Lycée : Hamed bendimred. BAC Blanc-Mai 2021- Filière : 3ASFC. Durée : 2H30mns S

Lycée : Hamed bendimred. BAC Blanc-Mai 2021- Filière : 3ASFC. Durée : 2H30mns Sujet (1) Texte : Secret d’Histoire : Une arme démentielle expérimentée contre l’ALN. L’usage par l’armée colonialiste française, d’armes chimiques et bactériologiques durant la guerre de libération nationale est, sans doute, le secret le mieux gardé. Face au silence des historiens et des officiels, des soldats français osent apporter leur témoignage. Officiellement, l’armée française n’a pas fait usage d’armes chimiques et bactériologiques au cours de la guerre d’Algérie. Jusqu’à nos jours, les auteurs, journalistes ou historiens, sont toujours silencieux sur le sujet en raison sans doute du caractère excessif de l’usage d’une telle arme et sa dimension inhumaine dans une guerre marquée par une inégalité flagrante des moyens et des effectifs entre l’armée française et les moudjahidines algériens. Ainsi, même l’historien Benjamin Stora, spécialiste de la guerre d’Algérie, s'il en est, considère, l’idée d’expérimentation du gaz mortel à Oued-Namous - Béchar- sur des humains durant la guerre de Libération comme seulement «probable». Cependant des témoignages de soldats français confirment l’usage de ces types d’armes interdites contre des combattants de l’ALN, avec des dégâts collatéraux qui ont impliqué des militaires français en opération. Chef de pièce d’artillerie entre 1958 et 1960 en Algérie, Auguste Cuzin affirme avoir été affecté à cette base secrète de Beni Ounif vers Béchar pour réaliser des tirs d’obus chargés de «gaz sarin ». Parmi les souvenirs qui l’ont fortement marqué, est celui d'un camarade : «incommodé par la chaleur, il a eu la mauvaise idée de retirer son masque pour cracher. En quelques secondes, il ressentit des sensations de grandes brulures sur la surface du corps. Il a survécu grâce à l’administration d’urgence d’une piqure d’atropine», dévoila-t-il. Les signes que ce témoin nous livre indiquent un degré de nuisance autrement plus dangereux que le gaz sarin, celui-là même qui fut utilisé dans un attentat meurtrier perpétré au métro de Tokyo, le 20 mars 1995. Le caporal Roger Clair, Commando Spécial est sans doute un des plus précieux témoignages sur l’usage du «gaz de combat» durant la guerre de Libération nationale. La mission du commando était de répandre ce gaz mortel version 1959 dans les grottes de l’Akfadou occupées par des hommes. Il témoigne dans son livre avoir assisté au massacre de douze survivants qui avaient pu se traîner jusqu’à l’extérieur après avoir inhalé un gaz mortel, puis froidement abattus sous prétexte d’une « tentative de fuite ». Les maquisards étaient pourchassés et orientés vers des grottes traitées préalablement par le gaz bactériologique à effet persistant. Ainsi piégées, le produit mortel sera réactivé. En plus de la détresse respiratoire intense chez ces victimes cobayes, la peau subit de graves brûlures. La mort est lente, la souffrance peut durer des heures. Le sergent F. Medart quand à lui témoigne d’un accident survenu à un sous- officier, dont la cartouche de son masque était défectueuse. La victime, dit-il, est devenue raide comme un bâton. IL est éloigné en vitesse du « mur de gaz », et n’a jamais réapparu. Le sergent pense que cette mort foudroyante serait provoquée par un gaz autrement plus dangereux que le sarin, « probablement le VX », une version dix fois plus mortelle. Le nombre des victimes de cet accident restera couvert du « secret militaire ». En 2012, lors de sa visite officielle le président François Hollande en Algérie, garantit la dépollution du site de Oued-Namous à Béchar. Est-ce suffisant pour conclure à la fin d’une page abominable de la guerre d’Algérie ? Rachid Lourdjane, EL-Moudjahid le 31-10-2020 I. Compréhension de l’écrit : (1..pts) 1. Le texte est l’œuvre d’un : - témoin ; -historien ; -journaliste ; - militant ; * Choisissez la bonne réponse. 2. « ... le secret le mieux gardé », de quel secret parle l’auteur ? 3. D’après l’auteur, quels sont les vrais motifs qui ont poussé la France à garder ce secret ? 4. « usage réel d’armes interdites contre des combattants de l’ALN / non usage d’armes chimiques et bactériologiques au cours de la guerre d’Algérie / massacre de survivants après avoir inhalé un gaz mortel / les victimes cobayes étaient en détresse respiratoire intense / l’expérimentation du gaz mortel sur des humains durant la guerre de Libération n’est qu’une probabilité ».Classez les expressions suivantes dans le tableau ci-dessous : Selon la France officielle et les historiens : Selon les soldats français témoins : 5. A qui et à quoi renvoient les substituts soulignés. ? a. « Le produit mortel est réactivé au passage des hommes. » (2§) b. « La victime , dit-il, est devenue raide comme un bâton. ». (3§) 6. « En 2012, lors de sa visite officielle le président François Hollande en Algérie, garantit la dépollution du site de Oued-Namous à Béchar ». *Réécrivez la phrase en la commençant ainsi : « La dépollution du site de Oued-Namous à Béchar…………………………….» 7. Complétez l’énoncé ci-dessous par les mots et expressions donnés dans la liste suivante : armes chimiques et bactériologiques / 1960 / indemnisation / après / droit /usage/ dépollution. : « Soixante ans … l’indépendance algérienne, la France refuse de reconnaitre l’… des armes interdites dans tout le territoire algérien et de dévoiler le genre de ces … dans les années …. La France doit assumer ses responsabilités car c’est un … universel qui devrait se traduire par la reconnaissance des crimes coloniaux français, la … des sites contaminés et l’… des victimes. » 8. A travers les témoignages de soldats français, l’auteur de ce texte vise à : a. Mettre le voile sur l’usage des armes interdites par l’armée française en Algérie. b. Informer sur la réalité des armes utilisées par les combattants de l’ALN. c. Dévoiler la vérité sur l’usage des armes interdites par les militaires français en Algérie. *Choisissez la bonne réponse. 9. A la fin du texte l’auteur se pose une question : « Est-ce suffisant pour conclure à la fin d’une page abominable de la guerre d’Algérie ? * Répondez à cette question en deux ou trois lignes. II. Production écrite : (06 pts) *Traitez l’un des deux sujets au choix : Sujet (1) : Vous avez un (e) ami (e) qui prépare un exposé sur les pratiques atroces commises par les Français dans le sud algérien et vous décidez de l’aider. Rédigez, en une dizaine de lignes, le compte rendu objectif de ce texte que vous lui transmettez par e-mail Sujet (2) : Votre professeur de Français vous a chargé de préparer une recherche documentaire sur les différentes méthodes de tortures infligées au peuple algérien durant la guerre de libération nationale. Votre texte paraîtra dans le journal de votre lycée, rubrique "Histoire" Bon courage Vos professeurs, Tous nos vœux de réussite pour la suite « Le savoir qui ne s'enrichit pas s'émiette ». Robert Sabatier. uploads/Litterature/ 3asfc-sujet-01.pdf

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