Royaume du Maroc Université Mohammed V de Rabat Faculté des Sciences de l’Educa
Royaume du Maroc Université Mohammed V de Rabat Faculté des Sciences de l’Education Matière : Lire, analyser, échanger Master : Gouvernance, Gestion des Ressources Humaines et Ingénierie des Compétences « La mémoire de l'Autre: portrait d'Abraham Serfaty » Réalisé par : - Ayoub BOURHCHOUCH Année Universitaire : 2016/2017 Sous la direction de : - Mme Moufida EL BEJAOUI 1 Plan : Introduction : I. Bibliographie des auteurs : 1. L’écriture autobiographique 2. Biographie d’Abraham Serfaty 3. Biographie de Christine Daure II. Analyse du roman La Mémoire de l’autre : 1. Fiche de lecture 2. Résumé de l’œuvre 3. Résumé des chapitres 4. Les personnes citées dans l’œuvre 5. Présentation de quelques extraits 6. Les thèmes principaux de l’œuvre Conclusion Bibliographie Webographie 2 Introduction : La «littérature carcérale», récits de celles et ceux qui témoignent sur leurs années de prison, n’est pas fille de ce siècle. Du fond de leurs cellules, là où la liberté, l’amour et la joie de vivre ne sont plus que rêves et nostalgie, les prisonniers politiques écrivaient et créaient : peinture, poésie, dessins, récits, romans. Un acte de résistance contre l’avilissement de l’homme, un témoignage de la volonté de survie. Ce genre littéraire est d'abord apparu au Maroc en arabe surtout, vers la fin des années quatre vingts avec " Kana wa akhawatouha " de Abdelkader Chaoui. Pendant les années 90, d'autres écrivains entrent sur scène avec leurs récits de prisons. Il s'agit en effet des bagnards de Tazmamart, en particulier et de Kallaat Magouna, pour rendre publiques les atrocités qu'ils avaient dû subir durant des années de détention. On cite, Ahmed Al Marzouki avec " la cellule 10". Abdel Aziz Bin Bin avec "Tazmamort", Mohamed Rais, Salah Hachad avec "Kabazal" et Abdelaziz Mourid "On affame bien les rats" » fait de caricatures comme d'ailleurs, Mohamed Nebrani, un ex détenu de Kalaat Magouna, qui a publié un livre de caricature intitulé "Les sarcophages du Complexe" Abraham Serfaty l’un des légendes des années de plomb et victime de ces années noires nous raconte avec sa femme Christine Daure dans son autobiographie leurs combats communs pour les droits de l’homme Abraham se veut « arabe juif », juif du monde arabe, unissant tous les points cardinaux, homme du Sud et du Nord, occidental et oriental. De culture protestante, formée aux idéaux de la Résistance, Christine retrouve dans l’aventure marocaine une exigence éthique que la France lui semble avoir parfois désertée. Tous deux sont en dissidence, dehors et dedans. Et tous deux seront transformés par la lutte collective et la singulière aventure humaine qu’ils ont choisie. Dans ce travail nous allons traiter dans une première partie un aperçu sur l’écriture autobiographique et la biographie des auteurs, ensuite nous essayerons d’analyser l’œuvre sur plusieurs axes et en dernière lieu nous allons présenter quelques ouvrages dans le même champ de l’œuvre. 3 I- Bibliographie des auteurs : 1. L’écriture autobiographique Le terme « autobiographie » provient des trois mots grecs suivants : « autos » (soi- même) ; « bios » (la vie) et « grafein » (écrire). Une autobiographie est donc un récit dans lequel une personne raconte sa propre vie. Toute autobiographie prend pour « héro » l'auteur lui-même de l'œuvre, et lui seul. Tous les événements n'existent que par rapport à lui. Tout est rapporté selon son propre point de vue. Une autobiographie est toujours un récit rétrospectif, c'est-à-dire le récit d'événements passés de la propre vie de l'auteur. Il arrive que l'auteur se réfugie derrière un pseudonyme (prénom ou nom imaginaire) : le récit reste autobiographique si les événements sont ceux qu'a vécus l'auteur. Une autobiographie passe nécessairement par le récit de l'enfance de l'auteur, de manière plus ou moins brève, car l'enfance constitue un moment essentiel de la vie, celui où se forge la personnalité du futur adulte. Par la suite, l'auteur choisit d'insister sur certains épisodes ou d'en passer au contraire d'autres sous silence. Ces choix sont significatifs de la personnalité de l'auteur et de son projet autobiographique. Lorsqu'il publie son autobiographie, l'auteur passe une sorte de pacte avec son lecteur, appelé « pacte autobiographique » : il s'engage à dire le vrai, à être sincère. Il se pose à la fois comme auteur, narrateur, personnage principal du récit, respectant la règle de la vérité. Le lecteur, de son côté, devient témoin, juge, confident, voire complice de l'auteur dont il lit la vie. Toutefois, il est évident que ce souci avoué de sincérité comporte des limites : le souvenir est toujours sélectif et subjectif ; il y a toujours interprétation et mélange entre souvenir et imaginaire. Consciemment ou non, l'auteur omet certains détails, en enjolive d'autres, les invente même, parfois... Certes, l'auteur rend compte de sa vie, mais il la reconstruit en même temps. On peut donc toujours s'interroger sur la sincérité de l'auteur, car une autobiographie n'est pas seulement un inventaire neutre, objectif, des événements de la vie de l'auteur. 4 2. Bibliographie d’Abraham Serfaty Abraham Serfaty né le 16 janvier 1926 à Casablanca , est un indépendantiste et militant politique marocain. Opposant au régime du roi Hassan II, il passe plus de 17 ans en prison et témoigne de ce qu'il y a vécu. Il a été parfois surnommé « le Mandela marocain ». Issu d'une famille juive tangéroise, militant communiste marocain dès 1944 et lors de son séjour en métropole dans les rangs du Parti communiste français (PCF) de 1945 à 1949, il s'engage ardemment pour l'indépendance de son pays, ce qui lui vaut d'être emprisonné en 1950, et placé en résidence surveillée en 1956. Ingénieur des mines de formation, il participe ensuite à la mise en place des institutions de l'État marocain, à des postes plus techniques que politiques, dont celle de l'enseignement à l'École Mohammadia d'Ingénieurs. En 1970, il rompt avec un Parti communiste marocain (actuel PPS Parti du progrès et du socialisme) qu'il considère comme trop sclérosé et contribue à la fondation de l'organisation d'extrême gauche Ila Al Amame (En avant, actuellement La Voie démocratique, An-nahj Ad-dimoukrati). Arrêté et torturé par le régime de Hassan II en 1972, il entre ensuite dans la clandestinité. Arrêté de nouveau en 1974, il restera emprisonné dix-sept ans, jusqu'en septembre 1991. Il est alors privé de sa nationalité marocaine à cause de sa position à l'égard de la « marocanité » du Sahara occidental et son soutien à l'autodétermination du peuple sahraoui lui vaut d'être expulsé du territoire marocain. En septembre 1999, il est autorisé par le nouveau roi Mohammed VI à rentrer au pays, et sa nationalité marocaine est reconnue officiellement et sans contestation possible. Abraham Serfaty, comme d'autres juifs séfarades, par exemple Ilan Halévy ou Henri Curiel, se veut antisioniste. Dans Écrits de prison sur la Palestine, il écrit « Le sionisme est avant tout une idéologie raciste. Elle est l'envers juif de l'hitlérisme [...] Elle proclame l'État d'Israël "État juif avant tout", tout comme Hitler proclamait une Allemagne aryenne. » Il meurt le 18 novembre 2010, à l'âge de 84 ans dans une clinique de Marrakech. 5 3. Bibliographie de Christine Daure : Écrivaine et militante des droits de l’homme Née le 12 novembre 1926, à Montpellier en particulier au Maroc où Christine Daure-Serfaty a embrassé la cause des victimes de la dictature d’Hassan II et, à distance, a joué un rôle déterminant dans l’évolution du régime. Elle est aussi l’épouse d’Abraham Serfaty le célèbre militant de gauche marocain qu’elle a contribué à sauver du bagne. Christine Daure est arrivée au Maroc en 1962 comme enseignante d’histoire- géographie au titre de la coopération. En 1972, à Casablanca, elle a caché deux militants maoïstes recherchés par la police marocaine. En 1974, l’un d’eux, Abraham Serfaty, est condamné à la prison à vie. L’autre, Abdellatif Zeroual, meurt sous la torture. Durant des années, elle s’est battue pour sauver Abraham Serfaty du même sort. Elle finira par obtenir de l’épouser en prison en 1986, grâce à l'intervention de Danielle Mitterrand. De 1986 à 1991, elle séjourne à Rabat est sa vie est rythmée par les visites au parloir de la prison de Kenitra. C’est elle, en 1989, qui transmet à l’écrivain Gilles Perrault toutes les informations sur les « disparus » et sur le bagne de Tazmamart dont on ignorait alors jusqu’à l’existence. C’est ainsi qu’en 1990, paraît Notre ami le roi, le livre-choc qui transforma radicalement l’image du régime d’Hassan II en Occident et contribua à son évolution dans les années qui suivent. De nombreux prisonniers sont, les uns après les autres, sauvés d’une mort certaine. Parmi eux, Abraham Serfaty qui est libéré en 1991, mais banni du Maroc en même temps que son épouse. Ce n’est qu’après la mort de despote que le couple est autorisé à rentrer au Maroc. En septembre1999, un accueil triomphal leur est fait. Les deux époux habitent Mohammedia dans une villa mise à leur disposition. Décédée en 2014 à l’hôpital Tenon, à Paris, en France, à l’âge de 88 ans 6 II. Analyse de l’œuvre 1. Fiche de lecture 7 2. Résumé de l’œuvre : Dans uploads/Litterature/ 3-rapport-la-memoire-de-l-x27-autre.pdf
Documents similaires
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/TC8X9HRmjvyhr9K6Vly4O6Ehryy8XQahHxgRLbNG64H0dtaoUjWWl8jZasPRZdPHK1vyFkhwc4oUETX5BsOXI5Na.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/yz9ShkPyqsxP2fu0XJZdDsRzjxBPsRu57Q04VQIyZtsY7h3L8WzDWjrHIl0RD95Jd2qtYQASUzUSyK4nrkwxFPdI.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/pBmMHK82XVh0FCXGCziwGgluDHs7vU8kPMlIOsjDuj9R4R776li2oh9VH5iYm8rAA39kBPUuIaDNPtplOHI3q2Sh.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/XKEajp19BsnPBFj7lOal3Puz5OjqGFC2mzTowg1cVtgMqnhRyoHXEMSkNqog9ffL8HSUuOc27BukxsHuotRjKgYz.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/OzEfKMm7TO1tUWa9kApcHQw0StVIv21z3EIbr69g0NypxlylEdXsC4T29IB7a5bXDQaBbG3JzAsWTfUj8sHcnt7F.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/oiOB7Qlm3rUHNyGrPEzuJey2TF1a5XbbjrUaLv84a2eWOjEcI31eoeOq3b2ExiMMAtzbEtrrc50SYGrCihouWvIY.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/D0JYMIV9hvvQ3un28qXvf84vgcu4dsORLuODE9VH6ye7JhG6OAwgG8jlzqxJokGz7KICilB3u2bLpmamGYiPIVc0.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/dDxKW3kjVnQuifyeQOn79pC3mcUsXG48h8bopzKZCRazESO8048J19aLsZKvgfvvM2AuMPhYZovAZgxNT8JW9Jhl.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/4SKQu3ONlOrxIoOeYpwGUMVOEiuAteG5Nctf6ocsw3EMfrxVV03VR2wOAITgNSxBFLZoYYmXXlos0hgJfisOBD9f.png)
![](https://b3c3.c12.e2-4.dev/disserty/uploads/preview/mC4zoc3btlUtefA11MhBhIPS5cOcGZuNn6DaDC5uJw7kQ5DhtIAEBZxhNrbu3BBNk5gjJYmxlGqeyAYpWB8X4pDE.png)
-
21
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 15, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.2271MB