Le Déconstructivisme Déconstruire la construction Définition : Le Déconstructi
Le Déconstructivisme Déconstruire la construction Définition : Le Déconstructivisme est un mouvement artistique, particulier à l‘architecture, qui a trouvé son nom dans celui du mouvement littéraire de la déconstruction dont l'universitaire Jacques Derrida fut le théoricien et la figure de proue. Son nom se réfère aussi au mouvement du Constructivisme russe des année 1920 dont il reprend certaines des inspirations formelles. C’est un mouvement apparu au début des années 1990 et on l’appelle souvent « la nouvelle architecture moderne ». C’est un mouvement de rupture avec les conventions de base pour la construction, ses bâtiments révèlent un dynamisme et un mouvement. LE DECONSTRUCTIVISME C'est un mouvement contemporain, parallèle et différent du postmodernisme. Pourquoi ? 1- Parallèle, car il s'oppose comme lui à la rationalité ordonnée de l’architecture moderne. 2- Différent, car il le fait sur des fondements complètement différents puisqu'il assume pleinement la rupture avec l'histoire, la société, le site, les traditions techniques et figuratives. Le terme déconstruction, emprunté au philosophe Jacques Derrida, recouvre en architecture un dispositif analytique qui s'intéresse, plutôt qu'à la forme de l'objet produit, aux concepts ayant présidé à la matérialisation d'une architecture. Ses principes : Un des principes fondamentale de la déconstruction est qu’elle veut inventer l’impossible, les formes sont pensées de façon à révéler et non dissimuler, elles ont la capacité de déranger la façon habituelle de percevoir les configurations spatiales. Siège Ray and Maria Stata Center, Chicago Ses principes : Son travail consiste en une lecture de la fin vers l'origine et vice-versa. Ce mouvement de va et vient de la lecture devient une philosophie à l'œuvre, un travail d'écriture qui poursuit la lecture La déconstruction est une critique non pas négative mais productive. Les apparences visuelles des réalisations dans ce style sont caractérisées par une imprédictibilité stimulante et un chaos contrôlé. La déconstruction est inventive. Il revendique la philosophie postmoderne, en particulier ses idées de fragmentation et de polarité négative, qu'il associe à des processus de design non linéaire, à des thèmes comme la géométrie non euclidienne, en poussant à l'extrême des thèmes de l'architecture moderne comme l'opposition entre structure et enveloppe, entre plancher et mur, et ainsi de suite. Ses origines : Son acte fondateur Au terme d'une longue carrière, Philip Johnson, l'un des promoteurs de l'expression « style international », avant de devenir à partir des années 1970 un représentant essentiel du postmodernisme, avait confirmé en 1988 son art d'anticiper et de susciter de nouveaux changements de style dans l'architecture américaine. Ainsi, en 1988, se tint au Museum of Modern Art (MOMA) de New York une exposition d'architecture intitulée Deconstructivist Architecture, dont les commissaires étaient Mark Wigley et Philip Johnson. L’exposition était autour du concept de déconstruction librement inspiré des constructivistes russes des années 1920 et des écrits du philosophe Jacques Derrida, L'exposition rassemblait les architectes américains et européens Peter Eisenman, Rem Koolhaas, Zaha Hadid, Daniel Libeskind, Frank O Gehry, Bernard Tschumi, Avec le recul, cette exposition apparaît comme annonciatrice de la tendance dominante de l'architecture aux États-Unis entre les années 1990 et le début du XXIe siècle. La plupart des architectes inclus dans la présentation ont depuis lors été lauréats du prestigieux prix Pritzker en architecture, l'équivalent du prix Nobel pour la profession. Depuis cette exposition, l’engouement pour ce courant architectural ne s’est pas estompé, et les productions des architectes déconstructivistes ont sans cesse cherché à repousser les limites formelles et structurelles de l’architecture. Aujourd’hui, la réalisation d’un projet signé par un architecte déconstructiviste est le gage de la modernité et de l’ouverture architecturale d’une ville. Poisson doré, le Peix Hôtel Marques de Riscal, Espagne Pour Dérrida; « Rien n'est beau, il n'y a que l'homme qui soit beau » « Rien n'est laid si ce n'est l'homme qui dégénère » Avec cela l'empire des jugements esthétiques est circonscrit. Par art, il ne faut pas entendre seulement les œuvres d'art, mais, d'une manière générale, ce qui, en l'homme, tend à créer des formes, et à préférer la jouissance de la superficie et de l'illusion. En ce sens, l'art s'oppose à la science. Qu’en est il de l’architecture ? Pour comprendre la force affirmative de l'art, il faut comprendre que notre vie, dans les moindres de ses aspects, tient plus de l'illusion, du rêve et du mensonge, que de la vérité Etes-vous d’accord ? Orientations du Déconstructivisme Derrière l'étiquette un peu globale de déconstructivisme se donnent à voir des pratiques architecturales diverses mais qui toutes refusent; 1) l'historicisme postmoderne. 2) Les formes fermées de l'architecture moderniste. 3) Au profit de volumes prismatiques plissés et d'assemblages anguleux improbables. Cette esthétique qui privilégie les brisures et les cassures voudrait exprimer les incertitudes du monde contemporain et le sentiment de chaos qu'il engendre. Le contexte scientifique Au début des années 1990, la modélisation numérique provoque un saut considérable dans l'expressivité des formes construites par F. Gehry. « La technologie est l'amplificateur qui lui permet de développer sa vision à l'échelle et au niveau du bâti ». Gehry Partners se dote d'un laboratoire spécialisé, dirigé par James Glymph, qui œuvre à une approche pionnière de la technologie 3D appliquée à l'architecture. Pour ce faire, le duo Gehry-Glymph adapte CATIA, un logiciel de Dassault Systèmes initialement conçu pour modéliser des avions, au bâtiment. C'est sur cet outil que reposera la faisabilité des géométries hors normes conçues par Gehry. Le logiciel traduit numériquement l'approche tout à fait traditionnelle et empirique de l'architecte, basée sur l'étude de volumes sans cesse remodelés et redéfinis. La première application de CATIA se concrétise avec le Poisson (1992). La sculpture est constituée d'un tissage métallique porté par une structure en acier. L'enveloppe, succession de plans concaves et convexes, est entièrement calculée par informatique. Le déconstructivisme selon Tschumi Pour Tschumi, l'architecture ne peut se limiter au « jeu savant, correct et magnifique des volumes sous la lumière », souvenez vous de cette fameuse phrase de Le Corbusier. Elle ne peut être autonome, et a tout à gagner de l'interaction avec d'autres disciplines. Donc l’architecture est pluridisciplinaire Partant de ce constat que « la réalité du corps et de la vie sociale sont souvent exclus de la définition de l’architecture », il considère, à contrario, que sa matérialisation ne peut exister que par les mouvements et les activités se déroulant à l'intérieur du bâtiment. Architecture de mouvement C'est dans la danse et l'art contemporain qu'il fonde en partie son approche. Avec les artistes Robert Longo, David Salle ou Sarah Charlesworth, il partage « la même idée d’un corps pris dans la tension du mouvement de la ville ». Observateur attentif du travail de chorégraphes, il retient chez eux : la matérialisation de l'espace par leurs déplacements. LE DECONSTRUCTIVISME Le déconstructivisme, architecture des séquences Tschumi va s’inspirer de la production cinématographique et des screenplays. Dans les Screenplays, Tschumi s'inspire de la technique du montage (à partir de Frankenstein, de Psycho et du Faucon Maltais de John Huston) pour élaborer ses projections architecturales. Les Manhattan Transcripts s'organisent à la manière de story-boards. Il ne s'agit pas, ici, d'inventer une nouvelle architecture mais plutôt de décrire le rapport entre l'architecture et la ville et ce qu'il s'y passe. Ainsi, chaque séquence décrit une action (ce qui se passe) dans un lieu (un espace réel) et les mouvements des protagonistes. Quatre épisodes s'enchaînent alors − The Park, The Street, The Tower, The Block − qui mettent en place la théorie du mouvement -action-espace. LE DECONSTRUCTIVISME Le déconstructivisme, architecture de mouvement Pour répondre à la question du mouvement, dit Tschumi, et « engager le corps du spectateur qui se déplace d’un clip vidéo à l’autre », la construction repose sur un caillebotis métallique comportant une pente de 10° dans deux directions. L'inclinaison de l'ensemble fait perdre au visiteur la sensation d'équilibre, surtout de nuit, l'espace n'ayant plus ni matérialité visible ni point de repère. La transparence de la construction ne se voit interrompue que par l'image des écrans vidéo reflétés à l'infini sur les parois de verre. Imaginée pour être provisoire, la galerie devenue pérenne en raison de son succès, est utilisée pour des installations d’artistes. Fondation Louis Vuitton, Paris LE DECONSTRUCTIVISME Le déconstructivisme, architecture sans forme Bernard Tschumi – Pendant près de trente ans, j’ai toujours évité ou refusé d’utiliser le mot « forme ». Jusqu’au moment où je me suis aperçu que, dans certains cas, la forme, au lieu d’être une résultante, devait être un point de départ. Imaginer d’abord une forme ? Mais dès le moment où l’on accepte d’utiliser le mot « forme », immédiatement, se pose la question de l’informe. C’est une question que j’ai commencé à explorer avec les polyèdres, et aussi avec le projet du Zoo de Vincennes inauguré récemment. Serre tropicale du Zoo de Vincennes LE DECONSTRUCTIVISME La première maison Déconstructiviste! C'est avec sa propre maison de Santa Monica, en Californie, conçue à la fin des années 1970, que Frank Gehry a lancé sa carrière. On y retrouve déjà cette aversion de la ligne droite qui marque toutes ses créations. Nichée au cœur de cet eldorado uploads/Ingenierie_Lourd/ le-deconstructivisme.pdf
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- Publié le Jul 30, 2022
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