La préciosité La préciosité est un phénomène européen au début du XVIIème siècl
La préciosité La préciosité est un phénomène européen au début du XVIIème siècle mais pas nouveau. On en trouve des traces dans la littérature française depuis le roman courtois et les allégories du Roman de la rose et l’influence de la préciosité pétrarquiste se fait sentir chez Marot ,chez du Bellay et chez Ronsard. Ce qui est unique pour la France, c’est qu’au XVIIème siècle, il n’y a pas seulement une poésie précieuse comme à l’étranger, mais toute une société précieuse. La vie de cour était devenue si grossière sous Henri IV que les courtisans commençaient à s’en distancier. Ils se sont réunis dans quelques hôtels aristocratiques où ils conversaient et se distrayaient agréablement. Ils s’occupaient de littérature, faisaient des vers et cherchaient à se distinguer par un langage raffiné, l’emploi de périphrases subtiles et les bonnes manières. Ils ont exercé une grande influence sur la langue. Le premier et le plus célèbre de ces salons mondains était celui de la marquise de Rambouillet. Le beau langage et les belles manières dégénéreront bientôt en préciosité ridicule. Ces précieux se distinguaient même par leur costume. Ils suivaient la mode en l’exagérant : des coiffures extravagantes, l’emploi excessif de fards et de parfums. LES SALONS À partir des années 1650, de nouveaux salons s’ouvrent à Paris, ceux de Mesdames Sablé, Scarron (future Madame de Maintenon), de Choisy, de la comtesse de la Suze, de Mesdemoiselles de Montpensier, de Sully ou de Scudéry. D’autres salons s’ouvrent également en province, à Lyon, Riom, Montpellier ou Grenoble. Entre 1652 et 1659, Mademoiselle de Scudéry (appelée Sapho dans son salon), qui a brillé par sa culture et son esprit chez Madame de Rambouillet, reçoit à son tour dans son propre salon chaque samedi de nombreuses personnalités mondaines et littéraires. Très vite devenu le salon « à la mode », dans lequel se presse tout un chacun, le salon de Mademoiselle Scudéry, moins mondain et plus intellectuel que ses prédécesseurs, est le lieu où il faut être pour commenter avec esprit les potins et surtout les faits littéraires, où se tiennent des débats sur l’amour idéal et où s’organisent des joutes poétiques où l’on sublime l’amour. Mademoiselle de Scudéry est l’une des premières personnalités que l’on appelle « précieuse ». C’est grâce à elle que la littérature précieuse — caractérisée par la rareté du lexique et par une sophistication extrême de la tournure —, se propage dans les milieux mondains. Romancière elle-même, Mademoiselle de Scudéry porte l’essentiel de sa réflexion sur les rapports entre les hommes et les femmes. La société des salons est née en Europe au, XVIIème bien que l'expression, à cette époque, ne soit pas parfaitement intégré dans les langages. La vie de coeurs est devenue si grossière, que les courtisants épris de politesse et conversation galante prennent l’habitude de se réunir dans quelques hôtels aristocratiques. Les maîtresses des salons reçoivent souvent leurs hôtes dans une chambre, assises sur le lit. Les courtisans forment ainsi un cercle autour de la maîtresse de maison. Salon littéraire parisien qu'anima, de 1620 à 1660, Catherine de Vivonne, marquise de Rambouillet et que fréquentèrent d'illustres aristocrates et gens de lettres (Malherbe, Mme de Sévigné, Vaugelas, Mme de La Fayette, Voiture, Corneille). Aristocrate cultivée et pleine d'esprit, Catherine de Vivonne se retire de la cour, qu'elle trouve trop brutale de mœurs et trop pauvre de pensée, afin de recevoir dans son salon les plus beaux et les plus délicats esprits du temps. Intelligente et éprise de culture, celle que l'on surnomma "l'incomparable Arthénice" (anagramme de Catherine) accueillit au premier étage, dans la "chambre bleue" de son hôtel, situé entre le palais du Louvre et le Carrousel (rue Saint Thomas du Louvre) des aristocrates et d'éminents gens de lettres. Ce salon, comme la plupart des salons littéraires du XVIIe s., est situé dans le quartier du Marais (rive droite de la Seine, près de l'actuel Hôtel de ville et de la place des Vosges). C'est le nouveau centre culturel parisien. La jeune femme précieuse reçoit chez elle, dans sa chambre : à l'époque, ce n'est pas considéré comme inconvenant. Elle est allongée, sur le lit, au milieu de la pièce. Les hommes et les femmes qui lui rendent visite sont assis autour d'elle, dans l'espace entre le lit et le mur. Chacun, selon son rang, est assis sur une chaise, un tabouret, ou sur le sol... On nomme cet espace où se tiennent les invités "la ruelle". Mouvement précieux La préciosité est un mouvement européen des lettres qui atteint son apogée en France dans les années 1650-1660. C’est un courant esthétique d'affirmation aristocratique marqué par un désir de se distinguer du commun. Cette volonté d’élégance et de raffinement se manifeste dans le domaine du comportement, des manières, du goût aussi bien que dans celui du langage. Ce courant est également associé à une revendication féministe soucieuse de faire reconnaître la femme dans le monde des intellectuels et des artistes mais aussi dans une fonction sociale nouvelle. La société précieuse s’épanouit dans les salons dont les plus célèbres sont ceux de la marquise de Rambouillet et de Madeleine de Scudéry. D’abord aristocratiques, après l’échec de la Fronde (histoire), ces salons s’ouvrent peu à peu à des écrivains bourgeois. La volonté d’élégance dans la conversation, la recherche de pureté du vocabulaire en proscrivant les jargons, les archaïsmes, le langage populaire et l’invention de termes nouveaux ou de périphrase remplaçant des noms d’objets réputés bas ou seulement trop ordinaires, conduisent à des abus dont se moquera Molière dans Les Précieuses ridicules. La littérature est un des sujets privilégiés de ces salons et les auteurs transposent dans leurs romans- fleuves ce monde raffiné qui revendique aussi une place centrale pour l'amour idéalisé. Avec précaution, on peut repérer une évolution du genre romanesque lié à cette esthétique particulière avec d'abord, au début du siècle, le roman pastoral et sentimental d'Honoré d'Urfé, L'Astrée, en 1607, puis les romans héroïques dont les traits communs sont la peinture des mœurs aristocratiques les nombreuses aventures et l'étude des personnages en particulier dans la relation amoureuse. Les principaux auteurs sont Marin Le Roy de Gomberville (1600 ?-1674) avec Carithée (1621) ou Polexandre (5 volumes, 1632-1637), et Gautier de Costes de La Calprenède (1614-1663), avec Cassandre (1642- 1645) en 10 volumes, Cléopâtre, la belle Égyptienne (1646-1658), 12 volumes, ou Faramond ou l’Histoire de France dédiée au Roy (1661-1670, 7 volumes - inachevé). On placerait à part, sous l'étiquette étroite de romans précieux à cause de la place faite aux femmes et à l'étude de l'amour, les romans de Madeleine et Georges de Scudéry, en particulier les volumes dus à Madeleine de Scudéry. On citera Ibrahim ou l’Illustre Bassa (1641-1642) et surtout Artamène ou le Grand Cyrus (1649-1653), 10 volumes, et plus encore La Clélie (titre exact : Clélie, histoire romaine) avec sa célèbre carte du Tendre (dix volumes entre 1654 et 1660 dont les premiers ont été signés par Georges de Scudéry). Les excès du roman « héroïque et précieux » lui attireront des condamnations comme celle de Lenoble qui rejette « les longs Romans pleins de paroles et d’aventures fabuleuses, et vides des choses qui doivent rester dans l’esprit du Lecteur et y faire fruit » (1). Par réaction s'élaboreront le roman psychologique dit « classique » comme La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette mais aussi des formes parodiques et comiques comme les romans de Scarron et de Francion. UN PHÉNOMENE SOCIAL Phénomène social et littéraire qui se développe au début du XVIIème siècle en France. La Préciosité désigne un courant, une manière de vivre, de penser, de parler qui s'étend environ de la fin du règne de Henri IV en 1610 à l'avènement de celui de Louis XIV en 1661.C'est une réaction des milieux aristocratiques contre les moeurs grossières et bourgeoises qu'avaient propagées la cour d'Henri IV et à la faveur du désoeuvrement dans lequel se trouve le"grand monde" dans l'accalmie politique qui suit la Fronde. Dès 1600, les courtisans, les lettrés amateurs de politesse, de conversations raffinées, prennent l'habitude de se réunir dans des hôtels aristocratiques pour échanger dans le domaine des"choses de l'esprit". Le premier grand et célèbre Salon, fut celui de la marquise de Rambouillet. Il couvrit la période d'existence et d'influence de ce que l'on nomme la Préciosité de 1620 à 1665. Entre gens de bonne société, le désir de se distinguer passe avant tout : c’est vouloir « donner du prix » à sa personne et à son langage. Il est évidemment difficile d’étonner par l’originalité de la pensée. C’est pourquoi les précieux s’attachent surtout à la forme de leurs propos. Ainsi s’instaure un véritable « jargon » précieux. Les esprits recherchent les bons mots et des expressions peu communes. Les richesses du vocabulaire par exemple sont source d’inspiration pour les précieux. On veille donc à épurer son style ; on renie les termes réalistes qui éveillent des images insupportables : « charogne, vomir, balai... ». Ceci amène à périphraser et faire preuve d’une grande ingéniosité. « les pieds : les chers uploads/Litterature/ abstraktni-imenniki.pdf
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- Publié le Aoû 07, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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