MODULES D'EXPO (N°16) L’Hôtel, toitures, lucarnes et faîtages Par Hervé Leclère

MODULES D'EXPO (N°16) L’Hôtel, toitures, lucarnes et faîtages Par Hervé Leclère. © Mars 2015 L’image de ce 'buffet de Culan', paru dans le livret ‘’Gares et bâtiments ferroviaires en modélisme’’ d’Alain Pras et Clive Lamming dans les années 80, reste d’actualité au moins pour les idées et son réalisme ; même si les méthodes de maquettisme pur ont évolué, cela demeure une bonne orientation de base. Pour preuve, j’avais construit ce bâtiment il y a 30 ans environ, avec ma patte personnelle, en imaginant la face cachée, interprétée bien des fois par d’autres modélistes et même quelques fois de façon fantaisiste... J’ai donc ressorti ma maquette stockée dans un placard depuis bien longtemps dans de mauvaises conditions de conservation, sans ménagement particulier ; ceci pour dire que les collages, souvent critiques, ont tenu dans le temps. Seuls les joints de toiture et quelques baguettes de papier sont décollés. Un ravalement avait été entrepris pour essais, avec du vrai crépis à l’eau, histoire de révéler le 'côté pierre', et redonner un autre aspect à l’ensemble. La toiture d’origine sera reprise entièrement ; la complexité de celle-ci la sort des sentiers battus, et il est donc intéressant de la revaloriser à neuf. Le colombage est compatible avec le style, que l’on ne retrouve pas qu’en Normandie. AVANT…… APRES. Démontage, ou : « avec du vieux on fait du neuf ». Il a fallu décoller les tuiles, et aussi couper une partie du bâtiment, pour l’adapter à l’emplacement prévu sur le module. On peut voir le carton de récupération utilisé à l’époque, (des panneaux publicitaires ‘’Mammouth’’), preuve de l’âge de cette maquette. Donc environ 4 cm de suppression en surface corrigée. Les tuiles étant déjà soulevées, il ne sera pas difficile de les changer. Sans trop d’effort, la toiture complète est démontée, et transformée par un pan coupé à l’aile gauche. Puis l’ajout d’une mansarde ou plutôt d’une lucarne (voir le dictionnaire) en bristol. Une fenêtre provisoire est posée, afin d’apprécier l’ensemble. La couverture peut commencer. Les tuiles sont réalisées comme d’habitude, avec quelques tâches de gouache avant la découpe en bandes. J’ai agrémenté cette toiture de lucarnes aveugles, c'est-à-dire qu’elles ne sont pas ouvertes, étant donné que le grenier est obturé de l’intérieur par son plancher, afin de ne pas fragiliser l’ensemble. On peut démonter, mais jusqu’à une certaine limite ! Le bristol d’une boîte de thé (Lipton pour ne pas la nommer) est un très bon carton pour ce genre de construction. Une lucarne n’est pas une difficulté en soit, mais la répétition est plus difficile surtout quand elles sont proches l’une de l’autre. Il faut donc les faire à la chaîne et identiques. Les tuiles masquent les imperfections. Les touches de peinture sont faites avant la coupe et la pose, ce qui donne les différentes nuances sur un ensemble de maisons. La confection de frises de bois, réalisées avec des ciseaux « à cranter » (coupe en ligne brisée ; en magasins de loisirs créatifs). Les tuiles faîtières sont réalisées avec le même papier que les tuiles mais non marquées au crayon. Une simple bande parée de petites bandes perpendiculaires autocollantes figurant les jointures de chaque tuile faîtière. Bandes qu’il faut arrondir directement sur le toit, et couper à la longueur voulue : Tous les faîtages seront traités de la même façon, sauf ceux de lucarnes, qui seront en zinc (papier gris). Je me suis servi de mastic époxy pour faire des poteries de faîtières, à colorer après séchage. Vue d’une très belle décoration de charpente, preuve de finition que l’on peut appliquer sur un bâtiment. La pose de cheminées a toute son importance dans la finition globale, il est important de bien les placer…. Dans une logique fonctionnelle, c'est-à-dire que son conduit atterrisse dans une des pièces supposées. Il faut donc enlever quelques tuiles, percer ou pas l’emplacement de la cheminée. En l’occurrence, l’ancienne cheminée est restituée presque au même endroit. Les lucarnes sont ornées de leurs zincs, ainsi que les joints entre les pans de toitures. D’autres cheminées sont implantées, elles sont faites en carton plume de 5 mm ; rien de bien sorcier ! Des lucarnes de visite sont créées, conférant encore plus de réalisme. La façade est revue en détail, à commencer par coller des margelles de fenêtres ad hoc qui manquaient évidemment à certains emplacements. Création également d'un petit balcon sous la fenêtre principale ; la rambarde est tirée d’une maquette Faller®, combinée avec « du Jouef ». J’ai préféré cette solution rapide et solide : les orifices sont ébavurés des imperfections du crépi, la peinture de la façade est plus ou moins patinée, volontairement inégale. L’enseigne, délibérément défraîchie : le bâtiment est loin d'être neuf, le chiffre d’affaire de ce commerce ne peut subvenir à l‘entretien des murs est faite au feutre à peine appuyé, à peine ombré en noir, à main levée. Quelqu'un derrière la fenêtre ? Les poteries faîtières sont peintes, l’ensemble est presque terminé, avant sa mise en situation. À ce sujet, on peut remarquer que le trottoir remonte vers l’arrière de la bâtisse, pour s’adapter à la rue qui monte, tout en donnant accès à la cour intérieure, ceinturée par un mur ou une clôture dans la suite de la construction du module. J’ai découpé et collé des affiches de pub et deux thermomètres provenant de feuilles de plaques émaillées (reproduites au 1/87 par Patrice Grégoire, ref. 3 plaques 87 001). Le numéro de rue vient de plaques Jouef. Fin de l'épisode N°16 Textes & photos : Hervé Leclère uploads/Ingenierie_Lourd/ modelisme-ferroviaire-a-l-x27-echelle-ho-16-construction-de-modules-d-x27-exposition-l-x27-hotel-toitures-lucarnes-et-faitages-par-herve-leclere-c-mars-2015.pdf

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