LES JUIFS DE LA BIBLE ÉTAIENT DES ÉGYPTIENS par Olivier Magnan La Bible n'est p

LES JUIFS DE LA BIBLE ÉTAIENT DES ÉGYPTIENS par Olivier Magnan La Bible n'est pas le texte fondateur d'une nouvelle religion révélée à Moïse. Sous les métaphores du Pentateuque, il faut lire les rébus codés de l'antique, universelle, inspirée, cosmique religion de l’Égypte ancienne des pharaons. Dès lors, toute l'histoire du monde et les fondements de ses guerres sont remis en question. Violent ? Assez. Pourtant, celui qui ose ainsi dire aux Juifs qu'ils furent égyptiens et non esclaves est un Juif maroco-français tout ce qu'il y a de humble et de doux. Il se nomme Roger Sabbah. Il est temps de montrer en quoi sa recherche contestée n'est pas moins scientifique que celle des exégètes patentés. LE Livre, la Bible*, raconte mille « histoires ». C'est une compilation, des ecrits des origines, des textes legislatifs, des recits historiques, des textes savants, des livres de prophetes, des lettres... Le fruit de plusieurs siecles et le fondement de la religion judeo- chretienne. Rien a voir avec l'Egypte ancienne et « ses » dieux. Ah ? Pourquoi, des lors, n'y trouve-t-on que dieux egyptiens, noms egyptiens, religion egyptienne, symbolisme egyptien? Un Juif quasi-anonyme, plutot timide, mais tetu et tenace, nomme Roger Sabbah, se pose ces questions depuis plus de quinze ans. * On devrait dire « Les livres », puisque le mot grec biblia est un neutre pluriel. Et à juste titre, ils sont plus de 40. Le mot provient de la ville grecque de Byblos, au Liban (aujourd'hui Jbeil), d'où s'exportaient des papyrus parfaitement traités. Son troisieme livre, paru en 2008, est un feu d'artifice de reponses, de pistes, de trouvailles, d'intuitions, de revelations (1) . Il cherche, il se trompe, il rectifie, il tâtonne... Oui, mais depuis l'an 2000, annee de son premier livre, Les secrets de l'Exode(2) (un best-seller), il tient bon : la Torah (le Pentateuque), dit-il, a ete composee il y deux mille cinq cent ans par des pretres egyptiens en exil sous les rois perses vainqueurs de l'Egypte. Leur but ? Sauver la fantastique vision du monde des anciens Egyptiens bâtisseurs des pyramides sous le couvert de metaphores superieurement codees. Sous l'autorite de leurs vainqueurs, il en allait de leurs vies et de la sauvegarde de ce « testament ». Decrypter cette religion pharaonique, c'est dire que les Yahouds de la Bible, pretendument exiles en Canaan, etaient des Egyptiens, et pas des moindres. Pas des esclaves. Pas le lumpen proletariat des puissants pharaons. Ils etaient les pharaons eux-memes! Sacre choc! Car alors, Israel en conflit avec les Palestiniens, ca n'a pas de sens historique, et ces ennemis sont des enfants perdus de l'Egypte et de la Bible! Sacrilege aux yeux des haineux de toute la terre et des partis de la guerre. Sabbah sera-t-il un jour Prix Nobel de la Paix si ses decouvertes s'imposent sous la lumiere de Râ ? On peut le rever... Si vous croyez au sens littéral de la Bible... Lire Roger Sabah, c'est se perdre. A tous les sens du mot. Perdre ses reperes judeo-chretiens. Perdre sa foi (ou la conforter au sens universel du terme hebraico-egyptien Emouna-Amon, la foi en un dieu cache). Perdre son temps, au dire de ses contempteurs (presque tous les egyptologues « officiels », auxquels s'ajoutent bien sur les gardiens sourcilleux de la religion juive). Et se perdre dans des livres foisonnants, riches a chaque ligne d'une image nouvelle. Roger Sabbah a trop a dire, a expliquer, il digresse souvent pour mieux demontrer. Ses livres fascinent mais restent difficiles a synthetiser. Et pour cause: sous chaque ligne de la Torah se cache selon lui une image, un symbole, un jeu de mot savant. Rien a voir avec les pretendus « codes» de la Bible ou des amateurs de chiffrages voient des messages divins pour les temps passes, presents et a venir. Les redacteurs de la Bible etaient sans aucun doute des savants de genie, de la a leur preter des calculs d'informaticiens inspires par un ordinateur divin, il y a un precipice. Mais pour qui veut bien reconnaitre l'evidence, les « secrets de la Bible » decryptes par Roger Sabbah sont a tout prendre plus convaincants que les interpretations de premier degre auxquelles restent accroches les croyants (la mer Rouge qui s'ouvre... reellement, Dieu dictant les commandements... par sa toute-puissance, le Rocher qui genere une source... par miracle divin, etc.). Quant aux egyptologues, ils restent mures dans leurs mastabas: pour eux, une civilisation immense, certes , mais dont les pretres et les pharaons furent de grands adorateurs polytheistes, conquerants, conquis , inventeurs d'un systeme d'ecriture prodigieux, credules sectateurs d'une religion haute en couleurs ou l'eternite etait assuree aux âmes droites, ou le Nil alluvionnait des terres cernees par les deserts ... Les Hebreux ? Sans doute des semites asservis. La Bible ? Connais pas, ce n'est plus notre domaine, rien a voir. ... Juifs =Yahouds =Yahvé =Yahou Dommage. Car toute la demarche de notre chercheur a consiste justement a decouvrir la continuite incontestable entre Egypte ancienne et Bible juive. « Le nier, c'est fausser la vision des fondements memes de l'humanité aujourd'hui » estime Roger Sabbah. Resumer ses decouvertes est une gageure. Au pire , l'on caricature en risquant le raccourci suicidaire par lequel va s'engouffrer la critique pas souvent tres honnete. Mais risquons- nous pour vous donner, lecteurs mis en eveil, une petite idee des decouvertes de Roger Sabbah. 1 L'une des plus solides ressemble a une evidence enfouie : Juif =Yahoud =celui qui adore Yahve =Yahou. Dieu des Hebreux ? Certes, mais avant tout Dieu des Egyptiens. «Yahou, Yah, Hou, Hé, sont les noms du dieu de l'Égypte, selon l'archéologie... et les noms de Yahvé selon la Kabbale» ecrit Roger Sabbah. Quand le pharaon de la Bible, celui de l'Exode, « reconnait Yahve », il ne prete pas allegeance a la religion de ses pretendus esclaves. « Yahvé-Elohim, le dieu de la Bible, n'est autre que le dieu unique venu des eaux célestes, que les anciens Égyptiens avaient adopté sous divers noms, Yahou, Yah, Hou, Hé, Amon, Raa, Aton, Atoum, etc., depuis les premières dynasties pharaoniques comme en attestera la Kabbale ... » On devine la methode de notre egyptologue « amateur » mais lucide: ce n'est pas un hasard si les Juifs et leur dieu portent les noms du dieu egyptien. Or, des « coincidences » de cet ordre affluent. Sabbah les puise sans fin dans Le Livre des morts egyptien (au nom mal traduit)(3) confronte a la Kabbale, ce « code de lecture de la mythologie et de la cosmogonie de l'ancienne Égypte ». Exil ? Symbole. Mer Rouge ? Symbole. Sortie d'Egypte ? Fondement de la religion egyptienne. Mais symboles de quoi ? C'est la que se met en route la methode Sabbah : en confrontant sans cesse texte biblique, textes egyptiens, textes des commentaires bibliques (des plus simples aux plus esoteriques), cet autodidacte de l'hebreu ancien, des hieroglyphes , de l'arameen etablit le pont manquant entre egyptologie scientifique et exegese biblique, non moins scientifique. Et ses decouvertes vont tres loin ... La religion égyptienne est monothéiste depuis toujours Parmi les revolutions sabbahiennes, ses lecteurs decouvrent celle-ci, que les egyptologues ouverts admettent de plus en plus: la religion de Mitsraim , des l'origine de sa conceptualisation, fut monotheiste, universelle ! J'ecris « Mitsraim » pour redonner un tant soit peu son identite laminee a l'Egypte. Aegyptos n'est que le nom greco- romain d'une conquete que les « Ich » (ses habitants, litteralement « les hommes »)(4) nommaient Mitsraim, a l'etymologie incertaine. Roger Sabbah, fidele a son approche, y devine l'allusion aux « eaux de la creation », de la creation (en hebreu Yetser) sortie des eaux (Maim). La religion des pharaons etait monotheiste donc, et le fut des l'origine. Car les « dieux de l'Egypte », demontre Roger Sabbah aisement, en accord avec d'autres specialistes, ne sont que les manifestations, les hypostases d'un dieu unique, cache derriere le symbole de sa creation et de sa puissance, le Soleil, Re ou Râ Amon etait l'unique, le dieu « cache », qui symbolisait a lui seul le grand mystere de la creation. Tout comme Aton , le dieu solaire, autour duquel le pharaon « heretique » Akhenaton (l'horizon d'Aton) a tente de bâtir la religion d'un dieu visible, lui, en rupture avec le clerge d'Amon. Jusqu'a faire bâtir loin de Thebes une cite atonienne , Akhetaton , aujourd'hui Tel-El-Amarna. On connait le drame: Akhenaton sans doute assassine, le retour au dieu Amon , l'abandon de la ville - dont Sabbah a pu croire un temps que les Egyptiens chasses avaient pu constituer le peuple hebreu en exil, idee sur laquelle il est revenu - l'arrivee sur le trone et la mort subite de Toutankhamon. En fait d'heresie, Roger Sabbah soupconne le pharaon dechu d'avoir connu la tentation de se croire Dieu lui-meme, incarne en sa personne, « une abomination » aux yeux des pretres amoniens, pour qui Dieu devait rester cache, secret, universel... Ainsi s'explique, pendant les annees d'Akhenaton , la construction de uploads/Litterature/ 37gf83e4cvhnbsaksopa-f0e87rekjrfwieukjwe.pdf

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