' I ~ UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR 00000 FACULTE DES LETTRES ET SCIENCE
' I ~ UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR 00000 FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES ' ! . .-~i~!&1il&!.!!~11m111.ro;,:;,;;t1 ·- .. ' ... ·,:. .. ~ ' ' . TRAD~ ·"l'lQN~ ·· AKl'.ALYSl{OE QUELQUES TITRES ' ,. . /' .;:~·fi>é'~SËRIN MBAY JAXATE . :·····;··-~·---,=<"·:i=:::,.·,·<:_{·-~·::>:::=.:/·:{;>{:::,'·~~'::::A:< 0 Nt;.~-t:.,k"~t,"'"._;_,~:<(:·.'~;-'::-::,~}-,:< .• :J~/v:.>::/:::L.::C::-::·,.-::: .. n.-,~:}-•"(:::::::4~.<.+«<"°fth:/#.k?~:;.p/·'.:.:@.C\f{\\~ ~-\'1:i PRESENTE PAR - . MAMADOU LÔ < SOUS LA DIRECTION DE BASSIROU DIENG, '\ . PROFESSEUR 1 Année Universitaire: 1992-1993! CODESRIA - BIBLIOTHEQUE ' 2 4 DEC. 1993 , os: 05 o:i.. L 8rt ~ UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR 00000 FACULTE DES LETIRES ET SCIENCES HUMAINES G70~ 00000 DEPARTEMENT DE LETTRES MODERNES ·. UN ASPECT D.E LA PÇ>ESIE "WOLOFAL" MOURIDE. TRADUCTION ET ANALYSE DE QUELQUES TITRES DE SËRIN MBAY JAXATE PRESENTE PAR MAMADOU LÔ SOUS LA DIRECTION DE BASSIROU DIENG, PROFESSEUR r 1 Année Universitaire : 1992-1993! ,\' CODESRIA - BIBLIOTHEQUE Par la Grâce de . Cheikhoul Khadîm. queje v~ux au début et à la fin de · toute mon action d~~- d j{)?b faw, ~ ~- d ka mèw. d ?7UJU jùw fU6. a tant jd juxa moi. d cdte mèw ~? ?b ~ /MM (X}?WUU}. d~~fau»et~. d~k.~~,rk~, ~d ~ ed cl«ké. ,, CODESRIA - BIBLIOTHEQUE PROBLÈMES DE TRANSCRIPTION Pour la transcription du wolof, nous nous sommes fondé sur le dlcret n° 85-1232 du 20 novembre 1985 relatif à la transcription du wolof C'est un décret qui modifie ou rectifie de nombreux autres décrets antérieurs. Nous l'avons appliqué pour la transcription du.corpus et de certains noms de personne ou de localité. Si, malgré cela, on rencontre dans le texte des noms transcrits avec l'alphabet latin, cela s'explique par notre souci de ne pas trop heurter les habitudes des lecteurs. Pour certains noms en effet, l'habitude est si marquée, que les transcrire autrement pourrait surprendre. Il y a cependant des noms que nous avons transcrits avec l'alphabet officiel surtout pour faire ressortir la prononciation. Nous espérons que ces options ne déconcerteront pas trop le lecteur. Nous ajoutons à cela, en annexe, une "note sur l'écriture" qui précise la valeur de chaque symbole utilisé dans la transcription. Pour les termes arabes, nous avons adopté le système utilisé dans la traduction du Recueil de poèmes en Sciences Religieuses de Ch. A. BAMBAl. Ainsi, pour les consonnes représentées par un symbole ayant une valeur propre autre que celle qu'on lui attribue, il s'agira de: - "sh" pour le "ch". de "chemin" ex: "shubbân" - ç pours"emphatique. N'existe pas en français. Ex. : "Qaçida" - c petit signe affecté à une voyelle pour lui donner la prononciation du "cAyn". Ex : "cAyni". - "Gh" rappelle le "r" grasseyé de "route". Ex. : "Ghazali". Q Occlusive plus accentuéeque le "X" wolof lnéxistant en français, il est tès fréquent en wolof et en arabe. Ex: "bàq" (te"e arrosée) Pour les voyelles, il suffira de signaler que la longueur qui s'exprime en wolof par la gémination, se matérialise dans les mots arabes par l'accent circonflexe. 1 Ouvrage signalé clans la bibliographie. CODESRIA - BIBLIOTHEQUE CODESRIA - BIBLIOTHEQUE * PROBLÉMATIQUE L'étude dont il va être ici question porte sur un aspect d'un genre littéraire assez particulier: le "wolofal", une littérature religieuse écrite en langue wolof, avec l'alphabet et la métrique arabes. L'une des caractéristiques les plus marquantes de la problématique de cette littérature est, à notre sens, la délimitation de son statut. S'agirait-il, malgré son caractère écrit de littérature orale si l'on prend en considération tous ces indices d'oralité que l'on remarque dans les textes ? Ne pourrait-on pas également parler d'oralité si l'on sait que la production est destinée plus à la déclamation qu'à la lecture? Pourrait-on par ailleurs considérer le "wolofal" comme littérature traditionnelle si l'on sait que ni les thèmes qu'il développe, ni l'alphabet et la prosodie qu'il utilise ne sont spécifiquement négro-africains ? Pourtant le caractère écrit de cette littérature est indéniable. Si la langue est le wolof du Sénégal des royaumes, les images et figures puisées dans les milieux "ajoor" et mourides, la graphie est arabe ; ce qui rendra d'ailleurs la lecture assez difficile, du fait des nombreuses incompatibilités entre cette graphie et le système phonologique wolof. Le "wolofal" mouride que nous entendons plus particulièrement étudier, avec comme corpus quelques titres du grand poète mouride Sëriii Mbay JAXA TE, se présente dans sa thématique comme une manière de vulgarisation du dogme islamique et de l'éducation morale et spirituelle, importante partie de l'œuvre de Cheikh Ahmadou BAMBA. Pour les formes, il s'agit de très beaux textes avec des règles prosodiques précises, abordant tous un aspect de l'éducation morale et religieuse des Mourides. Et sur le plan linguistique, l'étude des poèmes wolof soulève des questions intéressant directement la diachronie de la morphologie, de la syntaxe et du lexique dela langue wolof, avec donc une incidence sur la promotion des langues nationales dans la perspective de leur introduction dans l'enseignement. 2 CODESRIA - BIBLIOTHEQUE Mais, à ce jour, et dans l'état actuel de nos investigations, nous pensons pouvoir dire que très peu de chercheurs se sont intéressés à la littérature "wolofal" de manière systématique. 0 QUELQUES REPÈRES BIBLIOGRAPIDQUES Lilian KESTELOOT, dans son Anthologie négro-africaine, ne distingue dans la littérature négro-africaine que "les œuvres écrites en langues européennes et la littérature orale qui se fait en langues africaines"!. Comme si la littérature qui se fait en langue africaine ne pouvait être qu'orale ! Pourtant, nous relevons dans le n° 81 de la revue Notre _librairie, deux titres portant sur la question2. "Les chants mourides wolof, thématique et formes" (mémoire de maîtrise) et "Poèmes religieux mourides en wolof écrit" (Thèse de Doctorat). Mais, avons nous constaté, aucune de ces études n'a été présentée ou publiée. Ce n'est que tout récemment qu'un travail sera fait sur la question, à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Dakar3. Cheikh A. DIOP, depuis Nations nègres et culture a attiré l'attention sur le genre. "On a souvent ignoré l'existence d'unë poésie en langue du pays selon les règles bien définies d'un art poétique. Telle est par exemple, toute la poésie religieuse des Valafs qui constitue les premiers monuments littéraires de notre langue et par conséquent les premiers fondements de notre culture nationale, au Sénégal"4. Assane SYLLA, un autre chercheur de l'IFAN, abordera la question à peu près dans le même sens. 1 KESTELOOT (L). Antlwlogie Négro-africaine. lA lillérature de 1918 à 1981. Edicef Marabout, Paris, 1987 (p. 6). 2 Ces deux titres font partie d'un programme de publications en langues nationales pour l'année 1983/1984, en annexe à un article de L. KESTELOOT : "la recherche en littérature orale à l'Université de Dakar" p. 40-41. 3 Diao FAYE : Jasaawu Sakkoor u géej gi de Moussa KA, un épisode de l'épopée de Cheikh A. BAMBA. Mémoire de Maîtrise. Faculté des Letttes et Sciences Humaines. U.C.A.D. 1992. 4 DIOP Cheikh AntaNations nègres et culture. T2, 3ème éd., Présence Africaine, Paris 1979. 3 CODESRIA - BIBLIOTHEQUE Dans un article intitulé "la poésie religieuse wolof', paru dans le n° 81 de Notre librairie!, il met lui aussi l'accent sur la qualité de la production et les risques de perdition. Amar SAMB qui a également été à l'IFAN, s'est beaucoup intéressé à l'Islam, au Mouridisme, et à la langue et la culture wolof. Sa thèse d'Etat fournit d'importantes indications sur certains aspects socio-culturels de l'époque de la naissance de la poésie "wolofal''2. Il a en outre produit de nombreux articles, notamment dans le Bulletin de l'IFAN traitant de la question. Dans son article "influence de l'Islam sur la littérature wolof'3, il explique l'apport de l'arabe à la littérature wolof par la trop forte présence de l'Islam dans toute la vie du négro- africain musulman. Il y évoque également - aspect essentiel de l'écriture "wolofal" - les moyens diacritiques par lesquels les écrivains wolof représentent les phonèmes de leur langue qui, n'existant pas dans le système phonologique arabe, ne sont pas prévus par la graphie. Il y a également le travail de Claudine GERESH, un chercheur Belge qui a travaillé à l'IFAN. Elle a donné une traduction française du Mubayyin-Al-lskâl, un traité de prosodie arabe, écrit par Madiakhate KALA, considéré par beaucoup comme un précurseur du "wolofal"4. Samba MBOUP est un autre auteur qui a consacré une bonne partie de sa thèse de 3ème cycle au "wolof al" mouride5. Son étude, menée dans une perspective surtout idéologique, révèle une analyse thématique assez poussée, et la traduction de vers des "wolofal-kat" les plus représentatifs. Nous terminerons par Ch. A. NDAO, un auteur déjà consacré par la littérature française. Il nous intéressera non seulement pour ses contributions au débat sur les langues 1 P. 16-18. 2 Essai sur la contribution du Sénégal d la littéralure d'expression arabe. Thèse de Doctorat d'Etat, soutenue à Paris le 16 mars 1971 par Amar SAMB, Professeur agrégé. 3 Bull.IFANT30, ser. B, n .. 2, Avril 1968. 4 Bull. /FAN T36, ser. B, n° 4, Octobre 1974, p. 714-832. Madiakhaté KALA est par ailleurs le père de Sëriil Mbay JAXA TE, l'auteur de notre corpus. 5 Littérature nationale et uploads/Litterature/ m-lo-mamadou-pdf.pdf
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- Publié le Apv 30, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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