L’OUVERTURE – UN COMMENTAIRE EN MARCHE, PAR KHWAJA KAMAL UD-DIN. SOURATE AL-FAT

L’OUVERTURE – UN COMMENTAIRE EN MARCHE, PAR KHWAJA KAMAL UD-DIN. SOURATE AL-FATIHA LE CHAPITRE D’OUVERTURE DU SAINT CORAN PAR AL-HAJJ KHWAJA KAMAL-UD-DIN 1870 – 1932, LAHORE. L’OUVERTURE – UN COMMENTAIRE EN MARCHE, PAR KHWAJA KAMAL UD-DIN. Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux1. Louange à Dieu souverain de l'univers, Le clément, le miséricordieux, Souverain au jour de la rétribution. C'est toi que nous adorons, c'est toi dont nous implorons le secours, Dirige-nous dans le sentier droit, Dans le sentier de ceux que tu as comblés de tes bienfaits, De ceux qui n'ont point encouru ta colère et qui ne s'égarent point. Amen2. Quelle merveilleuse œuvre de composition littéraire ! Quel miracle du langage ! Sept courts versets seulement, mais suffisamment compréhensifs pour inclure le Coran en son entier, et nommée, pour cette raison, la Mère du Livre3 ; peu de mots, mais chacun équivalant à un volume, fécond de vérités pour nous servir de guides les plus sûrs à tous les niveaux – physique, social, économique, intellectuel, moral et spirituel. En tout premier lieu, cela traite d’Allah, le Nom donné à Dieu par les Arabes, avec quatre autres attributs4 qui nous mènent à la croyance en l’existence d’une Déité, fondée sur l’intelligence et la raison ; se référant en effet, également, à de toutes récentes découvertes de la science qui tendent distinctivement à promouvoir une telle croyance. Ces Noms n’entament pas seulement tous ces Attributs de Divinité courants dans les autres religions, Attributs que la raison et l’intelligence répugnent, mais font d’Allah nôtre Guide et Modèle dans le cours de nos vies quotidiennes. Il est évident que si Quelqu’Un est l’Auteur de cet univers bienfaisant et de toute beauté, Il est Celui qui devrait être suivi par nous de quelque manière que ce soit. En bref, le chapitre est un sommaire du Coran en son entier. Il nous donne un code de vie, un code suffisamment large pour apporter avec lui les provisions de tout ce qui est nécessaire à la pensée et l’action humaines sur la voie de la perfection. Il présente un canon religieux que quiconque ayant étudié la Nature et ses phénomènes avec minutie et observation ne peut désapprouver ! A quelque 1 La Basmala : b’ismi’Llah ar-Rahman ar-Rahim (le trad.) 2 Toutes les traductions du Coran sont tirées des travaux de Albert Kazimirski (1808-1887), [le trad.] 3 Oumm al-Kitab (le trad.) 4 al-Asma al-Husna, les « Beaux Noms » d’Allah, au nombre de 99 selon la tradition (le trad.) L’OUVERTURE – UN COMMENTAIRE EN MARCHE, PAR KHWAJA KAMAL UD-DIN. croyance ou classe à laquelle nous pouvons appartenir, nous avons besoin d’un code de vie, et un tel code, dans sa forme la plus parfaite, sera trouvé dans ces versets. L’Humanité ne pourra réaliser ne serait-ce que la semblance d’un progrès tant qu’elle croira que l’univers fut un produit du hasard, le résultat d’une mince chance. De nos jours, nous réalisons que le monde fut créé à dessein pour nôtre usage et nôtre bénéfice, et c’est nôtre croyance en un tel dessein qui nous presse à quêter dans ses routes diverses. Mais l’idée même d’une création nous mène à croire en l’existence d’un Créateur, et ensuite, en la nature fixée des chemins qu’Il adopta dans l’élaboration de Son schème. Cela facilitera nôtre besogne de quête. Le Coran, dans les cas de vérités essentielles, ne nous a jamais laissé à la merci d’hypothèses ou de conjectures, mais nous donne d’irrésistibles raisons d’établir la validité de chacune. Cela présente, de fait, des arguments forts en faveur de l’existence d’un Créateur, mais cela nous montre aussi qu’il est de nôtre propre intérêt de cultiver une croyance en la Déité. L’histoire du progrès débute avec nôtre acceptation du fait qu’il existe des lois dirigeant chaque chose de la Nature. Il nous appartient de découvrir ces lois et à travers elles d’atteindre des merveilles sur la voie du progrès. L’idée même de loi, crée la croyance en le Législateur5, et ainsi, nous ne pouvons faire de progrès que si nous croyons en l’existence d’un Etre Suprême. Le monde n’a jamais été déprivé d’athéisme. C’est bien plus la mauvaise conception des Attributs Divins que l’existence du Seigneur elle-même qui donne naissance au scepticisme. L’on nous demande de soutenir des croyances par quelques religions, dont la seule acceptation est une insulte à nôtre intelligence, et différemment, nul ne peut nier l’Intelligence Causale Première qui œuvre en décision à l’univers alentours. La Nature présente certaines morales qui semblent appartenir à l’Etre Intelligent ; nous devons observer le respect de ces lois dans l’Univers, particulièrement celles affectant nôtre création et nôtre subsistance. Nous les suivrions de bon gré si elles constituaient une religion, tout comme nous suivons la volonté d’une personne, par gratitude, si nous sommes ses obligés en quelque sorte. Le Coran vînt avec les Evangiles, et il fait figure de réelle consolation pour l’église séculaire. Cependant, il peut être justement demandé comment suivre les voies du Seigneur lorsque nous ne croyons pas à Son existence. Bien que la Science à ses stades initiaux ait créé une disposition athéiste de l’esprit, elle prend maintenant un cours nouveau. Le monde n’a jamais été déprivé d’athéisme, et bien qu’il ait existé de tout temps, pourtant aucun Livre sacré, jusqu’à l’avènement de l’Islam, n’a tenté de le réfuter. La littérature 5 « Loi » et « Législateur » réfèrent ici aux lois scientifiques (physiques, chimiques, biologiques, etc.) de l’univers et non à la loi en terme juridique (le trad.). L’OUVERTURE – UN COMMENTAIRE EN MARCHE, PAR KHWAJA KAMAL UD-DIN. bouddhiste ne fait pas mention de Déité. D’autres livres, bien qu’à Lui dévoués, ne donne pas d’argument pour prouver Son existence. Conséquemment, dans ces circonstances il était naturel que l’esprit scientifique ait semé les graines de l’athéisme. Il atteignit sa maturité à la première moitié du siècle dernier, mais subit un échec sévère lorsqu’il fut connu que la recherche scientifique eut commencé à découvrir certaines lois à l’œuvre dans la nature. Il fut également observé que, bien qu’elles apparaissent en conflit, le plus souvent pourtant, servent-elles toutes une même fin. « Monisme » fut le nom donné à ce phénomène d’harmonie des œuvres de cette masse hétérogène. De plus amples explorations révélèrent en la nature Intellect, Puissance, Règle et Dessein, et en définitive les principes évolutionnaires à l’œuvre dans l’Univers. Cela mena les hommes à croire en l’existence d’Un Grand Esprit œuvrant en coulisse préposant le grand Schéma. Ainsi le concept de Dieu devînt établi mais dans une manière des plus brumeuses, tant que certains en vinrent à disputer l’idée que ces choses pouvaient tout aussi bien être les qualités inhérentes de la matière s’exhibant dans le cours de son développement sans l’entremise de quelque Esprit. Le Coran, néanmoins, traita du sujet d’un angle qui rendait impossible à tout sceptique de ne pas croire honnêtement en l’Esprit. Le Livre ne disposait pas seulement les prémices logiques pour en déduire ensuite les inférences par lesquelles prêcher la Divinité, puisque cette méthode, aussi scolaire et précise qu’elle soit, ne conviendrait pas à tout type d’intellect, mais il parla également directement de Dieu et référa à un tel phénomène par la nature qu’il fut trop évident pour laisser quelque doute à Son sujet. Le Livre adopta différentes voies pour atteindre ce but, mais je ne parlerai ici que de ces choses parmi nombre d’autres, qui comprennent les vérités mentionnées plus tôt telles que découvertes par la Science. Dans le Livre, il est fait allusion de manière répétée à l’Autorité de la Loi prévalant dans le monde, et elle a été décrite dans les termes les plus clairs comme l’œuvre de Dieu. « Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre », dit le Livre, « se soumet à Ses ordres de gré ou de force »6. Nul ne peut échouer à observer que les choses de la nature sont, comme ce fut, liée à la poursuite d’une course prescrite à elles par Quelqu’Un Qui a été dénommé Allah dans le Coran. En fait d’illustration cela réfère aux choses les plus puissantes et à tout autre mouvement luminaire du firmament éthéré comme liées aux chaînes de la Loi7, incapables de dériver d’un pouce de l’orbite de révolution qui leur est allouée. Bien que se mouvant très proches les unes des autres, elles n’entrent jamais sur le chemin de chacune. Cela, dit le Livre, est sous le décret du Seigneur Tout Puissant et Tout Sachant8. Le Livre définit également le moment où 6 Le Saint Coran 3:81. 7 Ibid 36:38. 8 Ibid 36:38. L’OUVERTURE – UN COMMENTAIRE EN MARCHE, PAR KHWAJA KAMAL UD-DIN. débuta la Règle. Aussitôt que les choses nécessaires à leur plus grand développement furent créées, la Loi fut d’un coup ordonnée pour les guider9. Evolution – Le Saint Coran, comme je l’ai remarqué ailleurs, est le premier livre qui attire nôtre attention au principe de l’Evolution en œuvre dans la création de toute chose. Il n’y eut rien d’hasardeux en cela, toute question quant aux choses venant à uploads/Litterature/ alfatiha-le-chapitre-d-x27-ouverture-du-saint-coran-khwajakamaluddin-francais.pdf

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