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Tous droits réservés © Les Publications Québec français, 1998 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des services d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d’utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ Document généré le 1 fév. 2021 09:15 Québec français Le texte courant et le texte littéraire Y a-t-il une différence? ou si Pagnol devenait explorateur… Godelieve De Koninck L’évaluation des apprentissages Numéro 111, automne 1998 URI : https://id.erudit.org/iderudit/56285ac Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) Les Publications Québec français ISSN 0316-2052 (imprimé) 1923-5119 (numérique) Découvrir la revue Citer ce document De Koninck, G. (1998). Le texte courant et le texte littéraire : y a-t-il une différence? ou si Pagnol devenait explorateur…. Québec français, (111), 57–65. pratiqua L e programme 1995 propose la lecture de textes littéraires et courants. Si vous demandiez aux élèves : Qu'est-ce qu'un texte littéraire ? Ou encore mieux : Quelle est la dif- férence entre un texte littéraire et un texte courant ? Leur réponse pourrait ressembler à ceci : Un texte littéraire, c'est un texte bien écrit par des personnes reconnues qui emploient de beaux mots, de belles tournures, etc. Vous pourriez ajouter : celui qui est le fruit de l'imagination et qui porte en tout premier lieu les marques de préoccupations esthétiques. Puis : le texte courant est celui qui donne de l'information, qui rapporte, commente, répond, expli- que, décrit. Ajoutons que ce dernier est commandé de l'extérieur. Par exemple, un editorial pour prendre position sur un sujet politi- que, un fait divers pour raconter une catastrophe, un article de re- vue pour décrire ou expliquer un phénomène. Le texte littéraire peut se permettre des fantaisies, laisser libre cours à la fiction, adopter une écriture sans restriction, par exem- ple des poèmes sans ponctuation, des romans sans paragraphe. Son but est de partager un univers imaginaire. Le texte courant se doit d'être clair, de satisfaire le désir de s'informer du lecteur. Il doit respecter les règles habituelles de l'écriture pour être accessible et compréhensible. Son but est de faire un lien avec le monde qui nous entoure. L'arbitraire est toujours dangereux. Nous savons tous que cer- tains textes dits littéraires profiteraient de l'esthétique de certains textes courants qui parfois dépassent largement la simple descrip- tion ou explication pour atteindre un degré de littérarité. C'est pour- quoi nous proposons un questionnement de deux textes, non pas en opposition mais en parallèle. Ce questionnement s'appuie sur les prescriptions du programme 1995 concernant la lecture du texte descriptif (courant, programme, p. 41-44) et du texte narratif (lit- téraire, programme, p. 21-25). Pour les deux textes qui suivent, la démarche proposée se veut un accompagnement permettant la compréhension des textes et non la seule vérification de cette compréhension. Des pistes de réponse sont données ainsi que des explications et des liens à faire avec les prescriptions du programme. Degrés suggérés Premières années du secondaire Intentions pédagogiques • mettre en parallèle deux textes de facture différente ; • questionner les deux textes selon leurs particularités ; • faire saisir aux élèves que le sens d'un texte est dans ses mots ; • démontrer que l'esthétique n'appartient pas à un seul type de texte. Durée approximative Environ trois périodes par texte selon l'exploitation accordée aux questions. QUÉBEC FRANÇAIS AUTOMNE 1998 NUMÉRO 111 5 7 Matériel requis Les deux textes. Pour Pagnol, avoir le livre pour pouvoir lire la suite ou le début de l'événement aux élèves. Pour Blain, avoir à la main une encyclopédie, une revue géographique spécialisée pour vérifier téter certaines informations. W"-- a"~J* ^ A ' A • 1 La foret equatoriale aaaaa^^aaaaaaaaaa^aaafl Raymond Blain, Pratiques d'écriture, cahier A, Vézina Éditeur inc. 1988, dans Québec français, n° 99 (automne 1995). rêt equatoriale est un océan de beautés incomparables. Des pluies journalières, une leur étouffante, une humidité très élevée, voilà réunies les conditions optimales favo- risant une végétation luxuriante et la prolifération incroyable d'animaux de toutes sortes. Les pluies journalières et abondantes ont favorisé la formation de trois étages de végétation dans la forêt equatoriale. Des arbres énormes atteignant parfois cinquante mètres forment la voûte forestière. Cette voûte de feuillage empêche le soleil de pénétrer jusqu 'au sol. Les géants de cet univers végétal deviennent les tuteurs de gigantesques lianes qui s'enroulent autour des troncs. Au sommet des arbres, on remarque de magnifiques plantes epiphytes. Ce sont ces plantes dont les graines ont germé sur une branche et qui s'agrippent à l'écorce pours 'épanouir. Il n 'est pas rare de voir de splendides orchidées pousser à la cime des palmiers géants. À l'étage intermédiaire, on trouve de plus petits arbres. Les palmiers, les fougères arborescen- tes, les lianes qui pendent des arbres rendent difficile l'accès à la forêt. C'est dans ces sous-bois que pousse le cacao. Enfin, au sol, recouvertes par cette végétation luxuriante, quelques plantes réussissent à survi- vre. Des herbacées basses appauvries par le manque de lumière y croissent. On y trouve aussi, dans une demi-obscurité, quelques beaux spécimens de bégonias aux couleurs chatoyantes qui se sont adaptés aux conditions climatiques. Mais dans cette immensité végétale, y a-t-il de la place pour les animaux ? L'humidité ambiante a permis à certaines espèces animales aquatiques de s'adapter au milieu terrestre. Certains crustacés, par exemple, des sangsues, des rainettes, des lézards vivent aussi bien dans l'eau que sur le sol. De la même façon, la présence de marais, de rivières a permis aux animaux terrestres de survivre dans l'eau. Le jaguar, le roi incontesté de la forêt equatoriale, grimpe aussi bien aux arbres qu 'il nage dans la rivière. D'autre part, la chaleur combinée aux autres conditions climatiques a pour effet d'accélérer l'évolution de certains animaux. Ainsi on trouve dans la forêt equatoriale des tarentules attei- gnant huit centimètres, des anacondas de huit mètres, des boas constrictors de quatre mètres. Les coléoptères et les papillons sont d'un véritable gigantisme. Enfin la quantité de lumière a une influence directe sur la couleur des animaux. Ceux qui vivent dans les sous-bois obscurs ont souvent des couleurs sombres. Mais c 'est dans la cime des arbres que l'on trouve la majorité des animaux. Plus on monte, plus vives sont les couleurs. Les oiseaux à eux seuls montrent bien la variété de couleurs vives et brillantes qui colorent la voûte forestière. Quoi de plus beau et de plus mystérieux que le plumage d'un toucan ou d'un perro- quet ? Pour l'aventurier, la forêt equatoriale est un but à atteindre. Les personnes qui ont pénétré dans cet univers végétal ont été subjuguées par les plantes qui poussent dans un enchevêtre- ment total. Elles ont rapporté que le spectacle est grandiose, voire sublime. La luxuriance de la végétation, la beauté des arbres, des fleurs, des papillons, des oiseaux font de la forêt equato- riale un lieu unique au monde. La faune forestière est aussi fascinante mais, dans certains cas, il faudra ouvrir l'œil. 5 8 QUÉBEC FRANÇAIS AUTOMNE 1998 NUMÉRO 111 À l'intention de l'enseignant Le texte descriptif Le texte descriptif répond à des critères spécifiques. Il a une orga- nisation particulière et possède des caractéristiques grammaticales et lexicales. Il est important que l'élève en prenne conscience pour en profiter quand il lit un texte de ce type. Le texte qui suit décrivant la forêt tropicale est entrecoupé de séquences explicatives. Ce qui est intéressant, c'est qu'il est admira- blement bien structuré et va nous permettre de faire comprendre par les questions le caractère systéma- tique d'un texte descriptif. Les or- ganisateurs textuels sont très im- portants (paragraphes, marqueurs de relation) et permettent d'ex- traire un plan de construction. Les champs lexicaux sont riches (et dans la qualité des mots et dans leur quantité). Il forme un tout co- hérent. Amorce Vous êtes-vous déjà demandé ce qui est particulier à nos forêts ? Pourriez-vous nommer quelques sortes d'arbres que l'on y trouve ? De fleurs ? D'animaux ? Con- naissez-vous d'autres types de fo- rêts ? Quelle différence y a-t-il ? À quoi serait-elle due ? 1. 2. Lisez le texte tout d'un trait, puis numérotez les paragraphes. Avant d'aller plus loin, il faut être certain de comprendre l'ensemble des mots. Certains d'entre eux sont moins usités que d'autres. Ainsi pourriez-vous expliquer l'origine, la signification des mots suivants et même leur trouver un synonyme ? Luxuriante, prolifération, epiphytes, arborescentes, chatoyantes, rainettes, incon- testé, tarentules, anacondas, constrictors, coléoptères, cime, voûte et enchevêtre- ment. 3. Dans ce texte, deux artistes semblent avoir joint leurs efforts pour décrire cette forêt : un architecte et un peintre. a. Quel rôle joue l'architecte ? k ~ A b. Quel rôle joue le peintre ? 4. À la suite de la lecture de ce texte, si on vous demandait sur quoi l'auteur s'est appuyé pour écrire cette description, que uploads/Litterature/ 56285ac-2.pdf

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