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LÉPINE, Jade (111286078) Travail 2 : Conception, réalisation et analyse réflexi

LÉPINE, Jade (111286078) Travail 2 : Conception, réalisation et analyse réflexive d’une lecture interactive Travail présenté à Mme. Marise Collin Lam , enseignante Premiers apprentissages du français oral et écrit Cours DID-2001 Section. DH3 Faculté des sciences de l’éducation Université Laval 11 novembre 2021 Table des matières Introduction.................................................................................................................................................3 Préparation de la lecture interactive et analyse de mes interventions.........................................................4 Conclusion....................................................................................................................................................9 Bibliographie..............................................................................................................................................10 Annexe : Autorisation parentale.................................................................................................................11 Introduction La lecture prend une place importante dans nos vies dans les sphères personnelles, scolaires ou professionnelles. Cette capacité ne nous permet pas seulement de décoder des mots, mais aussi de comprendre les phrases qui construisent un sens. Pour ce faire, le lecteur doit s’assurer d’être en mesure de comprendre entre les lignes, c’est-à-dire d’interpréter. L’apprentissage de la compréhension et de l’interprétation s’effectue à partir de la petite enfance jusqu’à l’âge adulte. En tant qu’enseignant, il faut pouvoir aider les élèves à développer leur capacité à comprendre et interpréter un texte, car ils en ont besoin pour arriver à un fonctionnement adéquat en société. L’interprétation et la compréhension d’une lecture passent par l’élucidation des inférences. Les inférences permettent de comprendre des ambiguïtés, de fonder une trame de fond pour l’histoire, de nommer des prédictions sur des causes et des conséquences et de reconnaître des anomalies d’événements. (Makdissi, Boisclair et Sanchez, 2006) Il existe trois catégories d’inférences ; les inférences nécessaires, les inférences optionnelles et les inférences nécessaires ou optionnelles selon le contexte. Ces trois catégories d’inférence possèdent aussi des sous-catégories distinctes. Les inférences nécessaires sont divisées en trois sous-catégories ; les anaphoriques qui permettent de faire « des liens entre un mot de substitution et son référent », les inférences causales qui font des « liens de causalité implicite entre deux événements » et les inférences lexicales qui permet de « comprendre le sens d’un mot peu familier ». (Godbout, Turcotte et Giguère, 2016) Les inférences causales ont aussi deux sous-catégories ; les inférences causales intégratives qui permettent « d’intégrer des événements ou des macrocomposantes ce qui permet de faire des liens causals en deux événements du récit », les inférences causales élaboratives permettent « d’inférer des événements ce qui inclut des idées, des états, le but des personnages qui ne sont pas explicitement énoncés dans le récit ». (Doré, 2016) Ces inférences peuvent être déduites par les connaissances de la personne ou par des recherches dans des dictionnaires. (Makdissi, Boisclair et Sanchez, 2006) L’association des inférences lexicales et causales permet la compréhension d’un texte. Les inférences causales permettent de prédire les causes ou les conséquences d’un événement, les buts d’un personnage et ses motivations de comprendre la trame de fond de l’histoire. (Idem, 2006) La compréhension et l’interprétation des inférences peuvent être développées auprès des enfants par la lecture interactive. La lecture interactive consiste à lire un livre à voix haute lors d’une séance entre l’adulte et l’enfant. Le rôle de l’adulte consiste à être un médiateur permettant à l’enfant d’être actif dans son raisonnement des relations causales dans un récit. (Makdissi, 2018) La lecture interactive doit contenir des questions ouvertes permettant de trouver des informations en lien avec les causes et les conséquences des émotions d’un personnage. Pour animer une lecture interactive, l’adulte doit commencer par se préparer. Cette préparation consiste à analyser la structure du schéma causal d’un récit, c’est-à-dire qu’il devra être en mesure de faire des liens entre les buts, les problématiques, les émotions, les tentatives et les solutions du personnage. Grâce à cette lecture, l’enfant est accompagné dans sa compréhension et dans son interprétation. L’adulte lui pose des questions ouvertes ou fermées en interrompant sa lecture à des moments opportuns. Cette lecture interactive permet à l’enfant de se développer dans son processus de la lecture. (Baron, 2016) Le rôle de l’adulte doit être d’accompagner l’enfant par des moyens verbaux et non verbaux. L’enseignante utilise souvent quatre différentes stratégies lors de cette lecture, soit de susciter une réponse chez l’élève, les inviter à participer, les informer et réviser des parties du récit ou de l’histoire. Il est important d’apprendre au corps enseignant à raconter des histoires avec les standards de la lecture interactive, car ils permettent le développement des compétences en lecture auprès de l’enfant conjointement avec leurs parents. (Giasson et Boisclair, 1997) Dans l’éventualité où nous sommes en contact avec des enfants, il est opportun de comprendre le processus entourant la lecture interactive. La compréhension de ce processus est réalisée pour l’exercice de cette activité auprès d’un enfant. Afin d’effectuer cette activité, il comporte plusieurs étapes à suivre pour s’assurer de son bon déroulement. C’est pourquoi il va être question de la préparation de la lecture interactive et de l’analyse de ces questions. Par la suite, l’analyse des interventions pédagogiques, à la suite de l’entretien avec un conflit, pourra permettre de faire réfléchir sur le déroulement de l’activité. Préparation de la lecture interactive et analyse de mes interventions. Pour la préparation d’une lecture interactive, il faut commencer par la sélection d’un album permettant de laisser place à l’interprétation de l’enfant. Le livre choisi doit préférablement être un texte résistant, car les textes résistants sont remplis d’inférence causale et lexicale permettant l’interprétation de son lecteur. (Turgeon, 2012) De plus, l’album doit être écrit dans un langage littéraire pour permettre à l’enseignant de choisir des mots qui peuvent poser un problème à la compréhension de l’élève. Ainsi, il pourra poser des questions d’interprétation basée sur les inférences lexicales. Le récit choisi pour la lecture interactive s’intitule « Plus noir que la nuit ». Le récit raconte l’histoire de Chris Hadfiel. Il raconte sa peur du noir lorsqu’il était enfant. Dans le noir, il pensait qu’il avait des extraterrestres dans sa chambre. Le jeune Chris rencontre plusieurs défis. En effet, il voulait aller dormir avec ses parents pour dormir, mais ses parents ne veulent pas. Alors, ses parents ont vérifié sa chambre et ils lui ont même donné une clochette et une veilleuse à Chris. Cependant, Chris avait beaucoup trop peur, donc il a sonné plusieurs fois avec sa clochette. Son père a averti Chris que s’il ne dort pas, il ne pouvait pas aller chez son voisin le lendemain. C’est pourquoi Chris a réussi à s’endormir. Chez son voisin, il a pu voir des astronautes sur la vraie Lune. C’est à ce moment que Chris est transformé, il ne craint plus le noir quand il comprend qu’il fait plus noir dans l’espace que dans sa chambre quand il fait nuit. Pour réaliser son rêve d’aller dans l’espace, il ne doit pas craindre le noir. Et de toute façon, on n’est jamais seul dans le noir, car nos rêves sont toujours avec nous. (Hadfiel, 2016) Schéma causal : Album « Plus noir que la nuit » de Chris Hadfiel Les inférences causales Les questions d’inférence causale doivent être axées sur les comment et les pourquoi dans une lecture interactive. Ces questionnements doivent être en lien avec les émotions, le but du personnage et le déroulement de l’histoire. (Makdissi, 2018) Première question : Pourquoi, selon toi, Chris ne veut-il pas aller dormir ? Cette question sera posée lors de la lecture de la 9-10 de l’album. Dans ses pages, il est écrit « Chris essaie. Il essaie vraiment, mais dans sa chambre, il fait noir. Très noir. Une noirceur qui attire les pires extraterrestres qui soient ». (Hadfiel, 2016) Par cet extrait, l’enfant pourra déduire les raisons de la peur de Chris. De plus, l’enfant pourra faire référence aux illustrations, qui représentent le petit garçon dans son lit où il se cache sous ses couvertures, pour forger sa représentation causale du récit. Cette question correspond à une macrostructure, c’est-à-dire qu’elle permet à la personne d’être interrogée sur les buts et les problèmes du personnage. Elle permet de comprendre le déroulement de l’histoire. Cette question met en relief une inférence causale élaborative, car elle permet de faire des inférences en lien avec des événements qui ne sont pas explicitement dans l’histoire. (Doré, 2016) De plus, nous pouvons déterminer que cette inférence est aussi progressive, car elle permet de faire des prédictions à propos des événements du récit. Ce genre de question n’est pas essentiel au traitement de l’information, mais cette question permet d’amener l’enfant à comprendre des informations ultérieurement. (Baron, 2017) En posant cette question, l’élève pourra déterminer l’émotion du personnage, soit la peur. Pour cette question d’inférence causale élaborative, l’enfant a pu démontrer son raisonnement causal presque sans aide. En effet, l’enfant a été capable de décoder l’émotion du personnage avant que l’étudiante ait posé la question. C’est grâce aux illustrations où Chris était couché dans son lit sous ses couvertures que l’enfant a pu faire cette déduction. En se référant aux réactions de l’enfant, l’étudiante a posé la question suivante : pourquoi, penses-tu, Chris ne veut-il pas aller dormir ? L’enfant a été en mesure de détecter le processus d’intégration qui permet de faire des liens entre l’histoire et les émotions du personnage. Ce processus se situe entre le macroprocessus et le microprocessus. (Baron et Côté, 2016) Donc, grâce aux interventions pédagogiques qui uploads/Litterature/ jade-le-pine-tp2-lecture-interactive.pdf