/ ALMASTOUR 30 mai 2009 HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE DU XXe siècle Cours magistral Licence 6 Professeur Hélène Jannière Auteurs : Le Gall / Almastour B3 BIA HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE L6 JANNIERE LE GALL/ ALMASTOUR 30 mai 2009 INTRODUCTION : Au sein de la production architecturale du XXe siècle, le cours s’arrêtera d’abord sur les avants gardes architecturales/artistiques, leurs apports et leurs échecs. L’accent est ensuite mis sur les différentes composantes de la « modernité architecturale », et non sur le seul mouvement moderne. Le cours exposera en outre, à travers les œuvres de plusieurs architectes de ce siècle, la diversité des courants, des approches voire, les contradictions internes de l’architecture dite « moderne », mais aussi une modernité sans « avant-garde », qui constitue la majeure partie de l’héritage de cette période. Il s’intéressera particulièrement aux développements de l’architecture « moderne » dans les années trente et quarante, ainsi qu’aux « révisions critiques » du langage moderne dans l’après guerre, dans plusieurs pays européens. Il aborde la fin du modernisme, à travers la critique des artistes et des architectes des années 1960 et 1970 et la question du langage, fondatrice des positions « post moderne ». Ce cours est développé suivant 3 thématiques : Thème 1 : Art et architecture : des avants gardes « historiques » aux nouvelles avant-gardes des années 1960. -1) Les expressionnistes allemands. De la représentation de la métropole dans la peinture au refus de la métropole moderne dans le projet. -2) Le Corbusier, peintre et architecte. Du purisme à la recherche formelle des années 1940. -3) L’espace suprématiste. El Lissitzky -4) Nouvel espace dans l’architecture : De Stijl-Mies -5) Culture pop. La question des « environnements » artistes et architectes dans les années 1960 Thème 2 : Expressions nationales, régionales et révisions critiques de l’architecture du XXe siècle. -6) Les régimes totalitaires en Italie -7) Quels nouveaux langages pour l’architecture moderne de l’après guerre : brésil « form givers » aux Etats- Unis Alvar Aalto. -8) Du néoréalisme italien après 1945 au « contextualisme » d’E.N Rogers « révisions critiques » du rationalisme. Thème 3 : Modernisation, modernisme classique. -9) La modernité classique en Europe : Allemagne (Behrens, Bonatz), Suède. -10) Un modernisme « à la française » du « nouveau style » des années 1910 à l’art déco à travers l’habitation individuelle. -11) Auguste Perret et la mise au point d’un langage, rationalisme structurel au classicisme moderne. HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE L6 JANNIERE LE GALL/ ALMASTOUR 30 mai 2009 Thème 1 : Art et architecture : des avants gardes « historiques » aux nouvelles avant- gardes des années 1960. -1) Les expressionnistes allemands. De la représentation de la métropole dans la peinture au refus de la métropole moderne dans le projet. -2) Le Corbusier, peintre et architecte. Du purisme à la recherche formelle des années 1940. -3) L’espace suprématiste. El Lissitzky -4) Nouvel espace dans l’architecture : De Stijl-Mies -5) Culture pop. La question des « environnements » artistes et architectes dans les années 1960 HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE L6 JANNIERE LE GALL/ ALMASTOUR 30 mai 2009 1 Expressionnisme/Rationalisme et avant-garde allemand 1) Les représentations de la ville dans la peinture expressionniste Ludwig Meidner Paysage d’apocalypse, 1915 Destruction, noirceur du conflit. Relation entre l’imagerie apocalyptique de la guerre, et la ville représentée comme une forme de la ville. Otto dix abendsonne(crépuscule), 1918 couleurs beaucoup plus vive que précédemment mais même caractéristiques. Boccioni définit l’esthétique comme un déséquilibre dynamique, effet d’inquiétude. Aussi l’effet de puissance énergétique négative, qui libère s’exprime dans des paysages urbains. Exemple : Ludwig meiner la rue 1913 J. Steinhardt Die Stadt, 1913. « Une rue ne consiste pas en valeurs tonales, c’est un bombardement de rangées de fenêtres sifflantes, de faisceaux lumineux entre les véhicules de toutes sortes et des milliers de boules bondissantes » Georg Grosz, Gross stadt 1917 : Mouvement centrifuge, les personnes ont tendance à fuir vers la périphérie, fuite de la ville vers autre chose. D’un coté il y’ a un refus technique, et de l’autre coté, il y a cette affirmation d’une architecture standard, avec des logements etc.… 2) Architecture expressionniste 2.1) définition Futurisme : mouvement, unité de principe, unité de lieu. L’architecture expressionniste est un épisode, une parenthèse, un temps suspendu entre 1910 et 1920, dans lequel des architectes ont donné libre cours à des architectures utopiques. C’est une expérience partagée, principalement allemande et hollandaise, qui se rapproche plus de l’utopie que de la réalité. Ils se situent en réaction à la grande ville moderne et veulent trouver une alternative à la ville réelle. Ce n’est pas un style, ils ont tiré une matière pour leurs projets futurs. Il y a la l’idée d’une architecture autre, une architecture de logement, rationnelle pour tous. Donc cette architecture décrit une attitude, un répertoire de formes, de fantaisies, mais elle décrit surtout une attitude intellectuelle sociale et spirituelle. HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE L6 JANNIERE LE GALL/ ALMASTOUR 30 mai 2009 Erich Mendelssohn, esquisse pour un bâtiment de gare vers 1915 Sharoun, Philharmonie de Berlin. Mendelssohn : mise en scène, dramatisation des bâtiments, contre plongée, esquisse. Idée que les bâtiments sont travaillés par une dynamique interne. Le travail de Kandinsky, paysage à la tour, rend perceptible les valeurs plastiques des bâtiments, révèle un ordre spirituel. La tour Einstein à Postdam 1920 : L’architecture est une sculpture, elle révèle une tension, une dynamique. Idéal : exprimer par une forme plastique architecturale, cette énergie de la matière. Influence : les peintres cubistes, rapport de l’espace et du temps, « énergie de la matière » J.C Von Epen. Projet de la tour cristalline 1920 : Ils partagent avec Gropius de nombreux idéaux dont le cristal et également sociaux. Contrairement aux allemands, les architectes hollandais ont pu construire pendant et après la guerre leur fantaisie architecturale. Michel de Klerk et Piet Kramer : immeuble de dageraad, Amsterdam : Vocabulaire compliqué, ces architectes hollandais d’Amsterdam ont pu appliquer leurs idées, leurs fantaisies grâce à un climat économique favorable à la construction. 2 .2) l’architecture de cristal, le verre comme matériau et symbole L’architecture de cristal, c’est avant tout une position avant gardiste. Paut Scheerbart écrit un poème « l’architecture de verre », avec l’idée d’une société atteinte d’une pureté collective dont l’architecture serait le verre symbole de pureté. Le cristal, les formes cristallines sont les formes d’un symbole de purification de l’âme. Idée de l’avènement d’une culture nouvelle depuis la guerre. C’est aussi une dernière expression du romantisme de 19ème siècle, une œuvre d’art totale, et une architecture comme pratique artistique. Les architectes voient dans le progrès une disparition de cette idée de la place de l’artiste et de l’architecte. 1914 : exposition de l’architecture de cristal de scheerbart, exposition du Werkbund, association entre industriel et architectes, dans lesquels les architectes essaient de participer au processus de conception des produits, réconciliation entre Art et industrie. A partir de 1914, 2 voix se font entendre, les partisans de l’union entre l’art et l’industrie et les opposants. Les premières années sont consacrées à l’artisanat plus que l’industrie. Bruno Taut : Pavillon de verre expo du WERKBUND : Coupole à facette de verre composée de panneaux colorés. Idée de retourner à une forme de pureté tout en ne retournant pas à une forme vernaculaire. C’est avec cette architecture de verre qu’on s symbolise l’architecture du futur. HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE L6 JANNIERE LE GALL/ ALMASTOUR 30 mai 2009 Lionel Feininger la cathédrale du futur : édifice qui présente une pureté cristalline où convergent tous les autres arts=> élan communautaire. Cette forme d’architecture prend place dans la société. A partir de 1919, s’opère un échange de lettres et de dessins entre architectes, qui échangent par la même occasion la vision d’un monde futur pacifié, où la technique joue un rôle par l’intervention du verre. Hermann finsterln : rapport avec la terre, l’architecture sort, fait corps avec la terre par ses projets urbains. Otto batning, projet d’église en étoile 1922 plan centré, extérieur en forme cristalline de coquille d’oursin. Il y a une intersection entre cette architecture de fantaisie, la ville réelle, et la métropole moderne. Hanz Polezign Fabrique de Luban 1911-1912 : scénographie pour dramatiser les masses architecturales afin de montrer la monstruosité des programmes par l’expression de nouvelles formes. L’un des terrains d’application de cette architecture expressionniste, ce sont les décors de théâtre et de cinéma. Mise en scène par des masses sombres etc. Peter Behrens avec son bâtiment administratif de l’usine Höchst à francfort sur le Main 1921,1925 met en scène les masses avec cette idée de puissance. L’expressionnisme est un mouvement qui a une attitude marginale mais elle a des conséquences importantes. Peter Behrens halle des turbines AEG : idée de puissance. On n’est pas dans une attitude contraire avec la métropole, mais de construction pour la métropole. Mies van der Rohe projet de gratte ciel de verre de Berlin 1921 : Il est influencé par l’architecture de cristal, dans le gratte ciel qui symbolise une pureté cristalline. Idée de cristal de transparence. uploads/Ingenierie_Lourd/ histoire-de-l-x27-architecture-moderne-2009.pdf

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