VILNIAUS PEDAGOGINIS UNIVERSITETAS FILOLOGIJOS FAKULTETAS PRANCŪZŲ FILOLOGIJOS

VILNIAUS PEDAGOGINIS UNIVERSITETAS FILOLOGIJOS FAKULTETAS PRANCŪZŲ FILOLOGIJOS IR DIDAKTIKOS KATEDRA ŽODYNO PLĖTROS KELIAI Magistro darbas Darbo vadovas: Dr. Zita Tarvydienė Darbas priimtas 2011 05 23 Darbą atliko: Sandra Stanaitytė Darbas priduotas 2011 05 23 VILNIUS, 2011 2 UNIVERSITÉ PÉDAGOGIQUE DE VILNIUS FACULTÉ DE PHILOLOGIE DÉPARTEMENT DE PHILOLOGIE ET DIDACTIQUE FRANÇAISES LES VOIES D’ENRICHISSEMENT DU VOCABULAIRE Mémoire Directeur du travail: Dr. Zita Tarvydienė Fait par: Sandra Stanaitytė VILNIUS, 2011 3 SOMMAIRE INTRODUCTION………………………………………………………………….…….……4 I. CHANGEMENTS DANS LA LANGUE FRANÇAISE…………………...…..………….. 6 1. Évolution du sens des mots…………………………………………………….….….6 2. Causes de l’évolution du sens des mots.…………..……………………………….…8 II. COUCHES DIACHRONIQUES DU LEXIQUE FRANÇAIS…………………................10 1. Fond primitif ……………………………………………………………………..….10 2. Apports classiques …………………………………………………………….….....11 3. Couches d’emprunts modernes ………………….………………...………..……….12 III. MORPHOLOGIE DÉRIVATIONNELLE…………………...………………………..…15 1. Dérivation…………………………………………………………………………...15 1.1. Suffixation…………………………………………………….……….……....16 1.2. Préfixation………………………………….……………………….…….…...19 1.3. Dérivation parasynthétique…………………………………………........…….20 1.4. Allomorphes…………………………………………………….…..……..…..23 1.5. Emprunts……………………………………………………………..……...…25 1.5.1. Emprunts au latin…………………………………………..……..……...28 1.5.2. Emprunts à l’anglais………………………………………..………........29 2. Composition……………………………………………………………….…...........31 2.1. Mots fléchis…………………………………………………………….…..…33 2.2. Mots composés……………………………………………………………......33 3. Argot…………………………………………………………………………...…....35 4. Abréviation et siglaison ……………………………………………………….....….40 3.1. Abréviation……………………………………………………………….…...40 3.2. Siglaison…………………………………………………………….……..…..42 5. Néologie………………………………………………………………….……….….43 V. ANALYSE DES MOTS EMPRUNTÉS AUX AUTRES LANGUES…………..…….….45 CONCLUSION…………………………………………………...…………………….….…48 BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………........................50 SANTRAUKA…………………………………………………………..……………………52 4 INTRODUCTION Une langue n’est pas le fait d’une génération spontanée sur un territoire donné. Une langue est toujours issue d’une autre langue, à travers d’incessantes transformations au cours des temps. Ces transformations ne peuvent s’opérer qu’à force de contacts entre des populations qui ont chacune leur langue de communication et de culture. L’emprunt des mots nouveaux aux langues étrangères a toujours eu de grandes possibilités d’enrichissement pour le français. Le français vient d’une langue romaine primitive, une sorte de latin parlé fort éloigné du latin littéraire et diversifié selon les régions, le latin étant lui-même une variété de l’italique. Toute langue est perpétuellement en cours d’évolution. Directement lié à tous les domaines de l’activité humaine, le lexique de toute langue se renouvelle constamment. Selon le dictionnaire Larousse (2007, 586), « le lexique c’est un ensemble des mots formant la langue d’une communauté et considéré abstraitement comme l’un des éléments constituant le code de cette langue (notamment par opposition à la grammaire) ». Le renouvellement du lexique français provient de trois voies essentielles : d’une part la formation des mots nouveaux et l’évolution du sens des mots déjà existants (ressources internes d’enrichissement du lexique), d’autre part les emprunts aux autres langues (ressource externe). Chaque langue en enrichissant son vocabulaire utilise tout d’abord ses propres ressources : la formation des mots et l’évolution du sens. La notion d’un mot présente ce double caractère d’être familier, évidente pour le grand public, et surtout de constituer pour le linguiste une source de difficultés théoriques considérables. « Accepter l’idée que le mot est à la base de l’apprentissage de la langue, qu’elle soit orale ou écrite, revient à admettre, comme l’a toujours proposé la grammaire traditionnelle, qu’il constitue l’unité fondamentale de la langue et qu’il reste au fondement de la constitution des dictionnaires » (Chiss J.-L., Filliolet J., Maingueneau D., 1993, 125). Souvent du point de vue sémantique, tout mot emprunté, tel un corps étranger qui cherche à s’introduire dans un organisme vivant, fait subir des modifications à la langue qui l’accueille (quand il ne subit pas lui-même des modifications). En ce qui concerne la langue d’accueil, elle possède une organisation structurelle de son lexique qui va devoir se modifier pour que le mot étranger s’intègre dans ce qui deviendra un nouveau système de corrélations. La majeure partie des mots usuels français est polysémique. La polysémie, c’est la faculté d’un mot d’avoir à une époque donnée plusieurs significations. Le mot peut être porteur à la fois de plusieurs significations puisqu’il peut désigner plusieurs objets, plusieurs 5 faits, si ces derniers ont des traits communs. La polysémie reflète avec évidence la faculté de notre pensée de généraliser les faits de la réalité. Donc notre mémoire (Voies d’enrichissement du vocabulaire) a pour but de trouver des voies variées qui servent de l’enrichissement du vocabulaire français. L’objet d’études est un mot. Les tâches : 1. Promener le regard sur la naissance de nouveaux mots français. 2. Trouver des causes de l’évolution du sens des mots. 3. Examiner la morphologie dérivationnelle. 4. Faire des recherches pratiques et trouver des mots qui sont issus d’autres langues et expliquer leurs sens. Méthodes de recherche: 1. L’étude et l’analyse de la littérature scientifique. 2. La méthode descriptive. 6 I. CHANGEMENTS DANS LA LANGUE FRANÇAISE La langue change plus ou moins considérablement d’une génération à une autre. Ces changements sont cependant si imperceptibles qu’il se succède plusieurs générations avant qu’on en prenne conscience. Au début, ils n’atteignent que les éléments isolés de la langue pour s’accumuler petit à petit et aboutir à des modifications catégoriales importantes. La langue se modifie même dans la façon de parler d’un même individu suivant le milieu et le but de l’énoncé (variétés stylistiques). Une de ses variétés et, notamment le langage parlé ou familier, présente grosso modo l’état progressif de la langue, la langue en évolution, tandis que l’idiome littéraire est plutôt traditionnel et conservateur. Les notions de développement sont propres à l’état synchronique d’une langue autant qu’à sa diachronie. « L’évolution est inhérente à tout phénomène de la nature et de la société, à plus forte raison frappe-t-elle le langage humain. Ce sont les besoins de la communication dépendant plus ou moins directement des structures économiques et politiques de la société qui causent divers changements dans la langue » (Chigarevskaja N., 1974, 5). Les événements politiques et économiques, l’évolution de la société féodale, le développement des sciences, arts et métiers, ainsi que l’épanouissement de la culture et de la littérature, tout cela a trouvé son influence dans le lexique. « Au cours des siècles les mots subissent des changements divers et compliqués tels que l’extension et la restriction de sens, l’affaiblissement de sens, la « dégradation » et « l’ennoblissement » de sens. Les uns perdent leur valeur propre et évoluent vers le figuré, d’autres passent du concret à l’abstrait » (Timeskova I. N., Tarxova V. A., 1967, 15). Tous les mots devenus usuels ont subi un long développement. Chaque mot a son évolution particulière et sa propre histoire. 1. Évolution du sens des mots Il existe des liens indissolubles entre la pensée humaine et la langue, entre le mot et la notion, les idées n’ayant d’existence propre en dehors de la langue. « Chaque mot est tout d’abord porteur du sens étymologique, ou primitif. Le sens étymologique, ou primitif, du mot est souvent, dans l’état actuel de la langue, son sens essentiel. Ainsi beaucoup de mots hérités du latin populaire ont conservé leur sens primitif. Mais il arrive en bien des cas que le sens essentiel du mot ait changé au cours des siècles, son sens primitif tombant dans l’oubli. Tel est le cas des verbes partir – primitivement « partager », travailler – étymologiquement 7 « tourmenter », livre – primitivement « l’écorce d’arbre sur laquelle on écrivait » (Timeskova I. N., Tarxova V.A., 1967, 16). « L’histoire d’une langue est l’étude de son évolution. Il est incontestable que le français parlé de nos jours n’est plus le même qu’il y a cinquante ans, au début du siècle, et diffère beaucoup de la langue parlée en France il y a cent ans, dit M. Cohen, les hommes ont le sentiment qu’ils continuent à parler la même langue, dont ils se servent entre eux dans le groupe où ils vivent » (Skrielina L. M., 1972, 5). En effet, pour la génération d’A. Pouchkine, la langue de G. Derjavine ou d’A. Radichtchev n’était point archaïque, parce que les années qui les séparent formaient seulement un petit laps de temps insuffisant pour saisir le mouvement de la langue, serait-ce même celui d’une langue littéraire. « Au début du XIXe siècle les différences linguistiques apparaissaient plutôt comme divergences de style, mais ce qui apparaît comme divergence de style à une époque, devient norme ou se perd à l’époque suivante » (Skrielina L. M., 1972, 5). Ainsi la différence des langues parlées dans la même société linguistique ne se fait-elle voir qu’au cours des siècles. Les formes et les mots empruntés par A. Pouchkine dans le vieux slave sont de belles trouvailles stylistiques. Nous les comprenons et apprécions bien, tandis que les tournures et les emplois archaïques chez ses prédécesseurs rendent souvent difficile et peu compréhensible la lecture. Ceci veut dire que la langue de Pouchkine est pour nous la langue moderne, tandis que celle de Derjavine ou de ses contemporains représente le XVIIIe siècle, ne l’est plus à la fin du XXe siècle. (L.M.Skrielina, 1972, 5). Tout mot à plusieurs significations a un sens bien déterminé dans le contexte. La polysémie et la monosémie du mot présentent une unité dialectique. Dans l’esprit le mot existe avec tous ses sens latents qui s’actualisent dans la parole, dans le contexte. Les significations des mots avoisinants permettent d’établir le sens du mot. Ainsi quand on dit : ce village a 200 feux, le sens des mots voisins fait comprendre que le mot feu est employé dans une des acceptions vieillies, au sens de « foyer » (synonyme de maison). Les écrivains se servent uploads/Litterature/ 2044463.pdf

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