GRÉCO-ROMAINE LUTTE Du Dimanche 6 au Jeudi 10 Juillet 1924 2. SUÈDE 1. FINLANDE

GRÉCO-ROMAINE LUTTE Du Dimanche 6 au Jeudi 10 Juillet 1924 2. SUÈDE 1. FINLANDE 6 Epreuves Nos 76 à 81 3. ESTHONIE C L A S S E M E N T G É N É R A L D E S N A T I O N S —  — CONSIDERATIONS GENERALES HISTORIQUE. La lutte existe depuis toujours, c’est un mouve- ment d’instinct. De tous temps. les hommes se sont empoignés pour vider leurs querelles, commençant par se servir de leurs pieds et de leurs poings pour en arriver fatalement au corps Æ corps pour se renverser. Cette empoigrade pour essayer d’amener l’ad- versaire Æ terre, c’est la lutte primitive. Les pre- miers hommes s’y entraînérent par délassement dans les moments d’oisiveté. On fait remonter l’origine de la lutte aux héros et aux dieux. Apollon, Humés, Hérachés, Thésée auraient pris part Æ des combats de ce genre et Palaestra. personnification de la lutte, était fille d’Hermés. Les poémes homéiques chantaient ta lutte. Elle fit partie de l’éducation gymnique. Avant notre ére, la lutte fut introduite officielle- mentment dans le concours des jeux publics et fit partie intégrante du penthale, où elle venait immédiatement après la course. Les athlétes s’y préparaient par un long entraînement et un régime spécial. Les conditions du combat étaient fixées par des réglements trés Précis et il était surtout interdit de frapper- avec les pieds et les poings. ce qui distinguait la lutte du pancrace et du pugilat. Les athlétes combattaient mus, frottés d’huile et de sable. Puis, la lutte se perpétue 21 travers les siècles, tantôt en faveur, tantôt délaissée, suivant la prédo- minance de l’époque pour les exercices physiques. L’époque de la Renaissance vit la lutte devenir très en honneur parmi la noblesse dont les jeunes seigneurs rivalisaient de force, d’adresse et de courage au cours des letes et tournois restés célébres. Par la suite, In lutte fut surtout pratiquée Sous les régnes combattants, très en honneur dans les armées, dans les camps, où des tournois étaient organisés pendant les périodes d’accalmie ou en cantonnement d’hiver. REGLEMENTS (Extrait du Réglement International qui fut appliqué aux Jeux de la VIIIe Olympiade) I. Catégories. — Les concurrents seront répartis d’aprés les six catégories de poids suivantes: a) Coqs: jusqu’h 58 kilos; b) Plumes! de 58 Æ 62 kilos; C) Légers: : de 62 Æ 67 k. 500; d) Moyens: de 67 k. 5oo Æ 75 kilos; c) Mi-lourds: de 75 à 82 k. 500; f Lourds: au-dessus de 82 k. 5oo. 2. Pesage. — Le pesage aura lieu le premier jour du tournoi et se fera au plus six heures et au moins deux heures avant le commencement des M. Percy LONGHURST secrétaire géneral de la Fédération Internationale de Lutte épruves, Si le tournoi est de longue durée, un nouveau pesage aura lieu les troisième, cinquième. septième jours, etc... Dans ce cas, les concurrents ne devront pas peser plus de deus kilos au-dessus de la limite de leur catégorie. S’ils ne peuvent satisfaire Æ cette tolérance, ils seront exclus de la compétition. 3. Durée des Matches. — La dur& d’un match est de vingt minutes, plus, en cas de non tombé et de I’impossibilité absolue de ne pouvoir donner un vainqueur aux points, une reprise supplémen- taire de six minutes au tapis (trois minutes pour chaque adversaire). J. Juges et arbitres. — Les juges et arbitres sont proposés par les Associations affiliées 21 la M. E. ROBERG Président de la Fédération Internationale de Lutte. Fédération Internationale de Lutte Amateur et choisis par le Comité Exécutif deux mois avant les jeux Olympiques. 5. Jury. — Le jury est composé de cinq juges, parmi lesquels sont choisis un juge-président, chargé de donner la décision, et un juge-arbitre qui conduit le match. 6. Décisions. Pour être valable, un tombé doit être constaté par au moins deux juges. En cas de non tombé pendant les 20 minutes admises, les quatre juges, chacun pour soi et par éerit, donnent leur décision au juge-président, lequel, au cas où les décisions se diviseraient deux contre deux, décide le match au profit de l’un des con- currents ou, s’il y a match nul, décide la prolon- gation du match pour la reprise supplémentaire de six minutes. Les tombés qui pourraient se produire pendant cette reprise supplémentaire ne comptent pas. Apré’s ces sis minutes, les quatre juges donnent de nouveau leur décision au juge-président qui décide alors le match définitivement au profit de l’un des deux lutteurs. Deux défaites font perdre le droit de continuer In compétition. 7 Classement. — Si deux ou trois lutteurs se trouvent avoir un nombre égal de victoires et de défaites, la priorité dans le classement est accordée Æ celui qui a le plus de victoires par tombé qui sont considérées supérieures aux victoires acquises aux points. En cas d’égalité de victoires par tombé, la priorité dans le classement est accordée d’après la totalisation du temps de ces victoires. MECANISME DES EPREUVES. Dés le premier pesage executé, un tirage au sort est fait par le Comité d’organisation, en présence d’un dé1égué de chaque nation engagée. Ce tirage au sort donne aux concurrents un numéro d’ordre qui sert a opérer la classification de leurs matches pour toute la duriée du tournoi,, en Avitant autant que possible de faire combattre ensemble des lut- teurs de même nationalité, tour par tour, jusqu’á la finale. LES ENGAGES ET LES PARTICIPANTS En ce qui concerne la lutte gréco-romaine seule, le nombre des engagés aux Jeux de 1924 a atteint le chiffre de 252 représentant 21 nations. Le réglement international n’autorisant que deux con- currents par nation et par catégorie, 146 lutteurs seulement purent participer au tournoi olympique dans ce genre de style. Quatre nations présentérent le maximum de participants: ce sont la Finlande, la France, la Hongrie et l’Italie, avec chacune une équipe de 12 lutteurs. Le Danemark eut II représentants la Suéde 10, la Belgique et la Tchécoslovaquie 9, et l’Autriche, 1’Esthonie et la Hollande 8. Sauf pour la catégorie poids lourds, qui ne réunit que 17 participants, les autres catégories furent sensiblement égales avec les chiffres de 25 (coqs), 27 (plumes), 28 (legers), 27 (moyens) et 22 (mi-lourds). Ce dénombrement prouve excel- lemment que la lutte peut être pratiquée par tous les formats et qu’elle n’est pas seulement reservée aux hommes lourds, comme l‘erreur en est com- commune Æ presque tous les pays. Pour opérer le classement des quatre premiers de chaque catégorie, 255 luttes furent nécessaires, se décomposant ainsi : coqs, 44; plumes, 48; légers, 40; moyens, 50; mi-lourds, 35 et lourds, 29. 100 victoires furent acquises avant la limite, 140 autres le furent aux points et les 15 restantes le furent par forfait. CONCLUSION. Le Tournoi olympique des Jeux de 1924, si nous nous en rapportons surtout ans Jeux de Stockholm 1912 et d’Anvers 1920, fut une fois de plus l’apa- nage des lutteurs scandinaves, et plus particulié- rement des Finlandais et des Suédois. A Stockholm 1912, les Finlandais K. KOSKELO (60), E. VARE (67) et Y SAARELA (lourds), rem- portérent la premiére place, tandis que celle des 73 kilos Tétait par le Suédois C. JOHANSSON et que la catégorie 83 kilos voyait le classement ex-æquo de I. BOHLING, Finlandais et de A. AHLGREN, Suédois, le jury ayant décidé d’opérer ainsi aprés une lutte mémorable qui ne dura pas moins de sept heures en trois séances. A Anvers 1920. O. FRIMAN (60), E. VARE (67,500) et A. LlNDSFORDS (lourds) firent triom- pher les couleurs finlandaises. Les deus autres catégories furent remportées par les Suédois K. WESTERGREN (75) et C. JOHANSSON (82,500). A Paris 1924, les places de premier furent acqni- ses par I’Esthonien E. PUTSEP (58), les Fin- landais K. ANTTILA (23), O. FRIMAN (67,500) et E. WESTERLUND (759, le Suédois K. WES- TERGREN (82,500) et le Français H. DEGLANE (lourds). Sur les seize places de premier que comportaient les Jeux de Stockholm, Anvers et Paris, 9 I/2 le furent donc par les Finlandais, 4 1/2 par les Suédois, I par un Esthonien et I par un Français. Par cet exposé, l’on peut être tenté de croire que les Finlandais et les Suiédois ont une technique spéciale qui leur permet seule d’obtenir des résul- tats superieurs Æ ceux de leurs concurrents. Cela n’est pas trés exact et, quoique leur façon de lutter ait un rapport assez lointain avec la vieille M. Alfred BRULL élu President de la Fédération Internationale de Lutte au Congrès de Paris, I924. méthode classique. nous croyons ans plutot qu'une grande puossance naturelle, allée á une trés sévére préparntion. fit plus que leur technique le succés, des lutteurs de ces deus pays voisins. La meilleure technique scientifique fut repré- sentés par les lutteurs hongrois, avec un style tout de souplesse, très plaisant Æ voir. mais qui manque malheureusement de puissance. —  — L’AMÉNAGEMENT PRÉVU PAR LE C. O. F., AU VÉLODROME D’HIVER EN VUE DU TOURNOI OLYMPIQUE DE LUTTE GRÉCO-ROMAINE V U E D ’ E N S E M B L E D U uploads/Litterature/ 1924-paris-part3.pdf

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