A LA RECHERCHE DE LA LUMIÈRE (Comment je suis devenu Occultiste et Spirite) par

A LA RECHERCHE DE LA LUMIÈRE (Comment je suis devenu Occultiste et Spirite) par Marcel Mario FOLÉNA TOME III REVUE DU MAGNÉTISME 1, rue des Moulins de Garance 59800 LILLE (France) DU MEME AUTEUR: * COURS PRATIQUE DE MAGNETISME EXPERIMENTAL (Tome I) * MANUEL D'EDUCATION PSYCHIQUE ET SPIRITE (Tome II). INTRODUCTION Comment traiter un tel sujet sans parler de ce Moi qui « tant est haïssable » ? Certes, je pourrais narrer mes recherches et aventures en les attribuant à un quelconque quidam, mais cela manquerait de franchise et d'authenticité. Que les lecteurs me pardonnent donc de me mettre en vedette. Ils verront combien, sans le savoir, nous sommes menés là où on veut que nous allions, par des enchaînements de circonstances qui semblent toutes naturelles. Et ils pourront en tirer d'autres leçons. Mais, et je m'adresse ici à ceux qui veulent s'improviser expérimentateurs, combien il faut étudier, être prudent, et développer cet inappréciable don : le discernement. Les chausse-trappes sont nombreuses ; le danger de certaines pratiques est certain. Des gens croient qu'ils sont radiesthésistes parce qu'ils ont acheté un pendule. De même des gens croient qu'ils sont spirites chevronnés parce qu'ils se sont procurés une planchette Oui-Ja ou parce qu'ils ont retourné un verre au centre d'un alphabet. A ceux-là, je crie « casse-cou» et je montrerai pourquoi dans les pages qui suivent. Il faut d'abord étudier. Jadis, on ne révélait ces choses qu'à ceux qui avaient étudié pendant vingt ans dans des temples d'Egypte et d'ailleurs. Maintenant, ces pratiques, mal expliquées, sont dans toutes les librairies... Je ne suis pas un phénomène, encore moins un saint, mais au moment où j'écris ces lignes, j'ai étudié et expérimenté pendant cinquante-trois ans. Si j'écris ces lignes, c'est sur les injonctions pressantes de H..., mon Esprit-Guide, un brahmane qui vivait dans le temple d'Angkor-Vat. Jamais il ne m'a induit en erreur, et quand j'ai négligé ses conseils, je m'en suis toujours repenti. S'il veut que j'écrive ce livre, il a ses raisons. Que ceux qui liront ces lignes sachent bien que tout ce qu'ils y liront est absolument authentique ; rien n'est exagéré ou romancé. Certains seront peut-être heurtés par certains passages. J'en suis désolé ! Qu'ils veuillent bien vider leur subconscient de tout ce que d'autres y ont bourré dans leur enfance, qu'ils apprennent à rejeter préjugés et idées préconçues et à penser par eux-mêmes, librement... CHAPITRE I Comment on devient un "diabolique" Spirite Je suis né dans une famille foncièrement catholique. J'ai été élevé dans les principes rigides du catholicisme. Pas de celui d'aujourd'hui, dans le catholicisme de 1912. A cette époque, il ne serait pas venu à l'idée d'un curé de faire jouer du jazz dans son église ou de faire de la propagande marxiste. Les prêtres français portaient sur leur soutane la bavette bleue bordée de blanc de l'Eglise gallicane. C'eut été une gloire pour les miens de me voir devenir prêtre et mon instruction religieuse fut très poussée. On n'avait pas encore supprimé les enfants de choeur et les suisses, et je servis les messes tous les jours pendant cinq ans ; ce qui fit que je m'intéressai beaucoup à la liturgie et que j'appris à fond la doctrine catholique. Pourquoi se produisirent trois faits qui changèrent totalement mes conceptions ? Mes lectures étaient étroitement contrôlées pour que nulle souillure ne vienne ternir la blancheur de mon âme. Même le bien innocent « Epatant » m'était interdit ; je pouvais lire «Le Pèlerin », « L'Echo du Sanctuaire », et un hebdomadaire belge, «La Semaine d'Averboode ». Hélas ! Ce fut dans ce dernier que le premier grain de sable se glissa. J'y lus une histoire qui se passait en Enfer : le Diable y donnait ses instructions à ses sept secrétaires, et en particulier à l'un d'entre eux qui était chargé de répandre le Spiritisme dans l'humanité. Le spiritisme ? Qu'était-ce ? J'avais douze ans et nous avions pour professeur un jeune prêtre que nous aimions tous beaucoup. C'est à ce point que, quand en pleine année scolaire il fut nommé à un autre poste, toute la classe éclata en sanglots devant le supérieur du collège qui nous annonçait son départ... et qui sortit de la classe la larme à l'oeil (ce professeur est mort chanoine à l'âge de soixante-treize ans). Bien sûr, j'avais en lui une confiance totale et, un jour où, avant son départ, je me trouvais seul avec lui, je lui demandais ce qu'était le spiritisme. Il me regarda, hésita, puis me dit : « Ne dis pas à tes camarades que je t'ai dit ça, mais le spiritisme est une chose merveilleuse et il est bien regrettable que l'Eglise l'interdise ». Je n'en savais pas davantage, mais cette phrase resta gravée dans ma mémoire. J'avais treize ou quatorze ans quand un véritable choc m'ébranla, me choqua. Dans les classes maternelles, les professeurs étaient des soeurs « sécularisées », c'est-à-dire des soeurs appartenant à des communautés religieuses qui avaient été interdites en France. (Dans les années 1930. l'Eglise condamna l'Action Française qui devenait dangereuse et ces communautés purent rentrer en France). Ces soeurs étaient restées, en vêtements civils, extrêmement pudiques, et elles enseignaient. On verra qu'en plus, elles mouchardaient. Un jeudi (nous avions eu cours de religion l'avant-midi), à ma grande surprise, j'entendis mon nom quand le préfet de discipline énuméra les punitions encourues par les élèves. J'étais « salé » : en retenue, seul dans une classe, de deux à sept heures du soir. J'ai soixante et onze ans, et je me souviens encore textuellement du motif de punition annoncé : « Mme Appolline m'avait vu m'entretenant dans la rue avec une petite crapule de l'école sans Dieu » ! Je certifie le mot à mot du motif. La crapule en question était un très gentil petit garçon que ses parents, des voisins très honorables, avaient confié à l'école laïque. Mes parents parurent très contrariés mais, ne voulant pas contrarier les « ensoutanés », ils ne protestèrent pas et me laissèrent punir. Ce genre de choses est très sensible chez un enfant qui prend pour la première fois contact avec la haine des grandes personnes. Dans mon esprit de gamin je fus révolté, et moi aussi je la connus, la haine ! Je pris en grippe les « bonnes soeurs », le préfet de discipline et les autres prêtres qui semaient ainsi la haine chez les gamins. Par une conséquence toute naturelle, ce qu'on m'enseignait aux cours de religion subit la résonance de mon aversion pour les robes noires : au lieu de croire aveuglément ce qu'on me disait, j'y apportais le sens critique dont je pouvais disposer à cet âge. Dieu, le Diable, et toutes ces histoires de Paradis, d'Enfer, de Purgatoire. Peu à peu, ce doute sur ce qu'on m'enseignait fit son chemin... Ce n'est qu'âgé de seize ans que le fruit fut mûr et que je virai brusquement de bord. Une chose me frappa en regardant les couvertures de mes livres scolaires : on nous apprenait l'histoire des religions, mais tous ces livres étaient écrits par monseigneur X, monseigneur Y, monseigneur Z... Beaucoup de religions adoraient plusieurs dieux, mais dans nos églises, ne voyait-on pas des gens prier en brûlant des cierges devant des statues de la sainte Vierge, de saint Antoine de Padoue, de sainte Thérèse ? Voire de ce bon saint Joseph ? Et tutti quanti... Même le protestantisme, pourtant chrétien, était abhorré et, à cette époque, il nous était interdit de lire la Bible qu'on nous remplaçait par « L'Histoire sainte » d'un autre monseigneur. J'achetais une Bible de Segond et je vis que l'Ancien Testament enseignait le contraire du Nouveau. Je lus des livres écrits par des protestants, des bouddhistes, des matérialistes ; Voltaire et Zola me plurent. Je lus — surpris, et deux fois — une traduction en français du Coran. Le résultat fut que je ne crus plus à rien. J'avais lu quelque part qu'aux réunions des francs maçons le Diable venait s'asseoir sur un tabouret de fer à trois pieds, pour leur donner ses ordres ; cela me fit décider d'être plus tard franc-maçon pour voir le diable (s'il existait...). Je ne l'y ai jamais vu, je vous en donne ma parole. C'est un sentiment bien éprouvant, quand on a seize ans, de se dire soudain : « On m'a appris beaucoup de choses fausses ; alors tout ce qu'on m'a appris est peut-être faux ! ». J'eus l'impression de me trouver au-dessus d'un précipice ; plus rien n'était sûr. Ce qui me rassura, ce fut l'étude (censurée) de l'anatomie humaine. Notamment le fait que le bulbe du haut de la colonne vertébrale était logé dans une poche d'air pour le protéger des chocs sur les os du crâne. La théorie des matérialistes disant que tout cela s'était fait par hasard était complètement idiote. Il y avait une intelligence à l'origine de tout cela. Dieu ? Mais le Dieu dessiné sur la première page de mon petit catéchisme était un uploads/Litterature/ a-la-recherche-de-la-lumiere-comment-je-suis-devenu-occultiste-et-spirite.pdf

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